Chapitre 6

J’ai dormi tellement j’avais mal au corps, l’humiliation était de taille, on m’a fouetté devant les petits blancs qui étaient morts de rire. Je ne pense même pas sortir de cette chambre pendant des jours. La honte que on m’a infligé est de taille, je n’arrivais même pas à bien m’asseoir, j’avais hâte de partir à l’internat. Ici c’était l’enfer vraiment.

Un mois passé les vacances tiraient bientôt à sa fin, la bastonnade que j’avais reçue était resté dans ma tete mais tout le village avait oublié j’ai plus mi les pieds chez JJ de peur d’être battue, j’ai souffert de mes cicatrices. Tous les matins maman m’amenait aux champs. On éventait tard le soir épuisée je mangeais et dormait, j’arrivais même plus à jouer au clair de lune avec les autres. Le dimanche je me rendais à l’Eglise toute sapé, comme tout le monde c’est le seul jour ou on se voyait vraiment les autres et moi et ou on pouvait se toucher parce qu’on se saluait lorsqu’on donnait la paix. On se souriait et nos yeux parlaient seul.

Le plus heureux moment était au partage du repas qu’offrait le chef du village pour tout le village on n’en profitait pour s’asseoir cote à cote et se parler un peu quand même.

- Ca va ma chérie ?

- Oui t toi ?

- Je vais mal, je ne te vois pas et ca me chagrine

- Moi aussi mais je n’ai pas le choix.

- Je sais mais bon, je suis content de pouvoir te parler aujourd’hui

- Moi aussi

On bavardait tranquillement, il m’a annoncé qu’ils vont bientôt repartir pour la ville. Ca m’a chagriné mais bon j’avais espoir de le revoir à Bertoua la capitale de l’est (rires).

Deux semaines étaient passées, on n’avait toujours pas eu un moment d’intimité ou je pouvais me retrouver face à JJ et bavarder je n’allais plus chez eux car mes grand-frères passaient par leur cours tous les jours.

Mais le village était en plein dans les préparatifs de la fête que le chef organisait pour le championnat inter-village qu’il a organisé, les vacanciers et tout ceux qui voulaient y participer étaient conviés. On s’activait partout, nos fêtes du village étaient des moments de joie. Chacun venait avec un petit quelque chose, les bidons de vin de palme étaient versés. Ca veut dire (pleins).

On pourra donc se voir ce jour la tranquillement, d’abord au stade car la finale se jouait entre l’équipe de mon village et l’équipe du village voisin.

Le match est prévu à 15heures tout le monde était convié. Ma sœurette et moi étions en poste. Le match se déroulait super bien, tous les villageois étaient la et même les villages voisins.

Après le match que notre village a remporté avec une belle prestation de JJ qu’on appelle Maradona, il a marqué » 3 buts. Le chef a Rémi la coupe, à l’équipe gagnante.

Le soir venu la grande cour de la maison, était bondée, tout le village et les villages voisins étaient présents. Nous étions hôtesses et devions nous occuper des invités et étaient à l’honneur les joueurs, les jeunes avaient construit une sorte de maison, enfin avec les palmes pour la fête, c’était bien le chef avait permit de tiré le courant y’avait donc la lumière partout dans la cour.

Y’avait même un DJ. Donc la musique battait son plein, ce n’était pas chaque jour qu’on avait l’opportunité d’avoir les fêtes au village. Alors c’était la joie explosive des villageois. Après le discours du président des footballeurs, on n’a ouvert le buffet les gens ce sont régalés. Au moment de danser on pouvait donc s’échapper sans soucis.

JJ et moi sommes allés derrière la maison du grand-père, nous embrasser comme il m’avait appris et j’avais évolué et ça me plaisait même déjà beaucoup. Il a essayé de mettre ses mains sous mon pull-over pour toucher ma poitrine mais j’ai refusé et la je lui ai dit que je ne voulais pas qu’il le fasse. Je ne voulais pas. On n’est donc resté la à s’embrasser. Il m’a appris à savoir le caresser le torse, et d’ouvrir ma bouche pour bien savourer sa langue. C’était divin. On s’est promis de se revoir à Bertoua et vivre pleinement notre amour.

La rentrée est la, je suis dans le bus pour l’internant, Bertoua enfin, à nous la vie et la vielle. J’y allais pour la 1ère fois, je ne savais pas ce que j’allais trouver, mais une chose était sure je voulais finir mes études et être une grande femme de ce pays. Fonder un foyer et être parmi les meilleures.

Je ne connaissais pas la ville, une vraie villageoise en ville « kocoumbo à PARIS » qui avait lu ? Voila alors ma vie qui commence...

Je suis toute excitée.ma joue était collée sur la vitre du car je ne voulais pas raté une seule minute de ce beau paysage...