chapitre 3

Ma santé s'améliore de jour en jour les médecins disent que je suis hors de danger et que je pourrai bientôt rentrer chez moi. Il y a toujours une infirmière à mon chevet tout au long de la journée j'avoue qu'elles sont toutes sympa.

- vous avez besoin de quelque chose ? Me demande l'infirmière.

- je veux juste de l'eau.

- je vous en apporte tout de suite.

Elle se dirige vers la sortie et au même moment la porte s'ouvre laissant apparaître le docteur et un homme en costume. Le docteur me le présente il s'agit du monsieur Muller dont on m'avait longtemps parlé. Je le détail à nouveau il est grand et très beau comme ces modèles qu'on voit dans les grands magazines. Je détourne le regard quand je remarque qu'il me fixe aussi. Il tire une chaise et s'assoit près de moi après le départ des agents de santé.

- on m'a dit que tu détiens le record des tentatives de suicides. Me dit t-il d'un ton moqueur. Apparemment même le diable ne te veux pas alors il vaudrait mieux rester en vie ça m'aurait évité de débourser une fortune pour te faire soigner.

- je dois peut-être vous remercier ? Pourquoi vous m'avez sauvé le diable m'aurait bien accepté si vous ne l'aviez pas fait. Vous auriez dû me laisser mourir.

- je ne voulais pas être un tueur. Maintenant que tu es guérie tu peux faire ton suicide tranquillement mais loin de ma voiture.

Il me répond d'un ton calme et désintéressé c'est intriguant.

- tu aurais pu me laisser sur l'autoroute ça t'aurait évité les frais d'hôpitaux.

- justement j'y arrivais les frais d'hôpitaux, dit t-il en rapprochant la chaise. Je ne compte pas dépenser pour rien alors j'ai une seule condition je ne t'empêche pas de mettre fin à tes jours au contraire c'est ton problème mais avant tu devra me payer tout ce que j'ai dépensé pendant ton coma approximativement un mois.

Il sort un petit carnet où il écrit et fait des calculs.

- voilà ce que tu me dois, il me dit en me tendant le carnet.

Mon cœur manque un battement quand je vois le coût.

- tu te moques de moi c'est ça ? Mais comment je suis censée payer ça ?

- eh bien en argent.

- je le sais ça. Mais ça fait quand même plus d'un mois que je ne travaille plus en gros je n'ai pas le moindre sou.

- on trouvera un arrangement...

La sonnerie de son téléphone m'interromp. Il sort de la chambre pour répondre et je ne sais quel diable me donne l'idée de m'enfuir de l'hôpital pour éviter la dette ce mot me donne froid dans le dos. Je profite de son absence pour sortir par la fenêtre en attachant les draps je suis juste au deuxième étage avec un peu d'effort je parviens à descendre sans me faire mal. Tout se déroule comme prévu jusqu'à ce que je me heurte à un buste en me retournant et par malheur celui de Monsieur Muller. Je savais bien que ma malchance ne m'avait pas quitté.

- tu allais où comme ça ? Me demande t-il en me retenant fermement par la main.

- j'allais me promener.

- en sortant par la fenêtre ?

J'ai honte d'un coup, mon mensonge était si nul. Il me traine à l'intérieur de l'hôpital sans plus attendre et demande à ce que ma surveillance soit renforcée. Non mais il se prend pour qui cet homme ? Je tiens à rentrer chez moi même sans son accord pas que je ne veuille pas le payer mais je voudrais avoir le temps de payer à mon rithme.