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Chapitre 06

MA DESTINEE

Chapitre 6

« Un homme perd officiellement son titre d’homme le jour qu’il lève la main sur une femme »

Zahra

J’ai finalement pu m’inscrire dans une formation professionnelle de dentiste. On nous délivre un diplôme au bout de dix mois c’est la raison pour laquelle je l’ai choisis.

J’essaye de remonter la pente malgré la dureté de la situation. Ma grande sœur fait tout ce qu’elle peut pour nous aider et c’est pareil pour mon frère.

Je ne pensais pas avoir à vivre des moments aussi difficiles dans ma vie. J’ai toujours crû que maman sera là pour nous.

J’ai toujours rêvé qu’elle prenne ses petits enfants dans ses bras mais voilà à quoi est résumée notre vie.

Nous sommes orphelins de père et de mère et si on ne se serre pas la ceinture, Dieu seul sait comment on va s’en sortir.

Ça fait déjà trois mois que j’ai commencée la formation et je dois avouer que je m’en sors très bien.

Je m’occupe l’esprit du mieux que je peux pour ne pas penser à ma vie que je pourrais qualifiée de cahoteuse.

Il m’arrive souvent de m’en dormir après avoir longtemps mouillée mon oreiller. Ma maman me manque cruellement et je donnerais tout pour l’avoir à côté de moi.

Je crois que si je n’avais pas des frères comme eux, j’allais vraiment souffrir. Ils me soutiennent énormément et font tout pour que je ne fasse pas une dépression.

Ils arrivent à faire le deuil mieux que moi. Peut être est ce dû au fait que je ne sois pas si âgé que ça ? Entre Souadou et moi il y a 10 ans. Kader 5 ans. Je suppose que leurs maturités doivent sûrement les aidés aussi.

Lorsque je suis sortie des cours, je me suis dirigée vers l’arrêt de bus. J’avais mis mes écouteurs aux oreilles pour essayer de me détendre un peu.

Je me sens très fatiguée actuellement tant sur le point physique que moral. Mais il y a toujours cette petite voix en moi qui me demande de ne pas lâcher prise et que tout ce passera bien.

La musique que j’écoutais fus coupé par un appel.

Moi : Allo ?

Youssef : Zahra ?

Moi : oui.

Youssef : c’est Youssef.

J’avais déjà reconnu sa voix. Mais pourquoi m’appelle t il ?

Moi : comment tu vas ?

Youssef : bien et toi ? J’ai appris pour le décès brutal de ta mère. Je suis vraiment désolé. Que le paradis soit sa dernière demeure.

Moi (ton sec) : Amine.

Youssef est l’ex de Souadou. Ils étaient bien ensemble mais c’est elle qui a rompu pour je ne sais quelle raison.

Je sais que ce que je m’apprête à dire est salace, mais j’étais secrètement tomber amoureuse du fiancé de ma grande sœur.

Ça m’a énormément coûté pour le chasser de mon esprit raisons pour laquelle je suis très étonné de recevoir son appel.

Youssef : je voulais t’inviter à déjeuner stp.

Moi (étonné) : m’inviter ?

Youssef : oui. Stp, dis oui.

Moi : désolée mais je n’ai pas le temps.

J’ai raccroché automatiquement sans lui donner le temps de me répondre.

C’est connu de tous que je suis très calme et timide. Il ne sait pas ce que je ressens pour lui alors je me demande pourquoi m’inviter à déjeuner ?

Il ne va pas me dire que c’est pour me parler de Souadou vu que ça fait un an qu’ils ont rompus. Alors que me veut-il ? Hors de question pour moi d’accepter. J’ai assez de problème comme ça.

Youssouf

J’ai tout fait pour la sortir de ma tête en vain. J’ai cette fille dans la peau. J’aime cette fille depuis le jour que j’ai posé mes yeux sur elle.

Plusieurs me traiteront ici de tous les noms. Mais le cœur se commande t il ? Non ! Je n’ai pas demandé à l’être, vraiment pas.

Lorsque Souadou me reprochait de la tromper, elle ne savait pas que c’était sa sœur qui hantait mes pensées. Elle ne pouvait même pas s’imaginer que dès fois je pensais à sa sœur en l’embrassant.

C’est pour ça je ne l’ai pas retenu lorsqu’elle a rompu. Mais comment puis-je dire à Zahra que je l’aime ?

Pourtant je ne suis pas un coureur de jupon. Mon entourage sait que je suis un homme bon et posé. Je n’aime pas les problèmes et je n’aime pas quand on me cherche. Mais là j’ai l’impression de me comporter comme un lâche.

Ce sentiment m’étouffe. J’étouffe à la limite. Si je l’ai appelé c’est parce que j’ai rencontré par hasard Kader qui m’a appris la triste nouvelle.

J’ai directement pensé à elle. Elle est trop sensible. Je m’imaginais à quel point ça devait être difficile pour elle.

Et je m’attendais à ce qu’elle me repousse. Comment est ce que mon cœur peut aimer cette jeune fille si inaccessible ? Comment ? Il faut que je trouve un moyen de la rencontrer et je crois que je sais qui est ce qui pourra m’aider.

****

La journée c’est passé très vite aujourd’hui. Je suis conscient que ce que je m’apprête à faire n’est pas du tout catholique mais c’est la seule manière pour moi de pouvoir la revoir.

Je suis actuellement entrain d’attendra sa sœur qui doit sortir d’une minute à l’autre de son boulot.

Je l’ai appelé plus tôt pour lui souhaiter mes condoléances et profiter pour parler avec elle. Elle m’a demandé de passer la chercher à 18h et ça fais déjà quelques minutes que j’y suis.

Je ne sais pas comment je vais m’organiser sur la suite mais tout ce que je sais c’est que j’aurais cette fille qu’il pleuve qu’il neige.

Comment la décrire ? Elle est douce. Le genre de femme qui attire tout de suite l’attention à cause de la pudeur qui émane d’elle.

Elle n’a rien avoir avec toutes ces filles qui se sentent obligées de s’habiller de manière sexy pour attirer l’attention.

Son charme réside dans la manière classe dans laquelle elle s’habille. Elle ne laisse pas une partie de son corps exposé.

Elle s’habille comme l’a commandé le créateur et je l’aime énormément pour cette image qu’elle transmet.

Je pourrais passer des heures et des heures à énuméré ses qualités. Je ne l’aime pas à cause de sa beauté mais plutôt à cause de sa pudeur. Comment pourrais je laisser une telle perle me filer entre les doigts ?

Je fus tirée de mes pensées par l’arriver de sa sœur.

Moi (lui faisant des bises) : comment vas-tu ?

Souadou : je vais bien et toi ? ça fait plaisir de te voir.

Moi : le plaisir est partagé. Je te réitère mes condoléances.

Souadou : c’est la vie et on y peut rien.

Moi : que le paradis soit sa dernière demeure.

Souadou : Amine !

Moi : comment vont les autres ?

Souadou : Kader gère du mieux qu’il peut mais de nous tous c’est Zahra qui souffre le plus.

Moi : on peut se poser quelque part pour en discuter ?

Souadou : ça me va.

Nous avons passés le temps à parler de tout et de rien durant tous le trajet.

Je sais que je suis mauvais mais que ne ferais je pas pour revoir Zahra ? Je suis vraiment prêt à tout et je demande à Dieu de me pardonner pour cette initiative. Mais ne dit on pas que le cœur à ses raisons ? Si je ne la vois pas, je deviendrais fou.

Khadidja

Nous sommes actuellement entrain de faire le tour de la ville. Je reconnais que c’est vraiment un magnifique pays.

Les gens sont chaleureux. On se sent tout de suite chez sois lorsqu’on pose les pieds sur le territoire sénégalais.

Je ne regrette pas d’avoir accepté de vivre ici. Mariama s’occupe très bien de moi. Elle fait tout pour que je ne manque de rien.

Je dois avouer que ça m’aide énormément. Je remercie maman de m’avoir proposée de venir.

****

Nous avons fais de la lèche vitrine durant toute la matinée avant de se poser dans un restaurant pour déjeuner.

Moi : es tu sûr que Latif ne va pas s’énerver si c’est la ménagère qui cuisine pour lui ?

Mariama : je te l’ai déjà dis. Il ne déjeune pas à la maison. Il ne rentre que la nuit.

J’avoue que je ne suis pas habituée à ça. Pour moi le rôle de la femme c’est à la maison. Je ne vois vraiment pas une inconnue préparer à mon mari à manger. Peut être que je suis vieux jeu, qui sait.

Moi : ok je vois. Mais j’adore ce pays. Il est magnifique !

Mariama : et encore là, tu n’as rien vu. Demain on ira visiter le monument. Ensuite on ira passer une journée à Gorée.

Moi : j’ai toujours rêvé de mettre pieds là-bas. C’est un lieu très symbolique.

Mariama : tu en auras l’occasion alors.

Son attention s’est reportée sur un homme qui venait de rentrer dans le restaurant.

Mariama : Omar, c’est toi ?

Il s’est avancé vers nous en souriant.

Omar : mais qui vois je là ? C’est la plus belle de toutes.

Mariama (lui faisant des bises) : tu veux juste me flatter.

Omar : promis, tu es magnifique.

Mariama : merci. Au fait, je te présente Khadidja, c’est ma cousine. Elle vient d’arriver de la Guinée.

Il m’a tendue la main que je n’ai évidemment pas prise.

Moi : désolée !

Omar : oh je suis désolé. J’aurais dû deviner que les voilées ne serrent pas la main aux hommes.

Mariama : mais Omar c’est mon mari hein.

Omar : j’espère que tu apprécies notre pays. Bienvenue en tout cas.

Moi : merci !

Mariama : joins-toi à nous.

Omar : j’aurais bien aimé mais malheureusement suis de passage.

Mariama : j’espère que tu viendras déjeuner. Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu à la maison.

Omar : inch Allah.

Lorsqu’il est partit, elle m’a adressée un regard rempli de reproche.

Mariama : ça ne t’aurait pas tué de lui serrer la main.

Moi : je ne le fais pas. Je suis très sérieuse.

Mariama : hum ! Il s’est sentit gêné en tout cas. Ah Omar, ça fait longtemps qu’il n’est pas venu à la maison. Pourtant au début de mon mariage, il venait tous le temps diner avec sa femme. C’est le meilleur ami de Latif ! Par contre, je n’ai jamais aimé celle qui lui servait de femme. Trop de chichi.

Moi : tu sais que les gens sont déjà trop occupés.

Mariama (titillant) : malgré sa laideur, il est vraiment gentil.

Moi : ah mariama ! Toi aussi, comment peux tu dire qu’il est laid ?

Mariama (rigolant) : est ce que c’est faux ?

Moi : je préfère ne pas prendre des péchés cadeaux.

Mariama : Dieu ne donne pas tout. Il a un grand cœur donc il a déjà le meilleur.

Nous avons rigolés un moment avant de changer de sujet. Elle ne changera jamais.

******

Quand je suis rentrée à la maison, je me suis endormie complètement exténuée. Lorsqu’on avait pris le déjeuner, on était encore allé se balader sur la corniche pour contempler le coucher de soleil.

C’était magnifique ! Ça me rappelait mes moments avec Majid. Il adorait la plage donc on y allait au moins trois fois par semaine.

Toujours main dans la main, on contemplait le coucher du soleil en se promettant qu’on serait toujours là l’un pour l’autre.

Il me manque trop ! Je n’arrive toujours pas à faire mon deuil. Je ne sais pas pourquoi il est mort. Il m’arrive souvent de me poser cette question.

Pourquoi faut-il que les bonnes personnes partent tôt ? Même si je fais tout pour l’oublier, mon cœur saigne trop.

Je venais à peine de me lever de ma natte de prière, quand j’ai entendu des cris provenant de la chambre de Mariama.

Mon cœur a directement sauté de ma poitrine. Je me demandais si je devais y aller ou pas.

Lorsqu’elle s’est mise à crier à gorge déployer je suis sortie de la chambre pour savoir ce qui ce passait. Le spectacle qui s’est offert à moi m’a littéralement glacé les veines.

Latif était entrain de la rouée de coup sans merci.

Moi (choquée) : Latif ?

Il s’est retourné lorsqu’il m’a vu et il s’est dégagé d’elle avant de sortir de la chambre en me bousculant au passage.

Moi (accourant vers Mariama) : mais que c’est il passé ?

Mariama : ce n’est rien.

Moi (énervée) : ce n’est rien et il te frappe ? Où est-il d’ailleurs ?

Mariama (pleurant) : je t’en supplie, ne fais rien. Laisse-le.

Je n’en crois pas mes yeux. Ce genre d’homme existe t il ?

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