chapitre 5
Nous quittons la maison sous le regard ébahis de Marion. Déjà que je suis surprise moi même j'imagine son cas. Assises près de monsieur Muller je le regarde conduire maintenant qu'il est calme j'ai le courage de lui poser la question.
- je peux savoir où tu m'emmène ?
- chez toi bien sûr
- tu connais mon adresse ?
Il acquiesce sans détourer le regard de la route.
- comment tu connais chez moi ?
- je le sais c'est tout.
- mais comment ?
- ne me pose pas de questions, me dit t-il.
Je me tais de suite. Il n'est pas du genre très bavard. Le reste du trajet se fait en silence jusqu'à chez moi. Il me dépose puis s'en va sans attendre. Je ne comprends absolument rien à ce qui vient de se passer. Il est parti sans même me dire au-revoir ou quoi que ce soit de ce genre. Il vient de me faire renvoyer de mon travail et ça n'a pas l'air de l'inquiéter le moins du monde. Moi par contre je m'inquiète pour l'avenir qu'es-ce que je vais devenir ? Je me place à la fenêtre de ma chambre où j'observe les passants chaque fois où je suis confuse. La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter brisant le calme et le silence lugubre de ma chambre. Un message s'affiche sur l'écran >. J'imagine qu'il s'agit d'une erreur puisque je ne connais personne qui puisse m'envoyer ce genre de message. Je repose le téléphone et retourne à mon attraction regarder la rue. Quelques minutes plus tard un nouveau message s'affiche >. Bien sûr que oui comment je pourrais l'oublier ? Cette fois je me dépêche de lui répondre. Depuis qu'il m'a ramené c'est bien la première fois qu'il m'écrit. J'ai une longue conversation avec lui jusqu'à tard dans la nuit il est très drôle, j'oublie même ma solitude et mon angoisse. Le lendemain son appel est le premier que je reçois.
- bonjour belle demoiselle.
- bonjour monsieur.
- je t'ai réveillée ? Me demande t-il. Tu as tout à fait le droit de t'énerver si c'est le cas je t'appelle un peu tôt.
- non bien sûr que non je me suis réveillée depuis bien longtemps, quelques heures déjà.
- Alors j'efface mes remords, tu as bien dormi ?
Il discute avec moi un bon moment il est gentil et très sympa. Quand il raccroche enfin je me rends compte que quelqu'un m'avait manqué. Plus d'une dizaine d'appel en absence d'un numéro inconnu m'attendent. Quelques minutes plus tard l'inconnu rappel à nouveau je porte le téléphone à mes oreilles.
- qui es-ce ? Demandai-je.
- ton service commence aujourd'hui, j'ai besoin de toi à dix heures précise les vêtements que tu devra porter seront chez toi d'ici quelques minutes surtout tâches de te dépêcher le chauffeur au bas de l'immeuble n'attendra pas longtemps.
Mon enthousiasme baisse aussitôt que j'entends la voix autoritaire de monsieur Muller quel gâchis. Je me rapproche de la fenêtre et effectivement une voiture de luxe m'attends avec un chauffeur.
- tu m'écoute ? Me cri t-il me sortant de ma rêverie.
- oui je t'écoute parfaitement, je lui réponds alors qu'en réalité je n'ai rien entendu du tout.
- très bien alors à plus tard.
Il raccroche sans attendre et moi je souffle enfin je ne l'entend plus me crier dessus même si je sais que ça vient juste de commencer. J'entends des coups sur la porte dès que je dépose le téléphone. Je me précipite pour voir qui c'est, un homme se tient debout à la porte un gros paquet en main