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Chapitre 05

MA DESTINEE

Chapitre 5

« Le silence est l’arme la plus destructible »

Zahra

Je m’y attendais et voilà que c’est arrivé. Je n’ai pas eu mon examen de passage pour la deuxième année et à vrai dire je me fiche complètement.

Je n’avais pas la tête à ça. D’ailleurs comment aurais je pu l’avoir après tout ce qui c’est passé durant ces derniers mois dans ma vie ?

Ma grande sœur et mon frère me demandent de reprendre mais à vrai dire je n’ai pas le cœur à ça. J’ai simplement envie qu’on me laisse en paix ruminé mon mal même si je sais que c’est impossible.

Je vois comment ma grande sœur se bat pour pouvoir joindre les deux bouts et je crois qu’il faut que je cherche un moyen de l’aider.

J’ai pensé à reprendre l’activité de maman mais je ne crois pas que je pourrais gagner grand-chose. Malgré le fait que Kader nous aide avec sa bourse d’étude en contribuant aux charges, notre situation financière est très compliquée.

Je passe mes journées à réfléchir sur un moyen de contribuer aussi aux charges de la maison. Il m’est venu à l’esprit de faire une formation mais je ne sais pas laquelle.

J’aimerais que ce soit une formation rapide qui pourra facilement déboucher sur un emploi. Mais est ce que Souadou me permettra de le faire ?

Je crois qu’au point où on en est, elle n’a pas vraiment le choix. Les factures ne se payeront pas seules et comme elle l’a elle-même dit, il va vraiment falloir qu’on se serre les coudes pour s’en sortir.

J’ai attendu qu’on soit tous réunis au salon pour amené le sujet sur la tapis.

Moi (me raclant la gorge) : Souadou, j’aimerais te parler de quelque chose.

Ils ont tous tournés leurs regards vers moi en me dévisageant.

Kader : tu n’as pas de problème j’espère.

Moi : non pas du tout.

Souadou : qu’est ce qui ce passe alors ? Tu nous inquiète.

Moi : avant de me donner une réponse, je veux que tu réfléchisses et mesure le pour et le contre. Tu as toi-même dit ici à la mort de maman qu’on doit se serrer les coudes n’est ce pas ?

Elle a hochée la tête en signe de consentement.

Moi : j’ai mûrement réfléchis et j’en suis venue à la solution suivante. De nous trois, tu es la seule qui travaille. Kader nous aide avec sa bourse mais nous savons tous que ce n’est pas suffisant.

Souadou : je t’arrête déjà. Hors de question que tu arrête les études pour nous aider.

Moi : écoute moi au moins jusqu’à la fin. Il faut qu’on s’en sorte et je ne peux pas rester les bras croisés et vous regarder vous sacrifier. Je ne parle pas d’arrêter les études mais je veux faire une formation vite fait qui me permettra de trouver du boulot pour arrondir nos fins du mois.

Souadou : tu veux envoyer valser tous les sacrifices que tu as fait depuis lors ?

Moi : je n’envoie rien valser. Je veux simplement aider.

Kader qui gardait le silence jusqu’à lors a prit la parole.

Kader : souadou, je comprends ton point de vue mais je crois que Zahra a raison. Je ne réfute pas le fait que tu ais envie de t’occuper de tout toi-même, mais il faut tenir compte des réalités. Si on s’entraide et qu’on lui paye une formation vite fait, elle pourra trouver un boulot.

Heureusement pour moi que Kader se montre objectif.

Souadou : je n’ai pas envie de vous voir dans une situation si embarassante. Vous êtes jeunes, vous ne devez pas avoir ce genre d’idée dans la tête. Laissez-moi gérer

Kader : je t’accorde qu’on est jeune mais c’est la volonté divine et on y peut rien. Ne refuse pas notre aide. Tu es désormais notre père et notre mère à la fois et rien que pour ça, tu garderas toujours une grande place dans nos vies. Le fait qu’on puisse t’aider ne diminue en rien les sacrifices que tu fais pour nous bien au contraire. C’est une manière pour nous de te montrer qu’on est reconnaissant.

Elle a semblée réfléchir un court instant avant de reprendre la parole.

Souadou : j’aurais vraiment aimé vous apportez tout le confort dont vous avez besoin as t elle dit avec la voix cassé.

Je me suis déplacer de là où j’étais assise pour m’approcher d’elle.

Moi : sans toi on n’aurait pas pu tenir et ne doutes jamais de toi. Tu représente énormément pour nous. T’es la figure même de notre mère. Elle serait fière de toi si elle voyait comment tu te démerdes pour qu’on ne manque de rien. Acceptes mon aide je t’en supplie.

Elle a esquissé un sourire avant de répondre.

Souadou : ok mais je tiens à te payer moi-même cette formation. Apprend simplement bien et rend nous fière.

Moi (la prenant dans mes bras) : merci beaucoup.

Une nouvelle vie semée d’embûche était sur le point de commencer, chose dont j’étais loin de me douter.

Khadidja

Je viens de posé mes pieds sur le territoire Sénégalais et je dois reconnaitre qu’il fait hyper froid en ce mois de Décembre.

J’ai rabrouée la veste que Mariama m’avait dit de prendre par précaution et je ne regrette rien. Je me disais qu’au Sénégal il faisait à tout moment chaud.

J’étais loin de me douter qu’il pouvait cailler de la sorte. La première chose qui m’a frappé en survolant le pays, c’était les multiples lumières que je voyais du haut.

Ah mon pays la Guinée ! Il y avait des zones complètements sombres quand on est monté en altitude. Critique ou constat ? À vous d’en juger.

Ici les lumières brillaient de milles feux et j’adorais la vision que j’avais sous les yeux.

Après avoir passé un petit temps à réglé les formalités et récupérer mes valises, je suis sortie de l’aéroport.

J’ai dû marcher un petit moment avant d’entendre la voix de Mariama qui criait mon nom.

Je me suis à la limite hâtée pour la prendre dans mes bras tellement elle m’avait manquée.

Mariama (me prenant dans ses bras) : comme tu es belle ma chérie ! Bienvenue au pays de la teranga ma Peul à moi.

Moi (souriante) : c’est toi qui es super belle. Regarde-toi, tu es juste ma-gni-fique.

Nous avons éclatées de rire avant qu’elle ne me demande de la suivre.

Mariama et moi avions grandit ensemble. Elle a quitté la Guinée pour venir vivre avec son mari qui réside ici.

On ne se séparait jamais durant notre adolescence et je suis hyper contente de l’avoir retrouvé. Elle m’avait vraiment manqué.

Mariame : Latif nous attends dans la voiture. Il doit sûrement être entrain de passer encore un coup de fil.

Effectivement nous avons trouvés ce dernier adossé contre la voiture, le téléphone collé à son oreille.

Il m’a gratifié d’un sourire avant de raccrocher.

Latif : mais qui vois je là ? C’est la plus belle de la famille.

Moi : et mon mari le plus beau des hommes.

On s’est fait une accolade.

Latif : ça fait vraiment plaisir de te voir ici.

Moi : le plaisir est partagé.

Il m’a aidé à monter mes bagages avant qu’on ne regagne sa voiture.

Mariame : comment va maman ?

Moi : elle va bien. Ils te saluent tous.

Mariama : ils me manquent énormément. J’espère que le voyage n’a pas été difficile pour toi.

Moi : non mais tu ne m’as pas dit qu’il faisait autant froid sinon j’allais prendre une veste plus lourde.

Mariama : pourtant je t’ai prévenu qu’il faisait froid actuellement.

Latif : tu es venue dans une très bonne période si tu n’aimes pas la chaleur.

Mariama : ça te changera de la pluie de Guinée.

Je dois reconnaitre que je suis heureuse de me retrouver ici.

******

J’étais à la limite subjuguée par la maison dans laquelle elle vit. Je ne savais pas que son mari gagnait si bien sa vie.

A la voir, on ne dirait pas tellement elle est simple dans sa manière d’être. C’est une sœur très gentille que Dieu m’a permis d’avoir.

Elle m’a montrée la chambre d’amis et m’a dit qu’il y avait un chauffe eau dans la douche. Je ne veux pas critiquer mon pays mais moi je suis habitué à me laver avec de l’eau dans le seau parce qu’on puise la majeure partie du temps.

Donc pour moi c’est vraiment une expérience extraordinaire de sentir le jet d’eau sur ma peau. J’ai pris tout mon temps pour me laver.

Après être sortie de la douche, j’ai accomplit ma prière et ensuite je suis sortie les rejoindre au salon. Ils étaient devant la télé.

Moi : je ne dérange pas j’espère.

Latif : mais que racontes tu ? D’ailleurs viens t’asseoir à côté de ton mari.

J’ai fait le tour pour m’asseoir à côté de lui.

Mariama : on t’attendait pour passer à table. J’espère que tu vas bien manger parce que j’ai préparé spécialement pour toi.

Moi : tu sais que je n’ai jamais eu d’appétit.

Mariama : donc tu vas en avoir.

Nous avons partagés le diner dans une très bonne ambiance. Latif nous racontait des anecdotes qui nous faisaient pleurer de rire.

Moi : je ne savais pas que tu étais drôle jusqu’à ce point.

Latif : j’ai simplement raté ma vocation d’humoriste.

Lorsque Mariama s’est levé, je l’ai aidé à débarrasser la table avant de prendre congé d’eux pour regagner ma chambre.

Pour la première fois depuis des mois, je me suis endormie avec le cœur léger.

Amina

Qu’est-il entrain de dire à mes parents ? As t il donner les véritables raisons de sa demande de divorce ? Depuis ce fâcheux incident si je peux l’appeler ainsi, je n’ai pas eu de ces nouvelles.

Je savais qu’il était chez sa sœur Rama mais cette dernière m’énerve tellement que je n’ai pas eu le courage de me pointer là-bas.

Il a fait une semaine dehors avant de revenir à la maison comme si de rien était. Durant tout ce temps, j’étais sur le qui-vive.

J’avais peur que mes parents m’appellent pour me dire que je les ai déçus ou que sa famille débarque pour me trainer par les cheveux.

Au lieu de ça il n’y a rien eu. C’était un silence total. Un silence très poignant qui n’avait de raison que de me rendre folle.

Je me posais des tas et des tas de questions. Que faisaient-ils ? Que manigançait-il ? Quel sera la suite ?

Latif me rassurait en me disant qu’il ne fera rien de tout ça. Qu’il connait assez Omar pour savoir que c’est un homme qui ne laisse pas les émotions prendre le dessus sur lui.

Devrais je éprouver une once de remord ? Je crois que oui mais malheureusement ce n’est pas le cas. Je peux dire que je suis soulagée parce que grâce à ça, je peux enfin vivre pleinement mon amour.

Je crois avoir déjà assez souffert de ce mariage pour avoir mal au cœur. J’attendais cet instant depuis des années et enfin c’est arrivé.

Seulement là, je risque la crise cardiaque. Il est entrain de parler avec mes parents au salon.

Je suis dans la chambre parce qu’il a dit à papa qu’il ne voulait pas parler en ma présence. Leurs donnera t il les véritables raisons ? S’il le fait je suis cuite.

Maguette : Amina, répond à papa.

Mon cœur a fait un boom dans ma poitrine en me levant du lit.

Lorsque je suis arrivée au salon, la pièce était tellement calme qu’on aurait dit qu’il y avait mort d’homme.

Papa (se raclant la gorge) : assois toi à côté de ta mère.

J’ai jeté un regard furtif à Omar et il a la tête baissé.

Je n’ai pas loupé le regard triste dont m’a gratifié ma mère. Qu’a-t-il dit ?

Papa : je n’aurais jamais su qu’une telle chose allait se produire de toute ma vie. Je suis déçu. Enormément déçu par ce que j’ai appris. Si on m’avait dit un jour que ça allait se produire, je n’allais jamais le croire.

Mon cœur menace de sortir de sa cage thoracique tellement je tremble de peur.

Papa (s’adressant à Omar) : es tu vraiment sûr que c’est ce que tu veux ?

Omar : oui papa.

Qu’est ce que ce con a dit ?

Papa : Amina, ton mari ou du moins ce qu’il en était est venu nous voir pour rendre ta main.

Mon Dieu ! J’ai écarquillé mes yeux en signe de surprise tellement j’avais peur de ce qui allait suivre.

Papa (poursuivant) : je trouve les raisons qu’il m’a données trop floue mais puis je le contraindre à être ton époux ? Il a dit qu’il ne ressentait plus rien vis-à-vis de toi et pour éviter de te faire souffrir, il préfère te libérer.

Je n’en crois pas mes oreilles. Maman m’a serrée la main comme si elle voulait me faire comprendre qu’elle me soutiendrait quoi qu’il arrive.

Beau père : je suis plus surpris que vous. Je connais Omar, je sais qu’il a la tête posé sur les épaules. Mais cette fois ci je doute de sa sincérité vis-à-vis de nous. Omar mon fils, s’il y a quelque chose d’autre qui te pousse à ne plus vouloir de ce mariage, dis le nous.

Omar (ton calme) : j’ai été sincère avec vous. Je ne l’aime plus. Je préfère la libérer.

Un autre silence s’en est suivit. Il m’a fallut quelque secondes pour comprendre qu’il m’avait couverte devant tous le monde.

Papa : en es tu sûr ? J’aurais pourtant juré que tu es fou amoureux d’elle.

Omar : moi aussi je suis étonné. Ça fait un an que plus rien ne va entre nous. Pourtant elle remplit bien son rôle de femme mais voilà ! Je crois que tout le problème vient de moi.

Papa (mine triste) : malheureusement je n’y peux rien. Je n’y peux rien. Ma fille perdra t elle un homme comme toi ?

Omar : je suis sûr qu’elle trouvera son bonheur ailleurs.

Beau papa : je vois que sa décision est prise donc tu peux la libérer alors. Mais omar, en es tu sûr ?

Omar : j’ai mûrement réfléchis papa. Je préfère qu’elle soit heureuse ailleurs.

Beau papa : je devrais te réprimander pour ce que tu es entrain de faire. Te rends-tu au moins compte que tu es entrain de nous faire honte devant ta belle famille ?

Omar : j’aurais pu avoir honte de moi si je la faisais encore souffrir mais papa ce n’est pas le cas. Tu sais que j’ai la crainte de Dieu. C’est cette crainte qui me pousse à le faire devant vous tous. Je ne veux plus d’elle comme femme !

Sa dernière phrase a sonné en moi comme un écho. Il essaye tant bien que mal de cacher sa haine mais je la ressens jusqu’au tréfonds de mon être. IL ME DETESTE !

Papa : il n’y a plus rien à rajouter. Libère la !

Omar (ton dur) : je te répudie ! Je te répudie ! Je te répudie !

J’avais tellement honte de moi sur le coup que je n’ai pas soutenu son regard. Je laissais simplement ces trois mots résonnés à mes oreilles.

Papa (se levant) : bien ! À très bientôt.

Beau papa : je suis vraiment désolé pour ce qui vient de se passer.

Maman : c’est la vie !

Papa n’a même pas raccompagné mes ex beau parents. Il s’est directement dans la chambre pour s’enfermer.

Avant de partir, Rama m’a regardé dans les yeux et m’a lancé.

Rama : tu devrais avoir honte de toi. Crois moi que tu le payeras très cher dans ta vie.

C’est pourtant ce que je voulais mais pourquoi suis-je triste ? Est-ce parce qu’il m’à couvert devant tous le monde ? Est ce parce qu’il m’a montré à quel point il est bon ?

Lorsqu’ils sont tous partis, papa a demandé à me voir en priver dans la chambre.

Papa : dis moi Amina, qu’à tu fais à cet homme pour qu’il renonce à ce mariage ?

Moi (stressant) : comment ça papa ? Il vous a lui-même dit qu’il ne m’aimait plus.

Papa (criant) : à d’autres ! Amina à d’autres. Je te jure que si je découvre que c’est toi qui a merdé jamais je ne te le pardonnerais.

Ces cris ont directement alertés maman qui nous a rejoins.

Maman : que ce passe t il ici ?

Papa : demande à ta fille pourquoi cet homme l’a répudié.

Maman : comment peux tu penser que c’est de sa faute ?

Papa : je connais Amina. Omar l’aime énormément. Ce que j’ai vu dans son regard c’était du dédain. Il déteste ta fille.

Maman : et en quoi Amina est elle coupable ? Pourquoi crois-tu que c’est à cause d’elle ?

Papa : regarde la bien dans les yeux. Elle n’a pas l’air plus atteinte que ça. Elle contrairement à lui, elle s’en fou. As-tu vu la douleur dans ses yeux quand il l’a répudié ? Je vous jure sur celui qui m’a créé que si c’est à cause d’elle qu’elle a perdu Omar, je la renierai.

Maman (choquée) : je te rappelle que c’est ta fille. Son mari vient de la répudier et c’est comme ça que tu nous parle ?

Papa : j’ai déjà dit mon dernier mot.

Il est sortit de la chambre en nous laissant planté là ! Je me présente Amina Dieng et je vous souhaite la bienvenue dans ma vie.

J’espère vraiment que Latif mérite tous ses sacrifices.

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