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Chapitre 3

Les jeunes voyous se jetèrent sur le père d’Axel, et alors se fut le début d’un grand massacre. Le père d’Axel se mit à leur donner une leçon un à un, chacun à leur tour, et il n’y allait pas de main morte, il leur brisait les bras, leur fracassait les os, c’était un véritable combat de rue, un combat épique, un « one against all ».

Pris au dépourvu et voyant tous ses hommes en train de se faire battre par un seul homme, MARC le chef de la bande appela du renfort, histoire de gonfler l’effectif et de prendre enfin le dessus sur le père d’Axel.

Quasiment tout un autre gang débarqua sur place, et dans le quartier à cause d’un massacre pareil, aucun simple habitant n’osait mettre son pied dehors, de peur d’être un dommage collatéral de ce mini bain de sang.

Tout le monde avait éteint les lumières chez soi, et personne n’osait chercher à savoir ce qui se passait dehors.

Seul Axel était là, observant le combat, inquiet pour son père qui avait décidé de se lancer seul dans un combat si périlleux. En même temps à l’intérieur de lui il rageait de ce que son père lui avait interdit de se mêler à cette bagarre de rue.

Voyant le nombre de gangsters augmenter considérablement, Axel n’en pouvait plus d’assister impuissant à la scène, il sentait l’adrénaline monter en lui, son sang bouillonnait, et d’un autre côté, l’idée de se battre au côté de son père, comme des frères d’armes était pour lui comme un rêve à réaliser.

Il se résolu donc à désobéir à l’interdit que son père lui avait donné, et voilà qu’il s’arma d’une machette, et qu’il s’élança au dehors, pour également prendre part à ce combat, qui allait pourtant bientôt prendre des proportions inquiétantes.

-Père d’Axel : Qu’est-ce que tu fais là ?! Je t’avais pourtant bien ordonné de rester à l’intérieur !

-Axel : Excuses moi papa mais ils sont trop nombreux, il fallait que je vienne te prêter main forte.

-MARC : Enfin tu ramènes tes pieds par ici espèce de petit lâche, tu vas voir je vais te faire ravaler ton audace, ce soir je ramènerai ta tête chez moi.

-Axel : C’est ça, cause toujours, allez, venez.

Il n’y avait plus rien à faire de la part du père d’Axel pour empêcher son fils de prendre part au combat, il était déjà sorti de la maison, il était déjà en plein dans la foule, il n’y avait donc plus qu’une chose à faire maintenant, c’était continuer le combat, et même avec plus d’ardeur cette fois ci.

Alors le combat continuait, ça allait vraiment dans tous les sens, ils se faisaient beaucoup de mal, Axel et son père continuaient de résister, mais le nombre de gangster ne faisaient qu’augmenter, on aurait dit que le combat était parti pour durer toute la nuit, car même à juste deux contre toute cette foule de bandits, Axel et son père ne lâchaient absolument

rien.

Cependant comme il fallait bien s’y attendre, avec le nombre de bandits qui ne faisait que s’en aller croissant, bientôt Axel et son père allaient être en mal ; ils avaient beau être fort, ils n’étaient pas des super héros invincibles.

Fort heureusement pour eux, au moment où ils auraient été sur le point de flancher, un véritable miracle !

Des coups de feu retentissaient, et voici on entendait la sirène de la police, c’était invraisemblable, jamais depuis des années la police ne s’était aventurée dans ce quartier.

Cependant la police, c’était la dernière chose que voulaient ces gangsters. Alors qu’ils étaient pourtant déjà en train de prendre le dessus :

-MARC : Mince, la police ! Allez les gars repli, on se casse, on se casse !

Et tout le monde s’est enfui de là, chacun dans sa direction, c’était du chacun pour soi, pourvu que la police n’attrape personne.

Seuls Axel et son père sont restés là, devant leur maison, tout essoufflés après une bagarre ô si combien rocambolesque.

Les deux se demandaient bien comment cela se faisait, enfin, par quel miracle est ce que la police pouvait bien se retrouver dans leur quartier ?

Eux qui n’y venaient jamais ; la raison était simple, c’était parce que de même, il n’y avait jamais eu pareille bagarre dans le quartier.

Ce qui a fait que beaucoup de gens dans le quartier se sont mis à appeler la police pour signaler le massacre énorme qui était en train de se dérouler.

Ne pouvant rester indifférent à autant d’appels provenant du même lieu et posant le même danger, ils se sont enfin décidés à venirbdans ce quartier.

Tout le monde s’était enfui, et voici les policiers ne sachant qui était qui, étaient juste sortis de la voiture en commençant à donner des sommations.

-Genoux à terre, et mettez vos deux mains en évidence, tout de suite !

-Père d’Axel : Allez c’est bon, on est devant notre domicile là… vous devriez d’abord chercher à savoir ce qui s’est passé avant de vouloir arrêter qui que ce soit.

-J’ai dit genoux à terre !

-Père d’Axel : Pff, écoutes mon fils, faisons ce qu’ils disent, tout va bien se passer.

-Axel : D’accord papa.

Et sur ces mots, ils obéirent aux policiers et ceux-ci après les avoir menottés, les emmenèrent au poste de police pour interrogatoire. Arrivés sur place, on les disposa dans une salle avec mur vitrés, donc ils

parvenaient à entendre et voir ce qui se disait et passait à l’extérieur de la pièce.

Survint donc un inspecteur de police, l’inspecteur Dimitri, qui avait juste vu les policiers débarquer avec un homme assez âgé, et un plus jeune qui

devait probablement être son fils vu la ressemblance.

Il n’était pas au courant du motif de leur venue au poste de police, mais curieux, il voulait bien savoir de quoi il pouvait s’agir. Il s’adressa donc à l’un des policiers :

-Inspecteur Dimitri : Hé, ces deux-là, ils sont là pour quel motif ?

-Un massacre général dans un quartier.

-Inspecteur Dimitri : Ah bon ?

-Oui.

-Inspecteur Dimitri : y’a-t-il déjà un inspecteur en charge de l’affaire ?

-Non pas encore.

-Inspecteur Dimitri : Alors c’est ok, je la prends.

-Comme vous voulez inspecteur Dimitri.

-Inspecteur Dimitri : Très bien alors je veux tout savoir ; étant donné que ce sont eux que vous avez ramené au poste, est-ce à dire que ce sont eux

qui sont à l’origine du massacre ?

-C’est ce que nous pensons inspecteur.

-Inspecteur Dimitri : Et sur quoi se base votre raisonnement ?

-Eh bien quand nous sommes arrivés sur les lieux, tout le monde a pris la poudre d’escampette dans toute sorte de direction, et ils sont les seuls que

nous avons retrouvés sur les lieux.

-Inspecteur Dimitri : Eh bien votre raisonnement est bien bizarre ma foi. S’ils sont les seuls que vous avez retrouvé pendant que tout le monde s’est enfui, c’est certainement parce qu’eux ont décidé de ne pas s’enfuir, car sachant qu’ils n’ont rien à se reprocher ; et que les coupables de cela se trouvent plutôt parmi ceux qui se sont enfuis ; mais c’est évident voyons.

-Nous n’avions pas envisagés les choses comme ça Inspecteur, nous étions nous même un peu sous le coup de la pression alors on n’a pas eu le temps d’analyser ; vous savez, nous venons juste d’entrer en fonction en tant qu’officier et pour notre première fois de nous rendre dans un quartier aussi dangereux que celui-là… nous avions un peu peur au fond il faut l’avouer.

-Inspecteur Dimitri : Ah les débutants je vous comprends ; courage, avec le temps vous vous améliorerez ; en attendant soufflez un peu et prenez

du repos, je vais m’occuper de leur interrogatoire ; ils sont peut-être innocents mais ils peuvent peut-être avoir quelque chose à nous dire par

rapport à toute cette affaire.

-D’accord inspecteur.

-Inspecteur Dimitri : Mais avant de partir dites-moi, ce quartier est donc si dangereux que ça ? Au point où des policiers en ont peur ?

-Oh inspecteur Dimitri, j’oubliais que ce n’est que tout récemment que vous avez été affecté dans cette ville. Mais oui ce quartier est très dangereux. On raconte que plus de 70% de sa population sont des bandits.

Auparavant justement, à l’occasion de certaines tentatives d’arrestation là-bas, plusieurs policiers ont perdu la vie, et depuis ce jour il avait été décidé que désormais cette zone était « zone morte », c’est-à-dire qu’aucun policier ne devait plus y mettre les pieds.

-Inspecteur Dimitri : Et qu’est ce qui a fait en sorte que cette fois ci on décide de nouveau d’y envoyer des éléments ?

-Il y’a eu beaucoup trop d’appels d’urgence, alors par devoir citoyen, vu que malgré tout nous nous sommes engagés à défendre les populations, il fallait qu’on y aille.

-Inspecteur Dimitri : C’est impressionnant de trouver dans ce pays, des officiers qui ont encore un sens du devoir comme vous, je vous félicite. Allez, allez-vous reposer.

-Merci inspecteur.

L’inspecteur Dimitri se dirigea donc vers la salle, Axel et son père le voyaient venir. Il entra et pris place devant eux. Il était d’humeur cool et très relaxé.

-Inspecteur Dimitri : Bonsoir… Euh, faites pas cette tête, vous pouvez sourire au moins.

-Père d’Axel : Quand on se retrouve inutilement dans un poste de police, ça ne donne pas vraiment envie de rire vous savez, vous feriez mieux de ne pas nous perdre plus de temps et nous laisser rentrer.

-Inspecteur Dimitri : Wow ! Eh bien vous ne prenez pas de pinceau vous, haha. Et le jeune homme, c’est votre fils ?

-Père d’Axel : Oui, pourquoi ?

-Inspecteur Dimitri : J’ai cru comprendre que vous êtes ici suite à un massacre qui a eu lieu dans votre quartier, et duquel vous étiez de grands acteurs ; vous savez, ces massacres où parfois des gens perdent un bras, perdent un œil, ou même perdent la vie, ça ne vous gêne pas d’impliquer votre fils dans des aventures pareilles, aussi dangereuses ?

-Père d’Axel : vous ne savez rien de comment ça s’est passé, ça ne vous concerne absolument pas, et vous n’avez aucun mot à me dire sur ma vie avec mon fils.

-Inspecteur Dimitri : Vous trouvez ? Mais pourtant je pense qu’il est important de souligner que peut-être vous mettez la vie de votre fils en danger, et aussi que…

-Axel : Ce n’est pas lui, c’est moi tout seul qui ai décidé d’intervenir dans cette bagarre, je ne suis plus un enfant.

-Inspecteur Dimitri : Eh bien voyons, mais c’est qu’on a là un jeune homme bien courageux, tu dois probablement en savoir pas mal sur cette affaire, et si tu me racontais tout ce que tu sais ?

-Axel : C’était un règlement de compte

-Inspecteur Dimitri : ah bon ? Et de qui envers qui ?

-Axel : Ces gars voulaient se venger de moi.

-Inspecteur Dimitri : Que leur avais tu fais ?

-Axel : J’ai défoncé la gueule au chef de leur gang, et il n’a pas apprécié alors il a ramené sa troupe pour se venger. Ce brigand avait voulu forcer ma sœur, heureusement que je passais par-là, et du coup je lui ai donné une bonne correction, il a juré de se venger, et ça a donné tout ce qui s’est passé ce soir.

-Inspecteur Dimitri : Alors c’est juste à cause d’une fille tout ça… ?

-Axel : Pas une fille, ma grande sœur !

-Inspecteur : Mais c’est que tu as un tempérament plutôt fort toi mon petit, dis-moi quel âge as-tu ?

-Axel : J’ai 15 ans.

-Inspecteur Dimitri : Et ce fameux chef de gang à qui tu as défoncé la gueule, il pourrait avoir quel âge ?

-Axel : Je dirais 25 ans

-Inspecteur Dimitri : Alors si je comprends bien, tu veux me dire que toi un gamin de 15 ans, tu as défoncé la gueule à un chef de gang âgé de 25 ans, au point où pour se venger il a dû faire appel à toute sa bande ?

-Axel : Oui, mon père m’a appris à me battre.

-Inspecteur Dimitri : Eh bien monsieur, c’est là un bien bon gladiateur que vous avez formé. C’est quoi ton nom jeune homme ?

-Axel : Je m’appelle Axel ; AXEL SAMBA !

-Inspecteur Dimitri : Tu as bien dit SAMBA ? Et vous monsieur quel est votre nom s’il vous plait ?

-Père d’Axel : Je m’appelle Edgard… Edgard SAMBA.

L’inspecteur Dimitri se leva d’un bond, tout retourné par le nom qu’il venait d’entendre, il n’en croyait pas ses oreilles.

-Inspecteur Dimitri : Quoi ? Vous êtes Edgard SAMBA ?

-Père d’Axel : Oui, c’est bien moi.

-Inspecteur Dimitri : Ca alors !

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