Chapitre 7 : Veut-il me faire du mal ?
Le lendemain matin, j’ouvre les yeux en m’étirant. La soirée d’hier m’a complètement fatiguée, même si mes souvenirs sont vagues, je peux sentir que mon corps est épuisé. Je me redresse tout doucement de mon lit pour arrêter mon envie de vomir.
Mory : Voilà votre sot. Dit-il en me tendant l’objet.
Je tourne ma tête surprise de voir Mory assis sur une chaise tout prêt de mon lit. Je prends le sot de ses mains en restant perplexe. Comment a-t- il atterri ici ? Je soulève mon drap discrètement pour voir si j’ai toujours mes vêtements. Je soupire soulagé en voyant que j’avais encore mes vêtements de la veille.
Mory : Hier...vous étiez bourrée, commence-t-il en remarquant ma réaction. Je me suis donc engagé pour rester toute la nuit avec vous. Et pour vous rassurer, il ne s’est rien passé. Finit-il d’un sourire.
-Ah. Dis-je en posant le sot par terre. Et...et comment avez- vous atterri chez moi ? Je lui demande perdue.
Mory : Je vous ai trouvé bourrée devant votre porte.
-Oh non. Je dis en sentant le rouge me monter aux joues.
Mory : Vous devez vous reposer, vous en avez besoin. Dit-il d’un sourire bienveillant.
-Hum...que-ce qui s’est passé ?Je dis timidement.
Mory : Vous vous en souvenez plus ?
J’agite ma tête de droite à gauche comme une enfant. À ce stade, j’ai perdu toute crédibilité devant cet homme. Je croise juste les doigts que je n’ai rien fait de grave, sinon je n’arriverai plus à le regarder dans les yeux.
Mory : Eh bien...Pour être honnête, vous n'avez rien fait de grave... à part me dire à quel point je suis beau. Ajoute-t-il d’un sourire au coin.
-J’ai dit ça ! Dis-je en écarquillant les yeux.
Mory : Je rigole...Il dit d’un ton moqueur. Je vous ai posé un verre de lait juste là et des croissants si vous avez faim.
-Merci. Dis-je en regardant le plateau posé sur ma table de chevet.
C’est vraiment gentil de sa part, j’aurais jamais pensé ça de lui. D’ailleurs c’est assez étrange de me retrouver dans une situation aussi gênante avec mon nouveau voisin que je connais depuis à peine deux jours. Je ne sais pas comment notre relation va se dérouler après tout ça. Enfin bon, je décide alors de prendre le verre de lait pour le boire. En même temps, je prends mon téléphone pour regarder l’heure. Le téléphone s’allume, et il affiche 10 heures. Je me redresse subitement et pose le verre sur la table de chevet.
-C’est pas possible. Crie-je en me rendant compte que j’étais en retard pour l’école de Jolan mais aussi pour mon travail.
En panique, je me lève et me précipite pour aller me changer.
Mory : Que-ce que vous faites ? Dit-il en se levant à son tour de sa chaise.
-Je dois absolument aller réveiller mon fils sinon il va être en retard et...
Mory : Il est déjà 10 heures, c’est un peu trop tard, non ? Dit-il en me coupant.
-Comme si j’étais pas au courant. Souffle-je en roulant des yeux.
Mory : Après la soirée d’hier, vous devriez vraiment vous reposer. Dit-il en se rapprochant de moi. La seule chose que vous allez faire, c’est vous reposer. Finit-il en me portant de force pour me poser sur mon lit.
-Mais je d...
Mory : Je me suis déjà occupé de tout. Avoue-t-il. J’ai déposé Jolan à son école, et j’ai prévenu votre travail.
Je fronce des sourcils en le dévisageant. Comment c’est possible ?
-Vous...êtes b...
Mory : Détendez-vous, madame Jodie. Dit-il en frottant sa nuque. J’ai juste demandé à votre fils son carnet pour trouver l’adresse de son école et pour votre travail bah... je n’ai rien fait de spécial. Une femme vous a appelé sur votre téléphone, j’ai répondu et apparemment c’était votre assistante. Du coup, j’ai tout simplement dit que vous n’étiez pas en état de travailler.
-Comment je peux être sûr que vous avez vraiment déposé mon fils à son école ? Je lui questionne perplexe. Comment je peux être sûr que vous êtes pas un serial killer qui a une passion pour tuer les enfants ?
Mory : Oh waouh. Dit-il en écarquillant les yeux. J’y crois pas, c’est donc comme ça que vous me voyez ?
-Je reconnais les tatouages. Dis-je en pointant du doigt son visage. Ce sont des signes de gang.
Mory : Et alors ? Vous ne pouvez pas juger une personne sans la connaître. Dit-il en roulant des yeux. Et puis...Il continue d’un rire nerveux. Vous pensez vraiment que je serais là si j’aurais tué votre fils ?
Je le regarde en restant silencieuse.
Mory : Vous pouvez appeler l’école si vous êtes si inquiète.
-Hum...
Je détourne mon regard du sien, en essayant de retrouver ma mémoire. Impossible de ne pas me souvenir de ce que j’ai fait hier. Et s'il ne me disait pas la vérité ? Je ne peux pas faire confiance à une personne que je ne connais pas...
Mory : Maintenant que vous allez mieux, je peux m’en aller ?
-Attendez. Je dis en me redressant de mon lit.
Mory : Hum ?
-Euh..comment puis-je vous remercier ?
Mory : Je suis plus un serial killer ? Lance-t-il en levant un sourcil.
-J’ai le droit de m’inquiéter pour mon fils ou pas ?
Mory : Oui,oui, Jodie.
-Alors ? Je dis en levant un sourcil.
Mory : On devrait d’abord commencer par se tutoyer, non ?
-D’accord. Je dis en souriant. Du coup que ce que je peux faire pour te remercier.
Mory : Rien. Dit-il d’un ton ferme. Ce qui me rendrait heureux, c’est de te voir tourner la page.
-Comment ça ? Je lui demande, confuse.
Mory : Vous devriez pas vous mettre dans des états pareils pour un homme.
-Que-ce qui vous fait dire ça ? Je comprends pas.
Mory : J’espère juste que la prochaine fois qu’on se reverra...un sourire s'affiche sur ce joli visage et non des larmes. Finit-il avant de quitter ma chambre.