Chapitre 5

Après ce mauvais moment avec Charles, je restais là cherchant à récupérer mon souffle, j’étais vraiment scandalisée et toujours complètement retournée, et je reçu un appel de Jean

-Jean : Allô bébé

-MOI : Oui chéri ?

-Jean : Tout se passe bien à la maison ? Ici finalement la situation n’était pas si urgente que ça, on est là en train d’attendre le directeur pour la réunion. Je m’ennuie un peu

-MOI : Euh, oui, ici ça va.

-Jean : Pourquoi t’as l’air contrariée ? Ta voix est bizarre

-MOI : Oh bébé excuse-moi, c’est que je suis en train de découper des oignons

-Jean : hahaha, ah d’accord je vois. Charles est toujours là ?

-MOI : Non, il est rentré ça fait déjà un moment.

-Jean : Ah d’accord. Je n’arrête pas de penser à toi ma douce fleur

-MOI : Et moi donc ? Bébé…

-Jean : Oui chérie…

-MOI : Rentres vite s’il te plait…

-Jean : D’accord chérie. Bon le directeur vient d’arriver, je vais devoir te laisser. Je te retrouve le soir, je t’aime.

-MOI : Je t’aime.

Vous voyez ce que je vous disais ? Jean était vraiment celui sur qui je devais porter mon choix, avec lui c’était des « je t’aime » tout le temps, et il ne le faisait pas qu’en parole, il le démontrait vraiment de toutes les façons possibles.

On dit souvent aux femmes « choisis celui qui t’aime et non celui que tu aimes » et bien c’est ce choix là que j’avais fait, et vraiment je ne le regrettais pas.

Etant restée à la maison, j’avais reçu un appel d’une de mes copines, Nathalie, une bonne amie de depuis l’époque de l’université.

Elle avait le même âge que moi, 23 ans, et elle par contre sa vie côté relation avec les hommes était différente de la mienne.

A l’époque de l’université, nous n’étions pas très différentes, dans le sens où elle aussi elle jouait entre plusieurs garçons ; sauf que moi j’avais décidé d’arrêter et elle, elle avait continué cette vie-là.

Cependant, je ne la jugeais pas pour ça, elle restait malgré tout mon amie. Sauf que malheureusement parfois « dis-moi avec qui tu marches, je te dirais qui tu es » ; si vous voyez ce que je veux dire...

Elle était passée me rendre visite à la maison.

-Nathalie : Mélanie… ma chère amie

-MOI : Nathalie, bienvenue chez moi ma copine

-Nathalie : Ca alors, je voyais ta maison depuis lors de nos appels vidéos mais maintenant en

voyant ca de mes propres yeux c’est vraiment magnifique, wow, et la décoration est superbe,

ça c’est ton travail n’est-ce pas ?

-MOI : Quand tu vois une maison aussi bien décorée ça peut encore être le travail de qui à

part d’une femme ? Hahaha, prends place, je t’apporte de quoi boire

-Nathalie ; Pardon de l’eau bien glacée

-MOI : Nathalie… l’eau glacée n’est pas bonne pour la santé

-Nathalie : Oh, docteur s’il te plait emmènes moi d’abord ça. Promis c’est la dernière fois que j’en boirai

-MOI : D’accord, mais tu vas alors devoir attendre hein, le temps que l’eau devienne glacée, parce que nous on ne boit pas ça ici

-Nathalie : wow, le couple de l’année ! Mieux de vous les mariés, mais il est même où ton

mari en parlant de lui ?

-MOI : Il est au boulot, il y’a eu une urgence là-bas et il a dû partir.

-Nathalie : Même un jour férié ?

-MOI : Tu veux que je te dise quoi ? Moi-même j’étais dépassée

-Nathalie : Hum en tout cas… J’espère juste que ton chéri ne gère pas les bureaux dehors

-MOI : Non, il ne peut pas faire ça, toi-même tu sais depuis l’université que c’est quelqu’un

de bien.

-Nathalie : Quelqu’un de bien ? L’être humain ? Surtout l’homme, tu ne peux pas être sûre de

le connaitre. Moi actuellement, je sais que personne n’est saint là dehors, je ne veux pas me mentir en me disant qu’on ne peut pas me tromper, non ! Juste que c’est simple, si tu me

trompes, moi aussi je me gère ailleurs, d’ailleurs je ne t’apprends rien Mélanie, toi-même tu es une ancienne du système. Juste que la bonne dame a décidé de se caser, bravo, et tu sais même ce que sont devenus tous tes autres copains là ?

-MOI : Ah pardon laisses les là où ils sont, c’est mon passé là-bas, je ne veux plus y penser. Je me concentre uniquement sur mon mari.

-Nathalie : Amen, mais j’espère seulement qu’il ne va pas te faire tomber des nuages, parce

que moi ce que j’ai vécu récemment là, ca m’a appris

-MOI : Et tu as vécu quoi ?

-Nathalie : Tu te souviens de l’un de mes copains ? Jony, celui qui paraissait le plus angélique parmi tous les autres.

-MOI : Tu ne te fatigues pas d’abord de sortir avec plusieurs garçons ?

-Nathalie : Ma chérie laisse-moi d’abord te raconter. Figures toi que le bon Monsieur qui paraissait si angélique, au point où je dois t’avouer que parfois je me sentais même coupable de le tromper, le bon monsieur couche avec ma petite sœur qui a 20 ans.

-MOI : Incroyable ! Jony a vraiment fait ça ?

-Nathalie : Comme je te le dis là

-MOI : Non mais attends tu es sûre ? D’ailleurs, tu as appris ça comment ?

-Nathalie : Laisses que je te raconte, ne sois pas impatiente. Tout a commencé lorsque j’ai

remarqué comment ma sœur se comportait déjà bizarrement avec moi à la maison. Ma propre petite sœur, mais elle me parlait déjà comme si j’étais son égale, se permettant même de me toiser et de se comparer à moi en terme d’attirance des hommes. Un jour dans une dispute violente qui avait éclaté devant les parents, toujours à cause de son mépris, il est arrivé que je dise à ma petite sœur qu’elle et moi nous ne couchons pas avec les mêmes hommes. Elle m’a alors répondu que si pourtant

-MOI : Ca alors ! Quoi ?

-Nathalie : Comme tu entends ! Elle a même montré les preuves, tellement elle voulait me

montrer qu’elle couchait avec mon homme. Elle nous a carrément montré une vidéo d’un de leurs ébats sexuels, ils étaient là comme deux acteurs porno professionnels ; mes parents étaient seulement dépassés.

-MOI : Et tu as donc fais comment comme tu as découvert ça, tu l’as quitté ?

-Nathalie : Le quitter ? Et laisser l’argent ? Jamais ! D’ailleurs même mes parents aiment bien l’argent qu’il nous rapporte souvent. On a décidé que s’il veut il continue à coucher avec nous deux, c’est son problème. Tant que nous on a de lui ce qu’on veut, ça nous va. J’ai quand même dis à ma petite sœur que si à cause de ça elle croit qu’elle va continuer de me manquer de respect, je vais la défigurer et aucun homme ne voudra plus coucher avec elle.

-MOI : Ca alors, vous avez toujours été une famille avec des histoires terribles

-Nathalie : En tout cas ce n’est pas de ma famille que je voulais te parler ici, mais de Jony ; comme tu as pu voir j’étais sûre que c’était un saint, mais toi-même tu vois ce qu’il en est en réalité ; juste pour te dire que même ton cher mari exemplaire là, le saint Jean, ne fais pas une crise cardiaque si un jour tu apprends qu’il est un joueur de haut vol.

-MOI : Pardon laisses mon mari hors de ces choses-là, attends je t’apporte ton eau glacée

Je n’en donnais pas l’impression mais c’est vrai que cette discussion que je venais d’avoir

avec ma copine me faisait quand même un peu réfléchir, et si elle avait raison ? Et si en fait Jean n’était pas totalement celui que je pensais ?

C’est vrai que ça n’avait l’air de rien mais, n’était-ce pas bizarre que la première fois qu’on avait fait l’amour, qui était censée être sa première fois, il était déjà si performant ?

Non il fallait que je me calme, cette conversation ne devait pas commencer à me rendre parano.

Je revins au salon et je servis à ma copine son eau glacée

-MOI : Et tes autres copains ?

-Nathalie : ah, ils sont là, je gère chacun d’eux comme je peux. Et ma copine, comment j’ai

même oublié ? Je ne t’ai pas dis

-MOI : dis quoi ?

-Nathalie : J’ai vu un de tes anciens copains dernièrement, celui dont tu me parlais souvent le plus, celui qui t’envoyait au septième ciel.

-MOI : Christian ?

-Nathalie : Oui, exactement lui, et tu as directement su que c’est de lui que je parlais, ça veut dire que tu penses toujours à lui, mais c’est normal je ne te juge pas, c’est difficile d’oublier un homme qui nous faisait grimper au plafond.

-MOI : Nathalie arrêtes un peu avec ces propos de légèreté. Tu l’as vu et alors quoi ?

-Nathalie : Il est super bien… Il était tout chaud, propre avec sa voiture, je l’ai croisé au

supermarché dernièrement. Je me disais que peut-être comme toi tu as décidé de devenir une épouse modèle, les gens comme nous qui avons décidé de jouer encore un peu, on peut gérer tes anciens dossiers.

-MOI : Fais comme tu veux, vos affaires là, je ne suis plus là-dedans

-Nathalie : Amen, mon amie est devenue sainte marie, c’est bien ça.

Je pensais que ma copine me taquinait juste comme ça, pourtant, ce que je considérais comme une blague prendra plus tard de l’ampleur de telle sorte que mon mariage en subira des conséquences.

Alors qu’on continuait de causer, Jean mon chéri était de retour, j’entendis sa voiture garer ; je fis vite d’avertir ma copine Nathalie de changer de sujet, je ne voulais pas que Jean entende quelque chose de bizarre.

Il est entré et nous a trouvé toutes les deux

-Jean : Chérie, je suis de retour, et je t’ai gardé beaucoup de bisous… Oh, je vois que tu es

avec quelqu’un

-MOI : Euh oui chéri, c’est Nathalie ma copine, tu ne te rappelles pas d’elle ?

-Jean : Ah c’est Nathalie ? Ca alors, vous les femmes et votre maquillage là, on ne vous

reconnait même plus ha haha

Cette vanne avait déplu à ma copine, j’avais pu le voir, mais elle avait préféré faire comme si

de rien n’était

-Nathalie : Et toi alors, LE BEAU DES BEAUX ! Tu es toujours aussi en forme

-Jean ; Ah oui par la grâce de DIEU, et qu’est ce qui t’emmène alors par ici aujourd’hui ?

-Nathalie : Je venais voir ma copine, pour que peut-être elle puisse aussi me dire la boutique

où on vend les bons maris comme toi.

-MOI : Pour cette boutique cherches toi-même, il y’a des secrets qu’on ne partage pas.

-Jean : ha haha vous les femmes… bref je vous laisse, je serai dans la chambre, au cas où.

-MOI : D’accord chéri Après que Jean fut parti dans la chambre

-Nathalie : Il est vraiment bien ton mari

-MOI : Oui, et si tu arrêtais déjà de jouer entre plusieurs garçons tu en trouverais aussi un.

-Nathalie : Ah ma chérie, le mariage n’est pas une fin en soi, moi je veux vivre sans limitations. D’ailleurs même je vais devoir te laisser ; voilà un de mes copains qui m’appelle.

-MOI : D’accord ma copine, à la prochaine donc ?

-Nathalie : à la prochaine

Je vais vous donner un conseil cher lecteurs, si vous ne voulez plus être d’une certaine façon, éloignez-vous de tout ce et de tous ceux qui peuvent encore vous faire tendre vers cela, car ce qu’on dit est vrai ; d’une façon globale :

« qui s’assemble finit par se ressembler »

Et bizarrement ce n’est que très rarement le mal qui copie sur le bien, la plupart du temps c’est le bien qui copie sur le mal, à vous d’en tirer vos conclusions…

Car en ce qui me concerne, cette copine à moi, Nathalie, elle me rappelait mon ancienne vie, où je me permettais de jouer entre plusieurs garçons.

Causer ainsi avec elle, ça avait réveillés en moi certaines pensées, certains souvenirs du passé qui ne me faisaient pas du bien en tout cas, notamment mes rapports sexuels avec mes autres copains.

Pour stopper immédiatement l’évolution de ces pensées, je me suis directement rendue dans la chambre pour retrouver Jean et faire l’amour, ça allait m’aider à oublier toutes ces autres bêtises, de plus il était déjà 20 heures alors autant mieux faire l’amour et dormir jusqu’au lendemain.

Mais en me rapprochant de la porte, j’ai entendu quelque chose qui m’a paru très bizarre et suspect ; c’était Jean qui causait au téléphone

-Jean : écoutes, ne m’appelles plus pour ça s’il te plait, on ne doit pas risquer que quelqu’un nous entende. Ce n’est pas parce que ça n’a pas marché aujourd’hui que ça veut dire que ça ne va pas marcher, et puis toi-même tu sais qu’aujourd’hui ce n’était qu’un essai… Tout va bien se passer, fais-moi confiance ; même si elle est compliquée, on finira par y arriver

A qui est ce que Jean parlait, et de quoi est ce qu’il pouvait bien parler ? Ça m’intriguait, il fallait que je sache, et encore avec tout ce que ma copine Nathalie avait fini de me mettre dans la tête aujourd’hui, ça n’arrangeait pas les choses…