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Mr. Bingley, Mon Riche Célibataire

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Belle Plume
70
Chapitres
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9.0
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Résumé

Elizabeth Bennet, une jeune femme vive et indépendante, affronte les défis sociaux et personnels de son époque en Angleterre du XIXe siècle. L’arrivée de Mr. Bingley, un riche célibataire, et de son orgueilleux ami Mr. Darcy bouleverse la vie des Bennet. Tandis que Jane, la sœur aînée d’Elizabeth, se lie avec Bingley, Elizabeth et Darcy se heurtent au début en raison de fierté et de préjugés mutuels. Leurs relations évoluent au fil des malentendus, des confrontations et des révélations. Darcy, malgré ses premières erreurs, se révèle être un homme honorable, tandis qu’Elizabeth découvre la vérité sur les intrigues de Mr. Wickham. Les deux protagonistes surmontent leurs préjugés, apprennent l’importance de la compréhension et du pardon, et finissent par se fiancer. Les mariages de Jane et Bingley, puis d’Elizabeth et Darcy, marquent une conclusion heureuse, illustrant la triomphe de l’amour véritable et de l’évolution personnelle.

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Chapitre 1

La famille Bennet vivait dans le paisible village de Longbourn, entouré de collines verdoyantes et de champs à perte de vue. Mr. Bennet, un homme d’esprit acéré et de nature quelque peu indolente, passait ses journées plongé dans ses livres ou observant avec une ironie bienveillante les caprices de sa famille. Son épouse, Mrs. Bennet, était tout son opposé ; énergique, bavarde et souvent excessive, elle avait une seule obsession : marier ses cinq filles, toutes aussi différentes les unes que les autres.

L’aînée, Jane, était la plus douce et la plus belle. Sa gentillesse et sa disposition égale faisaient d’elle le modèle de vertu et de grâce. Elizabeth, la seconde, se distinguait par son esprit vif et son caractère indépendant. Elle avait un sens aigu de l’observation et une facilité à lire les intentions des autres, bien que cela la conduise parfois à des jugements trop hâtifs. Mary, la troisième, était studieuse et sérieuse, mais manquait souvent de discernement social, se perdant dans des dissertations moralisatrices. Les plus jeunes, Catherine et Lydia, étaient insouciantes et frivoles, Lydia étant particulièrement aventureuse et souvent en quête de nouveauté et d’attention.

La maison Bennet résonnait toujours de bruits : les discussions animées de Mrs. Bennet sur les derniers potins du village, les rires de Lydia et Kitty, les chants de Mary à son piano-forte. Pourtant, derrière cette façade animée se cachait une tension palpable. Mrs. Bennet ressentait une pression immense à marier ses filles. Avec la modeste dot qu’elles possédaient, elle savait que trouver des maris respectables pour chacune d’elles serait une tâche ardue. Elle répétait souvent que si l’une d’entre elles ne faisait pas un bon mariage, la famille serait en difficulté financière.

Un matin, Mrs. Bennet entra précipitamment dans le salon, ses yeux brillants d’excitation. « Mr. Bennet, avez-vous entendu la nouvelle ? » s’exclama-t-elle, essoufflée.

Mr. Bennet, levant à peine les yeux de son livre, répondit d’un ton indifférent : « Quelle nouvelle pourrait bien vous mettre dans un tel état, ma chère ? »

« Netherfield Park est enfin loué ! Et par un jeune homme riche, Mr. Bingley, avec une fortune considérable. Il est célibataire, et il est venu en chercher une femme ! » Elle se tourna vers ses filles, son visage rayonnant. « Jane, Lizzy, c’est votre chance ! »

Elizabeth sourit à sa mère, amusée par son enthousiasme. « Maman, nous ne savons rien de cet homme. Peut-être n’est-il pas à la recherche d’une épouse. Peut-être même ne restera-t-il pas longtemps à Netherfield. »

Mrs. Bennet, cependant, n’était pas d’humeur à laisser ces détails ternir sa bonne humeur. « Peu importe ! Nous devons l’inviter à dîner dès que possible. Jane, tu es notre plus grande chance. Tu es si belle et si douce. Comment pourrait-il ne pas tomber amoureux de toi ? »

Jane rougit légèrement, habituée à ces compliments, mais elle savait que sa mère exagérait souvent les choses. Elizabeth, elle, se contenta de lever les yeux au ciel en souriant. Elle aimait sa mère, mais elle savait que l’obsession de cette dernière pour les mariages était souvent source de stress inutile.

Mr. Bennet, en bon observateur des caractères, ajouta non sans malice : « Nous pourrions aussi envisager de louer Jane pour attirer tous les jeunes hommes de la région. Cela serait une entreprise fort rentable, ne pensez-vous pas ? »

« Mr. Bennet ! » s’exclama Mrs. Bennet, choquée mais amusée par la remarque de son mari. « Vous ne devriez pas plaisanter sur de telles choses. »

« Je plaisante, bien sûr, » répondit-il calmement. « Mais je suis curieux de savoir ce que vous pensez faire si Mr. Bingley ne trouve pas Jane à son goût. »

Mrs. Bennet, ne se laissant pas décourager, répondit : « Impossible ! Jane est parfaite sous tous rapports. Et si, par malheur, il ne la choisit pas, nous avons encore quatre autres filles, toutes aussi charmantes. » Elle se tourna vers Elizabeth, l’œil pétillant. « Lizzy, tu serais une excellente deuxième chance. »

Elizabeth sourit, secouant la tête. « Je préfère ne pas être considérée comme une deuxième option, maman. Je crois que je vais continuer à lire mes livres et à marcher dans la campagne. »

Malgré l’insouciance apparente de la conversation, une certaine pression pesait sur les épaules de chacune des filles Bennet. La société de l’époque imposait des attentes strictes aux femmes, et le mariage était souvent la seule voie vers la sécurité et le respect social. Les Bennet étaient bien conscients de leur situation précaire ; leur propriété devait revenir à un lointain cousin, Mr. Collins, à la mort de Mr. Bennet, faute d’un héritier mâle. Ce fait augmentait encore la pression sur les jeunes filles pour qu’elles se marient avantageusement.

Ainsi, le quotidien des Bennet était rythmé par les préoccupations de Mrs. Bennet sur l’avenir de ses filles, les plaisanteries souvent acerbes de Mr. Bennet, et les espoirs et rêves individuels de chacune des sœurs. La nouvelle de l’arrivée de Mr. Bingley avait insufflé une nouvelle énergie dans la maison, un mélange de curiosité et d’anticipation. Pour Elizabeth, cependant, la perspective de rencontrer ce riche célibataire n’était qu’une diversion passagère. Elle préférait de loin la compagnie de ses livres et de ses promenades solitaires. Mais elle ne pouvait ignorer la réalité de sa situation, ni l’importance de ce que cet événement pourrait signifier pour sa famille.

Alors que les jours passaient, l’excitation grandissait. Les filles discutaient des rumeurs concernant Mr. Bingley, ses richesses, son caractère. « Peut-être qu’il est timide, » suggéra Jane un soir. « Après tout, venir s’installer dans un nouveau lieu doit être intimidant. »

« Ou peut-être qu’il est arrogant et pense que personne n’est assez bien pour lui, » répliqua Lydia, riant à moitié.

« Ce qui est certain, » ajouta Elizabeth, « c’est que nous devons nous faire notre propre opinion lorsqu’on le rencontrera. »

Le jour de la première rencontre approchait, et avec lui, l’excitation et l’appréhension. Les Bennet, comme beaucoup d’autres familles du voisinage, attendaient avec impatience le bal à Meryton, où ils auraient l’occasion de rencontrer ce mystérieux Mr. Bingley et de voir si les espoirs de Mrs. Bennet étaient fondés. Pour Elizabeth, ce serait surtout une soirée d’observation et de réflexion. Elle n’était pas aussi pressée que sa mère de se marier, préférant attendre un véritable amour, un partenaire qui la comprendrait et l’apprécierait pour ce qu’elle était. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si ce Mr. Bingley pourrait être cet homme, ou si, comme tant d’autres, il ne verrait en elle qu’une autre jeune fille à marier.

La nouvelle de l’arrivée de Mr. Bingley à Netherfield s’était répandue comme une traînée de poudre à travers le village de Longbourn. Les rumeurs s’étaient amplifiées, transformant ce jeune homme riche et célibataire en une figure quasi-mythique, source de tous les espoirs et des spéculations les plus folles. La famille Bennet n’échappait pas à cette effervescence, bien au contraire.

Mrs. Bennet, plus exaltée que jamais, passa les jours qui suivirent à s’assurer que ses filles seraient parfaitement préparées pour toute éventualité. Elle veillait à ce que leurs robes soient impeccables, leurs manières irréprochables, et leur esprit aiguisé pour attirer l’attention du nouveau venu. Le bal à Meryton, où elles allaient enfin rencontrer Mr. Bingley, était sur toutes les lèvres.

« Jane, ma chère, tu dois être particulièrement charmante ce soir, » dit Mrs. Bennet en arrangeant les boucles de sa fille aînée. « N’oublie pas de sourire, et de rester gracieuse en toutes circonstances. Mr. Bingley ne pourra que tomber sous ton charme. »

« Oui, maman, » répondit Jane avec douceur, bien que son cœur battait à tout rompre à l’idée de cette rencontre. Elizabeth, assise non loin, observait la scène avec une légère moquerie dans les yeux.

« Et toi, Lizzy, » poursuivit Mrs. Bennet en se tournant vers sa deuxième fille, « je t’en prie, essaie de ne pas trop le contredire. Les hommes n’aiment pas les femmes trop obstinées. »