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Chapitre 4

Le repas terminé, chacun a gagné sa maison, les petits blancs faisaient la sieste, les choses des blancs nous on n’a pas connu ces choses la. Fallait laver la vaisselle, ranger la maison, balayer la cours avant de penser même à se reposer un peu.

Généralement après le repas tout était calme au village. Dans l’après midi, tout le monde se tenait devant leur maison, les enfants prenaient la route du grand fleuve le DJA. Pour aller faire la grande lessive, se baigner, et jouer. Mais il était strictement interdit d’y aller tous les jours. Le fleuve était réputé pour les accidents donc les parents n’acceptaient pas qu’on passe le temps à cet endroit parait que c’était dangereux. On n'y allait accompagner de grandes personnes. Au cas contraire le chef interdisait strictement d’y aller seuls.

C’était un moment qu’on affectionnait particulièrement. Tous les enfants du village s'y rendait. Ce qu’on aimait c’était les jeux qu'on organisait. Au village on n’avait pas honte de se baigner devant les autres. On ne connaissait pas les maillots de bain. Tous les enfants étaient en caleçons Et personnes ne se souciait de l’autre y’avait une naïveté hors paire…

Les grands frères réunissaient généralement tout le monde ; les vacanciers et nous les habitants du village. On se retrouvait dans la grande cour et on n’allait tous ensemble vers le fleuve. Les petits blancs étaient toujours les derniers car ils croyaient qu’on allait à la piscine(façon de parler), les filles prenaient les maillots de bains, on les attendait toujours. Même ceux de Douala vu qu’ils venaient tous des grandes villes.

Les grands frères bien sur causaient avec les grandes filles des petits blancs .Madeleine et Chantal , on les soupçonnait de les draguer. Mes grands frères s’appellent John et François. Un brun et un noir. Tout le temps le brun John était avec madeleine, Chantal était souvent un peu plus réticente.

Tous le monde réunis, on pu entamer la marche vers le fleuve. Ce n’était pas près du village on marchait pendant un bon bout pour y arriver voila pourquoi il fallait tous être ensemble.Les filles comme d'habitude ne se mélangeaient pas à nous pauvres villageois du coup y'avait des clans.

Enfin arrivé au fleuve, les grandes bassines remplis d’habits, on les déposa et couru vers le bac qui était immense, y’avait des pirogues aussi à la rive, les cris de joies se firent entendre de partout.

Mes frères villageois courraient monter sur les pirogues et montraient comme ça aux petits blancs qu’ils étaient les maitres des lieux, et pouvaient se permettent de monter sur les pirogues, sous le regard admiratif des autres.

Nous avons commencé la lessive avec les autres filles, JJ n’osais pas trop m’approcher car les grands frères nous surveillait à fond, malgré le fait qu’ils étaient eux même en bonne compagnie. On s’envoyait juste des sourires au coin. Et parfois il venait me demander le savon, pourtant ils avaient assez de savon pour ça.

Mon grand frère qui voyait ses manigances n’en pouvait plus

- Heuuu !!! J-Jacques tu cherches même quoi sur les filles ci ? Je te vois depuis la fais attention hein en le pointant du doigt. Il sourit

- Non, je viens juste prendre un peu de savon y’a rien. Grand.

- Je t’observe, va plutôt jouer avec les garçons la bas au lieu d’être toujours près des filles.

- J’ai compris.

Il s’éloigne donc la queue entre les fesses et les autres filles ce sont mis à rire.

On n’a fini de laver les habits et on n’a séché sur les arbres et verdure qu'il y'avait partout. Le moment de jouer était donc arrivé, les filles étaient d’un coté les petites blanches n’allaient pas loin, elles avaient toutes des maillots, on les admirait mine de rien, moi j’avais la jupe jusqu’au niveau des seins, on se lavaient au bord personne n’avait le courage d’aller plus loin.

Un adage du village disait qu’il y’avait au milieu du fleuve un grand caillou ouvert qui avalait les gens, et que lorsque le caillou se refermait, un grand bruit se faisait entendre dans le village . Il nous était donc interdit d’aller plus loin.

On jouait dans l’eau quand J-Jacques me tira vers le coté, voyant que les grands étaient occupés avec les grandes filles.

- Ange ça va ? on se voit le soir ?

- Hé ! laisse moi tu veux qu’on me fouette ici ?

- Mais ton grand frère ne nous regarde même pas. Pourquoi tu nages avec la jupe toutes les autres filles sont en caleçons

- Mais tes sœurs ont les maillots non ?

- Mais c’est toi que je veux voir non ?

- Mais je suis unique et je ne m’expose pas. Je disais ça en me ventant jusqu'à.

- Tu es mon unique non, il ma tiré la jupe sous l’eau j’ai glissé et je me suis retrouvée sous l’eau, il a profité pour plonger aussi et m’attirer contre lui lorsque nous sommes remonté à la surface ma jupe était sous ma tête j’étais nue et J-Jacques en profitais pour me regarder au lieu de m’aider à enlever la jupe qui me bloquais la respiration.

- Tu es si belle…

- Laisse-moi, au lieu de m’aider je vais dire ca à mon grand frère. Il s’empressa de m’aider.

- On se voit le soir au jeu du clair de lune alors s’il te plait.

- Je vais voir hein, avec la mine boudeuse sachant qu’il avait vu ma nudité. Tu m’as d’abord regardé pourquoi ?je suis fâché pour ca.

- Excuse moi alors à ce soir ton grand frère nous regarde.

- OK. Je me suis empressé de sortir de l’eau.

Mon grand-frère m’observa avec un air réprobateur, j’ai même évité de trop regarder de son coté. On n’a fini par se laver les hommes sont montés laissant la place aux filles et après les filles sont montées pour laisser la place aux hommes. A 18h30 Nous avons pris le chemin de retour au village. Il était interdit de rester au fleuve à plus de 18h 30.

Épuisée, je suis allé me coucher. Vers 19Heures, ma mère est venue me réveiller pour aller tourner le couscous pour le repas du soir.

Nous avons mangé et vers 21h les enfants du village appelaient déjà les autres pour les jeux au clair de lune. C’est sa voix qui donnait le signal à tous les autres, et la tous sortaient de leurs maisons pour le rassemblement au clair de lune.

On s’empressa de vite finir de ranger pour aller retrouver les autres quand maman, s’interposa.

- Personne ne bouge d’ici hein elle a parlé en patois.Nous sommes calé statut pas de...yeux écartées de surprise!!!bouche ouvertes!!! bang!

- Hum ???ma’ a ça veut dire quoi ? Tous les enfants jouent le soir Pourquoi pas nous ?

- Parce que les jeunes filles ne jouent pas tous les soirs avec les hommes. Respectez vous c'est comme ca la que le mariage va venir.J’ai dit non, et si je vous vois je vais vous accuser chez François, vous connaissez sa chicote non ?C'est quoi ca? les jeunes filles qui sont partout ?à notre époque on se cachait hein...quittez moi la tchip.Elle a commencé à râler en patois massaaaa

Mince la mère si nous énervait jusqu'à, mon rencard était certainement déjà en poste(jean-Jacques bien sur) eux n’avait pas ce genre de problème. Edwige et moi on s’est regardé la mort dans l’âme. On n’a trainé la patte jusqu’aaaaaa avant d’aller dans la chambre la mère était derrière nous avec le pilon que si on blague la elle nous pille bien meme comme le couscous qu'on venait de bien doser wokoooo nous sommes fini seulement.

On dormait alors ? Pendant qu’on entendait les cris dehors on pouvait mourir, à un moment derrière notre fenêtre on n’a entendu comme un chuchotement et quelqu’un qui grattait la fenêtre

- Ange, Ange ? tu m’entends ?ouvre la fenêtre s’il te plait c’est J-Jacques.

- Non, tu es fou ? ma mère va me battre.

- Elle dort déjà non ?

- Tu veux quoi ?

- Juste te dire bonne nuit.

Les fenêtres du village étaient faite en bois, la maison était en terre battu donc tu pouvais sortir par la fenêtre tranquillement et ce n’était pas haut. J’ai ouvert la fenêtre

- Saute, tu viens une minute.

- Hum !!!j’ai peur mes grands-frères sont pas loin

- Non ils sont chez nous dehors

- Ah !ok

- ATTEND j’ai sauté et il m’a attrapé par la taille, juste la pose qu’il fallait, il m’a fait un bisou sur la bouche. Au même moment mon grand-frère venait en parlant fort avec quelqu’un on, n’a pu se cacher à temps mais la fenêtre était resté ouverte,

- François : Mais pourquoi les filles ci dorment avec la fenêtre ouverte ? Il a regardé par dehors, et il a appelé Ange ? Edwige ? une seule voix a répondue. Qui est couché ? ou est Ange ? Je tremblais comme une feuille, sachant déjà ce qui allait m’arrivé par la suite.

- Edwige : aux toilettes

- François : pourquoi votre fenêtre est ouverte ?

- Edwige : c’est juste l’oubli

- François : ah !bon ?je vais aux toilettes

Malchance pour moi je ne pouvais pas arrivé aux toilettes avant lui, Il a juste contourné et mon autre grand frère est resté devant la fenêtre. C’était infernal. Je suis sortie de ma cachette et j’ai fait mine de sortir des toilettes.

- John : ange tu sors d’où ?

- Des toilettes

- Mais tu n’as pas vue François ?

- Non, il me cherche ?

- Mais oui, il est allé te chercher pourquoi votre fenêtre est ouverte ?

- Je ne sais pas l’oublie peut être

- Allez entre vite, et faites attention.

- Ok, grand frère. Il a quand même poussé ma tete dans la tete, j’ai même trébuché et me suis cogné le pied.TChiiiiiiiiiiip. Un jour je vais les traiter

- Et fermer moi cette fenêtre.

J’ai encore même toussé ? Je suis allée me coucher tranquillement, avec toute la peur dans le ventre.

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