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Chapitre 4

Caroline sourit, mais il y avait une froideur dans ses yeux. « Oui, Jane est une jeune femme charmante. Mais parfois, il est facile de se laisser emporter par les premières impressions, n’est-ce pas ? »

Elizabeth sentit une pointe d’hostilité dans ses paroles. « Les premières impressions peuvent être trompeuses, c’est vrai. Mais elles ne définissent pas toujours la vérité. »

« Vous avez tout à fait raison, » répondit Caroline, son sourire se raffermissant. « Il est important de bien connaître les gens avant de se faire une opinion définitive. »

Sur ces mots, Caroline s’éloigna, laissant Elizabeth perplexe. Il était évident que Caroline Bingley n’approuvait pas l’intérêt de son frère pour Jane. Elizabeth se demanda si Mr. Darcy partageait cette opinion, et si c’était ce qu’ils avaient discuté plus tôt.

Le bal s’acheva sur une note mitigée pour Elizabeth. Bien que Jane et Mr. Bingley semblaient se rapprocher, la distance et l’attitude énigmatique de Mr. Darcy la laissaient perplexe. Elle se demanda ce qui motivait réellement ses actions et ses paroles.

En rentrant à Longbourn, les Bennet discutèrent de la soirée. Mrs. Bennet était ravie de l’attention que Mr. Bingley portait à Jane, convaincue que cela mènerait à une proposition de mariage.

« Jane, tu dois absolument continuer à te montrer aussi charmante et aimable, » conseilla Mrs. Bennet. « Mr. Bingley est un homme tellement agréable. Il serait parfait pour toi. »

Jane, toujours réservée, répondit avec un sourire. « Maman, il est encore trop tôt pour parler de mariage. Nous apprenons à peine à nous connaître. »

« Mais il est clair qu’il t’apprécie beaucoup, » insista Mrs. Bennet. « Et que penses-tu de Mr. Darcy, Lizzy ? N’est-il pas un peu… étrange ? »

Elizabeth réfléchit un instant avant de répondre. « Il est certainement complexe, maman. Mais je pense qu’il y a plus en lui que ce que l’on voit. »

Mr. Bennet, qui avait écouté en silence, intervint avec un sourire amusé. « Lizzy, tu es toujours à la recherche de mystères et de secrets. Peut-être que Mr. Darcy est simplement un homme réservé. »

« Peut-être, » acquiesça Elizabeth. « Mais je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se cache derrière cette façade froide. »

La conversation se poursuivit, mais Elizabeth resta plongée dans ses pensées. Le bal de Meryton avait soulevé plus de questions qu’il n’avait apporté de réponses. Les intentions de Mr. Darcy restaient un mystère, tout comme les véritables sentiments de Mr. Bingley pour Jane.

Les jours suivants, Elizabeth ne put s’empêcher de réfléchir à ces événements. Elle se demandait si Mr. Darcy et Caroline Bingley avaient discuté de Jane, et si leurs réserves étaient fondées. Elle se demanda également si Mr. Darcy avait des sentiments pour elle, ou s’il ne voyait en elle qu’une jeune femme curieuse et impertinente.

Mais malgré ces questions sans réponse, Elizabeth ne pouvait nier qu’elle trouvait Mr. Darcy de plus en plus intrigant. Son mystère la captivait, et elle se surprenait à chercher des

Occasions de le revoir, de discuter avec lui, de découvrir la vérité cachée derrière ses paroles et ses actions.

Ainsi, le bal de Meryton marqua le début d’une période de questionnements et de découvertes pour Elizabeth. Elle était déterminée à percer les secrets de Mr. Darcy, tout en espérant que Jane et Mr. Bingley trouveraient le bonheur qu’ils méritaient. Mais elle savait aussi que le chemin vers la vérité et l’amour serait semé d’embûches, et qu’il faudrait beaucoup de patience et de persévérance pour surmonter les obstacles qui se dressaient sur leur route.

La soirée avançait et la salle de bal de Netherfield était animée par la musique et les rires. Les invités, pris dans l’effervescence de la danse, formaient des cercles colorés autour de la piste, où les couples tournaient avec grâce. Elizabeth Bennet, debout près du buffet, observait la scène avec une certaine satisfaction. Jane et Mr. Bingley semblaient inséparables, dansant à plusieurs reprises et engageant des conversations animées. Le bonheur de Jane était évident, et Elizabeth se réjouissait de voir sa sœur si rayonnante.

Cependant, Elizabeth ne pouvait s’empêcher de remarquer Mr. Darcy, qui, bien que présent, se tenait à l’écart, manifestant peu d’intérêt pour les festivités. Son expression était indéchiffrable, son regard se promenant sur la foule sans réellement s’arrêter sur qui que ce soit. Il semblait distant, presque détaché de l’agitation autour de lui. Cette attitude piqua la curiosité d’Elizabeth. Se souvenant de leur conversation précédente, elle se demanda pourquoi un homme aussi riche et de si haut rang social semblait si réservé et peu enclin à se mêler aux autres.

Résolue à en savoir plus, Elizabeth prit une décision impulsive. Elle s’approcha de Mr. Darcy avec un sourire engageant, bien que teinté d’une pointe de défi.

« Mr. Darcy, » l’interpella-t-elle, « il me semble que vous n’avez pas dansé de toute la soirée. N’avez-vous pas envie de rejoindre les autres sur la piste ? »

Mr. Darcy la regarda, un léger froncement de sourcils trahissant sa surprise. « Miss Bennet, » répondit-il avec une courtoisie froide, « je n’ai pas encore trouvé de partenaire qui me convienne. »

Elizabeth, loin d’être intimidée par cette réponse, continua avec un sourire malicieux. « Est-ce là une manière polie de dire que vous ne trouvez personne digne de votre attention ? »

Il sembla hésiter, cherchant les mots justes. « Disons simplement que je suis difficile à satisfaire. »

Elizabeth haussa un sourcil, amusée par son arrogance apparente. « Difficile à satisfaire ? Voilà une déclaration qui pourrait décourager bien des jeunes femmes ici présentes. »

« Peut-être, » concéda-t-il, « mais je préfère être honnête. »

Elle le fixa un instant, pesant ses paroles. Puis, dans un geste audacieux, elle dit : « Eh bien, Mr. Darcy, si cela ne vous ennuie pas, je serais curieuse de voir si vous êtes aussi difficile à satisfaire sur la piste de danse. M’accorderez-vous cette danse ? »

Il y eut un moment de silence, pendant lequel Elizabeth put voir le conflit dans les yeux de Mr. Darcy. Finalement, il parla, d’un ton mesuré. « Je crains, Miss Bennet, que je ne suis pas en mesure de répondre à votre demande. J’apprécie votre offre, mais je ne suis pas disposé à danser ce soir. »

Elizabeth sentit une vague de déception la traverser, mêlée à une légère irritation. « Pas disposé ? Est-ce à dire que vous ne voulez pas danser avec moi ? »

Il soutint son regard, ses traits impassibles. « Ce n’est pas une question de vouloir ou non, Miss Bennet. C’est simplement une préférence personnelle. »

Elle le regarda, incrédule. « Préférence personnelle ? Vous trouvez ma compagnie si désagréable ? »

Mr. Darcy parut légèrement déstabilisé par cette question directe. « Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je trouve votre compagnie intéressante, mais… je préfère ne pas danser. »

Elizabeth sentit une montée de colère, mais elle la maîtrisa rapidement. « Je comprends, » dit-elle d’une voix calme. « Vous êtes libre de vos choix, Mr. Darcy. Mais sachez que votre refus pourrait être mal interprété. »

Il la regarda, un éclat dans les yeux. « Je ne m’inquiète pas de ce que les autres pensent, Miss Bennet. Je fais ce que je crois juste. »

Elizabeth hocha la tête, se forçant à sourire. « Très bien, Mr. Darcy. Je vous souhaite une bonne soirée. »

Elle se détourna, sentant ses joues chauffer sous l’effet de la frustration et de l’embarras. Elizabeth n’était pas habituée à ce genre de refus, surtout venant de quelqu’un comme Mr. Darcy. Elle avait toujours été fière de son esprit et de son charme, et être ainsi rejetée la piquait au vif.

De retour auprès de sa famille, Elizabeth tenta de cacher son humeur. Jane, toujours douce et empathique, remarqua immédiatement son trouble.

« Tout va bien, Lizzy ? » demanda Jane, concernée. « Tu sembles contrariée. »

Elizabeth secoua la tête, souriant faiblement. « Ce n’est rien, Jane. Juste une petite déception. »

Jane ne sembla pas convaincue, mais elle n’insista pas. « Si tu veux en parler, je suis là. »

Elizabeth sentit une bouffée d’affection pour sa sœur. « Merci, Jane. Mais vraiment, ce n’est pas important. »

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