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chapitre 4

Je me penche pour déplacer une valise métallique à demi-enterrée. Elle est assez vieille vu depuis combien de temps elle me sert. Elle est certes vieille mais solide et l’eau ne peut pas l’endommager, c’est la valise parfaite, disons la cachette parfaite. Je l’ouvre pour y mettre ce qu’il reste de mon dernier cachet non sans en garder un peu sur moi. Je compte les différents tas juste pour la forme. Je ne crois pas que quelqu’un viendrait juste prendre des miettes. Oui vous l’avez deviné: c’est ici que je mets tous mes revenus et oui je n’ai aucune envie de le mettre en banque. J’ai beaucoup de raisons me poussant à fuir ces structures et ne jamais y déposer mon argent. La première raison est en rapport avec ma défunte maman. Elle en a fait les frais sur le peu qu’elle avait économisé de son commerce et placé dans un compte. Elle n'était pas la seule dans ce cas. Cela avait provoqué un énorme scandale car plusieurs fonctionnaires avaient perdu la totalité de leurs argent dans cette banque. Cette perte financière s’est beaucoup fait ressentir à la maison.

Bien qu’à cette époque je me faisais des sous avec les jeux de cartes, je ne pouvais pas aider maman parce qu’elle aurait su d’où cet argent venait. Je crois que mon penchant d'économe s’est beaucoup accentué dans ces moments là: avoir de l’argent sans pouvoir le dépenser ouvertement. La seconde raison pour laquelle je garde mon argent ici, en dehors du fait que je ne souhaite pas perdre mes biens de la même façon qu’elle, est que je n’ai pas de travail particulier qui pourrait justifier une telle somme ou des tels versements dans un compte. Jusque là je ne me plains pas. C’est à l’abri car je suis le seul connaissant cette cachette. Si ça brule? Ben je prends le risque. Je me sens plus rassuré d’avoir tout avec moi et rien ne changera d’aussi tôt. Lorsque je reviens dans la maison, je reçois un appel de gringo. Moi: Ouais?

Gringo: Ouverture. Moi: Local? Gringo: Damas!

Moi: Hum! Gringo: Je sais que c’est toi qui trouves toujours les ways mais je t’assure que c’est du bon. Moi: Le ngue dit quoi? Gringo: Il ne sait pas encore je vois avec toi primo ou bien? Moi: Ouais! Passe en case on va bien parler.

Gringo: Top! Je contacte le ngue pour qu’il vienne lui aussi. Je n’aime pas trop les surprises, surtout parce que je ne vole pas comme ça. Tout ce qu’on prend a une valeur particulière et c’est fait à la demande. Ça ne sert à rien de prendre des trucs que personne ne voudra acheter et je n’ai pas l’intention de revendre à des inconnus, c’est pas prudent. Ils se pointent assez tard pour des gars qui vivent dans la même zone que moi. Gringo se pointe 30 minutes plus tard tandis que le ngue vient après une heure. Moi: Mais le ngue!

Le ngue: les gars posez le coeur j'étais occupé. Moi: Occupé à faire quoi?

Gringo: C’est encore Léa hein? Le gars là avec les femmes vraiment. Le ngue: Attendez au moins que je vous give la story comment! Moi: Tu vas nous give la sto après. Assieds toi on doit toli. Gringo une fois tout le monde assis: Bon heu vous connaissez encore Issam non?

Moi: Ouais Le ngue: L'élément des cassettes d'avant?

Gringo: Voilà! Moi: C’est pas lui que la pj avait attrapé ou un truc du genre?

Gringo: Ouais il est dehors depuis toi aussi. Bon bref le gars a un nouveau job, il m’a fait signe.

Moi: Et tu as quelqu’un pour baser? Gringo: Non mais on n’a pas besoin de baser. Ce sont les billets frangin.

Le ngue: huuuum facile comme Ça? Gringo: C’est pas facile toi aussi. Bref il m’a expliqué que le proprio a toujours beaucoup de gain chez lui. Le ngue: Moi je kif pas. Qu’est ce qui te dit qu’il y a encore les miettes en ce moment? Gringo: Ses enfants sont des grillés ils volent mal leur boss. C’est en les surveillant qu’Issam a su vu qu’il travaille làbas le matingo. Bref on bouge demain si vous êtes chauds. Mais je vous dis qu’il y aura forcément le gain. S'il cherche l’argent il va accuser ses momes.

Moi: On connait le secteur mais pas le ncama (maison) Gringo: Issam va nous aider sur place.

Moi: Hum! Gringo: J’ai oublié, en tout cas il ne sera pas en case demain et les chambres de ses enfants sont éloignées dans la concession. Moi: On ne va pas bouger pour 100000 hein!

Gringo: C’est lourd le C, on parle de bâtons là. Le ngue: Vrai?

Gringo: oh je te parle les vrais ways. Moi: Hum! Gringo: Vous dites quoi?

Moi: Normalement on devrait se concentrer sur ce qu’on fait avec mon contact, on gagne assez avec lui. Gringo: Oui mais on ne know pas quand il va nous call. On peut mouiller la gorge en attendant. Moi: Le ngue?

Le ngue: Tchips en tout cas je suis partant. Moi: Ok! On ira d’abord take ce qu’il y a, ensuite on fera le compte et on partagera. Issam veut quel pourcentage? Gringo: Une petite part juste pour la forme, il me devait un service. Le ngue: Top Moi: On est d’accord alors! Comme c’est toi qui trouves le truc, tu auras plus que d’habitude en pourcentage. Tu take 50 et tu give ce que tu veux au type. Le ngue et moi 25, 25. Les deux me regardent avec les yeux ronds. D’habitude c’est moi qui prends la plus grosse part mais il faut bien changer de temps en temps, déjà que je suis pas vraiment chaud...Cela fait quand même un bon moment qu’on ne cambriole plus par coup de tête. Si je n’avais pas fait la connaissance de X, j’avoue que cette réflexion ne me serait jamais venue. Depuis le lycée jusqu'à présent, j’ai pu réunir assez d’argent pour faire quelque chose de lucratif mais avant je ne savais pas encore par ou commencer.

Il m’a fallu plusieurs années pour peaufiner une trajectoire claire pour mon avenir. Encore un peu de temps et je pourrai commencer à m’organiser. Si les transactions de voitures ne me paraissaient pas aussi suspectes, c’est un domaine dans lequel j’aurais pu terminer parce que de toute évidence, je ne vais pas rester dans les plans dangereux toute la vie. Eux ne le voient pas encore sous cet angle, mais cela viendra. Il faut juste que je leur ouvre les yeux, espérant qu’ils aient assez épargné de leur côté. Le ngue: Tu as braqué une banque?

Moi: Non pourquoi? Gringo: tu take 25% genre? Moi: man si tu as un bax avec, je peux augmenter. Gringo: non non c’est top!

Le ngue: Demain soir je devais tirer Cassandra et tu me fais annuler, j'espere que ça va banquer hein!

Gringo: Tu vois les petites eday. Le ngue: Ouais je reste avec toi que tu m’apportes quoi? Moi: Gringo a raison man Le ngue: laissez ce que vous voulez dire les gars! On discute encore un peu avant de se séparer. En parlant de petite, ça fait longtemps quand même. Je commence vraiment à être en manque,surtout parce que j'ai été beaucoup pris ces derniers jours. J’envoie un message à Deborah, ma régulière du quartier. Elle me fait savoir qu’elle n’est pas seule en ce moment et m’assure pouvoir passer un peu plus tard au coin habituel. Je la vois finalement au bout de deux heures. C’est une bonne jeune femme: forte poitrine, fort postérieur, tout ce qui me convient avec en bonus le fait qu’elle soit courte. Elle fait le mètre 55 environ et ça m’arrange, c’est plus malleable. Elle se pointe avec une robe juste au corps. Bien, elle nous fera gagner en temps. Nous sommes dans un motel pas loin de chez moi. On ne sort pas ensemble donc venir ici pour se voir n’est pas un soucis, on se met juste bien chaque fois que l’envie nous prend. A vrai dire on le ferait un peu plus souvent si je ne bloquais pas par moment. Je n’ai pas le temps de m’occuper d’elle tous les soirs et vous savez pourquoi donc elle se contente des temps comme maintenant où j’ai toute la soirée. Elle me dépasse sans rien dire, me faisant remarquer le mouvement de ses fesses sous le tissu, pour aller se placer mains aux hanches devant le lit en me regardant de long en large vu que je suis torse nu. Elle me reluque un moment mais son visage est bizarre. Elle semble contrariée. Moi: Tu as mis du temps. Deborah: Je dis hein Celio tu crois que ma vie tourne autour de toi hein? Moi: Pourquoi?

Deborah: Ça fait une semaine que je te fais signe tu me zappes. Et tout d’un coup comme ton truc réclame en bas là-bas tu m’appelles n’est ce pas? Moi: Tu portes des sous-vêtements?

Deborah en se regardant: Heu...juste un string pourquoi? Moi: C’est bien!

Deborah: bref donc… Moi: Arrête de parler!

Je fais deux pas, manipule sa poitrine quelques secondes pour donner le ton parce que évidemment j'aime beaucoup sa poitrine. Elle boudera plus tard. Je l’attire vers moi et empoigne sa robe. La rapprochant encore plus, je fais remonter sa robe lentement avant de la lui retirer. Ah oui! elle est en forme. Comme sa petite taille m'empêche de bien la palper, je la soulève pour qu’elle mette ses jambes autour de mes hanches. Je la laisse m’embrasser de manière provocante en la tenant fermement d’une main et cherchant les préservatifs dans la poche arrière de mon jeans de l’autre. La braguette de mon jeans est déjà ouverte alors j’ai juste à faire un mouvement de hanches pour qu’il glisse au sol. Je ramène ma deuxième main pour pétrir ses fesses tout en m’occupant de sa poitrine opulente avec ma langue.

Elle passe ses doigts sur ma nuque et remonte sur mon crane nu: elle sait que j’aime ça. Pour toute réponse, je la presse contre moi, faisant quelques frictions avec mon bassin pour qu'elle me sente, le tout sans cesser de mordiller ses pointes tendues: une chaleur atteint et traverse mon caleçon. Je passe mes doigts dans son string pour vérifier cela de plus près et suis accueilli par un long gémissement alors que je m'aventure en elle. Elle et se laisse aller au fur et à mesure que la caresse intime s’intensifie. Au moment où elle s’y attend le moins je la dépose au sol et la retourne pour qu’elle me fasse dos. Moi: Attrape!

Elle s'exécute, s’accroche au montant du lit et s’offre à moi dans une position lascive, sachant ce qui l’attend. En quelques minutes, je lui transmets mon urgence dans un coup vif et soutenu. Je fais abstraction de ses gémissements et de la manière dont elle répond à mes mouvements pour ne pas venir trop tôt. Je prolonge le moment pendant plusieurs minutes, profitant de cette belle vue tout en restant concentré sur ma besogne dans un silence de plomb, tranchant et précis. Finalement, je me libère après l’avoir sentie lâcher prise en premier et la retiens par la taille pour eviter qu'elle ne s'effrondre avant que je n'aie fini. Je suis encore monté lorsque je me retire d'elle alors je bouge, la place sur moi après m'être assis au bord du lit. Au moment où je veux m’introduire à nouveau en elle, elle se redresse en gémissant pour m'éviter. Deborah haletante: attends...attends s’il te plait! On doit parler d’abord. Moi incrédule: Maintenant?

Je veux l’attirer à moi à nouveau mais elle roule sur le côté comme si elle fuyait la peste. Elle a quoi?

Deborah: Oui maintenant, je peux pas me concentrer quand tu me touches.

Moi faisant un énorme effort pour me retenir: Qu’est ce qu’il y a? Deborah: Tu m’appelles après une semaine et quand tu me vois, même pas me demander comment je vais et tout, toi aussi Celio. On se connait depuis combien de temps? Moi: Comment tu vas Deborah? Deborah en me toisant: Bien merci de demander. Moi: On peut continuer?

Deborah: Attends non! Souvent tu me traites comme une 2 colos (prostituée). Moi calmement: Je vais pas aux deux colos.

Deborah: J’ai pas dit que tu allais là-bas j’ai dit que tu me traitais comme si j’en étais une. C’est vrai que tu ne t’adresses jamais vulgairement à moi et qu’on s’entend bien mais bon… moi je n’arrive à comprendre comment tu peux faire tout Ça sans que rien ne change dans ton comportement.

Moi: … Pourquoi lorsqu’on est dans une dynamique sexuelle, les femmes aiment emmener la philosophie? Elles croient qu’on les écoute vraiment dans ces moments là? Dans la plupart des cas si on répond favorablement c’est pas parce qu’on comprend ou qu’on est d’accord, c’est parce qu’on veut qu’elles arrêtent de parler pour qu’on continue ce qu’on a commencé c’est tout. De plus, si on commence à prendre les nouvelles l’un de l’autre elle voudra savoir ce que je fais etc et moi ça ne me m’enchante pas vraiment.

Deborah: Tu ne dis rien? Moi: Tu veux quoi?

Deborah: Je veux faire d’autres trucs avec toi pour ne pas me sentir comme une chose. Moi: Trucs comme quoi?

Deborah: Je sais pas trop... Moi en soupirant: Bon on va parler plus tard quand tu sauras. Deborah: Je te connais. Quand on aura fini, tu vas partir et disparaître jusqu’à la prochaine fois. Si tu veux de moi il faut faire certaines choses et...Celio?

C’est bon elle me refroidit là. Je me lève tranquillement, enlève le préservatif, porte mon caleçon et mon jeans avant de me diriger vers mon polo que je prends dans les mains. La petite là pense qu’elle peut me manipuler à cause du sexe. Comme c’est la seule fille au Gabon, c’est bien. Elle veut parler de quelque chose mais ne sait pas ce qu'elle veut, c’est la folie? En voyant que j’enfile mon haut, elle vient bloquer mon geste.

Deborah: Tu fais quoi? Moi: Apparemment on a fini. Deborah: Rhoo on a fini comment? Moi je veux encore. Moi: ...

Deborah: Donc tu jures que tu pars? Moi: … Deborah: Tu sais combien d’hommes dehors me draguent? Les gens friqués et tout mais je suis ici avec toi.

Moi: Si c’est l’argent qui t'intéresse chez un homme pourquoi tu n’acceptes pas leurs avances?

Deborah: Pff laisse tomber tu fais exprès! Moi: Oh!

Ses yeux commencent à briller et elle se retourne pour aller mettre sa robe, ce qui me met mal à l’aise. Vraiment la fille là est venue avec quel esprit ce soir? Elle veut quoi en fait? Bon il vaut mieux que je parte. Je lui promets de la rappeler d’ici là et lui laisse 5000 avant de bouger vu qu’elle va se nettoyer avant de rentrer chez elle. Comment c’est peu? Elle vit là là à côté. Faut pas me provoquer, j’ai été coupé dans mon élan donc je suis pas d’humeur. Je rentre et vais me défouler derrière en poussant ma barre pour faire passer la frustration, me demandant comment fait le ngue pour supporter ces changements d’humeur... Le lendemain alors que je m'apprête à aller chez gringo pour préparer notre sortie nocturne, quelqu’un frappe ma porte. Je me retrouve nez à nez avec un monsieur âgé, dans la soixantaine je dirais. Je me demande bien qui c’est et surtout pourquoi il se pointe chez moi aussi tôt.

Lui: Celio? Moi: Qui le cherche? Lui: C’est toi Celio oui ou non?

S’il pense vraiment que je vais décliner mon identité sans connaitre le motif de sa présence, il peut toujours courir.

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