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chapitre 6

Aristide: Tu vas faire quoi?

Moi: laisse petit je gère. Aristide: Tu es sûr?

Gringo: Je t’avais bien dit. Mieux tu ne bouges pas frangin. Ils peuvent te garder même sans raison.

Moi: Si je suis convoqué je dois bouger. Gringo: Mais ils n’ont pas de preuves et puis c’est pas ton nom complet. Aristide: c’est vrai en plus. Moi à ta place je devais rester à la maison.

Gringo: Tu peux y rester pendant longtemps réfléchis bien!

Ils n’ont pas tord. Vu la détermination avec laquelle les gens là me cherchent, je ne sais pas si cette convocation est juste une invitation à discuter. Ce matin, la soeur de Deborah, m’a réveillé en cognant fortement à ma porte. Je suis bien évidemment allé guetter sur le côté qui c'était et l’ai reconnue directement. Alors que je voulais retourner me coucher je l’ai entendu dire qu’elle avait une convocation de la police. J’avais encore envie de la ramener avec son impolitesse mais l'humeur n'y était pas, trop fatigué par la mauvaise nuit que j’ai passée en me réveillant à tout moment et surtout sans raison. J’ai gentiment pris le papier qu’elle me remettait. Au bout du compte, c'était rien de grave. Je devais juste me présenter aux poste en raison de l’investigation au sujet de Deborah à laquelle je devais apporter plus de détails. La convocation est pour demain a 8h mais je sais que je ne serai reçu que bien plus tard si je m’y pointe. Les habitudes de chez nous… Moi: Je ne peux pas non plus rester ici. Gringo: Ok c’est toi qui vois.

Moi: Tranquille! Gringo: On fait comme Ça alors?

Moi: Yep! Aristide est venu à la maison sous ma demande vu qu’on a ses tests à faire demain. Je ne me vois pas aller le chercher jusqu'à l’UOB, c’est long. Il ne cesse d’essayer de me convaincre à quel point ce serait une mauvaise idée d’aller au poste parce qu’il connait plein d'étudiants qui se sont retrouvés en taule de cette manière. Je sais qu’il s'inquiète pour moi mais c’est pas son rôle. ‘

Moi: Tu ferais mieux de t'inquiéter pour les tests. Aristide: mais grand ça c’est loin.

Moi: Quand on est malade, c’est jamais loin. Aristide: Donc tu veux que je sois malade.

Moi: Je suis la logique petit. Tu tires à balle réelle avec les petites de maintenant, attends toi à être malade.

Aristide: … Il se contente de s'asseoir sur une des chaises du salon en faisant mine de manipuler son téléphone. Je sais que ce que je lui dis l’effraie. Chaque fois qu’on revient sur le sujet, je lui parle toujours de cette manière, du coup il a l’air assez tourmenté ces derniers temps. C’est bien, c’est exactement ce que je veux, non pas parce que je suis un mauvais grand mais parce qu’il doit réaliser que la vie peut nous échapper à tout moment et que même la plus petite erreur peut nous emporter dans la tombe.

Si on prend ce qu’il a fait à la légère et il sera tenté de recommencer. Bien sûr j'espère au fond de moi qu’il n’a rien choppé chez cette fille, c’est mon souhait le plus absolu pour l’instant. Il en tirera néanmoins une bonne leçon. Je me repose un peu puis m'apprête pour aller rejoindre X quelque part. Il ne m’a pas dit grand chose comme d’habitude si ce n’est que je devais être bien vêtu. J’attends que Aristide soit endormi dans sa chambre pour m’en aller.

Je prends la voiture prêtée par X et on se retrouve au boulevard triomphal. Après les salutations habituelles à travers les vitres, il me demande de le suivre en voiture, ce que je fais. On roule un bon moment jusqu'à ce que la circulation soit de moins en moins dense. Nous avons dépassé le pk9 depuis fort longtemps. Je me demande bien dans quel coin on va…

X: C’est ici Moi: C’est chez qui?

X: Peu importe, j’ai quelqu’un à te présenter, un ami. Moi: je croyais qu’on n’avait pas ce genre de relation. X: C'est pour un boulot. Il a besoin de te voir en personne. Moi: Ok! X: Mais Ça ne fera rien de mal coté discrétion.

Moi: En parlant de discrétion. J’ai un petit soucis avec la police.

X en fronçant les sourcils: Quel genre de soucis? Je lui explique brièvement de quoi il s’agit et il me conseille de ne pas me pointer au poste. Il me demande juste duquel il s’agit et me dit que je dois considérer l’affaire réglée. Comment il peut être sûr que ce sera le cas sans avoir même pris de dispositions?

Moi: Aussi facilement? X: les relations, je connais celui qui est en charge. Ils te laisseront tranquille. Moi: Hum! X: C’est tout?

Moi: Oui! X: bon on y va et surtout n’en parle pas!

Moi: J’avais pas l’intention. X: Bien On se rend dans la concession et il y a du bruit provenant de l'intérieur, un bruit de musique. Ça me met directement de mauvaise humeur, si c’est une espèce de célébration excessive je suis pas dedans. Chacun a ses délires. J’aime pas le trop le bruit et l’alcool rend souvent les gens bêtes. Moi: C’est une fête ?

X: Disons un petit apéro. Rien de bien grand. Moi: … Bref on entre dans ce qui me semble plus poussé qu’un apéro. Il y a pas mal de boissons pour ce peu de personnes: trois femmes et un homme. Je reste en retrait lorsque X va les saluer et incline ma tête en signe de politesse pour tous. Un homme s’approche avec X, de la même génération que moi je suppose. Il m’est présenté sous le nom de Pierre.

Pierre en me tendant la main: C’est lui le bon gars? X: ouais! Pierre voici Celio!

Pierre: Tu fais comme chez toi Celio, attends une seconde!

Il fait signe à une des femmes présentes et elle se détache de son groupe pour venir vers nous. X me dit de prendre mes aises ici et de demander tout ce que je veux. Je hoche la tête même si cela ne me va pas trop. Si je savais que c'était ici qu’on se rendait, je veux dire cette ambiance, j’aurais prétexté autre chose. Je préfère être au chaud dans ma maison une cigarette dans une main et une bière dans l’autre pour faire passer le tout.

Pierre en parlant à la femme: Prends soin de Celio tu veux bien? C’est notre invité. Elle: D’accord!

Pierre à moi: Elle c’est Reine, mon ange gardien! Il s'éloigne après lui avoir fait un clin d’oeil auquel elle répond d’un sourire alors qu’elle reste avec X et moi. X: Bon je vous laisse un instant, je dois parler à Vanessa. Elle: Ok!

Elle fait signe à une autre femme qui vient nous saluer et prend X par la main pour l’emmener plus loin, Vanessa je suppose.

On reste deux à se regarder. Elle me dévisage un court instant avant de se rapprocher de moi pour discuter. Reine: Comment tu trouves? Moi: Pardon?

Elle: Ambiance sympa non? Moi: Mouais mais c’est pas trop mon truc.

Elle: Ok bon c'est chez moi ici ne te sens surtout pas de trop! Moi: ...

Reine: Ok tu n’aimes pas trop parler on dirait. Suis moi je vais te trouver un truc à boire!

Moi: Merci! Je garde mes distances vu qu’on ne se connait pas vraiment. D’où elle me pose des questions sur ma vie? On arrive au buffet et elle me demande si je suis plutôt cocktail ou champagne. Les ways des riches hein, je fais quoi avec? Ils n’ont même pas de regué (regab), une bande de rigolos. Je choisis un scotch que je reconnais dans le tas. Reine: Avec ou sans glace?

Moi: Pas de glace! Reine: Moi aussi je préfère sans glace. Moi en prenant le verre: Merci

Reine: Tu connais Pierre depuis quand? Moi: Pas longtemps!

Reine: Ah! Je te laisse découvrir le personnage alors. Moi: Mouais!

J’observe le petit monde et jette un regard sur la troisième fille en me demandant pourquoi elle n’est pas accompagnée. Ça a un rapport avec moi ou bien? Reine: Elle t’intéresse on dirait.

Moi: Pardon? Reine: On dirait qu’elle t'intéresse.

Moi: Je suis pas ici pour ça. Reine: Quoi t’es marié? Moi en la regardant: Non!

Reine: Tu n’aimes pas les femmes? Je manque d’avaler de travers ma bouchée de scotch et la fixe sans rien dire. Gardant toute ma contenance, je lui fais savoir par mon silence à quel point ce qu’elle vient de dire est stupide. Elle baisse les yeux en reculant comme si elle avait peur que je la frappe ou un truc du genre. lol quelle idée! Reine: pardon, c’est sorti tout seul Moi: ...

Reine: Bon je crois que tu souhaites rester dans un coin.

Moi: Mouais! Reine: Si...si tu as besoin de quoi que ce soit, fais juste signe de la main!

Moi: Ok! Elle s'éloigne rapidement et je me retrouve seul. J’en profite pour faire un tour dehors jusqu’à la voiture pour prendre mon portable. Je check les messages et appels avant de retourner à l'intérieur. Je vais m’installer et participer à leur conversion sans trop intervenir. Lorsque le moment est venu, je me retrouve avec Pierre et X à l'extérieur pour parler de l’objet de ma présence ici.

Pierre: Donc tu peux le faire n’importe quand? Moi: Oui je suis libre en ce moment.

Pierre: Et tes amis? Moi: Ils sont réglos. X: Ils sont juste sur le terrain de toute façon, c’est avec Celio que je traite directement, ils ne me connaissent pas.

Pierre: Bien! Il faut que tu saches que c’est important. Je ne veux pas que les choses se passent mal parce qu'on n’aura qu’une chance.

Moi: C’est à dire? Pierre: Tu le sauras en temps voulu question de prudence. Moi: D’accord! X: Ça te rapportera gros.

Moi: je suis partant. Pierre: Ok ecoutez je dois y aller mais vous pouvez rester si vous voulez, Reine s’occupera de vous. X: Je vais rester un peu.

Il s'éloigne et on retourne parmi tout le monde. Il prend reine dans les bras en lui murmurant quelque chose, sûrement qu’il s’en va. Elle hoche la tête en me jetant un coup d’oeil furtif. Je décide moi aussi que je dois y aller mais il faut que je me vide d’abord. Je demande à Reine de me montrer les vestiaires, ce qu’elle fait, passant devant moi. Elle est perchée sur de si hauts talons que je me demande soudain comment les femmes font pour mettre des trucs pareils aux pieds. Bon si elles ne voient aucun mal à se casser la figure, tant mieux pour elles. Elle s'arrête et ouvre une porte en me laissant passer. Moi: Merci!

Reine; Pardon encore pour tout à l’heure, je voulais pas te froisser.

Moi: C’est rien. Reine: La petite serviette bleue est pour les mains.

Moi: Ok! Reine: Tu n’aimes vraiment pas parler.

Moi: Parler pour ne rien dire Ça sert à rien. Reine: T’as raison... Je ferme derrière moi et me mets à l’aise un court instant. Je cherche rapidement mon portable qui ne signale toujours aucun appel ou messages. Je le range et retourne parmi les fetards pour prendre mes clefs et m’en aller. X: Tu n’as pas trop bu?

Moi: Non c’est bon. X: Bon un instant, j’ai des trucs à régler avec Vanessa, 2 minutes et on y va. Moi: Tu peux rester si tu veux. X: Non t'en fais pas on bouge.

Moi: Ok! Je cherche Reine du regard pour lui signaler qu’on s’en va. Elle est dans un coin de la terrasse arrière, parlant au téléphone. Je sors et vais la trouver. Elle sursaute légèrement en me voyant et touche sa poitrine. Reine: Tu m’as fait peur.

Moi: Pardon! Je venais juste te dire qu’on s’en va. Reine: Quoi mais vous avez consommé de l’alcool. Moi: Je bois plus que ça avant de saouler.

Reine: Si tu le dis. Bonne soirée alors! Elle me conduit devant et je la remercie simplement pour l’accueil lorsque X se pointe à son tour. Il lui fait la bise, ce qui la pousse à m’en faire également après une brève hésitation. Je lui fais peur? Bref! On sort chacun dans une voiture comme nous sommes venu et on s’en va. X et moi nous laissons au niveau du 5 et chacun prend une direction différente. Je suis trop fatigué pour garer la voiture au hangar alors je prends bien soin de la garer dans un endroit sûr et assez proche de ma zone pour ne pas trop galérer le taxi…

5h, je me réveille plein de sueur et c’est comme si je n’avais pas dormi de la nuit. La fatigue que je ressens me rappelle pourquoi j’aime pas les sorties, toute l'énergie part après. Je me lève pour aller pousser un peu et attends que le jour se lève complètement pour me laver et mettre quelque chose sur le corps. Je réveille Aristide et il me demande 20 minutes au bout desquelles nous quittons la maison. Je reçois un appel masqué et lorsque je réponds, je reconnais directement sa voix: Moi calmement: Deborah!

Deborah: Bonjour Celio, on peut se voir demain? Moi au bout d'un moment: Je te ferai signe. Deborah: Ok appelle moi s’il te plait!

Click! Je ressens un léger soulagement qui laisse place à de la colère. Non mais elle sort d’où? Et qu’est ce qui lui a pris de disparaître sans faire signe de vie? Je décide dans mon fort intérieur que je ne lui ferai pas signe pour parler, du moins pas dans l'immédiat.

Je risquerai d'être désagréable... Le docteur: Je peux vous parler en privé? Aristide: heu…

Moi: Je suis son tuteur. Le docteur: Oui mais il est écrit ici qu’il est majeur. On ne peut plus vraiment parler de tuteur. Aristide: C’est pas grave docteur vous pouvez parler. Il le saura de toute manière. Docteur: Bon d’accord!

Nous sommes de retour à l'hôpital pour les résultats de mon petit frère et comme vous pouvez le deviner, nous attendons qu’il nous lise les résultats. Nous attendons la sentence...

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