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chapitre 5

Une voix féminine: C’est lui Celio.

Lui en s’adressant à elle: C’est Lui qu’elle devait voir hier?

Elle: C’est lui tonton Je rabats la porte un peu plus pour bien voir qui est celle qui s’exprime et que je n’avais pas encore remarquée. Je la dévisage un petit moment et me dis qu’elle me rappelle quelqu’un. Lorsqu’elle me voit elle m’identifie au monsieur entend que petit ami de je ne sais qui. En l’entendant dire que sa soeur devait me voir hier soir je commence à tiquer. Ils ne parleraient pas de Deborah par hasard? Qu’est ce que cela veut dire? Moi: Attendez vous parlez de qui s’il vous plait? Elle en me toisant: De Dede! Elle devait te voir hier non? Elle n’est pas rentrée. Moi: Dede?

Elle: Deborah! Moi: Heu… Elle: Tu ne connais plus ma soeur?

Lui: Vous deviez la rencontrer oui ou non? Moi: Oui on a parlé d’un truc.

Ce qui n’est pas faux. Elle: Parlé seulement? Mais qu’est ce qu’elle veut celle là, une gifle? Elle me connait? Même son oncle est calme mais elle vient faire le bruit. Et comment ils cherchent Deborah? Elle était supposée rentrer après notre petit coup hier soir ou bien? Je commence à me poser des questions. J'espère qu’elle n’a rien fait de stupide cette fille, bien que ce ne soit pas ma petite, je sens quand même une certaine responsabilité du fait de l’avoir déplacée de chez elle. Moi: Oui parler seulement.

Elle: Pourquoi tu mens? Moi en la fixant: Tu me parles autrement toi.

Une lueur de peur apparaît dans ses yeux avant qu’elle ne me toise mais elle n’ajoute plus rien. Déjà je ne sais même pas comment elle me connait et aussi pourquoi elle semble si en colère contre moi alors que de toute évidence je ne suis pas resté avec sa soeur toute la nuit, bref! Le monsieur: Ça ne sert à rien de menacer ma nièce, c’est vous qui devez rendre des comptes. Moi poliment: On s’est vu hier, on a parlé et on s’est quitté aux environs de 23h. Je croyais qu’elle rentrerait directement vu qu’elle avait des vêtements normaux. Si elle ne l’a pas fait, je ne sais quoi vous dire. Lui: Vous etes la dernière personne à l’avoir vue.

Moi: On n’en sait rien. Lui: Elle n’a jamais dormi dehors et c’est vous qu’elle devait voir.

Moi: Je répète que chacun est allé dans sa direction.

Elle: hum ça ne lui ressemble pas, il lui est arrivé quelque chose tonton. Elle a désormais les bras croisés et me dévisage de haut en bas sans s'arrêter, insinuant certainement que j’ai quelque chose à y voir. Je fais mine de l’ignorer et discute calmement avec le monsieur pour lui faire comprendre que je ne suis pas la personne à même de les aider. Vraiment les ennuis qui surviennent du jour au lendemain c’est pas ma tasse de thé. Et qu’est ce que cette folle de Deborah avait à dire à sa soeur avec qui elle était? Tchips! Lui: Vous allez nous accompagner au poste.

Moi: Pardon? Attendez je vous dis que je ne sais rien du reste de sa soirée.

Elle: Et qu’est ce qui nous prouve que c’est vrai? Que tu ne lui as pas fait quelque chose? Bien sûr que je lui as fait quelque chose hier, mais c'était avec son consentement. C’est ce que j’aurais répondu si nous n'étions que deux mais bon...Je refuse respectueusement de les suivre en expliquant que je ne pourrai rien apporter à la recherche, ce qui met le monsieur quelque peu en colère. Elle: Tu vois tonton il sait où elle est.

Moi: Je ne vois pas de quoi tu parles. Elle: Tu es son copain tu ne sais pas comment? Moi en fronçant les sourcils: Quel copain? Ta soeur t’a mal informé. Je n’ai jamais été son copain.

Ce qui n’est pas faux encore une fois, c'est juste mon vide...heu...bref vous voyez un peu. Je pourrais bien les suivre mais quelque chose me dit qu’ils ne sont pas là pour que je les aide. Ils croient que je suis responsable de sa disparition. Ils devront faire sans moi, je suis déjà assez embêté qu’ils connaissent chez moi. Je suis supposé me faire tout petit, je ne vais pas en plus être fiché à la police, pas possible. Lui: Ecoutez jeune homme, ou vous nous suivez de votre plein gré, ou c’est la police qui viendra directement vous piquer ici. On connait le domicile, vous ne pouvez plus vous cacher.

Moi: Et ils auraient quel motif de venir? Lui: Suivez nous!

Moi: Je ne vais nulle part. Si vous voulez lancer un avis de recherche vous pouvez ajouter qu’elle portait une robe et des scandales. C’est tout ce que j’ai à dire. Le monsieur fait un pas en avant mais arrête son élan. Bien qu’il ne soit pas chétif, je le dépasse de deux bonnes têtes et je suis plus développé musculairement. Un affrontement ne servirait à rien. Et je ne fais rien non plus pour le pousser à bout. C’est quand même un père de ma famille, juste préoccupé par la disparition, si disparition il y a, de sa nièce. Lui: Allons y! Jeune homme préparez vous à avoir les menottes! Ce ne sont pas tous les enfants qu’on fait disparaître.

Ils s'éloignent de mon champ de vision et je retourne à l'intérieur pour prendre mon portable. Je veux composer le numéro de Deborah mais je zappe. Si il lui est arrivé un truc et qu’on la retrouve avec son phone, ils pourront croire que j’y suis pour quelque chose. Je vais chez gringo rapidement et explique aux gars ce qui s’est passé.

Gringo: Peut être qu’elle est allée boire quelque part.

Moi: je ne crois pas non, pas à l’heure à laquelle on s’est laissé. Le ngue: C’est bad hein. Et si ils ne la retrouvent pas? Moi en haussant les épaules: ...

Le ngue: Tu comptes faire quoi? Moi: je sais pas man. C’est quand même à cause de moi qu’elle a quitté la case.

Gringo: Et tu feras comment avec sa famille? Moi: Je sais pas encore.

Le ngue: Moi je sais que normalement, on ne peut pas concrètement chercher une personne aussi vite. Meme pas 24h qu’elle est supposée disparue. Tu as encore du temps. Le seul soucis c’est que sa famille peut t’accuser au poste.

Moi: Ils n’auront aucune preuve. Le ngue: Certains ont bougé en ngata(prison) en étant innocents et pour des way moins kinda.

Moi: Oui mais ce ne sera pas mon cas. Gringo: Tu peux rester ici en attendant.

Moi: Pas la peine, je vais régler ça. Gringo: Vrai vrai? Moi: Vrai!.

On change rapidement de sujet même si je souhaite au fond de moi qu'il ne lui soit rien arrivé. On parle finalement du cambriolage de ce soir et des dispositions à prendre pour ne pas revenir bredouille. Autour de 22h, gringo recoit l’aval d’Issam, ce qui nous fait nous en aller. On arrive dans le pivot en question, tout est calme et cela nous arrange. On se rend directement au dit lieu. Issam nous a prévenu qu’il y avait une caméra à l'entrée, ce qui nous a fait contourner la maison. Heureusement, ce coin n’est vraiment pas éclairé. A quelques mètres de la barrière, on se met à chercher une échelle qu’Issam devait cacher. On la trouve au bout de plusieurs minutes.

On se faufile tranquillement vers l’aile du propriétaire, suivant les instructions de gringo. En effet la maison est construite de manière assez étrange. Un long couloir sépare l’aile du proprio du reste de la maison. En tout cas, cela nous arrange. On entre par une petite porte par l’arrière après que gringo nous l’ait indiqué et il s'éloigne pour aller surveiller les alentours. Le ngue: Le ncama (maison) là est grand hein. Moi: Ouais man allons d’abord!

On tombe sur une porte impressionnante au bout du couloir et une autre porte plus petite est à l'opposé. Elle doit certainement séparer les ailes. On ouvre doucement la première mais elle fait un bruit de grincement assez fort, ce qui nous stoppe dans notre élan. Une seconde, deux secondes...dix secondes. Aucun bruit à l’horizon, bien! On continue donc notre progression. C’est un salon. Il y a deux autres portes à l’axe droit: une noire et l’autre beige. On va ouvrir celle en noir: c’est une chambre. On fouille un peu partout mais il n’y a rien alors j’appelle gringo. Moi: Tu confirmes que c’est ici? Gringo: A quel niveau? Vous n’avez pas trouvé la porte en question. Moi: On a suivi ce que tu nous as dit. Mais on ne voit rien. Gringo: Non man cherchez encore! Moi: OK!

Le ngue: Il dit quoi? Moi: Que c’est ici. Bon continue à fouiller ici, je vais dans l’autre pièce. Il hoche sa tête et continue alors que je sors et m’aventure jusqu’à la porte beige. Je réussis à l’ouvrir en forçant la serrure et me retrouve dans une autre chambre, enfin cela y ressemble. Elle est très propre, vraiment. Presque tout est blanc ici et ça donne mal aux yeux. Bon je n’ai que faire de la déco, il faut que je me dépêche. Si elle était fermée c’est certainement parce qu'il y a quelque chose à cacher. Pourtant je ne vois pas grand chose. Il y a un grand lit placé en plein centre et avec une énorme toile blanche qui l’enveloppe. Je vais regarder dans le meuble au coin mais il ne semble pas avoir d’ouverture. C’est quelle histoire encore? Issam se fout de nous ou quoi? Aucune serrure, aucun battant, on l’ouvre de quelle manière? Les choses des riches vraiment. Alors que je cherche un moyen de l’ouvrir, j’entends un bruit derrière moi et me retourne. Je ne vois personne mais je me doute que cela peut venir du lit car je vois quelque chose bouger à l'intérieur. Je m’approche lentement de la toile immaculée et la relève, prêt à immobiliser la personne qui s’y trouve.

C’est une femme qui se tient là, redressée sur un coude, dans le plus simple appareil. Mon premier réflexe aurait été de la bâillonner mais elle ne semble même pas effrayée et se contente de m’observer sans rien dire. Elle finit par sourire comme si elle me reconnaissait. C’est pas possible, j’ai un bandana sur la moitié de mon visage.

C’est normal d’avoir aussi froid d’un coup? J’arrive même pas à parler. Ne vous méprenez pas, elle est belle, très belle même mais ce n’est pas son physique qui me paralyse, c’est autre chose. Au moment où je veux me retirer, je remarque quelque chose à mes pieds et regarde de plus prêt, c’est de l’argent. Me penchant pour vérifier, je vois des liasses et des liasses de billets sur le sol en dessous du lit. C’est normal? Je les rabats vers moi d’une main pour être sur qu’elles soient vraies, ne quittant la femme des yeux qu’un court instant. Elle m’observe toujours. Je me demande où je suis tombé. Pourquoi elle ne crie pas depuis? Et comment elle a fait pour entrer sans que je ne l’entende? Je rassemble l’argent dans le sac que j’ai et me redresse dans l’intention de partir d’ici mais elle pose sa main sur mon bras, comme si elle me demandait de rester, je peux le sentir. Quelque chose se passe, un froid glacial se répand dans mes entrailles, j’en reste muet.

C’est comme si je ne pouvais rien faire, comme si je ne pouvais la repousser. Qu’est ce qui se passe ici bon sang! Alors qu’elle veut m’attirer dans le lit, je me ressaisis et recule vers la porte. Je sors au même instant que le ngue s’approche de la chambre. Il me regarde les sourcils froncés: Le ngue: Qu’est ce que tu fais man?

Moi : Je...heu… Je guette dans la chambre pour vérifier si elle m’a suivi mais rien... Le ngue: Quoi? Qu’est ce que tu regardes? Tu as take le gain?

Moi: Le gain? Le ngue: Toi tu fumes déjà le chanvre en cachette frère? Moi: Non la go là… Je ne finis pas ma phrase car en regardant derrière moi, elle n’est plus là. Le ngue me regarde pour comprendre mais je fais mine d’avoir été distrait un moment. On distribue l’argent dans les deux sacs et on s’en va. On fait signe à gringo pour l'échelle. Je me pose sur la barrière pour la retirer de la maison et la faire passer de l’autre coté dans les mains de gringo puis je saute à terre et on s’en va. Le ngue: Tu faisais quoi tout ce temps dans l’autre chambre?

Moi: Je cherchais le gain comme toi. Le ngue: Fallait me dire que tu avais trouvé.

Moi: Bon on a le truc c’est ce qui compte. Le ngue: Oui mais tu étais distrait on dirait. Gringo: Un truc qu’on doit know?

Moi: Non c’est cool les gars. Le ngue: Ou bien tu pensais à Deborah?

Gringo en riant: Tu es trop c** many. Ils commencent à me chahuter sur Deborah et je me réjouis qu’ils soient passé à autre chose. Je n’ai pas envie de leur expliquer ce qui m’a fait trainer dans cette chambre, Ils ne croiraient certainement pas et ils auraient raison parce que c’est une histoire à dormir debout. C’est certainement le fruit de mon imagination...

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