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Chapitre 04

14h29.

L’heure qu’affiche la montra en face de moi.

Cela faisait à présent 6 heures qu’il était parti travailler.

Par surprise, j’avais appris que nous avions une femme de ménage.

Elle s’appelle Fatoumata. Une maman malienne avait qui je me suis très rapidement entendue.

Elle est au petit soin avec moi.

La preuve, elle venait de terminer de cuisiner des crêpes pour moi.

«Une femme mariée doit savoir plaire à son mari.

Mange et tu auras de belles formes qui le feront encore plus tomber que maintenant.»

J’avais ri mais au fond, ce n’était absolument pas mon but.

Depuis la scène d’hier, je ne pense pas que je veuille à ce qu’il me touche encore.

Il me dégoûte.

Fatoumata — Dis moi ma fille.

Tu viens de quel pays ?

—Je suis congolaise et ghanéenne.

Fatoumata — Jolie mélange.

Je comprends d’où vient ta beauté.

Les congolaises et les ghanéennes sont de très belles femmes.

—Merci Fatoumata.

Fatoumata — Je t’ai déjà dit que je n’aimais pas que tu m’appelles par mon prénom.

Tu m’appelles tata.

—J’avais oublié… merci tata !

Fatoumata — Voilà qui est mieux.

Maintenant, mange moi ces crêpes avant que ton mari ne débarque et les mange à ta…

Au même moment, la porte de la cuisine s’ouvre en laissant apparaître mon mari.

Fatoumata qui était assise s’est rapidement levée en baissant la tête.

Je le regarde et plonge ensuite mon regard sur mes belles crêpes.

Derrick — Fatoumata, est ce que je te paie pour que tu parles avec ma femme ou pour que tu nettoies cette maison ?

Pardon ?

Fatoumata — Excusez moi Monsieur.

Je servais simplement les crêpes à votre…

Derrick — Eh bien la prochaine fois que ça arrive, je vous mets à la porte, compris ?

Je ne comprends pas.

Fatoumata — Oui Monsieur.

Derrick — Bien.

J’ai besoin que vous me nettoyez ma chambre.

J’ai une invitée spéciale et je veux qu’elle soit nickelle.

Fatoumata — Mais Monsieur… je l’ai déjà nettoyé.

Derrick — Eh bien refaite là.

—Non.

Il me regarde.

Fatoumata également.

—Elle ne nettoiera pas cette chambre vu qu’elle l’a déjà fait.

Je le ferai à sa place.

Fatoumata, vous pouvez continuer à cuisiner.

Je me lève et me dirige donc vers sa fameuse chambre.

Je n’avais pas aimé la manière dont il l’avait parlé.

Je ne suis pas d’accord pour qu’on traite une employée de maison de cette manière.

Il n’a aucuns droits.

Il me suit et ferme la porte derrière lui.

Derrick — Pour qui tu te prends ?

—Je me prends pour ta femme.

Derrick — Je vois que mademoiselle se décide à se rebeller.

Tu empires ta situation, tu le sais ça ?

—Tant pis.

Mais une chose est sûre, je ne te laisserai clairement pas mettre cette femme dehors tant que je suis dans cette maison.

Je t’interdis de lui parler ainsi, t’as compris ?

Il fronce les sourcils.

Derrick — Mais…

—Tu peux disposer.

Tu as dis que tu avais une invitée spéciale qui arrivait non ?

Je vais donc m’assurer à ce qu’elle reçoive le meilleur accueil de sa vie et qu’elle vive la meilleure nuit de sa vie.

Il rit nerveusement.

Je ne vais clairement pas me laisser faire.

Lui montrer que je suis une faible serait lui prouver qu’il a raison dans ce qu’il fait, alors que non.

Je ne suis pas une femme battue.

Je refuse de coller cette étiquette sur mon front.

Je venais de terminer de ranger sa chambre.

J’avais pris soin de ranger tous les vêtements et de mettre tout en place.

Je sais qu’il va ramener une fille.

Je sais qu’il va coucher avec et je sais qu’il le fait pour me blesser.

Je ne vais plus me laisser faire à présent.

Lorsque je quitte sa chambre, je tombe sur Fatoumata qui quitte la maison.

—Vous partez déjà ?

Fatoumata — Oui, j’ai terminé ma journée.

—À demain alors !

Merci beaucoup.

Fatoumata — Écoute… je ne veux pas de problème avec ton mari.

Je pense que c’est mieux que nous arrêtions de nous parler.

Je suis votre employée et je ne suis pas censé te parler ainsi donc je…

—Fatoumata.

Je veux que ce soit clair.

Vous êtes mon employé mais vous êtes tout d’abord mon aîné.

Je vous respecterez toujours et vous mettrez toujours à l’aise.

Derrick peut dire ce qu’il veut, je continuerai à vous parler comme si vous étiez ma mère.

Même si vous ne voulez pas, sachez que vous le ferrez.

Ne vous inquiétez pas pour mon mari, tout va bien se passer et il ne vous virera pas.

Elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.

Fatoumata — Vous êtes parfaite.

Je la souris également avant de la laisser s’en aller.

Lorsque la porte de la maison se ferme, une jeune femme élancée passe la porte accompagnée par deux grosses valises.

… — Bébé ?

Derrick apparaît, souriant et la prend dans ses bras, sous mes yeux.

Derrick — Tu m’as manqué.

Il la porte avant de se mettre à l’embrasser, encore sous mes yeux.

—Je vous dérange ?

Elle me regarde de haut en bas.

… — C’est elle ?

Derrick — Oui.

Comme je t’ai dit c’est toi qui compte, pas elle.

—En attendant c’est moi qui ai la bague au doigt hein ?

Je lui montre fièrement ma bague au visage.

Son visage se crispe.

Derrick — Bref.

Tout ce que tu as à savoir c’est qu’elle s’appelle Sara et qu’elle va vivre avec nous le temps que notre processus de divorce prenne place et que…

—Processus de quoi ?

Il se stoppe.

Derrick — À qui tu coupes la parole ?

—Je te demande de quelle processus tu parles ?

Sara — De quoi est-ce qu’elle parle ?

Elle n’est pas au courant de ce que vois allez faire ?

Derrick — Bien sûr.

On s’était mis au claire quand tout ça a été annoncé.

On attend 2-3 moi avant de divorcer, non ?

—Ah, je ne t’ai pas dit ?

Je ne veux plus divorcer.

Derrick — Quoi ?

Sara — C’est une blague ?

Derrick — À quoi tu joues ?

Il s’approche de moi.

Sa main était prête à l’attaque.

—Frappe moi si tu veux.

Tabasse moi si tu veux.

Étrangle moi autant que tu veux.

Tu peux même me brûler et m’enfermer dans une cave aussi longtemps que tu veux, pour le calvaire que tu m’as fait vivre ces derniers jours, sache le, je vais te pourrir la vie.

Derrick — …

—T’as voulu t’attaquer à un point sensible hier soir.

Pas de problème.

Moi aussi je vais attaquer là où ça fait mal.

Je les toise avant de m’en aller vers ma chambre.

—Ne faites pas trop de bruits en passant, je suis très fatiguée.

Le combat va à présent commencer.

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