5.
Stella : Ah Zahara, qu'est ce que tu peux être bornée des fois je te jure. Tu trouves le courage quand il s'agit de tout mais jamais quand il s'agit de faire face à ta mère. Franchement, je ne te comprends pas.
Moi : Ne recommence pas s'il te plaît. Oublie cette histoire. Appelle plutôt le type et dis-lui qu'on accepte de le rencontrer où il voudra.
Stella : Où il voudra? Tu ne penses pas que c'est à nous de proposer un endroit ?
Moi : Non. C'est lui qui désire nous rencontrer alors il serait mieux qu'il nous dise où il souhaite le faire.
Stella : D'accord et ça sera quand ?
Moi : Aujourd'hui ! Si on finit le boulot. Je vais vite terminer aujourd'hui. Tu vas tâcher de faire aussi pareil.
Stella : Pourquoi aujourd'hui ?
Moi : Parce que j'ai un emploi du temps chargé. Tu connais ma mère.
Stella : Bon d'accord. J'ai compris. Je le rappelle alors.
Moi : Oui fais-le.
Elle ressort donc son téléphone de son sac et appelle l'intéressé.
Stella : Oui allô bonsoir. C'est Stella.
Je l'écoute converser avec lui un bon moment.
Stella : Il demande l'heure ! Me dit-elle.
Moi : Entre 5h et 6h du matin.
Stella : Ok. Me dit-elle.
Elle le fait savoir à l'intéressé.
Stella : Elle a dit entre 5h-6h.
Elle a encore passé un bon moment au téléphone avant de raccrocher.
Moi : Il a dit quoi?
Stella : Ça marche. Il a accepté.
Moi : D'accord et il a dit qu'on se voit où alors?
Stella : Chez lui. Il m'a donné son adresse.
Moi : D'accord.
Stella : Je persiste à dire que c'est louche tout cela et qu'on ne devrait pas nous rendre à ce rendez-vous.
Moi : On a déjà confirmé notre présence donc on ne peut plus nous défiler. Ne t'inquiète pas. Tout ira bien. Tu l'as bien dit toi même. Il veut juste nous remercier de lui avoir sauvé la vie. Rien de méchant.
Stella : Et qu'est ce qui nous dit que c'est lui? J'ai toujours du mal à croire que cet homme qu'on a vu ce jour là ait pu s'en sortir. Tout compte fait, j'accepte d'y aller mais si quelque chose tourne mal, ne dis pas que je ne t'ai pas prévenu.
Moi : D'accord j'ai compris. Tu m'as prévenu je reconnais. C'est bon maintenant ? À présent, allons travailler.
Elle reste immobile à me regarder.
Moi : Allons travailler. Allez!
Stella : En tout cas, je t'aurais prévenu.
Elle marche devant et je la suis. On est retourné dans le boîte.
*****Mohamed CISSÉ
Je coupe l'appel et retourne me coucher. Anissa qui jusqu'ici dormait, s'est réveillée.
Moi : Désolé je ne voulais pas te réveiller.
Elle se redresse dans le lit.
Anissa : Ce n'est rien chéri. Tu étais au téléphone avec qui?
Moi : Je pensais que tu dormais. Alors tu as tout écouté ?
Anissa : En quelque sorte. Tu discutais avec une femme ? Tu me trompes?
Je n'ai pu m'empêcher de rire après sa question. La tromper ! Sérieux ?
Moi : Mais non! Où tu vas chercher tout ça. J'étais au téléphone avec l'une des filles qui m'ont sauvé la vie.
Anissa : Ah je vois. Et donc? Elles ont accepté de te rencontrer ?
Moi : Oui chérie.
Anissa : D'accord. C'est super même si je persiste à croire que ce n'est pas nécessaire. Tu peux juste les appeler et les remercier sans les voir mais bon, tu fais ce que tu veux bébé.
Moi : Ces femmes m'ont sauvé la vie Anissa. Comment tu peux penser que je puisse être aussi ingrat envers elles? Ce n'est pas de ma nature. Je vais les remercier comme il se doit.
Anissa : Ok bébé. C'est d'accord. Ne te fâche pas s'il te plaît.
Je soupire.
Anissa : Bébé ?
Moi : Oui.
Elle monte à califourchon sur moi.
Anissa : Ça fait longtemps qu'on a fait l'amour tu le sais au moins ? Ça fait des années que mon corps crie désespérément à toi. J'ai soif de toi mon amour. Faisons l'amour s'il te plaît.
Moi : C'est à dire que...
Anissa : Oui bébé quoi?
Elle m'embrasse.
Anissa : On le fait ? Allez dis oui s'il te plaît. J'ai trop envie.
Moi : Je n'ai pas la tête à ça ce soir bébé. Une autre fois d'accord.
Anissa : T'es sérieux là Mohamed ?
Moi : Écoute bébé, comprends moi s'il te plaît je...
Anissa : C'est bon! Me coupe t-elle. J'ai compris.
Elle quitte du dessus de moi. Elle se couche et me donne dos.
Moi : Bébé !
J'ai voulu la toucher mais elle a repoussé ma main.
Anissa : (en colère) Laisse-moi tranquille. Tu as passé des années à l'étranger et malgré cela, je t'ai attendu. J'ai préservé mon corps pour toi parce que je t'aime Mohamed et je veux t'appartenir. Mais voilà que tu reviens enfin et au lieu de me satisfaire, tu me repousses à chaque fois. Si je ne t'intéresses plus, dis-moi pour que je sache. On dort chaque soir dans ce lit et tu ne me touches même pas. Je suis ta fiancée Mohamed et non ta sœur. J'en ai vraiment marre de tout ça.
Elle commence à pleurer. Merde, ce que je déteste le plus au monde. Je ne supporte vraiment pas ses pleurs alors j'ai décidé de la laisser dormir seule dans la chambre. De mon côté, j'irai me coucher dans la chambre des invités. Pufff!
Ce que vous venez à l'instant de voir, est petit je vous jure. Ce n'est rien comparé aux crises hystériques de Anissa. Franchement, je n'en peux plus.
Anissa Traoré est ma fiancée. On est en couple depuis l'époque où on était sur les bancs. Nos deux familles sont très proches et disons que notre union a été comme un contrat pour relier nos deux familles.
J'avoue que je ne l'aimais pas au début de notre relation mais je l'aime à présent. Enfin, je crois.
Elle est une bonne fille, bien éduquée et issue d'une bonne famille comme le dit si bien ma mère. J'ai demandé sa main avant d'aller poursuivre mes études à l'étranger. On avait prévu qu'on allait organiser notre mariage une fois mon retour au pays.
Ce qui veut donc dire que très bientôt, elle deviendra ma femme. Cependant, j'ignore si c'est ce que je veux.
Elle a tout c'est vrai. Elle est indépendante, intelligente. Elle a une excellente avocate mais est-ce que c'est suffisant ?
Tout cela est-il suffisant pour que je fasse d'elle ma femme ? Le mariage n'est pas un jeu. Et j'en ai bien conscience. Je suis vraiment confus.
Comme convenu, je suis allé m'installer dans l'une des chambres des invités. Je me couche et m'endors.
(...)
Il est 5h20 et les deux jeunes femmes avec qui j'ai rendez-vous, ne vont plus tarder à arriver. Ma mère m'a dit de la réveiller une fois qu'il sera l'heure. Et c'est ce que j'ai fait. Ma sœur aussi s'est réveillée par la même occasion.
On commence à descendre les escaliers en pyjama. Ma sœur ne cesse de bâiller.
Bintou : Pourquoi c'est à cette heure elles ont fixé le rendez-vous ? Elles ne dorment pas ou quoi?
Elle bâille encore une fois.
Ma mère : Moi même je me pose la même question. Quelle idée de fixer un rendez-vous à cette heure. Oh mon Dieu, qu'est ce que j'ai sommeil.
«Bonjour, bonjour» raisonne la voix de Anissa en direction des escaliers.
Bintou : Bonjour Anissa.
Anissa : Bonjour Bintou. Alors bien dormi ?
Elle lui fait la bise.
Anissa : Bonjour maman.
Elle fait aussi la bise à ma mère.
Ma mère : Bonjour ma chérie. Bien dormi?
Anissa : (mine radieuse) Très bien maman. Bonjour chéri ! M'embrasse t-elle.
Moi : Bonjour. Tu as bien dormi ?
Anissa : Oui bébé. Alors, elles sont là déjà ?
Moi : Pas encore. Elles ne vont plus tarder à arriver.
Anissa : Ok bébé.
Elle se colle à moi en posant mes mains autour de sa taille. Le gardien débarque.
Lui : Bonjour. Monsieur, deux jeunes femmes ont dit qu'elles ont rendez-vous avec vous ici. Dois-je les laisser entrer ?
Moi : Oui. Laisse-les entrer.
Lui : Compris monsieur. Excusez-moi.
Il a pris congé de nous. On regarde tous en direction de la porte d'entrée espérant voir entrer nos invités.
Elles ne tardent plus à arriver. La porte s'ouvre et elles font leurs entrées.
Je les regarde en commençant par leurs doigts de pieds pour finir sur leur visage. Waouh! Elles ont un habillement osé. Je le reconnais.
Waouh! Ah ça ! Elles sont presqu'à poils.
Je regarde les autres qui sont aussi étonnés comme moi.
Elles nous saluent.
Elles : Bonjour !
Moi : Bonjour.
Ma mère : Bonjour ! Ça va ?
Elles : (souriantes) Ça va très bien.
Moi : Venez! Venez vous asseoir !
Je les invite à entrer. Je les conduis dans le salon et elles prennent place.
Quand elles se sont assises, c'est là que tout s'est encore gâté. Toutes leurs cuisses étaient à l'air libre. Leur décolleté extrêmement plongeant permet d'avoir une vue directe alors là très directe sur leurs seins.
Ce n'est pas que je fais du voyeurisme mais bon, ça tape à l'œil quoi. Et vraiment c'est difficile de ne pas regarder. Surtout celle qui paraît plus jeune. Elle est tellement belle. Mon petit doigt me dit que c'est elle qui s'appelle Zahara.
Il n'y a que cette beauté qui peut s'appeler ainsi.
Mais leur habillement vraiment ! Je regarde ma mère pour essayer de savoir comment elle se sent. Elle qui est tellement pieuse et conservatrice. Je ne peux m'empêcher de rire.
Ma mère : (quittant le salon) Mohamed, je te laisse les parler. Moi je m'en vais. Ce n'est pas possible. Comment on peut s'habiller ainsi. Oh mon Dieu.
Ma sœur et moi, on se moque d'elle.
Anissa : Maman a raison. Regarde comment elles sont habillés mon Dieu. Mohamed, je t'interdis de regarder. Je préfère que Bintou discute avec elle.
Moi : Hors de questions ! C'est à moi qu'elles ont sauvé la vie. Donc c'est à moi de les parler et les remercier.
Anissa : Je reste en ta compagnie alors. Je veux être là quand tu vas leur parler.
Et ça recommence encore avec sa crise de jalousie. Vous voyez ? Vous voyez pourquoi c'est difficile pour moi de la comprendre ?
Elle ne me fait pas confiance et ça me blesse. Je n'ai pas voulu m'accrocher avec elle. Alors je l'ai laissé venir avec moi. On a rejoint les demoiselles au salon.
On prend place dans le fauteuil en face d'elles. Anissa ne cesse de s'aggriper à moi me rendant mal à l'aise. Je la décolle de moi.
Moi : Bébé s'il te plaît. Arrête! Lui chuchotai-je.
Elle cesse enfin.
Moi : Alors bonjour mesdemoiselles. Comment allez-vous ? Vous vous souvenez de moi?
La plus belle a pris la parole ;
Eh oui! C'est la plus belle. Elle est magnifique cette fille.
Elle : Oui. Vous êtes l'homme qu'on a conduit à l'hôpital deux jours plus tôt.
Moi : Exactement, et est-ce que vous savez que c'est grâce à vous que j'ai eu la vie sauve ? Vous m'avez sauvé la vie. Merci beaucoup. Honnêtement, j'ignore comment vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi.
La seconde a pris la parole.
Elle : S'il y a une personne que vous devriez remercier c'est mon amie. Zahara ! C'est elle qui vous a sauvé la vie. Moi je n'ai rien fait de particulier.
Zahara : Ne dis pas ça Stella. On l'a fait toutes les deux. Tu mérites qu'on te remercie également.
Moi : Donc je ne m'étais pas trompé. C'est donc vous Zahara ?
Elle me regarde, un sourire aux lèvres.
Zahara : Oui c'est moi Zahara TOURÉ.
On se fixe dans les yeux. Je suis tombé sous son charme. Quelle douceur et quelle sensualité.
Anissa me donne une coudée qui me fait sortir de mes pensées. Elle me fusille du regard.
Anissa : Et si tu leurs remettais leur cadeaux maintenant chéri ? Afin qu'elles puissent s'en aller. Je suis sûre qu'elles sont pressées.
Stella : Oui la dame a raison. On est un peu pressé.
Moi : Oui bien sûr. Un instant.
Je prends mon chéquier et leur signe chacune un chèque de 10.000.000f. J'aurais aimé leur donner plus pour leur montrer ma gratitude.
Je leur tends le chèque. Stella n'hésite pas à le reprendre. Zahara de son côté, a l'air hésitante.
Moi : Prends-le!
Zahara : C'est pour moi.
Moi : Oui.
Elle reprend donc le chèque de ma main.
Zahara : Waouh! 10M? Merci beaucoup.
Moi : Il n'y a pas de quoi. Considérez cela comme un moyen de vous dire merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Acceptez mes remerciements s'il vous plaît.
Stella : Ne vous inquiétez pas monsieur. On accepte avec plaisir. Dit-elle en embrassant le chèque. Oh mon Dieu c'est le plus beau jour de ma vie. 10M. Merci beaucoup.
Moi : Je vous en prie.
Anissa : Bon mes chères dames, encore une fois merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait à mon fiancé. Merci. Je suppose que vous allez partir à présent.
Stella : Oui on vous laisse.
Elle se lève et prend son sac dans lequel, elle range le Chèque.
Stella : On y va Zahara.
Zahara : Oui!
Elle se lève également. Je fais de même. Je n'ai aucune envie qu'elles partent ainsi.
Moi : Attendez et si vous acceptez de rester pour déjeuner ?
Anissa : Bébé, elles sont pressées alors laisse les partir. Tu les as déjà remercié et très bien d'ailleurs. N'est-ce pas ?
Stella : Oui monsieur. Vraiment ne vous gênez pas. Ça ira.
Je soupire agacé. J'aimerais bien qu'Anissa évite de me couper les idée ainsi.
Zahara : Au-revoir !
Anissa : Oui au-revoir. Bon retour.
Stella : Merci.
Elles sont parties.
Anissa : (d'un ton méprisant) Bon débarras !
Je la regarde, mécontent.
Anissa : Quoi ?
Moi : Pufff!
Je la délaisse et m'en vais. Je commence à monter les escaliers.
Anissa : Mais qu'est ce que j'ai fait bébé ? L'entendis-je me demander. Mohamed attend ! Mo.. ha.. Mohamed répond-moi.
Moi : Colle-moi la paix Anissa.