Chapitre 4
-Inspecteur Dimitri : Quoi ? Vous êtes Edgard SAMBA ?
-Père d’Axel : Oui c’est bien moi.
-Inspecteur Dimitri : Ca alors !
-Axel : Papa, pourquoi il réagit comme ça ?
Le père d’Axel restait tout calme devant la réaction soudaine de l’inspecteur Dimitri, et quant à Axel, il était vraiment surpris.
La réaction de l’inspecteur Dimitri, bien que surprenante aux premiers abords, il se fait que le nom Edgard SAMBA fut très connu au sein de la police à une époque dans le passé
-Inspecteur Dimitri : Vous êtes Edgard SAMBA, l’un des plus grands informateurs pour la police dans le temps ?
-Père d’Axel : Oui c’est bien moi ; et il faut croire que le corps policier est toujours aussi ingrat, voilà comment on me remercie…
-Axel : Papa, alors tu as travaillé dans la police ?
-Inspecteur Dimitri : Pas tout à fait jeune homme, il a travaillé pour la police, mais pas dans la police. Avec votre permission Monsieur SAMBA laissez-moi s’il vous plait raconter à votre fils votre histoire, c’est un véritable honneur.
-Axel : Allez-y, dites-moi.
Et alors l’inspecteur Dimitri se lança dans ce récit de la vie de Monsieur SAMBA, on pouvait percevoir une sorte de fanatisme dans ses récits, comme si Monsieur SAMBA aurait été pour lui autrefois un héros, une source d’inspiration
-Inspecteur Dimitri : Comme je te le disais jeune homme, ton père a autrefois été un grand informateur pour la police ; grâce à lui la police
avait toujours un coup d’avance sur les bandits, on savait toujours où, quand et comment ils comptaient attaquer, car ton père donnait tous les
renseignements, renseignements qui étaient toujours exactes.
-Axel : Mais papa, comment faisais tu pour avoir ces informations ?
-Inspecteur Dimitri : C’est pour ça que je dis qu’il travaillait pour la police, mais pas dans la police. Il infiltrait ces différents gangs de bandits, de trafiquants, de cambrioleurs, il gagnait leur confiance, et ensuite il les balançait à la police ; ce qui lui a valu à plusieurs reprises d’être recherché
par les brigands pour être mis à mort, tu aurais facilement pu ne pas voir le jour mon petit. Mais comme ton père était un dur à cuire, il a toujours
réussi à s’en tirer à bon compte. Cependant, il n’a pas souvent été mis en lumière, car étant un homme de l’ombre. Et la réalité aussi c’était que
même s’il voulait, il n’a plus pu faire officiellement partie de la police.
-Axel : Et pourquoi ? D’ailleurs j’aimerais bien comprendre, comment sa relation avec la police a-t-elle commencée au point où il était devenu leur
informateur ?
-Inspecteur Dimitri : Très bonne question Axel, en fait plus jeune ton père voulait intégrer l’armée ; à 20 ans il a subi une formation militaire qui devait déboucher sur un enrôlement dans l’armée. Malheureusement pour lui pendant la période des dernières épreuves pour son enrôlement, il eut
un grave accident de circulation qui le mit sur fauteuil roulant un bon moment, et il rata l’occasion de réaliser son rêve d’intégrer l’armée. Alors
monsieur Edgard SAMBA, ai-je bien été fidèle dans mes récits ?
-Père d’Axel : si vous avez fini de raconter ma vie à mon fils, j’aimerais bien pouvoir rentrer chez moi…
-Axel : Non papa attends, jusque-là monsieur l’Inspecteur vous ne m’avez pas encore dit comment mon père a commencé à travailler pour
la police
-Inspecteur Dimitri : Ah oui, eh bien il se trouve qu’après avoir raté l’opportunité d’intégrer l’armée, et après s’être remis totalement de son accident, la vie n’était pas facile, il était pauvre et au chômage, et il habitait un quartier malfamé. Ayant une fois dénoncé un trafic de drogue dans ce quartier, on lui a proposé de servir désormais d’indic ou d’informateur afin de démanteler encore plus de réseaux ; chose que grâce à sa formation de militaire il a pu faire avec brio.
-Axel : Et qu’est ce qui s’est passé par la suite, pourquoi maintenant ne travaille-t-il plus pour la police ?
-Inspecteur Dimitri : Ca vois-tu, même moi je ne me l’explique pas, et je serai bien curieux d’entendre cette réponse de la propre bouche de ton père
-Axel : Oui papa, allez dis-nous s’il te plait
-Père d’Axel : Ça devrait vous paraître évident pourtant ; j’avais fait la rencontre de ta mère, Axel. Vu la vie que je menais, toujours aux prises avec les bandits, en train d’échapper à la mort par ci par là, je ne pouvais pas faire vivre ca à ta mère. Et puisque je tenais tellement à elle, j’ai dû faire un choix, et je l’ai choisi elle, du coup c’était bye bye à la vie d’indic, c’était retour à une vie normale, avec un métier normal, etc…
-Axel : Et tous ceux qui voulaient ta tête, ils t’ont laissé d’un coup juste comme ça ?
-Père d’Axel : Non, on s’est d’abord chargé de tous les coffrer, certains sont morts… Mais bon écoutez ca suffit avec tout ça, si vous n’avez rien d’autre à nous demander cher inspecteur j’aimerais pouvoir rentrer chez moi avec mon fils.
Au même moment, des cris se firent entendre dans le poste de police :
-J’exige de voir mon fils et mon mari, relâchez les ils n’ont rien fait !
-Madame vous n’avez pas le droit d’entrer, calmez-vous !
C’était la mère d’Axel qui était venue au poste de police, car elle avait vu comment son fils et son mari se faisait embarquer.
Ayant fait longtemps sans revenir, elle a décidé d’aller elle-même les chercher. On lui barrait l’accès mais elle ne se laissait pas faire, Axel, son père et
l’inspecteur Dimitri jetèrent un coup d’œil.
-Inspecteur Dimitri : C’est votre femme ?
-Père d’Axel : Oui.
-Inspecteur Dimitri : Eh bien, vous avez tous un tempérament fort dans votre famille on dirait…
Et l’inspecteur Dimitri fit signe qu’on la laissa passer.
-Inspecteur Dimitri : C’est bon elle est avec moi, vous pouvez la laisser passer.
Elle passa et elle débarqua toute en furie dans la salle d’interrogatoire.
-Mère d’Axel : écoutez-moi bien Monsieur, je ne sais pas pour quels motifs vous pensez retenir mon fils et mon mari ici, mais je tiens à vous dire qu’ils n’ont absolument rien fait, alors j’exige que vous les laissiez partir tout de suite.
-Inspecteur Dimitri : Wow ! Calmez-vous madame, haha, de toute façon on en avait déjà fini pour aujourd’hui, nous étions juste en causerie de
courtoisie, ils peuvent rentrer, aucune charge ne pèse contre eux.
-Père d’Axel : eh ben ce n’est pas trop tôt, fallait le dire depuis… Allez Axel viens on s’en va d’ici.
Ils se levèrent pour partir, et alors qu’ils étaient déjà près de la sortie, l’Inspecteur Dimitri les interpella.
-Inspecteur Dimitri : Monsieur Edgard SAMBA…
-Père d’Axel : Qu’y a-t-il encore ?
-Inspecteur Dimitri : En réalité, nous n’avons pas terminé notre conversation, il y’a un autre volet très important que nous n’avons pas abordé, et pour cela, je viendrai chez vous un de ces jours pour qu’on en parle.
-Père d’Axel : Il n’y a pas de problème, nous n’avons rien à cacher, ni à nous reprocher. Tant qu’on y est pensez aussi à un moyen de coffrer tous ces autres petits voyous.
-Inspecteur Dimitri : Parfait, excellente soirée famille SAMBA, toutes nos sincères excuses pour le désagrément, et au fait Monsieur Edgard
SAMBA…
-Père d’Axel : Quoi ?
-Inspecteur Dimitri : Votre fils Axel vous ressemble beaucoup.
-Père d’Axel : A qui le dites-vous…
Et sur ces mots, ils s’en allèrent enfin du poste de police.
De retour à la maison, la mère d’Axel s’était mise en véritable mode mère poule, et cherchait à se rassurer que son unique fils n’avait rien de grave.
-Mère d’Axel : Oh Axel mon garçon tu n’as rien ? Tu n’es pas trop blessé ?
-Axel : Maman, je vais bien, je ne suis plus un bébé…
Bien heureusement, Axel et son père n’avaient pas de graves blessures après cette bagarre de rue, juste quelques égratignures mais rien de plus.
Cependant les femmes de la maison étaient toujours inquiètes, et pas à tort, car peut-être pour ce soir-là ils étaient tirés d’affaire, mais pour ce
qui était de la suite ?
Car forcément ces gangsters n’allaient pas en rester là, ces gens ne lâchent jamais l’affaire tant qu’ils n’ont pas lavé leur honneur, tant qu’ils
n’ont pas obtenu vengeance.
-Mère d’Axel : Chéri tu vois ? Tu vois ce qui s’est passé aujourd’hui ? Le pire aurait pu arriver.
-Père d’Axel : Mais ce n’est pas arrivé, alors calmes toi.
-Mère d’Axel : J’insiste il faut qu’on déménage d’ici ; ça devient de plus en plus dangereux enfin ! Sophie qui se fait agresser, et presque violée si Axel n’était pas arrivé, ce qui nous conduit au fait qu’on a maintenant tous les bandits du quartier sur le dos, dis-moi Edgard ce n’est pas déjà assez grave pour toi ?
-Père d’Axel : écoutes j’en ai assez de discuter, ça suffit je vais me coucher.
-Mère d’Axel : Edgard ne me laisse pas en train de parler seule comme une folle, Edgard reviens ici ! Edgard !
Ils allèrent continuer leur dispute dans la chambre, quant à Axel et ses sœurs, ils restèrent faire des commentaires sur la bagarre générale ; Axel était leur petit frère sur la forme, mais dans le fond, après son père c’était bel et bien lui l’homme de la maison, le protecteur…
Au beau milieu de la nuit, Axel perdit le sommeil.
Dans ces cas-là, il avait souvent alors pour habitude d’aller au balcon à l’extérieur et contempler le ciel. Sauf que ce soir-là lorsqu’il s’y rendit, il y trouva son
père, qui était déjà installé, il en fut surpris.
-Axel : Papa ? Que fais-tu là ? Tu n’es pas censé dormir avec maman dans votre chambre ?
-Père d’Axel : Je pourrais te renvoyer la question, tu n’es pas censé être en train de dormir dans ta chambre, qu’est-ce que tu viens chercher au
balcon à cette heure ?
-Axel : J’ai perdu le sommeil, et quand ça m’arrive j’aime venir contempler le ciel.
-Père d’Axel : A qui le dis-tu ? C’est de moi que cette habitude te vient. Plus petit quand tu étais bébé et qu’alors tu te réveillais souvent en pleine nuit pour pleurer, je t’emmenais dehors regarder le ciel et alors tu te calmais.
-Axel : Mais toi donc alors papa, qu’est-ce que tu fais ici ?
-Père d’Axel : Ah mon fils tu sais ta mère est fâchée, tellement fâchée que même dans son sommeil ça se ressent, alors comme pour paraphraser la bible, mieux vaux rester dehors sur le balcon, que de rester dans la même pièce qu’une femme qui est en colère.
-Axel : haha, eh bien papa, si on en profitait donc pour reparler de cette discussion de tout à l’heure avec l’inspecteur ? Comment se fait-il que je
n’étais pas au courant de tant de choses ?
-Père d’Axel : Même tes grandes sœurs n’en savent rien, et quant à ta mère elle n’en sait que très peu, tu sais ça fait partie de mon passé et je n’aime pas trop en parler.
-Axel : Mais pourtant j’aimerais pourtant tellement encore en savoir plus, allez papa racontes moi tes aventures de double agent si on peut dire ça comme ça.
-Père d’Axel : Ah mon fils…
Et le père d’Axel se lança donc dans un long récit de ses aventures d’autrefois, il racontait à Axel comment il s’introduisait dans des gangs de bandits et de trafiquants, et comment il faisait démanteler un à un tous ces groupes.
Devant tous ces récits, Axel était comme émerveillé de savoir que son père avait été autrefois ce genre de personnage aussi énigmatique comme on en voit dans des films.
Tellement émerveillé qu’au fond, voulant tellement ressembler à son père, et vu le quartier dans lequel ils vivaient, une sacrée idée commença à trotter dans la tête du jeune Axel, à savoir, jouer ce rôle qu’avait jouer son père autrefois…
Celui d’indic ou d’informateur…