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****Sarah****
C’est donc après mille et une insistance et sans effet, que ma mère et moi allâmes chez l’une de ses cousines, tantine Francine.
Francine : Aie ! Cousine, mais que faites-vous là avec tous ces bagages en mains ? ?
Maman : Francine, je t’en supplie, laisse-nous entrer. Je t’expliquerai une fois à l’intérieur.
Francine : Oui, bien sûr. Entrez !
Vous voulez quelque chose à boire ?
Maman : donne-moi juste un verre d’eau s’il te plait.
Ma tante nous servit à boire ma mère et moi, puis maman se mit à lui raconter tout ce qui s’était passé.
Francine : mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête Sarah ? A cause de toi, ta mère vient de perdre son foyer.
Maman : je suis au bout ma chère. Cette fille m’a emmenée à un point où je ne sais plus quoi faire.
Francine : Le mieux serait d’aller voir ce garçon ainsi que sa mère et les obliger à prendre en charge Sarah et son enfant.
Maman : tu as raison ma belle. Demain matin, nous y serons de bonne heure.
J’espère que tu connais où habite ton irresponsable de petit ami ? Me demanda-t-elle très furax.
Sarah : Oui maman !
Maman : Francine, serait-ce possible que tu nous héberges quelques jours ici s'il te plaît ? Du moins jusqu’à ce que nous trouverons une solution.
Francine : Bien sûr ma belle. Mais quelques jours seulement et pas plus, car tu sais que je suis une femme mariée maintenant. Je ne voudrai pas que ce qui t’est arrivé m’arrive aussi.
Maman : oui ma chère, nous partirons dès que possible, je te le promets.
Francine : d’accord.
Grâce à Dieu, nous avions pu trouver un endroit où dormir ma mère et moi. Il fallait donc que nous trouvions une solution au plus vite, histoire de ne pas gêner tante Francine dans son ménage.
J’avais déjà détruit le foyer de ma mère, il ne fallait pas que je fasse de même avec celui de ma tante.
Le jour suivant, nous étions déjà débout de bonne heure, ma mère et moi, direction chez Harden.
C’est aux alentours de 8h que nous arrivâmes chez lui.
Je connaissais l’adresse de chez lui mais, je n’y avais jamais mis les pieds. C'était donc une première.
Nous étions au portail de chez lui, devant lequel se trouvaient des gardes.
Maman : Bonjour messieurs, nous désirons rencontrer madame Ginette.
- Et qui êtes-vous ?
Maman : Je suis la maman de cette jeune fille que vous voyez, Sarah. Son fils et ma fille sont condisciples à l’université.
- Ah ! Les gars regardez, c’est la fameuse actrice au gros cul que nous avons sur la vidéo l’autre jour, dans laquelle se trouvait le fils de la patronne.
Et ils se mirent tous à rire. Quelle honte ! J’étais devenue la risée de tous. Mais celle qui souffrait le plus dans tout ça, c’était ma mère.
Maman : je ne vous permets de parler ainsi de ma fille ! Dit-elle toute furax.
- Mais quoi madame ? Nous ne faisons que dire la vérité. Votre fille a un gros cul. Elle était la star principale sur la vidéo.
Maman : ??
- Allez ! Vous pouvez entrer, madame vous attend dans le jardin.
C’est donc après les avoir laissés là que nous entrâmes dans la parcelle où vivait Harden et sa mère. Une très belle villa dans laquelle se trouvaient piscine, voitures, jardin. Cet idiot avait tous les moyens possibles pour élever cet enfant dont j’étais convaincue que c’était le sien. D’autant plus qu’il n’était que le seul enfant de sa mère.
Ginette : Bonjour mesdames ! Prenez place, je vous prie.
Maman : Merci madame.
Ginette : On vous offre quelque chose à boire ?
Maman : Non ! Merci madame.
Ginette : ok ! En quoi puis-je vous aider ?
Maman : Voilà madame, nous sommes venues pour que nous trouvions une solution pour nos deux enfants.
Ginette : et qu’est-ce que nos deux enfants ont encore en commun ?
Maman : Madame ! Ne saviez-vous pas que nos enfants étaient en couple et attendent un enfant ?
Ginette : Si mais mon fils m’a dit qu’ils ont rompu y’a très longtemps.
Sarah : c’est faux ! Il ment !
Maman : du calme ma belle ! Laisse-moi parler.
Silence.
Maman : Madame Ginette, votre fils a engrossé ma fille. Il doit assumer ses responsabilités.
Ginette : ?? madame si votre fille attend un enfant, qu’elle aille en chercher le père. Mon fils n’est en rien responsable de ce qui se passe dans la vie de votre fille.
Maman : madame s’il vous plait ! Ma fille n’est pas une menteuse.
Ginette : mon fils n'est pas un menteur non plus. Et même si mon fils a eu une aventure avec elle, quelle garantie avons-nous que cet enfant est le sien ?
Maman : Madame, je vous le dis encore : ma fille n’est pas une menteuse.
Ginette : en êtes-vous sûre ?
Maman : je la connais bien.
Ginette : ? Vous la connaissez bien mais vous n’avez pourtant pas été capable de l’empêcher de tomber enceinte. Dois-je comprendre que vous êtes sa complice ?
Sarah : madame je ne vous permets pas d’insulter ma mère ?.
Ginette : Tais-toi ! Petite insolente ! Je vous rappelle que vous êtes chez moi ici.
Le seul qui va désormais décider si cet enfant est le nôtre ou pas c’est Harden… Harden ?
Harden : Oui maman ! Me voici ! Bonjour mesdames.
Ginette : Assieds-toi Harden. Ces femmes que voici, sont venues pour que tu assumes tes responsabilités comme père de l’enfant que cette jeune fille porte.
Cela ne me pose pas problème mais ce que je refuse c’est d’élever un bâtard. Je veux être sûre que c’est bel et bien mon petit-fils, et seul toi peux nous le confirmer. Reconnais-tu cet enfant comme étant le tien, oui ou non ?
Harden : Non maman !
Sarah : Harden ??? !
Harden : Quoi ? Ce n’est que la vérité. Quelle preuve a-t-on que c’est le mien ?
Maman : jeune homme, ne sois pas lâche. Cet enfant est le tien et tu le sais.
Harden : Je suis désolée madame mais je crois que sur la vidéo que nous avons tous vue d'ailleurs, vous pouvez voir qu’elle couche avec des hommes que je ne suis pas.
Sur la vidéo je ne l’ai même pas touchée. Vous devriez aller chez l’un d’eux, vous y trouverez forcément le vrai père.
Maman : Comment peux-tu être aussi cynique jeune homme ?
Ginette : c’est votre fille la cynique, une fille qui couche avec plusieurs hommes à la fois, comment voulez-vous qu’elle connaisse le vrai père de son enfant ?
Mon fils est en train d’aller aux Etats-Unis, alors vous et votre fille, allez trouver le responsable de ce bâtard ailleurs.
Sarah : tu oublies Harden, que je ne voulais pas de ça et c’est toi Harden qui m’y obligeait ??? ? Le questionnai-je en pleurant.
Ginette : ça suffit comme ça ! Je suis déjà en retard à ma réunion, je vous prie de sortir de chez moi.
Maman : madame, nous ne sortirons pas d’ici tant que votre fils n’aura pas reconnu qu’il est l’auteur de cette grossesse.
Ginette : Ah oui ? Voyons voir ça.
Gardes venez !
Gardes : nous voici, madame.
Ginette : Faites-moi sortir ces deux femmes rapidement, elles sont en train de salir mes fauteuils neufs.
Les gardes se saisirent de nous, ma mère et moi, et nous jetèrent à l’extérieur comme des malpropres.
Quelle femme arrogante cette Ginette ! Je compris immédiatement pourquoi son fils se prenait autant la tête à la fac.
Quoiqu’il en soit, ils étaient trop puissants pour nous et nous ne pouvions rien faire pour les contraindre à accepter cet enfant, d’autant plus qu’ Harden s’en allait aux USA. Il fallait donc trouver un autre moyen.
Nous étions donc sur le chemin du retour avec ma mère au bord de larmes. La pauvre n’en pouvait plus de ces humiliations et je le voyais dans ses yeux, même si elle ne voulait pas me le montrer.
Arrivées à peine devant la porte de la maison de tante Francine, et pendant que j'allai frapper pour qu’on vienne nous ouvrir, ma mère tomba en extase.
Sarah : Maman ? !
Silence.
Sarah : Maman ? ! Qu’est-ce que tu as maman ?????
Silence.
Sarah : Au secours ! Tante Francine ! A l’aide ??? !
Tante Francine sortit aussitôt pour venir voir ce qui se passait :
Francine : ma chérie ? ! Ma belle qu’est-ce que tu as ? Réveille-toi oh ? ! S’il te plait.
Silence.
Francine : Eloge ! Appelle une ambulance rapidement.
Quelques minutes plus tard, une ambulance était déjà là ; elle embarqua aussitôt ma mère vers la clinique.
J’étais au bord des larmes tout en priant Dieu d’épargner ma mère, la seule qui me restait.
Arrivées à l’hôpital, elle fut admise en soins intensifs.
J’étais là à la salle d’attente avec ma tante, attendant que le docteur nous donne des nouvelles. Il sortit de la salle quelques minutes après.
Sarah : Docteur, s’il vous plait ! Comment va ma mère ? ? Lui demandai-je en le prenant par sa blouse.
Francine : docteur, dites-nous comment va-t-elle ?
Docteur : nous l’avons mise sous oxygène pour espérer la garder, malheureusement elle est morte.
Sarah : Quoi ???? Noooooooon ???!!!!!!