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CHAPITRE 9 : AMOUREUSE D'UN LOUP-GAROU

La pleine lune se levait majestueusement dans le ciel, éclairant la nuit d'une lueur argentée et mystérieuse. Sa lueur baignait le paysage d'une ambiance surnaturelle, transformant chaque ombre en une promesse de mystère et d'aventure. Ses rayons semblaient caresser la nature toute entière, révélant les moindres détails dans une clarté presque irréelle. La pleine lune émergeait lentement de derrière les nuages, illuminant le monde d'une lueur froide et impitoyable, annonçant l'arrivée imminente des loups-garous.

Sous les rayons de cette pleine lune, une meute de loups-garous avançait d'un pas déterminé. Ils avaient des yeux rougeoyants. Leurs crocs acérés étaient prêts à déchirer la chair. La meute se déplaçait en parfaite harmonie avec leurs mouvements fluides et puissants. Leurs grondements résonnaient comme un avertissement sinistre dans cette nuit.

Fèmi, debout tout près de Trézégué, observait la meute s'avancer vers elle et son compagnon.

– Toi, s'écria l'un parmi les lycanthropes, qui es-tu ?

– Sniff ! s'exclama Trézégué ! On l'appelle Fèmi et elle est une personne de bon cœur. C'est grâce à elle que nous formons désormais une famille harmonieuse. Observez-la bien pour l'épargner de tous dangers.

Ceci dit, la meute se ressaisit.

– Fèmi, appela Trézégué, merci infiniment de m'avoir aidé à reconstruire ma famille car, sans toi, je ne serai jamais arrivé là.

– Ne t'inquiète pas ! Et une chose : n'oublie jamais ma promesse. Oui, je vous défendrai. Même si cela me coûterait assez, je suis prête à me sacrifier pour vous.

Fèmi tourna son regard à l'adresse de la meute de loup-garou qui se tenait debout en face d'elle et de son compagnon.

– Mais c'est étrange, avoua-t-elle, malgré l'opacité de la nuit, j'arrive à voir le visage de tout le monde.

– Si ! C'est parce que tu as toujours détenu un pouvoir des loups-garous et que jamais, tu ne t'y es rendue compte.

– Est-ce à croire que je suis aussi louve-garou ?

– Pour l'instant, je ne te répondrai rien. Avec le temps, tu t'en rendras compte.

Trézégué s'avança vers la meute des loups-garous.

– Bien, dit-il, je suis votre maître et vous êtes mes disciples. Vous obtempérerez à mes exigences. Celle-ci, on l'appelle Fèmi et elle représente mon bras droit. Vous êtes tenus à la défendre dans n'importe quelle situation car, sa présence ici, c'est pour nous défendre. S'il en est ainsi alors, vous êtes aussi priés à la défendre dans n'importe quelle situation. Nous composons déjà une famille et ensemble, j'imagine la victoire qu'on peut s'octroyer.

La meute, calme, écoutait avec beaucoup d'attention, les propos que dégageait Trézégué de sa bouche.

Un lourd silence s'étala sur toute la jungle où on n'entendait plus le son de personne.

– Bien, reprit Trézégué, allons-nous promener car, c'est la nuit qui représente notre jour.

– C'est bien, fit Fèmi, je vais retourner à la maison si tu me le permets bien sûr !

– Oui, tu peux partir.

– Je viendrai demain matin.

– Pas de panique.

Fèmi, se détachant de Trézégué, prit une direction. Sous le regard de tout le monde, elle disparut un peu plus tard.

***

Le jour se faisait sentir dans le ciel quand Fèmi fut réveillée de son sommeil par une voix.

– Oh, maman, c'était toi ? questionna-t-elle en bâillant.

– Si, il faut que je te parle.

– Je suis trop fatiguée, maman.

– Lève-toi et assieds-toi ; il faut que je te parle.

Malgré la fatigue qui lui anéantissait les muscles, Fèmi se roula comme une boule et s'assit le long du lit.

– Maintenant, je t'écoute !

– Merci ! Dis-moi, où vas-tu désormais tous les jours pour revenir tard la nuit ?

Fèmi, détachant sa mère du regard, fixa le ciel avant de ramener le visage pour observer sa mère.

– Oui, je t'écoute !

– Maman, après tout je ne suis plus une gamine.

– Ce n'est pas ce que je t'ai demandé.

– Maman, peux-tu arrêter de me gronder ce beau matin s'il te plaît ?

– Fèmi, écoute ! Tu es ma fille et je suis libre de gronder sur toi autant que je…

– Oh, tu oublies aussi que je suis libre de répondre comme ne pas répondre à tes questions !

– Assez de foutaise, maintenant, Fèmi ! Où vas-tu désormais tous les jours pour revenir à la maison à quatre heures du matin ?

– Maman, s'il te plaît, j'ai envie d'être…

Et tout à coup, le téléphone de Fèmi sonna pour l'embrouiller.

– Réponds à ma question avant de décrocher cet appel.

– On dirait que tu ignores que j'ai aussi mes droits ; excuse-moi.

Fèmi se leva et se dirigea vers la porte avec son téléphone calé dans la main droite.

– Oui allô, Victoire ?

– Oui bonjour Fèmi, comment ça va ?

– Je me porte hyper bien, et la copine ?

– Elle doit sûrement être dans sa chambre. Je peux te voir aujourd'hui ?

– Bien sûr que oui !

– Merci ! Passe me voir à la maison. Je pouvais venir moi-même mais j'ai quelques travaux domestiques à réaliser.

– Ne t'inquiète pas, je vais passer moi-même.

– Ok, à tout à l'heure.

Fèmi raccrocha l'appel et se retourna à sa chambre. Sa mère, s'impatientant de son retour, se tenait toujours assise le long de son lit.

– J'attends les explications pour quitter, lança la mère à sa suite.

– Oh, maman, j'apprends à gérer ma vie et je ne veux que personne s'en mêle.

La mère, frappée d'une terrible stupéfaction, se leva et se dirigea vers sa fille qui ne se retint pas longtemps dans la pièce avant d'aller s'enfermer sous les toilettes.

– Ok, on verra bien la suite, lança la mère derrière la porte.

De la salle de bain, on pouvait entendre l'eau gicler sur les carreaux.

***

Victoire et Fidèle étaient au salon en train de se taquiner lorsque pénétra Fèmi dans la pièce.

– Oh, les sœurs ! Que vous êtes jolies en couple ! s'exclama-t-elle, tout sourire.

– Merci ! répondirent les deux jeunes filles en rire.

– Fèmi, tu deviens de temps en temps rare !

– Ce n'est pas cela, Victoire ! C'est parce que j'ai trop de choses à faire ces derniers temps.

Les deux sœurs, suite à la phrase affirmative de leur camarade, s'échangèrent un regard discret.

– Pourquoi vous regardez-vous sous cette œillade ? interrogea Fèmi, surprise.

– Non, c'est rien ! Tout d'abord, merci d'être venue.

– Ce n'est rien, cela !

– Bien ! Si je t'ai téléphoné, c'est pour m'assurer que tu continues de rencontrer tes amis loups-garous.

– Bien sûr que oui et j'irai les voir encore tout à l'heure !

– Bravo et toutes mes félicitations !

– Merci ! Je vais demander le chemin parce que ces gens-là me manquent déjà énormément.

Une fois encore, Fidèle et sa sœur s'échangèrent de regards obnubilés.

Cette fois, Fèmi ne posa plus de question avant de se lever de sa chaise.

– À ce soir, les amies.

Elle se dirigea vers la porte et s'en fut.

– Cette fille, murmura Victoire, elle devient parano. Donc c'est vrai ce que j'ai vu la nuit dernière ?

– Qu'as-tu vu ? s'enquit Fidèle.

– Je l'ai vue tomber amoureuse d'un loup.

– Ça fera son problème et non le mien !

Fidèle se leva à son tour et sz dirigea vers les escaliers.

***

La caverne était silencieuse lorsque Fèmi y fit son entrée. Toute confiante, elle marchait au cœur des arbres géants. Sans peur aucune, elle s'avançait vers la grotte au milieu de laquelle elle était consciente de retrouver Trézégué et sa nouvelle famille. Elle marchait encore lorsqu'elle entendit une voix interpeler son prénom dans son dos. Fèmi tourna tout à coup la tête pour affronter son interlocuteur. Celui-ci, debout en forme d'un mi-humain, la regardait sans arrêt.

Immobile, elle sentit une sueur froide lui trancher l'échine.

« Qu'il est mignon, ce loup-garou », se dit-elle tout bas en changeant de direction pour se diriger vers celui-ci.

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