Chapitre 4: Avant de mourrir mon frère m'a apprit que vous étiez avec lui

— Vous n’êtes pas Kara Rodriguez ? Demanda-t-il espérant que la réponse soit négative.

Elle se mordit la lèvre inférieure, et Marco déglutit avec peine.

— je suis bien Kara Rodriguez. Mais…

— mais rien du tout, coupa t-il, Paolo Rivera, ça ne vous dit rien ?

Kara réfléchit à grande vitesse. Paolo Rivera ? Cet homme s’appelait-il ainsi où c’était quelqu’un d’autre ? Quoi qu’il en soit elle était persuadée de n’avoir jamais entendu ce nom. Mais pourquoi lui la connaissait, car il n’y avait pas de doute là-dessus, elle était bel et bien Kara Rodriguez. Tant de questions sans réponses.

— je suis désolée, mais ce nom ne me dit rien, ditelle enfin.

Marco ricana, quelle menteuse, elle n’avait aucun scrupule.

— vous avez une petite mémoire, on dirait, vous l’avez déjà formaté de votre petite tête.

— j’ignore vraiment de qui vous me parlez.

— comment peut-on oublier un homme avec qui on devait se marier il y a à peine quelques jours ?

Se marier ? Mais de quoi parlait-il ? Kara n’avait jamais eu l’intention de se marier.

— Je suis Marco Rivera, le frère de l’homme que vous prétendiez aimer et que vous avez abandonné agonisant sur la route. Marco était hors de lui, fou de rage contre cette satanée femme, vous vous en souvenez maintenant ?

La jeune fille était blanche comme un linge, comme si elle venait de recevoir un choc immense. Quelle sacrée comédienne, pensa Marco.

— Et maintenant quoi ? Lança-t-il, vous allez jouer la carte de la surprise ? Vous allez me dire que vous ne saviez pas ? Dommage pour vous, car avant de mourir mon frère m’a apprit que vous étiez avec lui pendant l’accident. Alors vous ne pouvez nier le fait que vous l’avez abandonné seul agonisant dans une rue déserte.

Consternée, Kara regarda par le hublot. A présent, elle avait tout compris.

En réalité, Marco Virera cherchait Gabriella Rodriguez sa sœur, tout s’expliquait. Quelques heures plus tôt, sa sœur était rentrée à la maison dans tous ses états et avait fait ses valises comme si elle était pourchassée. Kara ne s’était pas posée trop de questions, car elle s’avait que sa sœur allait et venait, c’était ainsi depuis toujours. Gabriella ne lui disait jamais rien elle n’était pas du tout proche, mais elle l’avait entendu se vanter quelque fois de son futur mariage avec un milliardaire. Kara ne savait rien de l’homme en question à part qu’il était très riche. Depuis qu’elles étaient adolescentes, Gabriella avait la mauvaise habitude de voler l’identité de sa cadette, elle avait recommencé.

Kara était horrifiée de savoir qu’elle était du même sang qu’une personne capable d’abandonner son fiancé à deux doigts de la mort. C’était tout elle, elle n’assumait jamais rien. Encore une fois, c’était à Kara d’assumer les responsabilités de son égoïste de sœur.

Elle comprenait cet homme. Il venait de perdre son frère et voulait juste rendre justice. Elle comprenait tellement mieux sa colère et son chagrin. Comment allait-elle régler cette histoire ?

Elle ne pouvait pas dénoncer sa sœur, bien que celle-ci soit la pire des égoïstes, présomptueuse et suffisante, elle restait néanmoins sa sœur et elle l’aimait malgré tout. S’il la retrouvait, il la mettrait en prison. Gabriella en prison ? Non, elle ne tiendrait pas, elle se tuera et Kara s’en voudra toute sa vie. Il y avait bien un autre moyen. Peut-être pourrait-elle arranger les choses d’une manière ou d’une autre. C’était peut-être son destin de réparer les dégâts de sa sœur.

— Je suis vraiment désolée pour votre frère, dit Kara.

Si Marco ne savait pas déjà quel genre de femme elle était, il aurait vraiment cru qu’elle était désolée, mais il savait que ce n’était que de la comédie, il se retint de ne pas exploser tellement il avait la haine contre elle. Il était tellement en colère, qu’il était tenté de la pousser hors de l’avion pour venger son frère. Mais il n’était pas un criminel, elle allait payer, mais pas de cette manière.

— Gardez votre pitié pour quelqu’un d’autre.

— Pourquoi l’avoir abandonné ainsi ? Repris Marco,

je sais que vous n’étiez intéressée que par son argent, mais vous n’avez donc aucun scrupule ? Je pari même que si tôt mon frère enterré que vous vous êtes lancé à la poursuite d’un nouveau pigeon.

Les larmes roulèrent sur les joues de Kara sans qu’elle ne s’en rende compte, c’était horrible ce qu’avait fait sa sœur et que Marco la croit capable de ça l’attristait beaucoup. Elle regarda le paysage, ils étaient dans les nuages, c’était magnifique et cette vue l’apaisait. Elle savait qu’il allait prendre son silence pour des aveux, mais ça lui était égal, elle n’allait pas trahir sa sœur.