CHAPITRE 8 : FÈMI EN COALITION AVEC LES LOUPS-GAROUS
La lueur de la lune ressemblait à un croc argenté dans le ciel sombre. Les yeux des loups-garous, dans cette nuit fade, brillaient comme des étoiles affamées. Dans cette obscurité, leurs yeux brillaient comme des braises ardentes prêts à détruire la lune dans le ciel. Le vent, pendant ce temps, hurlait à travers les arbres comme une meute de loups enragés. Leurs griffes sans téméraires étaient comme des lames acérées et prêtes à déchirer la nuit. Les hurlements de ces animaux sauvages résonnaient comme une mélodie sinistre dans les ténèbres. Leurs regards, comparables à un miroir sombre, reflétait une nature sauvage et insatiable. Leurs rugissements étaient des échos sauvages qui résonnaient à travers la lande.
Fèmi, toute seule au milieu de tout ceci, avait le cœur en lambeau. Pour la première fois de sa vie, elle réalisa combien elle faisait face à quelque chose d'extraordinaire et très dangereuse. Reculant en arrière avec une forte peur sur le cœur, elle se rendit compte qu'elle devait agir vite pour survivre. Fèmi fit appel à son courage et à sa détermination et, prenant une profonde inspiration, elle se mit à courir à travers la forêt. La meute de loups-garous, sans pitié, se jeta à sa suite. Fèmi sprintait à travers les arbres, espérant l'adrénaline lui donner des ailes. Elle courait de toutes ses forces, espérant tomber dans les mains de son protecteur. À sa suite, ses ennemis la pourchassaient. Sur sa poitrine, son cœur battait fort et très fort. Dans cette nuit noire, elle courait parmi les arbres avec ses bottes qu'elle avait portées. Toutes les fois qu'elle tournait son regard en arrière pour voir si la bande des loups continuaient à la poursuivre, elle se désolait de les constater toujours à sa poursuite.
– Trézéguéééééé…, s'écria-t-elle lorsqu'elle fut impuissante de continuer sa course sans lieu précis.
Un rugissement plus puissant se fit entendre dans toute la ténèbre.
« Fèèèèèmi, je suis là ! » répondit une voix derrière une grande montagne.
Sur le coup, un géant loup-garou fit irruption avec deux grosses haches. Lorsqu'il arriva, il en tendit une à la jeune fille et lui-même, avec la deuxième hache, se dirigea vers les loups-garous. Trézégué, de sa hache, il tranchait les autres loups-garous avec. Fèmi, debout tranquille, observait son protecteur lui prendre la vengeance.
La bataille dura plusieurs minutes avant de s'interrompre. Trézégué fut le gagnant de la bataille.
– Allons-y, dit-il à Fèmi.
Les deux se dirigèrent dans cette obscurité opaque, à l'intérieur d'une grotte.
– Ici, c'est ma demeure, commença-t-il. C'est ici que je vivais avec ma famille lorsqu'un jour, les chasseurs sont venus nous détruire. C'est par chance que je n'ai pas été tué ce jour-là. J'avais pas mal d'alliés mais aujourd'hui, je suis seul. Regarde-moi et tu verras que je suis très jeune. Nous étions vingt-sept à habiter cette caverne. Les chasseurs, aussi méchants que soient-ils, m'ont détruit et la solitude est devenue ma routine. Tous les jours, je pense à ma meute détruite. J'ai envie de reconstruire ma meute pour être heureux comme les autres alphas mais ce ne me sera pas aussi facile. Pour y arriver, je dois braquer divers obstacles. Ne trouves-tu pas que ce sera un lourd fardeau ?
– Ne t'inquiète pas, je vais t'aider ! Tant que le destin a croisé nos chemins, je vais t'apporter ma contribution ; celle de t'aider à recouvré tes lèvres de joie.
– Cela me fera énormément plaisir, Fèmi.
– Ne t'inquiète pas ! Parlons à présent de nous les deux. Tu m'as invitée et me voici ! Mais bien avant, je voudrais te demander une chose.
– Vas-y, je t'écoute !
– Merci ! Pourquoi y a-t-il de division entre vous alors que vous devriez normalement vous unir et vous souder pour combattre les chasseurs ?
– C'est une question très pertinente que tu m'as posée mais laisse-moi te répondre qu'ici, chacun vit selon groupe. Cette grande forêt que tu vois, c'est comme la vie qui se mène chez les humains. Vous vous surpassez s'il n'a eu au préalable un lien qui vous a unis.
– Éclaircis-moi un peu s'il te plaît.
– Je veux dire que, si tu es d'une meute, tu ne peux pas te mettre ensemble avec les membres d'une autre meute si auparavant, il n'avait pas eu un lien d'intimité entre vous.
– Donc cela veut dire que vous vivez en famille ici ?
– Si ! Et les membres de chaque famille se reconnaissent. Voilà pourquoi je te racontais l'histoire de ma meute.
– Je te comprends ! Et qu'attends-tu pour reconstruire ta famille ?
– C'est ça que je t'avais dit : j'ai bien envie de reconstruire ma meute mais ce ne sera pas une tâche légère.
– Et comment ?
– Ces chasseurs qui viennent nous combattre détiennent des armes en argent or les armes en argent nous détruisent. Les balles argent sont les seules balles qui transpercent notre corps. Lorsqu'ils nous tirent ces balles en argent, ça ne nous détruit pas, en fait. Et tu sais comment ils arrivent à nous détruire véritablement ?
– Non, parle-m'en !
– Ils aspergent à ces balles, des produits pernicieux dont la poudre du sorbier en l'occurrence. C'est grâce aux balles en argent mêlées à la poudre de sorbier que j'ai perdu toute ma famille.
– Et où achètent-ils cette poudre ?
– Ce sont les sorciers qui l'ont inventée et c'est chez eux qu'ils en achètent.
– Veux-tu me dire que les chasseurs se font amis à des sorciers pour vous atteindre ?
– Si, c'est bien cela.
– D'accord ! Et en connais-tu un ?
– J'en connais plusieurs mais ils vivent dans des milieux très dangereux.
– Est-ce à dire que tu ne peux pas aller les affronter ?
– Si, que je peux mais pas tout seul ! Il me faut forcément une meute et une personne de confiant.
– Ok, tu peux déjà me considérer comme cette personne de confiant. Et en plus, ce qui est de la reconstruction de ta meute, je vais t'aider à la reconstruire. Je suis venue pour vous offrir une stabilité de paix. Ces gens qui vous combattent de jour comme de nuit, je vais intercéder en votre faveur ! Je vais essayer de convaincre mes parents à vous laisser vivre en paix. Au cas où ils ne m'écouteront pas, c'est pendant ce temps qu'ils me méconnaîtront.
– Fèmi, n'oublie pas que tes parents font partie de ces chasseurs qui nous rendent la vie difficile.
– Je sais ! C'est la raison pour laquelle je veux discuter avec eux. Je ferai preuve de colère lorsqu'ils seront contre ma décision.
Trézégué, silencieux, observait calmement Fèmi dans sa détermination.
– Bien, je vais à présent partir. La prochaine fois que je viendrai, c'est pour t'emmener avec moi pour aller reconstruire ta meute.
– Je te fais confiance, Fèmi.
– Oui, fais-moi confiance et tu ne seras pas déçu.
Fèmi se leva en premier, son interlocuteur se leva lui aussi et ensemble, ils prirent une direction.
***
Le supermarché LaGrace était rempli de monde cet après-midi-là. Tout le monde faisait du shopping.
Le shopping se faisait bien partout. Chacun traînait avec lui, son chariot. Le shopping allait en bon train jusqu'au moment où tout l'intérieur du supermarché perdit sa tranquillité.
Toutes les quatre portes du grand magasin se fermèrent d'elles-mêmes. Dans le hall, tout le monde courait, recherchant le sauvetage. Un grand loup-garou sautait sur chaque client et le mordait. Tout le monde criait « au secours » mais aucun agent de force ne venait à leur secours. Les agents de sécurité avaient été les premières victimes de la morsure de ce géant loup-garou qui poussait de terribles rugissements et de hurlements.
Lorsqu'il fut satisfait de sa mission, il se retransforma en un être humain et s'en fut en détalant.