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Ma belle Famille, mon vrai cauchemar.

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Résumé

Après avoir renoncé à toutes ses amourettes de jeunesse, Mélanie ne demande désormais qu’à vivre en paix avec l’homme qu’elle a choisi, Jean. Cependant, deux choses y font obstacle, d’une part ses secrets de jeunesse, et d’autre part sa belle-famille, la famille de Jean, qui agit activement pour lui rendre le quotidien désagréable. Se demandant dans quel but la famille de son mari est si ennemie de son bien-être, elle finira par découvrir qu’ils sont une famille de gens non ordinaires, et qu’ils lui préparent un plan diabolique. Mélanie réussira-t-elle à se libérer de son passé ? Arrivera-t-elle à déjouer les plans malsains de sa belle-famille et à échapper à leurs griffes ?

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Chapitre 1

-Emerance !

-Oui maman

-Finis vite de t’apprêter, on va être en retard

-D’accord maman, je fais aussi vite que je peux, promis juré.

Ah Emerance ma fille, une vraie fille celle là, championne pour nous mettre en retard, mais vous savez, je l’aime comme elle est, car je remercie chaque jour la vie d’avoir permis qu’elle soit encore avec moi, parce que j’aurais pu la perdre.

Au fait, moi c’est Mélanie, j’ai 39 ans et je suis une Camerounaise, un pays d’Afrique Centrale, et précisément je vis à Kribi, une belle ville qui représente une bonne destination touristique pour beaucoup, notamment pour sa belle plage, son bon poisson, et ses très célèbre « Chutes de la Lobé ».

Je suis une femme célibataire, mère d’une fille, Emerance, 14 ans. Nous vivons juste toutes les deux car son père, enfin, celui qui était considéré comme son père, nous a quitté il y’a longtemps lorsqu’elle était petite, et moi j’ai préféré ne pas me remettre en couple avec un homme, car j’en avais eu ma dose, et aussi afin de pouvoir me consacrer entièrement à ma fille chérie Emerance.

Mais au fait, « de quoi est ce que je veux parler quand je dis que j’aurais pu la perdre ? », vous demandez vous sûrement.

Eh bien permettez-moi donc de vous raconter notre histoire, en remontant jusqu’à là où tout a commencé, bien même avant la naissance d’Emerance…

Il y’a de cela 18 ans, j’avais 21 ans, j’étais dans la fleur de l’âge, et vous savez, à cette époque de la vie d’une femme où elle a pratiquement tous les hommes à ses pieds, c’est très difficile de faire un seul choix parmi tant de sollicitations, et plus dur encore de s’en tenir à son choix.

A cet âge-là, j’étais étudiante en fin de cursus et bon, vous savez, les hommes me couraient beaucoup après.

J’avoue c’était mal mais, n’ayant pas pu me résoudre à un seul choix parmi tant de garçons qui étaient tous gentils, doux, attentionnés, aimables, je suis tombée dans une forme de polyandrie, oui j’entretenais plusieurs relations avec plusieurs garçons à la fois.

A vous jeunes filles je ne vous le conseille pas, c’était une erreur de ma part, et j’en ai bien payé les frais.

Au total j’avais 05 copains à cette époque-là, c’était aussi qu’en réalité, n’ayant trouvé en aucun garçon toutes les caractéristiques que je recherchais, eh bien je trouvais ces caractéristiques-là séparément chez plusieurs garçons afin d’être comblée

A cette époque-là il y’avait Cédric ; grand de taille, 1m95, c’était mon crush, son physique était juste à couper le souffle.

Puis il y’avait Stéphane, tellement intelligent et confiant, j’adorais ça.

Il y’avait aussi Christian, son côté « dark alpha » me séduisait tellement, il savait réveiller la

femelle animale qui sommeillait en moi, il savait me toucher de la bonne façon, et avec lui les envolées au septième ciel étaient incomparables.

Il y’avait également Dimitri, ah ce gars, il savait donner de l’amour et du réconfort à travers ses mots et ses gestes, quand j’avais le moral bas et que j’avais besoin qu’on me remonte un peu, c’était l’homme de la situation.

Ensuite il y’avait Jean, je l’aimais pour son extrême disponibilité et gentillesse, il était toujours là pour moi quand j’avais besoin de lui, et toujours prêt à me rendre service.

De tous, c’est lui qui est plus tard devenu mon mari, et par la suite mon pire cauchemar… Ah comme la vie peut être imprévisible…

Heureusement, j’avais réussi à gérer tous ces garçons sans jamais qu’ils sachent que j’étais en couple avec eux tous à la fois ; c’est que je les aimais tous à cette époque, je ne voulais perdre aucun d’eux.

Mais vous savez la société avec ses standards imposés ; à cet âge-là, 21 ans, pour moi il me fallait déjà penser à me caser et bientôt même être mariée, je sais c'est peut-être trop tôt vous vous dîtes...

Mais que dire? C'était selon moi pour avoir le respect de la société.

Considérant au moins le mariage comme un engagement sacré, je ne pouvais pas continuer de jouer sur tous ces tableaux comme je l’avais fait jusqu’ici ; et donc pour une relation sérieuse sur le long terme, j’avais dû faire un choix, et il s’était porté sur Jean.

Oui, Jean, il était le plus gentil de tous, alors à considérer que le mariage est une prison, il aurait été la prison la plus aisée et facile à vivre.

Ainsi, j’ai donc dû couper les ponts avec les autres qui au final, eux non plus n’étaient pas si sérieusement engagés envers moi, du coup les séparations n’ont pas été difficiles.

Cependant je ne m’en rendais pas compte mais tous ces garçons avaient laissé en moi leurs traces, et donc en quelque sorte un vide se creusait à l’intérieur de moi ; par exemple la façon dont l’un me faisait l’amour, dont l’autre savait me parler, tout cela avait une influence sur moi.

Du coup je me retrouvais seule avec Jean, le seul qui au final était sérieux avec moi, donc

j’avais fait le bon choix, mais allait-il pouvoir combler les vides que les autres avaient laissés ?

Voyez donc le fardeau inutile dont je venais maintenant le charger, tout cela parce que j’avais joué à la girouette entre plusieurs garçons, je vous le répète encore j’en ai payé le prix fort.

Deux ans plus tard, Jean, 25 ans, et qui avait déjà acquise une bonne situation financière ; et moi, 23 ans, nous nous sommes mariés. Au début c’était comme vous vous l’imaginez, le

bonheur un peu de partout mais après…

Jean et moi nous avions décidé de ne pas faire l’amour avant notre mariage, du moins, c’est ce qu’on aurait aimé, bien que je ne vous cache pas que c’était plus le souhait de Jean ; cela vous surprend ? Eh bien moi aussi j’en avais tout autant été surprise, et même impressionnée !

Il était en effet très observateur de la religion et était donc fermement accroché au fait qu’il

n’avait pas le droit d’entretenir un rapport sexuel avec une femme qu’il n’aurait pas épousée.

Tout de même je lui avais bien clarifié qu’avant lui, moi je n’étais plus vierge, cela ne l’avait

pas dérangé, le plus important pour lui c’était qu’on se garde désormais pour le mariage.

J’appréciais qu’il respecte autant DIEU et qu’il me sacralise aussi d’une certaine façon, mais

malheureusement ; je n’ai pas pu être fidèle à son engagement, j’ai triché, oui.

Durant la période où on n’était pas mariés, mais qu’on était déjà tout de même sérieusement engagés l’un envers l’autre, je n’ai pas pu me résoudre à ne plus éprouver, ressentir, ce plaisir immense que procure un rapport sexuel, alors oui j’ai triché et secrètement, j’entretenais toujours des rapports sexuels avec Christian, mon ex qui savait me faire l’amour.

Jean voulait respecter son engagement avec DIEU ; et je le respectais, mais pour avoir déjà

éprouvé les plaisirs du sexe, me demander de m’en priver c’était trop me demander, voilà une

conséquence des ex accumulés.

Lui, Christian, avait été surpris que je le recontacte, après lui avoir moi-même dit que désormais j’avais un copain avec qui c’était très sérieux. Je lui avais juste envoyé un SMS qui disait

-Je veux te voir

Auquel il avait répondu

-Tu sais où me trouver, tu sais où j’habite

Je l’avais retrouvée et ce jour-là je lui ai clairement expliqué que j’avais juste besoin qu’il me fasse l’amour.

Pendant le rapport sexuel, on pouvait voir à quel point j’étais en manque,

tellement j’étais sauvage, agressive et exigeante et insatiable.

Pendant plusieurs heures Christian m’a comblée au lit, au sortir de là j’étais pleinement satisfaite, de quoi tenir encore un bon moment sans avoir besoin de rapport sexuel, car croyez-moi ça ne me faisait pas plaisir de tromper Jean ; d’ailleurs chaque fois que je le faisais je me sentais extrêmement coupable.

Mais j’en avais besoin, une fois qu’on a habitué notre chair à quelque chose, le sexe pour mon cas, ça devient très difficile de s’en priver. Christian quant à lui, il se sentait fier de m’avoir marquée au point où j’avais encore besoin de coucher avec lui

-Christian : Alors quoi ? Ton fiancé ne te comble pas assez au lit ?

-MOI : Ca ne te regarde pas.

-Christian : Comme tu veux, mais sache que dès que tu en as besoin, je suis là.

J’étais rentrée et j’avais retrouvé Jean qui lui-même venait de rentrer du boulot.

-Jean : Bébé, j’ai été surpris de ne pas te trouver à la maison, où étais tu ?

-MOI : Je m’excuse chéri, j’étais allée rendre visite à une amie qui est de passage au pays et on avait beaucoup de choses à se dire.

-Jean : Ah d’accord. Oh quelle journée de travail de dingue ! Je suis hyper crevé et j’ai une faim de loup

-MOI : Ok relaxe-toi bébé, je te prépare un bain et pendant que tu te laves je fais chauffer la nourriture

-Jean : Merci chérie, tu es mon ange.

Sans vouloir me vanter, hors-mis mon infidélité, je n’étais pas une mauvaise compagne.

Je prenais soin de lui, je prenais soin de la maison, elle était toujours rangée et propre ; je faisais très bien à manger, vous voyez un peu le tableau.

Question travail, non je n’avais pas d’emploi ; pour avoir postulé dans plusieurs entreprises, et que dans toutes on m’ait proposé de passer par la phase « canapé », j’ai préféré laisser tomber, et Jean m’y avait encouragé en me disant que je n’avais pas à m’en faire, que de toutes façons il était là pour s’occuper de moi, pour pourvoir à tous mes besoins.

Tout ce que j’avais à faire alors, c’était d’être une bonne présence féminine pour lui, n’étant pas encore sa femme. Il prenait très bien soin de moi et j’avoue que je ne manquais de rien, de plus encore qu’il était un homme très paisible à vivre, il ne se fâchait jamais, il était toujours très doux et attentionné.

Je ne pouvais vraiment rien lui reprocher, voilà pourquoi ça me faisait mal de le tromper en couchant avec un autre, mais c’était plus fort que moi, j’étais une femme déjà sexuellement active, j’avais besoin qu’on me comble aussi sur ce point-là.

Alors régulièrement je me retrouvais avec Christian mon ex, et il m’envoyait au septième ciel comme il savait le faire, il y prenait même tellement plaisir car les hommes adorent ça, savoir qu’ils vous ont laissé une marque indélébile, qui vous ramènera toujours vers eux même si en principe vous êtes déjà engagée avec un autre.

On le faisait déjà tellement de fois, qu’à la longue je ne me sentais même plus coupable envers Jean ; je m’arrangeais juste à bien faire en sorte qu’il ne découvre jamais que je le trompe.

Mais sinon pendant mes envolées avec Christian, je m’y donnais à cœur joie, corps et âme.

Il faisait tellement bien l’amour, dans une mixité de tendresse, fermeté, barbarie, douceur, avec un tantinet de sadomasochisme ; il incarnait la domination sexuelle masculine.

Mais vint un temps pendant lequel il avait dû longuement s’absenter, pour le travail, du coup on marquait une pause.

C’est dans cette même période qu’un jour Jean me dit alors :

-Jean : Il est temps qu’on officialise les choses et qu’on rencontre nos différentes familles, j’ai assez pris mon temps, je veux que tu sois ma femme ; que tu portes mon nom, que tu sois mienne, et que je sois tien

-MOI : J’avais tellement envie de t’entendre dire ça, j’attendais ce moment avec impatience

-Jean : Et ce moment est arrivé. J’ai pris un congé au boulot. Alors demain on va voir d’abord ma famille, on est OK ?

-MOI : Avec joie mon chéri.