Résumé
Tout le monde a besoin d'amour dans sa vie. Découvrez comment l'amour a changé la vie de Jordan, fils unique de son père. Rempli de misogynie qui, est causée par les pratiques occultes qu'exerce son père sur les jeunes filles assoiffées d'argent et du luxe, il éprouve le dégoût pour toutes les filles sans exception mais grand fut son étonnement le jour où il rencontre Irène, sa vie prend une autre tournure. Lui qui doutait de l'amour se voit obligé de se frotter à son propre père qui voulait abuser de sa dulcinée.
CHAPITRE 1
**Rebecca Ntete**
- César mon amour, le déjeuner est prêt, allons manger, il doit être délicieux je t'assure. Lui annonçai-je toute souriante.
- (nouant sa cravate) Désolé Rebecca, je n'ai pas le temps pour les futilités, j'ai une réunion très importante ce matin avec le personnel. Répondit-il carrément.
- Mais de quelles futilités parles-tu ? Manger ? Non s'il te plaît, tu ne dois pas être comme ça, tu ne peux pas mettre ton boulot avant toute chose comme ça.
- Heureusement que tu l'as bien constaté, je mets et je mettrai toujours mon boulot en premier parce que c'est de là que viennent toutes ces choses luxueuses que tu as. D'accord ?
- Mais je ne te comprends pas chéri, on dirait que je t'ai demandé autre chose ! Il s'agit de manger, tu connais un dicton latin qui dit :"primo manducare..."?
- (me coupant) Bah ! Ce n'est pas pareil chez moi. Je dois filer maintenant, ciao !
Il ramasse son cartable et sors à grandes enjambées de la chambre, je sors aussi après un instant espérant lui trouver dans le salon mais il n'y est pas, j'entends ensuite le son d'un moteur, signe qu'il s'en va déjà.
Je m'appelle Rebecca Ntete, j'ai fêté mon vingt-sixième anniversaire il y a deux mois, je suis épouse à César Ntete depuis une année déjà : pas d'enfant, ni de grossesse.
J'ai seulement foi que ça viendra mais je dois avouer que je ne suis heureuse dans ce maudit mariage,
ça ce n'est pas l'homme que j'ai épousé, mon mari est tout méconnaissable, je ne lui reconnais pas.
Il y a un moment avant qu'on ne se marie ; où il paraissait l'homme le plus cool du monde, il était toujours souriant, tendre et attentionné mais là c'est tout le contraire, il devient comme les hommes machos que je connais, priorisant toujours son entreprise, ses affaires et l'argent.
Je sais qu'il a refusé de manger parce qu'il ne me supporte plus malgré son prétexte de "réunion importante" il est devenu un peu distant et trop froid avec moi, nous ne sommes pas un couple heureux malgré la fortune.
Des jours plus tard, c'est un week-end, donc César n'a pas le boulot aujourd'hui ; j'en profite pour me faire belle et attirer son attention espérant qu'il succombe et que nous passions enfin un moment d'amour ensemble.
Il est dans le jardin en train de contempler sa beauté, portant un t-shirt blanc sur un short de sport et sa paire de baskets blancs qui lui donnent l'air d'une star de cinéma ou d'un joueur de basket-ball. Wouah ! j'adore tellement lui voir aussi élégant, du coup j'ai une folle envie de l'embrasser et lui couvrir des baisers : je vais dans son dos lentement sans qu'il ne s'en rende compte et lui saute au cou en lui enroulant mes deux bras qu'il perd d'équilibre, il titube un peu mais il ne tombe pas.
- Ah tu m'as fait peur Rebecca, tu as failli me faire tomber.
- (souriant) Mais tu n'as pas tombé tu vois ? Qu'est-ce que tu regardes comme ça dans le jardin ?
- Regarde ensemble avec moi comme ça tu verras ce que je regarde.
- (descendant de son dos) Humm je ne vois rien, toi tu y vois quoi ?
- (souriant) Rien comme toi, (me dévisageant) dis-moi une chose, tu as fait quoi pour être aussi ravissante ce matin ?
[dans ma tête : Wouah ! Il a donc remarqué]
- Rien !
- Hum ? Rien ? Menteuse !
Nous rigolons ensemble en me prenant dans ses bras comme un bambinet, j'adore me sentir comme ça dans ses bras musclés et poilus, je donnerais tout pour vivre des moments pareils tous les jours de ma vie. César se mit à m'embrasser langoureusement comme auparavant, comme quand on était fiancés ou pendant nos premières semaines ensemble dans le mariage, j'ai déjà des papillons dans le bas-ventre que ma respiration s'accélère au fur et à mesure que ses bras font des mouvements alternatifs dans mon dos et soudain son téléphone sonna, ça lui perturbe et il stoppa le baiser.
- Désolé je dois répondre.
- (plaintive) Mais César...
Il n'en fait même pas attention et décroche son téléphone sans gêne en s'éloignant de loin.
Il ne manquait plus que ça ! Je ne peux plus passer un beau moment avec mon homme ? Non, ça ne va pas ! Ça ne peut pas continuer comme ça.
- (s'excusant) Chérie, j'avais oublié, je dois rencontrer l'un de mes fournisseurs cet avant-midi, désolé vraiment on va reprendre ça à mon retour. S'excuse-t-il en se dirigeant vers la maison.
- Mais César... Je croyais que tu ne travaillais pas le samedi ? aujourd'hui il n'y a pas de boulot pour toi, pas vrai ?
- Je ne vais pas à l'entreprise Rebecca j'avais un rendez-vous aujourd'hui.
Encore les affaires ! Mon Dieu, pourquoi moi ? Pourquoi je dois subir tout ça ? Ça commence à me donner des doutes, est-ce que César me cache quelque chose ? S'il me cache quelque chose c'est aujourd'hui ou jamais que je dois le découvrir, alors je fais semblant de rentrer aussi dans la maison et monte dans la chambre où je lui trouve en train de se changer rapidement.
- Ah bon ! Le rendez-vous doit être urgent que ça ? On dirait que tu vas rencontrer le président de la république.
- (sur les nerfs) Qu'est-ce que tu n'as pas compris là Rebecca ? Il s'agit d'une rencontre avec un fournisseur, qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
- Ah oui je comprends, ce fournisseur est vraiment important que ça ! M'abandonner comme ça César, tu te rends compte de ce que tu me fais endurer à cause de tes affaires chaque jour ? Penses-tu vraiment à moi ?
- Je n'ai pas le temps pour tes sermons maintenant, je reviens dans quelques minutes.
Il sort en vitesse prenant la clé de la voiture qui était sur la table.
Je prends ma tête entre mes deux mains, franchement César me punit moralement, je lève les yeux et vois son cartable, ça alors ! pourquoi il a laissé son cartable adoré s'il s'agissait des affaires ? Il n'a rien pris avec lui et cela stimule de plus en plus mes doutes, Mon Dieu je déteste contrôler mon homme ce n'est pas dans mes habitudes mais là je dois savoir la vérité, je suis obligée de l'espionner, César devient très bizarre ces derniers temps.
J'attends un moment qu'il démarre sa voiture et je vais aussi prendre la mienne que je n'avais pas entretenu depuis un temps, mais elle démarre quand même et je me mets à sa suite discrètement. Il s'arrête devant un bar à vins, je ne vais surtout pas sortir de la voiture de peur qu'il me voit, je veux savoir ce que César me cache, un rendez-vous avec un fournisseur dans un bar à vins ? C'est un peu floue cette histoire.
**César Ntete**
Je m'appelle César Ntete, jeune entrepreneur dans la ville de Kinshasa, j'ai 30 ans et je suis marié depuis une année mais ma femme ne conçoit toujours pas, ma famille me met de la pression, surtout ma mère qui s'en soucie tellement, mon père lui au moins garde son calme malgré cette situation mais ma daronne non ! Elle croit vraiment que Rebecca est stérile, chose que moi-même je n'accepte pas, je dois avouer que ça me fait aussi mal, nous avons déjà une année ensemble, j'ai peur que nous passions deux ans ou plus sans enfants, ce sera catastrophique, je ne veux pas que ça nous arrive vraiment.
J'ai reçu l'appel de ma secrétaire qui m'a rappelé le rendez-vous avec ce fournisseur de Chine, c'est un congolais mais il vit en Chine.
Je sors de ma voiture après l'avoir garée dans le parking du bâtiment, je rencontre ma secrétaire qui m'attendait à l'entrée, on se serre les mains.
- Il est déjà là ? Demandai-je.
- Oui, mais comment vous avez pu été en retard comme ça chef ?
- Lydia, je ne sais pas mais j'espère que ce n'est pas un grand retard au moins, pas vrai ?
- Oui heureusement, suivez-moi par ici.
Elle me conduit vers la table où Marc m'attendait... Après notre entretien qui n'a duré que quelques minutes, je rentre chez-moi retrouver ma Rebecca, la pauvre ! elle doit beaucoup souffrir de mon comportement, je ne fais vraiment pas ce qu'elle veut ces derniers temps, je ne sais pas pourquoi mais je ne le fais pas exprès.
Parfois j'ai envie de rester toute la journée avec elle mais le travail m'oblige d'être régulier et c'est aussi pour son bien.
Comme le dit souvent mon père :"les femmes ne prévoient rien". Elle se plaint parce que j'ai interrompu notre baiser pour répondre au téléphone, elle ignore que c'est de là que vient tout ce qu'elle s'achete comme une reine, pour elle ; je devais plutôt ignorer l'appel et continuer à l'embrasser jusqu'à ce qu'elle soit satisfaite, c'est vraiment enfantin !
Après avoir stationné ma voiture, je descends... Humm c'est un peu bizarre ! On dirait que quelqu'un a déplacé sa voiture, elle n'est pas dans la position que je l'avais laissé avant de partir, Rebecca est sortie après moi ? c'est étrange !
Je monte dans la chambre où je lui trouve en train de pleurer à chaudes larmes.
- (surpris) Rebecca tu pleures ? Qu'est-ce que tu as mon amour ?
- Ah bon ? Ton amour ? Tu t'entends parler ?
- (ne comprenant rien) Pourquoi tu dis ça ? Attends, tu m'as espionné ? Tu m'as suivi c'est ça ?
- Te suivre où ? Au rendez-vous avec la fournisseuse ?
- Fournisseuse ?
- (ironisant) Ah non ! Plutôt fournisseur, n'est-ce pas ?
- (perdant mon sang froid) Je n'arrive pas à y croire Rebecca, tu m'as suivi ? Tu m'as espionné ?
- Et qu'est-ce que tu veux que je fasse César ? Maintenant dis-moi depuis combien de temps tu rencontres ta fournisseuse ? Depuis combien de temps tu me trompes avec cette trainée ?
- S'il te plaît Rebecca je t'ai jamais trompé, bon sang ! Celle-là était ma secrétaire.
Elle veut lever sa main pour me gifler mais je la retiens :
- Comment oses-tu Rebecca ? Je ne te le permetrai jamais, en tout cas n'ose plus jamais faire ça. Je te rappelle que je suis congolais, en aucun jour tu lèveras ta main sur moi. Est-ce clair ? Non mais ça ne va pas ? On n'est pas dans u film romantique où une femme lève sa main sur son mari..
**Irène Mayana**
Je m'appelle Irène Mayana : fille unique et orpheline de père, je vis avec ma mère qui est aveugle, j'ai atteint 14 ans il n'y a pas longtemps malgré la misère dans laquelle nous vivons ma mère et moi depuis que notre papa nous a quitté ; il y a de cela 5 ans alors j'avais encore 9 ans d'âge et sa famille nous a déshéritées de tous ses biens (même si ce n'était pas grand chose) tout en incriminant ma mère d'avoir causé la mort de son mari ( comme eux-mêmes maîtrisent leurs arguments accusateurs, moi je ne comprends pas pourquoi ma mère causerait la mort de mon père).
Au début maman a voulu s'y opposer en réclamant ce qui nous revenait de droit mais en vain, ça c'était tourné en désastre, vraiment un désastre ! Je me rappelle encore de ce jour comme si c'était hier malgré que j'étais encore gamine.
[Autresfois il y a 5 ans]
- Ramasse tes affaires et fous le camp avec ta fille, nous ne voulons de ta trace ici ! C'est toi qui a tué notre frère, sale sorcière ! Tu as enfin réussi non ? Ton plan a réussi Nadège... Dit mon oncle en maugréant.
- (l'interrompant en pleurant) Écoutez, c'est idiot de croire que moi j'ai tué mon propre mari, SNIF SNIF, vous vous rendez compte ? Quelle cruauté de votre part ? Pourquoi vous pensez ça de moi ? Ah non ! Je souffre déjà de la mort de mon mari, pour l'amour du ciel ne me rajoutez pas de la peine avec cette injustice aussi grandiose, comment pouvez-vous imaginer une chose pareille ? Qu'est-ce qui vous fait croire à une telle chose, bon sang ! Vous n'avez pas d'humanité ou quoi ?
- (un homme que je n'avais jamais vu avant la mort de mon père, se tenant debout tout furieux) Assez ! Nous n'accepterons pas de manque de respect après tout ce que tu as fait Nadège, maintenant tu dégages d'ici sale vipère ! (Tirant ma mère par force)
- (se débattant) Lâchez-moi, lâchez-moi, je ne m'en irai nulle part, vous n'avez pas le droit de me virer de cette maison, vous n'avez pas le droit...
C'est devenu comme une bagarre entre ma mère et cet homme quand aussitôt la femme de mon oncle vint se jeter sur ma mère avec ses longs ongles artificiels qu'elle enfonça violemment dans les yeux de ma mère. Je ne pouvais plus voir que ma mère écroulée au sol le sang sur tout le visage : je me mis à pleurer à chaudes larmes, je vais me jeter sur ma mère allongée au sol comme morte.
[Retour à la réalité]
J'essuie mes larmes qui coulaient déjà juste en pensant à ce jour où ma joie se fut envolée, le jour que ma vie fut bouleversée, je devins orpheline de père et abandonnée avec sa mère qui est aveugle, personne ne préférera vivre ma vie, elle est le pire des cauchemars.
- Maman il n'y a rien à manger, allons faire un tour dans les recoins.
- Et les haricots de la veille, tu veux pas les réchauffer ma chérie ? Il faut manger quelque chose avant de sortir hein !
- Ah non maman, j'ai déjà les maux de ventre je ne veux pas faire exploser mon ventre ce matin. Répondis-je avec un peu d'humour malgré mon état.
- (souriant) toujours aussi comique même désespérée, viens dans mes bras ma jolie fille, tu es mon unique raison de vivre, même si je ne peux plus te voir, mais je peux t'imaginer et te voir tel que tu es : très belle mais triste.
- (essuyant des larmes) Arrête ça maman, je vais bien. Allons-y pour ne pas mourir de faim aujourd'hui, OK ?
- (Tenant mon bras) Irène.
- Maman
- Fais très attention à ceux à qui nous quémandons, je ne veux pas qu'il abuse de toi pour nous aider, jamais de mon existence.
- D'accord maman.
Je la tiens par la main comme d'habitude pour aller quémander dans les rues afin de trouver quoi mettre sous la dent.
Après un long trajet sans toute fois totaliser une somme suffisante pour préparer quoi manger cet avant-midi...
Pin pinnn !
Je sursaute en bousculant ma mère et ensemble nous tombons au sol, mon Dieu ! Une voiture a failli nous heurter toutes les deux. Je me relève et relève ensuite ma mère.
- Seigneur ! On a failli se faire heurter par une voiture.
- Une voiture ? Mais qu'est-ce qui t'arrive Irène ? Tu as perdu la tête ou quoi ?
- Rien maman nous avons beau marcher mais personne ne nous donne rien et ça me fatigue.
La voiture s'arrête et un monsieur descend ; il a l'air bien sophistiqué et bien friqué.
- (inquiet) Vous allez bien ? Tout va bien ? Demande le monsieur qui conduisait.
Je lui regarde sans rien répondre ; il s'approche de près.
- Madame tout va bien ?
- Oui ça va. Répond ma mère.
- Vous avez besoin d'aide ?
- Non merci, tout va bien. Réplique-t-elle.
- Vous êtes sûre ?
- (chuchotant ma mère à l'oreille) Mais comment tu peux dire ça mum ? Il peut nous aider avec de l'argent hein !
- (me grattant les cheveux) hein monsieur, le problème c'est que ma mère est aveugle, nous n'avons rien à manger.
- Ah je vois, vous vivez seules ? Je veux dire seule avec ta mère ?
- Oui monsieur.
Il sort sa porte-monnaie de sa poche et me donne un billet de 20 dollars.
- Quoi ? C'est pour nous ?
- Pour qui d'autre sinon ? D'ailleurs, souhaiterez-vous venir manger avec moi ?
- Oui, oui avec plaisir...
Ils nous amène dans une villa énorme où il gare sa voiture dans le parking, je prends le temps de contempler ce magnifique jardin plein de jolies fleurs et du gazon bien décoré autour semblable à ceux que l'on voit dans les films romantiques.
Tenant toujours ma mère par la main nous entrons dans son énorme salon par son autorisation.
Il nous devance et dit qu'il va nous chercher quelque chose à boire après nous avoir donné place sur le sofa, quelle générosité de sa part ! Depuis que nous avons commencé à demander l'aumône, nous n'avons jamais rencontré un tel type, il est beaucoup plus sympa que tous les autres.
- (chuchotant maman à l'oreille) Maman c'est comme un paradis, le salon grandiose, oh mon Dieu si seulement tu pouvais le voir.
- Arrête ça Irène, sinon nous serons obligées de partir d'ici, je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas tout ça, j'ai un mauvais pressentiment.
- Ah ! Maman parfois tu éxagères avec tes mauvais pressentiments hein !
- Tu trouves que c'est normal que cet homme vive seul ici ?
- Ah maman c'est lui qui t'a dit qu'il vivait seul ?
- Irène ma fille, je ne te reconnais plus, comment tu peux être aussi fascinée par le luxe comme ça ? Je n'apprécie pas ce comportement.
- Ah Maman, maman tu veux quoi au juste ? On était en train de quémander le long de la route sans trouver quelque chose et maintenant il y a quelqu'un qui nous aide déjà tu commences avec tes remontrances.
Le monsieur réapparaît avec deux bouteilles de jus et deux pains en mains.
- Buvez d'abord ça en attendant qu'on vous prépare quelque chose.
- Merci beaucoup monsieur.
**Jordan Kisenge**
Je suis Jordan Kisenge, j'ai 26 ans d'âge, fils unique de Charles Kisenge le baobab, l'homme d'affaires le plus réputé du pays, mais aussi l'homme le plus hypocrite du monde que je connais.
Je n'aime pas dire ça parce que c'est mon père mais je ne peux pas me retenir, papa est un génie, un occultiste et ce, seul sa famille le sait, uniquement ma mère et moi.
Il y a beaucoup d'années que mon père trompe tout le monde avec ses bonnes intentions, il veut toujours faire croire aux gens en sa bonté, en sa sympathie et surtout en sa générosité et il réussit parfaitement.
Ma mère est sa complice depuis toujours contrairement à moi, j'ai découvert que mon père était un occultiste après ma mère, elle le savait depuis le début, j'ai essayé de me protester contre lui mais ça n'a pas marché, j'avoue qu'il m'a séduit en me gâtant ; il m'a offert une voiture de marque et m'a proposé la direction de ses entreprises, sa proposition était tellement irrésistible, il m'avait vraiment bien calculé, parce que c'est ma passion de toujours, mon rêve d'enfance, je n'ai pas su dire non, j'ai accepté de diriger sa compagnie et ça me plaît comme ça.
Entendre tout le monde m'appeler "monsieur le directeur" me fait sentir important à mon âge.
Il abuse des jeunes filles de mon âge qui adorent les choses luxueuses ; iPhone, shopping, bijoux et les choses dans le genre, mais surtout les vierges sont ses cibles numéro un et pour couronner le tout, personne ne peut le lui empêcher.
Parlant de filles ou femmes, elles ne m'intéressent pas du tout, avec tout ce que je vois mon propre père faire avec les filles à cause d'argent me dégoute, ça m'a rendu misogyne et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas de petite amie, je couche avec n'importe quelle femme quand je veux me satisfaire et c'est tout, je ne veux jamais de relation amoureuse.
Je suis encore dans ma chambre en train de mater la télé tranquillement, quand ma mère vient sonner à ma porte pour m'annoncer que le déjeuner est servi puis repart, je descends sans me faire prier car j'avais déjà l'estomac qui chauffait ; je mets mes écouteurs et descends les escaliers tout en écoutant un morceau de Maître Gims... Je me stoppe un peu... Humm quoi ? Il y a d'autres personnes dans le salon ? Qui est cette fille avec cette femme ? Encore une de cibles de mon père ? Oui je vois ça doit être ça.
Je continue à descendre mais sans quitter le regard cette petite fille qui ne fait que regarder autour d'elle, oh qu'est-ce qu'elle est jolie celle-ci ! Papa doit se régaler avec cette beauté vraiment. Je glissai, je perdis d'équilibre et tombai en me cognant le genou gauche contre le sol.
- Putain !!!! Eyiii eyiii j'ai mal j'ai mal...
- Jordan ? Jordan qu'est-ce qu'il y a
- Je me suis cogné un genoux au sol maman.
- (me relevant) Tout va bien ?
- Non, ayiii ! J'ai très mal maman, je n'arrive pas à me mettre sur pieds, appelle mon chauffeur maman.
Je m'assois au sol en tenant mon genou, mon Dieu ! Je crois que je suis entorsé, j'ai très mal.
- Laissez-moi vous aider.
Je lève mes yeux, c'est la fille qui était en bas, elle est montée sans que je m'en rende compte.
- (la fixant dans les yeux) Toi ? Qui es-tu pour m'aider ? Tu es médecin ?
- Moi ? Non, j'ai crois que vous avez mal au genou et je peux vous aider en vous faisant quelques exercices, quelques étirements.
- (criant presque) Je demande qui es-tu ?
- (effrayée) Moi ? Je ne suis personne, je m'appelle Irène c'est... C'est votre papa qui nous a emmenées ma mère et moi.
- Alors c'est votre maman là-bas ?
- Oui, elle est aveugle.
(étonné et murmurant) Aveugle ? Non, pas à une aveugle ! Papa ne peut pas faire ça à une aveugle, pas à une aveugle vraiment...
- (curieuse) Qu'est-ce que vous dites monsieur ? Demande la petite.
- Jordan le chauffeur est là, nous devons nous dépêcher. Dit ma mère qui sembla aussitôt surprise de me voir parler avec la fillette... Vous parlez de quoi ? Qu'est-ce qu'elle te dit Jordan ?
- Rien, elle me demandait si c'était grave mais je crois que ce n'est pas grave, ça ne sert à rien aller à l'hôpital ou appeler un médecin.
- Tu es sûr ? Parce que si c'est autre chose tu me dis hein ! Je ne veux pas que tu parles de quoi que ce soit avec des telles personnes, elles sont trop collantes. Vraiment ! Ajoute-t-elle en maugréant.
- (choqué) Ah maman ! Ne dis pas ça s'il te plaît.
- Non, votre maman a raison, je ne devais pas parler avec vous, excusez-moi. Dit-elle en descendant.
Elle descend les escaliers toute honteuse et frustrée, je sens mon coeur se resserrer dans ma poitrine, comment mes parents peuvent être aussi cruels ? Il y a déjà mon père qui est dépravé et là ma mère qui est tellement arrogante envers tout le monde, Pourquoi elle l'a dit ça alors que la gamine est si gentille ?
D'ailleurs comme j'y pense, je dois empêcher mon père à abuser de cette fille, il ne peut pas faire ça, je refuse que cette fille subisse la monstruosité de mon pervers de père, elle ne mérite pas ça cette Irène...