Chapitre 4 : Son petit ange
La Villa Jardin Royal de la Cité K.
Après avoir changé le vêtement, Théopile sort de la Villa. Son assistant Lucien Bonnet est déjà là depuis longtemps pour attendre son ordre. Il baisse la tête, n’ose même pas respirer fortement.
Théophile s’assoit gracieusement à table, bénéficie des plats délicieux, tous ses gestes peuvent rendre les autres en extase.
Il n’y a aucune expression sur son charmant visage, l’ambiance autour de lui est terriblement calme.
— Lucien, ça fait déjà plusieurs mois, tu n’as pas pu trouver une femme. C’est comme ça, tes compétences ?
Ses doigts, délicats même pour une moindre jointure, frottent légèrement le long du bord de la tasse de lait.
La voix sexy de Théophile est pourtant comme celle d’un monstre pour Lucien à ce moment, le fait froid dans le dos.
— Monsieur le directeur, la femme travaillait dans l’hôtel avec une fausse identité pour une période. Elle ne s’entendait jamais avec les autres, on dit qu’elle vient d’autre ville. Par ailleurs, elle a rendu les caméras en panne cette nuit, donc...
Lucien n’ose plus continuer, attend en silence la punition.
Sans rien dire, Théophile boit lentement le lait. A travers son visage impassible, on ne peut pas distinguer ses émotions.
Ce jour-là, il se sentait frais et agréable après s'être baigné. Quand il est sorti de la salle de bain, la femme qui avait couché avec lui a déjà disparu avec le chèque.
Pourtant, le trèfle rouge sur le drap blanc frappait ses yeux, l’a rappelé que ce n’était pas un rêve.
Sa pureté et sa beauté l’a immensément séduit au point qu’il n’a pas pu se contrôler. Se souvenant du moment excellent, il ne voulait que s’abandonner à son corps, sans dormir, sans pause.
Cependant, la lumière était sombre, il se souvient vaguement que c’était un visage bien maquillé.
Théophile secoue la tête, mais qu’est-ce qui lui arrive ? Pourquoi il est ensorcelé par une femme inconnue, par ailleurs, c’est une femme qui osait intriguer contre lui !
Il relève un peu le coin de sa bouche, sourit avec autodérision.
Une femme qui osait faire ça... il faut qu’elle paie pour ça.
Théophile plisse un peu les yeux qui sont embués par de la brume sournoise, l’air autour de lui devient de plus en plus froid.
Lucien trouve qu’il va perdre connaissance à cause du manque d’oxygène.
— Monsieur... monsieur le directeur, je vous promets de trouver cette femme, sinon, j’irai volontairement en Afrique.
Serrant les poings, Lucien a l’air déterminé, comme s’il ne s’arrêtait pas avant d’atteindre le but.
Ses compétences sont toujours remarquables, le record ne peut pas être battu par une femme, ce sera une honte pour lui.
Entendant ses paroles, Théophile lève lentement sa tête, son regard profond tombe sur Lucien.
Ce regard, froid et féroce, comme une lame tranchante qui peut le transformer en mille pièces.
Théophile pose légèrement la tasse, dit indifféremment :
— Non, ce n’est pas la peine.
Lucien lève subitement la tête, regarde leur grand patron clairvoyant. Ce qu’il a entendu est l’hallucination ? Sinon, c’est parce que le directeur le trouve déjà inutile ?
— Monsieur le directeur, donnez-moi une autre chance, s'il vous plaît, si j’échoue encore une fois, je peux accepter toutes les punitions quoi que ce soit ! Lucien dit-il fermement.
Théophile lui jette un coup d’œil froidement :
— J’ai dit, non. Sors et prépare, on va à l’entreprise dans cinq minutes.
Lucien se reprend, pousse un grand soupir de soulagement.
En fait, Théophile a un autre but de trouver la femme de cette nuit : il a besoin d’une épouse obéissante maintenant. Si elle a besoin d’argent, alors ce sera un échange facile. L’amour ne comptera rien, ils se divorceront lorsque le moment sera venu, un mariage contractuel ne sera pas un fardeau pour tous les deux. Donc, cette femme est venue à sa tête pour le premier temps.
Le temps passe vite, cinq ans se sont écoulés.
Dans l'Hôtel Printemps de la Cité K.
Vivian se lève à 7:00 pour faire la préparation, elle vérifie pour la dernière fois toutes les données et les documents pour aujourd’hui.
A ce moment, son portable sonne. Elle répond à l’appel vidéo, dans l’écran apparaît un enfant très mignon dont la peau laiteuse est blanc comme la neige, les cils épais et courbes vibrent en clignant les yeux, les lèvres roses sont comme pouding... bref, elle est belle comme une poupée.
— Maman, good morning !
La petite fille balance sa main pour faire la salutation à Vivian avec un sourire doux.
— Ma chérie, good morning too ! Maman partirai dans 10 minutes, il faut que tu manges et dormes à des heures régulières, d’accord ? Je te rejoindrai dès que je rentrerai. Sois sage avec tante Céline.
Vivian fait tendrement des recommandations.
En raison du déplacement, elle a demandé son amie Céline Lechat de s’occuper de sa fille Dianthe Loisy. Céline est aussi la maîtresse de la crèche de Dianthe, c’est donc commode de l’y amener et chercher.
— Rassure-toi pour gagner de l’argent, maman, Dianthe est toujours sage, ne t’inquiète jamais. Pourtant, maman ne fais pas trop d’efforts pour travailler, sinon Dianthe serai désolée pour toi.
Dianthe, une petite fille de cinq ans, fait un geste de cœur :
— Maman, tu me manques tous les jours !
— Toi aussi tu me manques.
Le cœur est réchauffé par sa fille, Vivian ne supporte plus, les yeux deviennent rouges.
Ça fait déjà cinq ans de son expulsion des Loisy par ses parents, elle est rentrée à la Cité Y, où elle faisait ses études auparavant, avec sa fille Dianthe. Elles survivent en dépendant de l’une et de l’autre, la nouvelle vie a été commencée.
Dianthe est trop sage, sait que Vivian vit durement pour l’élever et pour travailler, ne pleure guère. Au contraire, elle console et encourage souvent Vivian, ce qui la rend désolée.
Elle n’a jamais regret de donner naissance à Dianthe, au moins, elle a encore sa fille chérie, elle a encore une famille. Donc, sa fille est aussi son petit ange.
A 8:20, Vivian part de l’hôtel au Groupe Dinosun avec l’assistante.
Son entreprise, le Groupe Squidex est la plus grande entreprise de conception et de création de la Cité Y, la concurrence professionnelle est donc féroce.
Elle n’a jamais relâché dans le travail pendant quatre ans chez Squidex, fait toujours des efforts de plus de deux fois même de trois fois que les autres. Ces efforts, s’ajoutent à ses connaissances acquises ainsi que son talent, elle a été nommée « designer exceptionnelle de l'année » pendant trois ans consécutifs, reçu la promotion et l’augmentation.
La commande la plus grande au début de cette année consiste à la construction du théâtre de la Cité K qui est investi par le Groupe Dinosun, et le Groupe Squidex ne veut pas rater cette opportunité de coopérer avec ce dernier.
Vivian a été chargée comme la chef designer pour ce projet par Joseph Garnier, le directeur du secteur de design. Pour elle, cette opportunité signifie en même temps la confiance et l’encouragement de son directeur. Mais normalement, certains sont jaloux.
Cette fois-ci, Joseph aurait dû venir avec elle pour la négociation, cependant il a eu un accident de voiture avant de partir. Donc Vivian est venue avec une assistante. En cette raison, c’est aussi une opportunité pour elle de prouver ses compétences. Elle ne peut pas décevoir les attentes et la confiance de Joseph.
Debout devant le gratte-ciel splendide, Vivian se sent complexe. Elle s’est cachée pendant cinq ans, mais aujourd’hui elle est venue volontairement.
Elle espère de ne pas rencontrer Théophile, quand même, le responsable du projet de théâtre est le vice-directeur, Dominique Henry. De plus elle a entendu dire que Théophile est en voyage d'affaires aux États-Unis et que le voyage dura quelques jours, ce qui est une très bonne nouvelle pour elle.
Le troisième jour, c’est toujours avec de l’assistante de réception du Groupe Dinosun que Vivian et son assistante montent aux étages supérieurs.
Elle sort à l’ouverture de la porte de l’ascenseur et marche vers la salle de réunion. Inattendu, elle rencontre Théophile qui vient en face, ce qui la fait faillir se fouler la cheville. C'est un coup de tonnerre !
Théophile qui est très grand, marche devant tous les autres. Il devient automatiquement le point central, comme la lune se distinguant des étoiles.
Sous ses sourcils droits sont des yeux profonds comme des gouffres. Les pupilles noires forment un lavis, devant lequel on s’extasie dès la première vue.
Il fait au moins 185 cm. Un costume noir de luxe, manufacturée par un grand couturier s’accorde avec une chemise blanche classique, ses formes parfaites sont ainsi exposées. Avec ses longues jambes droites, il montre inconsciemment sa noblesse en marchant et exhale l’hormone à tous ceux qui le voient.
Vivian et son assistante se tiennent à côté avec l’assistante de Dinosun pour laisser le passage.
— Bonjour monsieur.
Théophile hoche la tête légèrement sans arrêter.
Au moment où il passe devant elle, Vivian est si stressée qu’elle se tient contre le mur, n’ose même pas respirer avec force. Elle baisse la tête pour que Théophile ne la reconnaisse pas.
Heureusement, il ne l’a pas remarquée, part à grand pas.
Voyant du coin de l’œil le dos de cette figure grande, Vivian pousse un soupir de soulagement, continue à marcher avec son assistante.
— Arrête.
Elle n’a marché que quelques pas, une voix familière sonne derrière elle. C’est une voix qui est aussi mélodieuse et sexy qu’il y a cinq ans, cependant, elle rend Vivian panique et effrayée, de sorte que ses paumes sont moites en tenant son sac.