CHAPITRE 3
******César Ntete******
Aujourd'hui ça fait deux nuits successives que Rebecca pleurniche, ça commence vraiment à m'inquiéter.
Elle croit pertinemment que je vois une autre femme et exactement celle qu'elle a vue, donc ma secrétaire. J'essaie tant mieux que mal de l'expliquer que ce n'est pas ce qu'elle croit, jamais je n'ai trompé Rebecca malgré le fait qu'elle n'a pas conçu depuis une année ; et ceci ce n'est pas parce que je suis parfait mais c'est par respect de notre mariage et notre amour même si tout n'est pas rose.
Ce matin elle ne m'a même pas servi son petit déjeuner comme tous les jours même si parfois je n'en mange pas au final, elle dort encore profondément elle était fatiguée à chialer toute la nuit et moi je dois filer maintenant donc, je la fais un bisou sur la joue avant de sortir de la chambre...
- (se réveillant) César ? Tu t'en vas déjà ?
- (me tournant) Je m'en vais, passe une bonne journée, ciao !
- Non attends César, il faut qu'on parle tous les deux.
- Même si tu ne me crois mais sache que moi aussi je veux qu'on discute un peu mais là il est déjà temps, on en parle ce soir.
- (derrière moi) César, César attends...
Je n'ai plus le temps à perdre maintenant, on va parler à mon retour.
Quelques minutes après j'arrive à l'entreprise.
- Bonjour monsieur César...
Je me tourne vers la voix, c'est Rosaline ma secrétaire.
- Bonjour Rosaline, du nouveau ?
- Peut-être, il ne manque toujours rien non ?
- (content) Je vois, apporte-moi ça dans mon bureau après dix minutes, j'en ai hâte.
- D'accord monsieur.
Rosaline est ma nouvelle secrétaire nous avons commencé à travailler ensemble il y a à peine deux mois, mais je suis convaincu que cette Rosaline a du potentiel et maîtrise parfaitement son nouveau boulot de secrétaire, c'est mon associé Eliezer qui me l'a recommandée parce que mon ancienne secrétaire était en congé car elle était grosse et prête à mettre au monde, Rosaline est une collègue à Eliezer ; je savais déjà que Eliezer ne peut pas me recommander une nullarde sinon c'est notre société à nous deux qui va couler et voilà je le confirme, elle est parfaite en plus d'être magnifique avec sa taille de rêve ; des rondeurs de oufff qui ne laissent aucun homme digne de son nom indifférent , ah oui ! Il y a des choses qu'il faut avouer, elle est bien faite sans blague mais moi je suis marié ça je ne l'oublie pas.
Dix minutes après elle m'apporte un nouveau contrat que j'ai signé et ensuite transféré à Eliezer qui doit aussi signer à son tour.
*******Irène Mayana******
Nous utilisons toujours l'argent qu'on nous avait remis l'autre fois, ce qui a fait que nous ne sortions plus tous les jours demander l'aumône dans la rue, J'ai pensé d'ailleurs à chercher quoi commencer à vendre ici devant la maison pour pas que tout s'épuise et qu'on redevienne mendiantes ma mère et moi.
Depuis l'agression des kulunas, je ne sors plus de la maison quand il fait déjà noir, je n'ai pas raconté ça à ma mère pour qu'elle ne s'inquiète pas pour moi, j'avais pu trouver une donc c'est resté aux oubliettes je ne la dirai pas ça mais je dois aussi être prudente, je ne dois pas mettre ma vie en danger en sortant le soir pour quoi que ce soit, s'il m'arrive quelque chose de mal ma mère ne le supportera pas, elle en mourira.
- Irène ?
- Maman, je suis là.
- J'ai beau réfléchir et je veux que nous allions vivre à Bandundu, chez ma tante, donc ta grand-mère.
- (étonnée) Quoi ? Aller vivre à Bandundu ?
- Oui ma fille, là-bas au moins nous aurons une famille, imagine que je meurs aujourd'hui, seras-tu capable de m'enterrer ?
- Maman s'il te plaît n'y pense même pas, une famille à Bandundu ? Non merci, je préfère vivre ici dans la misère qu'aller me réfugier chez un membre de famille qui n'a jamais pensé à nous.
- Mais ma fille comprends qu'il n'y a personne qui pourra nous aimer comme notre famille le ferait, ici nous ne sommes pas en sécurité.
- Quoi ? Comment ça nous ne sommes pas en sécurité ? On t'a aussi agressée par des kulunas ?
- Tu as dit AUSSI ? Toi tu étais agressée par des kulunas ?
- (se grattant les cheveux) non, personne ne m'a agressé et toi pourquoi tu dis que nous ne sommes pas en sécurité ?
- Non, n'essaie même pas de changer de sujet, tu viens de dire une chose là, dis-moi on t'a agressé ?
- Non... Qui a dit ça ?
- Mais chérie tu dois comprendre que maintenant tu n'es plus en sécurité dans ce quartier, j'ai peur que les garçons délinquants du coin te fassent du mal.
- De quel mal parles-tu maman ? Personne va me faire du mal.
- Je sais, mais je sais de quoi je parle.
- (fuyant la discussion) Hum, maman ? Je veux commencer un petit commerce, ce sera juste devant la parcelle ; je veux soutirer une petite somme de l'argent que nous avons, commencer à acheter la marchandise en ville et venir revendre ici pourvu que nous ne manquions pas d'argent.
Elle reste silencieuse pendant un moment et se mit ensuite à pleurer, je vais dans ses bras pour la consoler, je n'aime pas la voir pleurnicher comme ça, ça me fait tellement mal que je n'arrive pas à me retenir de couler aussi des larmes.
Nous restâmes dans cette position jusqu'à ce un klaxon nous fasse nous interrompe, je lève mon visage en essuyant mes larmes et vois une voiture stationnée en face, je pensai directement au monsieur qui m'avait ramenée le jour où j'étais agressée. Mais qu'est-ce qu'il peut venir faire ici ?
La portière s'ouvre mais c'est quelqu'un d'autre qui y descend, qui est-il ? Le visage m'est familier mais je ne me rappelle pas de lui.
******Rosaline Houéfa******
Travailler en étant célibataire a toujours été quelque chose de merveilleux, et tout ça je le dois à Eliezer qui m'a proposé ce travail même si je dois lui rendre un service qui, d'ailleurs me va bien.
Je m'appelle Rosaline Houéfa, âgée de 23 ans mais déjà secrétaire de César Ntete l'associé majoritaire de la société "Wanted dreams", mes copines m'appellent passionnément mais parfois d'aune manière taquine : "la fille ronde" et j'adore ça car c'est ce que je suis.
Eliezer et moi nous connaissons depuis l'Université, il était en classe supérieure dans un autre département mais il flirtait avec l'une de mes copines, mais malheureusement cette relation n'avait eu rien de bon, ils ont arrêté de se voir et de s'écrire. Bah ! ça c'est eux-seuls qui savent vraiment pourquoi, mais cela n'a pas rompu la relation qui était entre Eliezer et moi.
Eliezer est un type bien apparemment, avec son beau visage et ses muscles séduisants mais il incarne un monstre en lui mais j'adore ce monstre ; dernièrement il m'a demandé de faire un travail pour que je fais avec beaucoup de plaisir même, même si je suis utilisée comme un appât.
Ledit travail consiste à ruiner son associé César, détruire tout dans sa vie ; sa part dans la société, presque tout, y compris son couple et c'est ça la partie qui me plaît le plus, Eliezer est peut-être beau mais César est canon, c'est le genre de mecs que je rêve depuis et lui séduire pour ruiner son couple me va bien, peut-être qu'on pourra avoir une idylle on ne sait jamais.
Je suis dans mon poste quand Eliezer m'appelle dans son bureau, je classe rapidement tous les papiers que j'avais en mains dans une farde chemise et vais voir de quoi il veut me parler. J'entre dans son bureau sans frapper à la porte comme d'habitude.
- (souriant) Hum la fille aux formes aphrodisiaques !
- (flattée) Formes aphrodisiaques ? Ton compliment est prometteur, dis-moi pourquoi tu es si heureux ? Lâche le morceau, vas-y dis-moi tout.
- Il s'agit de notre plan ma bombasse, tout marche parfaitement.
- (excitée) Ah bon ? Explique-moi, qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai encore rien fait.
- Euh bien ! Figure-toi que ta proie vient de sortir d'ici, devine ce qu'il m'a dit.
- Aucune idée, qu'est-ce qu'il a dit ? Ah Eliezer dis-moi directement tu m'intrigue là.
- Sa femme a commencé à avoir des doutes sur lui, ça fait deux jours qu'elle pleure chaque nuit.
- (surprise) Ah bon ?
- Oui, tu sais quoi ? Elle a dû suivre son mari le dimanche du rendez-vous avec le fournisseur, et elle t'a vu devant le bar à vins.
- Quoi ? Mais je n'arrive pas à croire ! Ça c'était un rendez-vous bien sûr, ça ne faisait pas partie de mon plan.
- Tu vois ? Je savais que tu étais la meilleure, maintenant je vais que entame la deuxième partie, (me chuchotant à l'oreille) : "lui séduire"
- (m'admirant moi-même le derrière) c'est beaucoup plus facile à faire avec toutes ses formes pas vrai ?
- J'imagine. Répondit-il en regardant mes fesses.
Nous écourtâmes notre conversation et je regagnai mon bureau.
******Irène Mayana******
Le monsieur vient jusqu'à notre niveau, il nous salue poliment.
- Bonjour !
- Bonjour monsieur. Nous répondîmes en chœur.
Je commence à peine à me rappeler de lui, il ressemble beaucoup au monsieur qui nous a amené dans sa villa l'autre fois.
- Fillette, tu te rappelles encore de moi ?
- (heureuse) Puisque vous le demandez je crois que oui, vous nous avez amenées ma mère et moi dans votre maison... Mais ça m'étonne que vous connaissiez là où nous habitons.
- Ah bon ? Tu as vraiment une bonne mémoire, bon ! Je suis venu en demandant dans presque tout le quartier et voilà que je vous retrouve, apparemment vous êtes connues par tout le monde ici...PAUSE...je viens avoir de vos nouvelles parce que ça m'a vraiment fait mal que vous soyez parties de chez moi comme ça pourtant je voulais vous donner quelque chose qui pourrait vous aider...
- Oh merci beaucoup. Mais c'est votre fils qui nous a raccompagnées et nous a donner quelque chose.
- (étonné) Il vous a remis quelques billets de banque ?
- (Souriant) Oui, il est très gentil comme vous.
- (intervenant ) Monsieur merci d'avoir pensé à nous mais nous avons déjà de quoi manger, nous ne voulons pas vous déranger.
Hum ! Là c'est la veuve orgueilleuse qui parle, de quel "quoi manger" parle-t-elle ? Mais là franchement ma mère commence à exagérer, cet homme pourra nous donner beaucoup plus d'argent que c'est ce que nous a donné son fils dernièrement, pourquoi cette réaction de sa part ?
- Bon désolé, mais je croyais vous aurez besoin de quelque chose, bah ! Je vous laisse, je repasserai, OK ?. (Se tournant pour partir)
- Non monsieur. Dis-je, ne fais pas attention à ce que te dit ma mère, s'il vous plaît, nous avons besoin d'aide, ne partez pas comme ça.
Le monsieur fait quelques enjambées quand je courus derrière lui jusqu'à sa voiture, j'entends maman crier mon nom derrière mais je ne reviens pas.
- Si tu as besoin d'argent, il faudra que ta mère soit d'accord, je ne peux rien vous donner si elle n'en veut pas.
- (le suppliant) Non non non, ma mère est aveugle, vous devez la comprendre monsieur, nous avons besoin d'aide.
- Dans ce cas, je peux vous donner beaucoup plus d'argent si tu m'accompagnes quelque part devant, c'est là-bas que je vais prendre quelque chose.
- Quoi ? Mais maman ne sera pas d'accord, elle va rester seule ici monsieur, je ne peux pas lui laisser comme ça.
- Mais tu ne vois pas que nous y irons en voiture ? Ça ne va pas prendre beaucoup de minutes...
- Mais... attendez que je signale maman que je vais avec vous pour qu'elle ne s'inquiète pas de moi.
- Non, moi je préfère que tu ne lui dises rien, allons-y tu reviens tout de suite.
Le monsieur a raison, je ne dois dire ça à ma mère, si je lui dis que je m'en vais avec le monsieur elle va sûrement me crier dessus, il vaut mieux ne pas le lui dire.
Donc je monte dans la voiture précipitamment, Wouah ! Tout est comme dans un film, jamais je n'étais montée dans une voiture aussi cool.
Le monsieur met le moteur en marche et nous nous allâmes en grande vitesse...