Chapitre 2
Du côté de la maison, la mère d’Axel était toujours inquiète, mais son inquiétude prendra encore plus de proportion lorsqu’elle verra Axel et Sophie rentrer, et qu’elle sera mise au courant de ce qui s’est passé.
Alors qu’elle était elle-même sur le point de sortir pour aller chercher Sophie, car sentant avec son instinct maternel que sa fille était en danger, elle annula finalement car à sa grande surprise au même moment, débarquèrent en cascade Axel et sa grande sœur Sophie, tout essoufflés.
-Mère d’Axel : Les enfants ! Je me faisais un sang d’encre bon sang, que s’est-il passé ? Vous étiez donc ensemble tout ce temps ?
-Sophie : Non maman, Axel est venu me retrouver, et heureusement d’ailleurs car sinon le pire aurait pu arriver.
-Mère d’Axel : Comment ça ? Mais allez les enfants racontez moi tout enfin, ne me laissez pas dans l’inquiétude comme ça !
-Axel : Du calme maman, je vais tout te raconter ; mais pour commencer que faisait Sophie dehors la nuit ?
-Mère d’Axel : Ni toi ni ton père n’était là, alors je l’ai envoyé acheter du sucre.
-Axel : Eh bien maman la prochaine fois s’il te plait envoie la en journée ; c’est dangereux pour une fille de marcher seule la nuit dans ce quartier de délinquant.
-Mère d’Axel : Tu veux dire qu’elle s’est faite agresser ? Hein Sophie ?
-Sophie : J’ai failli oui, mais heureusement Axel est arrivé à temps.
-Axel : Oui, je revenais de ma balade et j’ai aperçu au loin une fille qui était en train de se faire forcer ; je me suis donc précipité pour porter secours, et en me rapprochant de plus en plus je me suis rendu compte que c’était Sophie, alors je me suis jeté sur son agresseur, et je l’ai roué de coups. Si n’eut été elle, je pense même que je l’aurais probablement
tué, on ne touche pas à ma grande sœur !
-Mère d’Axel : Oh mon DIEU, mais alors vraiment quelle chance que tu passais par là ; mais ta sœur a eu raison, même si c’est pour venger ta sœur tu ne dois pas aller jusqu’à tuer quelqu’un, au grand jamais, est ce que tu me comprends bien Axel ?
-Axel : Oui maman…
-Sophie : Mais Axel ne t’a pas tout raconté maman ; ce gars qui voulait m’agresser est l’un des plus grands bandits du quartier ; et avec la bastonnade qu’Axel lui a donné, il a promis de se venger. J’ai peur qu’on fasse maintenant l’objet de représailles.
-Mère d’Axel : Oh non, il ne manquerait plus que ça, qu’on deviennemaintenant la cible de tous les bandits du quartier, ce n’est pas vrai.
-Axel : Ne vous inquiétez pas maman, qu’ils viennent de toute façon, même s’ils sont une centaine, je les mettrai tous au tapis.
-Mère d’Axel : Ah toi ca suffit de jouer à Monsieur le super héros, tu nemesures peut-être pas encore la gravité de la situation ! Oh mais qu’est-ce qu’on va faire… ?
-Cassie : J’imagine qu’avec tout ça, Sophie n’a pas pu acheter du sucre, alors je propose qu’on aille juste se coucher et qu’on attende papa pour
lui raconter tout ça.
-Mère d’Axel : Tu as raison Cassie, allez les enfants, allez tous vous coucher, allez.
Tout le monde était parti dans sa chambre pour se coucher, la mère d’Axel dans la chambre des parents, les jumelles Sophie et Cassie dans la leur, et Axel dans la sienne.
Sauf que lui il avait décidé de ne pas dormir ; à la place il avait préféré veiller sur les alentours de la maison depuis la fenêtre, pour détecter toute forme de représailles éventuelles.
Il l’a fait un bon moment mais n’étant qu’un humain, le sommeil a fini par l’emporter lui aussi.
Le lendemain au petit matin, le père de famille était rentré, et on ne lui a même pas laissé le temps de souffler ; aussitôt qu’il était arrivé, les femmes de la maison toutes peureuses et paniquées lui avaient déjà raconté tout ce qui s’était passé ; il a d’abord tenue à saluer la bravoure et le courage de son jeune garçon Axel.
-Père d’Axel : Axel mon fils je suis très fier de toi et je te félicite ! C’est en effet ainsi qu’un homme se doit de défendre les siens
-Axel : Oui papa, je l’ai fait comme tu me l’as appris
-Père d’Axel : Et j’en suis très rassuré cher fils, ce malfrat n’a eu que ce qu’il méritait. Et s’il envisage des représailles, eh bien lui et sa bande tomberont sur deux colosses à savoir toi et moi mon fils, et on les mettra tous au tapis
-Axel : Oui papa !
-Mère d’Axel : Oh vous les hommes vous êtes incorrigibles, vous ne raisonnez qu’avec vos muscles !
-Père d’Axel : Et que suggères tu donc, qu’on aille voir ces petits voyous et implorer leur pitié ?
-Mère d’Axel : Je n’ai pas dit ça mais je ne sais pas, on pourrait peut-être aller voir la police, je ne sais pas.
-Père d’Axel : Ah ma chérie, désolé de te dire ça mais ne soit pas naïve, depuis toujours qu’on vit dans ce quartier, as-tu déjà une seule fois vu une voiture de police patrouiller par ici ?
-Mère d’Axel (bouche bée) : …
-Père d’Axel : C’est pourtant très clair ma chérie, ils n’en ont rien à faire des gens pauvres comme nous, vivant dans des quartiers malfamés. Pour eux de toute façon nous sommes tous des délinquants, des pauvres qui méritent d’être rayés de la terre, alors on peut bien s’entretuer entre nous, ce n’est pas leur problème. Ils ne s’occupent que des riches, alors ne compte pas sur eux ; si on va les voir ils vont nous tourner en rond sans jamais lever le petit doigt, ce serait une perte de temps.
-Mère d’Axel : Mais on fait quoi Alors enfin ! On reste là et on attend qu’ils viennent avec leurs machettes pour tous nous découper ? Mais enfin chéri j’ai l’impression que toi et ton fils vous ne mesurez pas la gravité de cette situation, j’ai peur pour nous, j’ai peur !
-Père d’Axel : Et c’est justement ça le problème, tu te laisses contrôler par la peur ; mais je te dis de te calmer, si ils viennent Axel et moi on vous protégera.
-Mère d’Axel : Mais on ne pourrait pas plutôt déménager enfin de ce quartier de malheur ? Au lieu de nous mettre tous en danger ?
-Père d’Axel : On en a déjà parlé tu sais très bien que pour l’instant on n’en a pas les moyens.
-Mère d’Axel : Mais alors quand ? Quand ?!
Et sur ces mots elle se leva pleine de colère et alla rester dans sa chambre, ses filles la suivirent pour la calmer.
-Axel : Mais papa, tu ne vas pas pour essayer de calmer maman ?
-Père d’Axel : Ah Axel mon garçon, en grandissant tu comprendras qu’avec les femmes les émotions ça va et ça vient, ça monte et ça descend, mais toi l’homme tu dois rester calme et tranquille devant tout ça. Alors quand ta mère est fâchée, je la laisse tranquillement dans son coin, pour que ses émotions se calment et que les choses reviennent à la normale.
Le père d’Axel, Monsieur SAMBA, était un homme plutôt du genre assez dominant, en tout, même dans son mental, du coup il ne se pliait pas aux
petites colères ou petits caprices de quiconque, pas même de sa femme.
Cela lui venait du fait qu’il avait subi plus jeune, une très rude formation militaire, mais qui n’a malheureusement pas débouché sur un enrôlement
dans l’armée, car c’était cela son rêve, défendre son pays contre les malfaiteurs.
Depuis lors, il n’avait pas pu trouver dans la société un métier qu’il aurait pu exercer, l’armée était son seul et plus grand rêve ; il dût donc faire quelque chose qui cadrait toujours avec le fait de protéger, et c’est ainsi qu’il devint agent de sécurité, métier qu’il faisait très bien du fait de la formation militaire qu’il avait reçu.
Cette formation militaire avait fait de lui un homme assez strict et autoritaire, dégageant force, assurance et énergie.
C’était pour cela qu’il ne craignait pas ces petits voyous du quartier, car il savait qu’à lui seul, même armés il pouvait tous les neutraliser.
Il avait pour habitude aussi d’entrainer Axel au combat et ce depuis qu’il était tout petit, c’est donc de lui que venait également le caractère fort et
sans crainte d’Axel.
Cependant, les femmes ont toujours une sorte de
sixième sens, qui leur permet de pressentir lorsqu’un danger plane sur leur famille, du coup les craintes de la mère d’Axel étaient justifiées, et
n’allaient d’ailleurs pas tarder à se manifester.
Deux jours après la raclée qu’Axel avait donnée à ce voyou du nom de MARC, les représailles commencèrent.
La famille Samba était à table en train de prendre le repas, lorsque soudainement une pierre venant de l’extérieur arriva dans le salon en cassant au passage la fenêtre en vitres.
Immédiatement la panique s’installa dans le cœur des femmes de la maison, mais Axel et son père comprirent immédiatement que c’était les bandits du quartier qui étaient en train de faire leur assaut.
Quelques secondes après la première, une seconde pierre arriva dans le salon, alors Axel et son père ordonnèrent aux filles d’aller se mettre en sécurité dans les chambres et de ne surtout pas en sortir.
Axel jeta un coup d’œil par la fenêtre et aperçu effectivement au dehors, les voyous du quartier, conduits par MARC et qui avaient assiégés tous
les alentours de la maison.
-Axel : Papa, ils ont encerclé la maison.
-Père d’Axel : Oui je vois ça. Ecoute, ils sont plus nombreux que je pensais, alors toi aussi tu restes ici et tu me laisses gérer tout ça seul, compris ?
-Axel : Mais papa…
-Père d’Axel : On ne discute pas !
-Axel : c’est compris papa.
Alors le père d’Axel sortit, et Axel guettait juste par la fenêtre pour voir ce qui se passait. Une fois dehors, les voyous se regroupèrent tous en face
du père d’Axel, mais celui-ci restait sans crainte en face d’eux.
-Père d’Axel : Jeunes gens, je peux savoir ce qui vous prend de défoncer ma maison ? Vos parents ne vous ont pas appris la politesse apparemment.
-MARC : Rien à faire de tes commentaires le vieux, c’est ton fils Axel qu’on cherche, on a un compte à régler avec lui.
-Père d’Axel : Mon fils n’a rien à traiter avec des mauviettes comme vous, allez contentes toi de la raclée qu’il t’a donné l’autre jour et va-t’en d’ici vite fait avec tes gars.
-MARC : Je ne m’en irai pas d’ici avant d’avoir fait boire à ton fils son propre sang, alors soit tu nous l’emmènes toi-même, soit on va passer de force pour aller le chercher.
-Père d’axel : Passer de force dis-tu ?
Sur ces mots, le père d’Axel traça une ligne sur le sol et dit aux jeunes voyous :
-Père d’Axel : Je vous le dis une dernière fois, rentrez chez vous, car celui d’entre vous qui franchira cette ligne, je lui brise un membre et croyez moi ça va faire mal, très mal même.
Les jeunes voyous restèrent quelque peu méditatifs devant cet avertissement, mais leur raison étant flouée par la consommation abusive de stupéfiants, ils ne tinrent point compte de ces avertissements, et poussèrent comme un cri de guerre, en signe de lancement de l’assaut
-MARC : Allleeeezzz !!!
Et alors tous accoururent et se ruèrent sur le père d’Axel, ce fut le début d’un grand et véritable massacre…