chapitre 4

Avec tout les efforts et la patience du monde Nous parvenons à terminer avant l'arrivée des invités j'ai à peine le temps de prendre une douche et de me changer. Je fais le tour du jardin vérifiant chaque détail les boissons, la nourriture, le gâteau les feu d'artifices tout y est j'ajoute les dernières touches et m'assure que tout se passe bien. Mon malheur de cette soirée commence lorsque je décide de souffler un peu après la decoupe du gâteau, assise près de la table garnie je goûte enfin à ces délicieux petits fours.

- qui t'a permis de t'assoir ? Me demande Marion en s'approchant suivie de son groupe d'amis. En plus tu ose manger la nourriture destiné aux invités tu sais combien ça coûte ? As tu déjà gagné cet argent de toute ta vie ?

Ses copines éclatent de rire je n'arrive pas à lui répondre tellement je suis sous le choc.

- tu veux peut-être un verre de vin pour accompagner les petits fours ? Je vais t'en donner.

Dès qu'elle prononce ces mots je reçois le contenu de son verre sur la tête. Ma chemise blanche change aussitôt de couleur. Elle s'apprête à prononcer une une phrase lorsqu'on la préviens de l'arrivée de son invité spécial elle cours se jetter dans ses bras tandis que moi je m'enfuir à toute vitesse. Que fait monsieur Muller ici ? Ce n'est vraiment pas le moment de le revoir j'espère vraiment qu'il ne m'a pas vu et qu'il ne me vera pas avant de s'en aller. Je cours aux toilettes pour me nettoyer je regarde mon reflet dans le miroir pendant que je me nettoie. Suis-je vraiment à ma place ici ? Parfois je suis triste je me demande si mon existence en vaut la peine n'aurais t-il pas été mieux que je ne sois jamais née ? Pendant que je réfléchis la porte s'ouvre avec fracas. Je sursaute et me cache la poitrine avec ma chemise. Comme dans mes pires cauchemars monsieur Muller se tient là juste devant moi.

- qu'es-ce que tu fais ici ? Me demande t-il.

- c'est à moi de te demander ce que tu fais là je te rappelle que c'est une salle de bain tu ne devrais pas y être.

Comme s'il prennait enfin conscience que je suis à moitié nue il se retourne sans sortir.

- alors tu veux quoi ?

- te parler.

- tu aurais pu m'attendre dehors.

- peu importe pourquoi tu t'es enfuie de l'hôpital ? Tu pensais m'échapper ?

Je ne lui répond pas et continue de me rhabiller.

- tu peux te retourner maintenant, lui dis-je dès que je finis.

- comme on se retrouve n'est-ce pas ? Tu vas enfin pouvoir m'expliquer pourquoi tu t'es enfuie tu ne voulais pas payer c'est ça ?

- bien-sûr que si. Je travaille dur chaque jour pour te payer

- alors pourquoi avoir fuis demoiselle ?

- arrête de me poser la même question encore et encore. D'abord pourquoi je devrais te rembourser je te rappelle que c'est toi qui m'a remboursé.

- dois je te rappeller qui je suis ? On ne gagne jamais contre moi. Je pourrai te convaincre en un claquement de doigts.

- ça va mais je te préviens même en un an de service ici je ne pourrai jamais gagner cette somme.

- alors je peux te proposer de me rendre un service en échange. Après ça j'oublie tout on sera quitte.

- de quel service s'agit t'il ? Lui demandai-je curieuse.

- tu auras juste à jouer le rôle de ma compagne pour un moment, le temps que certaines choses rentrent dans l'ordre.

- quoi ? Comment ? Je ne comprends pas.

- ne me pose pas de questions tu n'auras qu'à faire exactement ce que je te dis et fermer gentiment ta bouche.

Il me cri littéralement dessus, je ne sais pas si c'est l'effet de la peur ou autre chose mais dès qu'il me demande si je suis d'accord j'acquiesce automatiquement. Il ajuste son costume et sort satisfait. Dans quoi es-ce que je me suis encore embarqué ? Je n'aurais pas dû accepter si vite sans réfléchir. Pourquoi es-ce qu'il n'y a que des choses étranges qui m'arrivent ? Je soupire longuement puis sort à mon tour à peine ai-je mis le pied dehors que je suis plaquée au mur. Encore Marion et sa bande elle n'en a jamais assez de me rendre la vie dure ?

- alors tu t'envoie en l'air avec Aaron ? Me demande t-elle les yeux pleins de colère.

- mais c'est qui Aaron ?

- tu te fou de moi ? Tu fais semblant de ne pas connaître l'homme avec qui tu viens de coucher dans les toilettes ?

Je finis par comprendre qu'elle parlais de monsieur Muller.

- je ne savais pas qu'il s'appellait Aaron.

- fais comme tu veux mais ne me prends pas pour une idiote.

Elle s'apprêtait à me donner un coup quand son amie l'arrête.

- ne t'énerve pas ma belle, lui dit elle. De toutes les façons Aaron ne pouvait jamais avoir quelque chose de sérieux avec une fille comme elle. Même s'il arrivait qu'il couché avec elle ça serait juste pour s'amuser.

- tu a raison, renchérit Marion en me lâchant la main. Ce n'est qu'une sale domestique après tout.

Elles s'éloignent et je souffle enfin. J'aurais aimé lui casser la gueule mais j'ai peur de perdre mon travail et surtout d'être obligée de retourner au club. Je les rejoins dehors la fête est terminée les invités commencent à rentrer chez eux et nous les domestiques commençons à ranger. Les parents de Marion sont à côté je les regarde remercier les invités et leur dire au revoir à un certain moment monsieur Muller s'approche d'eux et discute il me lance des regards de temps en temps. Marion surgit de nulle part et les rejoint en me toisant au passage.

- oh Aaron tu rentres déjà ? Demande t-elle.

Monsieur Muller l'ignore complètement et se dirige vers moi, j'ai peur de ce qu'il pourrait me dire mais en même temps je suis trop contente de la façon dont il a ignoré Marion j'en rirait presque à gorge déployée. Il s'arrête à mon niveau les mains dans ses poches puis me lance froidement >. Je m'arrête surprise cherchant une once d'humour dans ses yeux mais il a l'air très sérieux. Je regarde les parents de Marion qui me confirme que je viens d'être belle et bien renvoyée.

- ne reste pas plantée là à me regarder va chercher tes affaires, il me l'ordonne d'un ton ferme.

Regardant l'expression sur son visage je lui obéi sans discuter encore une fois. Je me dépêche pour éviter un scandale je vois qu'il commence à perdre patience.