chapitre 2
À l'aube je termine enfin mon supplice prend fin je me sens souillée la seule chose que je veux c'est mourir. Je me rue à la salle de bain dès que j'arrive à la maison j'y pleure mon malheur, je pleure jusqu'à ce que je n'ai plus de larmes si seulement je pouvais changer les choses si seulement le ciel me donnait une chance. Je frotte ma peau espérant pouvoir enlever les traces de tout ces hommes malheureusement ce n'est plus possible ces traces restent encrés dans ma tête, dans mon âme. Je me sèche puis m'allonge sur mon lit je parcours les annonces de job comme chaque matin puis postule à deux d'entre elles j'espère que cette fois la chance me sourira je pourrai arrêter de fréquenter le club et enfin vivre normalement. En attendant ce moment je me repose pour retourner travailler ce soir.
Le soir venu c'est la routine. C'est vrai que ça ne fait qu'un mois ou deux que je suis là mais je suis à bout je n'en peux vraiment plus. À l'aube pendant que je cherche un taxi, j'ai soudainement une idée me jetter devant une voiture. Ça ne devrait pas être plus douloureux de se faire écraser par une voiture que de vendre son corps tout les jours il n'y a pas grand nombre de passagers à cette heure c'est le moment idéal je devrais pouvoir quitter ce monde sans qu'on essaie de me sauver. Je me jette devant la première voiture que je vois sans plus réfléchir l'impact se produit comme je l'avais espéré à présent je me sens légère.
J'entends des chuchotements, la curiosité me pousse à ouvrir les yeux peut-être que je suis au paradis ou en enfer qui sait ? En premier je suis ébloui par une forte lumière blanche j'aperçois ensuite des silhouettes loin de l'image des anges et même des démons. La déception s'empare de moi quand je me rend compte que ce sont des infirmières. L'une d'elles me sourit voyant que j'ouvre les yeux.
- elle se réveille, dit l'une d'elles.
- il faut prévenir le docteur, répond l'autre.
- et aussi monsieur Muller.
Elles sortent et me laissent seul. Je balais un peu la chambre du regard il y a pleins de machines reliés à moi. Je respire artificiellement qu'es-ce qui s'est réellement passé ? Je n'ai pas le temps d'y réfléchir le médecin et les infirmières entrent apparemment très heureux que je sois en vie contrairement à moi qui suis déçu de l'être.
- mademoiselle c'est un miracle que vous soyez en vie, me dit le docteur.
- pourquoi je suis ici ?
- Vous avez eu un accident heureusement que le conducteur vous a amené ici à temps autrement vous ne serai plus de ce monde.
- Je vois.
Il fait quelques vérifications et m'a parlé encore un moment avant de partir. L'accident était grave mais ils ont réussi à me sauver même si c'est contre ma volonté. J'attends donc d'être seule pour débrancher ces fichus machines qui me maintenait encore en vie. Le corps endoloris je me lève avec le peu de force que j'ai déterminé à mettre fin à mes jours malheureusement la porte s'ouvre je vois apparaître l'infirmière elle panique en me voyant debout près des machines elle comprend mon intention et se dépêche de me retourner au lit.
- qu'es-ce qui vous prends ? Demande l'infirmière. Vous alliez débrancher l'oxygène vous voulez mourrir ou quoi ?
Je ne lui répond pas, c'était bien mon intention. Peut-être que je suis devenue folle qui sait ?
- monsieur Muller vous envoie ceci
Elle me tend mon sac à main, toutes mes affaires y sont intactes. Monsieur Muller est le présumé auteur de mon accident j'aurais pourtant préféré qu'il s'enfuit après m'avoir renversé les jours suivants j'ai essayé plusieurs choses sans succès les médecins me surveillaient nuit et jour sans arrêt. Le fameux monsieur Muller je ne l'ai jamais rencontré mais les infirmières ne cessent de m'en parler c'est apparemment lui qui donne tout les ordre en ce qui me concerne. Il doit être quelqu'un de très important pour être si crains et respecté. Personne ne discute quand les ordres viennent de lui même si c'est parfois très tordu comme maintenant où des infirmières se relaient pour me surveiller. L'une des infirmières assez attachante discute avec moi tout les jours pour essayer de comprendre les raisons de mes multiples tentatives de suicides mais évidemment je ne lui dis pas la vérité. plusieurs jours passé on me retire les machines et me met dans une autre chambre où il y a une grande télévision je ne m'ennuie plus. Maintenant que je peux respirer par moi même ils ne s'inquiètent plus beaucoup pour ma santé. Je suis surprise de recevoir un appel de ma proprio je l'ignore un bon moment mais à force d'insister je finis par décrocher.
- bonjour, dit t-elle d'un ton calme et inhabituel. Ça fait un moment que j'essaie de te joindre sans succès.
- je suis désolée je...
- ne t'excuse pas je me suis dit que tu dormais certainement avec ton état de santé c'est tout à fait normal. Tu dois te reposer.
Je suis de plus en plus surprise qu'es-ce qui s'est passé pendant mon coma ? Je n'avais jamais vu cette femme être prise de compassion.
- revenons à l'essentiel, continue t-elle après un moment de silence. J'appelle pour t'informer que j'ai annulé ta dette et rénové l'appartement à partir de cet instant tu ne me dois plus rien tu pourras recommencer à payer ton loyer après ta convalescence.
- quoi ?
- comment ça quoi ? Je dis que tu peux rentrer à la maison quand tu veux tu ne me dois plus. Ou alors si tu n'es pas contente je peux toujours la doubler ta dette.
- oh non je vous en prie. Je suis juste très heureuse.
- tant mieux.
Je saute presque de joie quand elle raccroche la vie me donne une autre chance j'espère enfin pouvoir faire de belles choses. Je renonce à mon envie de suicide pendant mon alitement je vais chercher un nouveau travail fini le club et la prostitution. je n'en reviens toujours pas. Dois-je croire aux miracles ?