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****Sarah****
Maman : tu m’as bien entendue. Mais sache que si j’ai des problèmes avec ton père à cause de toi, je ne te le pardonnerai jamais.
Silence.
Maman : Et puis autre chose, ne parle à personne de ta grossesse encore moins à l’auteur on est d’accord ?
Sarah : mais pourquoi ?
Maman : parce que je veux moi-même aller le confronter avec ses parents avant qu’on en parle à ton père.
Il doit à tout prix t’épouser ; ce sera le seul moyen pour que ton père ne nous punisse pas. On est d’accord ?
Sarah : d’accord maman !
C’est donc après cette discussion avec ma mère que je m’en allai dormir les yeux larmoyants mais un tout petit peu rassurée; car je pouvais désormais compter sur le soutien de ma mère pour confronter Harden et le pousser à reconnaitre son enfant.
Malgré tout, je n’étais toujours pas dans mon assiette. Harden venait de me montrer son vrai visage alors qu’il me jurait jours et nuits qu’il m’aimait. J'avais l'impression d'avoir été poignardée.
Et comme si l’irresponsabilité d'Harden ne suffisait pas, il aurait fallu que mon père fasse son retour à cet instant précis.
J’étais donc dépassée par les évènements, par tout ce qui m’arrivait en ce moment. Ma mère avait donc raison de me prévenir, mais moi je n’avais fait que la dure oreille, préférant écouter les amies plutôt que ma propre mère.
C’est avec toutes ces pensées dans la tête que je ne puis fermer l’œil de la nuit.
****Le lendemain****
****06h00****
A peine je venais de trouver un peu de sommeil, que j’entendis Jimmy crier :
Jimmy : papa ? !
Papa : Champion ! comment tu vas ?
Jimmy : ça va bien, tu m’as beaucoup manqué.
Papa : toi aussi tu m’as manqué mon brave. Regarde comment tu as grandi.
Maman : Salut mon amour !
Papa : Salut bébé ! Comment vas-tu ?
Maman : ça va et toi ?
Papa : ça va, juste la fatigue. Où est ma princesse, elle dort encore ?
Maman : oui elle est dans sa chambre.
Je sortis aussitôt et allai à sa rencontre :
Sarah : salut papa ! Le saluai-je en allant lui faire un gros câlin.
En dépit de tout, mon père m’avait beaucoup manqué, même si je voulais qu’il reste là-bas encore un peu.
Papa : ma puce, comment tu vas ? Que ça fait plaisir de vous revoir tous !
****Quelques minutes après****
Nous étions sur la véranda en train de prendre le petit déjeuner tous ensemble, lorsque le téléphone de mon père sonna.
En effet, ma mère et moi n’avions pas voulu lui dire à propos de la grossesse, du moins pas tout de suite.
Papa : Allo…
- Bonjour monsieur Tony, je suis le superviseur de l’université catholique.
Papa : Oh bonjour madame le superviseur ! Comment allez-vous ?
- Je vais bien et vous ?
Papa : Oui ça va. Je viens à peine de rentrer de voyage.
- Oh ! Je suis vraiment désolée monsieur. ça s'est bien passé ?
Papa : oui oui, par la grâce de Dieu.
- Monsieur Tony, je suis vraiment désolée de vous déranger mais y’a vraiment urgence là, vous devez absolument venir à l’université.
Papa : tout de suite ?
- Oui monsieur, croyez-moi c’est vraiment important.
Papa : mais madame, je suis en famille là, je viens tout juste d’arriver comme je viens de vous le dire.
Ça ne peut pas attendre demain ?
- Monsieur croyez-moi c’est très urgent, il s’agit de votre fille, tous les parents sont là et vous devez être présent également. S’il vous plait.
Papa : Ma fille ? ? D’accord, j’arrive.
Maman : un problème chéri ?
Papa : le proviseur de l’université veut me voir, elle dit que c’est urgent. Sarah, j’espère que tu n’as pas fait une bêtise ?
Sarah : ??
Maman : je t’accompagne.
Papa : Non, reste avec eux, j’arrive.
Maman : d’accord.
Mon cœur battait la chamade, je me demandais ce qui avait bien pu se passer pour que le proviseur appelle mon père de sitôt et exige à tout prix sa présence ?
Harden m’avait-il dénoncé auprès des autorités de la fac par rapport à ma grossesse ? Plusieurs questions se mélangeaient dans ma tête.
Maman : madame, aurais-tu informé quelqu’un de ta grossesse ?
Sarah : ?
Maman : je t’ai posé une question demoiselle ?
Sarah : Non maman ?
Maman : «Non maman ? » ! Regarde sa grosse tête. Alors comment le proviseur est-elle informée de cette situation ?
Sarah : Je ne sais pas maman.
Ma mère très furieuse, se leva et m’attrapa par le cou :
Sarah : ?
Maman : hier tu es sortie juste après notre retour, où étais-tu allée ?
Sarah : maman ! Tu me fais mal s’il te plait ? !
Maman : je t’ai posé une question, réponds-moi ? !
Sarah : maman, j’étouffe ? !
Maman : Je ne te lâcherai que si tu me dis où et avec qui tu étais.
Sarah : j’étais avec Harden, maman ? !
Maman : mais qui est Harden, c’est le père de ton enfant, c’est ça ?
Sarah : oui maman ! Lâche-moi s’il te plait ?.
Maman : Tu le lui as dit ? Espèce d’idiote ! Me dit-elle en me giflant.
N’est-ce pas je t’avais dit de ne pas en parler à qui que ce soit ? Voilà maintenant que tu as gâché tous nos plans.
Sarah : mais je ne savais pas maman ! Tu me l’as dit juste après que j’aie parlé avec lui. Je suis désolée ?. Lui répondis-je en pleurant.
Maman : tu es désolée ? Que va changer ta désolation à cet instant précis ? Tu aurais dû m’en parler avant d’aller le voir.
Silence.
Maman : Oh mon Dieu ! Cette fille va me faire tuer, franchement ! Je comprends maintenant le pourquoi de l’appel du proviseur. Ton père doit certainement déjà être au courant à l’heure qu’il est.
****Tony (le père de Sarah)****
J’arrivai à la faculté de ma fille selon la demande du proviseur. J'avais fait aussi vite que je pouvais.
Je fus chaleureusement bien reçu par la sécurité, avant d’être dirigé dans le bureau de celle-ci où je trouvai un brouhaha des parents d’autres étudiants :
Tony : mais que se passe-t-il ici ? Bonjour à tous !
Proviseur : Monsieur Tony, vous voilà enfin !
Asseyez-vous, je vous prie.
Je crois que vous nous avez trouvés en pleine discussion avec les autres parents d’étudiants.
Le comportement de vos enfants dernièrement ont été inadmissibles. C’est ainsi que nous vous avons convoqués pour vous notifier à tous que vos enfants sont définitivement expulsés de l’université.
Tony : Quoi ? ?
Proviseur : Vous m’avez bien entendue monsieur Tony.
Tony : mais enfin, qu’a fait ma fille pour être expulsée ?
Proviseur : Vous n’êtes donc pas au courant ? Mais ça fait deux jours que la vidéo circule sur le net.
Tony : quelle vidéo ?
Proviseur : Celle-ci ! Me montra l’un des parents assis à mes côtés.
Lorsque je visualisai la vidéo, mon cœur n’était pas loin de faire un arrêt cardiaque.
On pouvait voir dans la vidéo des jeunes gens en train de faire des partouzes et de l’échangisme. Parmi ces jeunes figurait également ma fille.
Tony : ??
Silence.
Tony : je suis vraiment désolé madame le proviseur ; comme je vous l’ai dit, je viens d’arriver dans la ville aujourd’hui même.
Je ne me suis pas connecté sur les réseaux sociaux depuis un bon moment.
Proviseur : en tout cas ceci est une honte pour notre établissement et nous avons même eu des problèmes avec la justice pour ça.
Nous sommes désolés chers parents, mais vos enfants sont définitivement exclus.
C’est donc animé d’une profonde colère que je sortis du bureau du proviseur. Je n’avais qu’une seule envie dans ma tête, tuer ma fille.
Non seulement elle m’avait foutu la honte aux yeux du monde, mais elle venait surtout de jeter en l’air plusieurs années de sacrifices investies en elle.
****Sarah****
Nous étions en train de parler avec ma mère afin de mettre en place certaines stratégies pour calmer mon père qui, devrait être sûrement déjà au courant de cette grossesse. J’aurai voulu avorter mais je tenais à ma vie.
Nous discutions encore lorsque mon père entra dans la maison munie d’une ceinture en main. Il se dirigea aussitôt vers moi et se mit à me fouetter sévèrement avec.
Sarah : papa, je t’en supplie, je peux tout expliquer ?????. L’implorai-je, mais il était tellement vénère qu’il ne m’écoutait pas.
Papa : après tout ce que j’ai investi en toi, après tout ce que j’ai fait pour toi, c’est comme ça que tu me récompenses ? ?
Pendant qu’il me frappait, ma mère était à genoux le suppliant d’arrêter.
Papa : toi aussi espèce de femme indigne ! Quand j’aurai fini avec elle, ce sera ton tour.
Rebecca : ??
Papa : Comment as-tu pu laisser notre fille nous humilier comme ça ? Je suis un homme respectable dans ce pays et pendant ce temps ma fille se prostitue avec plusieurs et toi tu ne fais rien. Hurla-t-il très énervé.
Maman : mon amour, je t’en supplie, calme-toi. Nous avons déjà une solution.
Papa : Ah oui, et quelle est cette solution ? Supprimer cela dans les têtes des gens ? Ou sur internet ?
Maman : Supprimer quoi chéri ?
Papa : Ah en plus tu fais semblant de ne rien savoir ! Lui cria-t-il en la giflant.
Maman : chéri, nous avons déjà prévu d’aller voir l’auteur de la grossesse pour qu’il épouse notre fille.
Papa : Pardon ? Tu as dit… grossesse ? ?
Donc en plus d’être une star du porno, tu es déjà enceinte ?
Maman : star du porno ? ? De quoi tu parles Tony ?
Papa : voilà encore une preuve que tu n’es qu’une mère irresponsable. Donc tu n’es pas au courant des vidéos de partouze qu’a fait ta fille avec ses condisciples ?
Pendant que mon père parlait, moi je ne faisais que pleurer amèrement. Nos vidéos de partouze avaient été publiées sur internet par je ne sais qui.
Mon père sortit son téléphone et nous montra les vidéos ma mère et moi. Quand ma mère vit cela, elle n’en crut pas ses yeux ; elle se mit à pleurer royalement, suppliant mon père de lui accorder une dernière chance mais hélas ! Mon père était catégorique, ma mère et moi devrions quitter sa maison désormais.
Il entra dans leur chambre ensuite dans la mienne, prit nos bagages qu’il jeta à l’extérieur.
Papa : Allez-vous-en ! Je ne veux plus jamais vous revoir, bande de sorcières.
A cause de ma têtutesse et de l’influence de mes amis, je venais de détruire le foyer de ma mère. Nous étions donc là, assises pendant des heures à frapper à la porte, suppliant mon père de nous pardonner et nous ouvrir mais celui-ci ne répondit pas.