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Chapitre 5: Tu m'écœures

L’hélicoptère atterrit dans un petit héliport en plein océan. Marco ôta sa ceinture et descendit du petit hélicoptère. Il vit Kara qui se débattait pour descendre à son tour, la veste qu’il lui avait prêtée l’arrivait aux genoux et s’entrouvrait quand elle faisait un mouvement. Il ressentit un pincement au cœur à l’idée que le pilote pouvait la voir en petite tenue. Mais que lui arrivait-il ? Il chassa ses mauvaises pensées et se dirigea vers la jeune fille pour l’aider à descendre de l’hélicoptère.

Sans tenir compte de sa résistance, il la tira dans ses bras, croyant qu’elle allait tomber, elle se raccrocha au cou de Marco. Elle se retrouvait alors dans ses bras, sa tête à deux centimètres de celle de Marco.

Kara sentit le souffle de Marco sur ses lèvres, son regard était voilé, il fixait ses lèvres avec concupiscence et la tenait fermement contre lui.

La veste de Kara s’était ouverte et son corps à moitié nu était plaqué contre celui de Marco, s’en était trop, sans plus réfléchir, il posa ses lèvres sur celle de la jeune fille, tout doucement comme la caresse d’une plume. Il la sentit frissonner et entrouvrit ses lèvres. Alors il approfondit leur baiser, un gémissement sortit de la bouche de Kara et elle pressa ses doigts dans le cou de Marco pour mieux sentir sa peau. Elle aurait aimé qu’il l’embrasse ainsi toute la vie…

Marco la laissa retomber brusquement. Comment avait-il pu embrasser cette femme qui avait tué son frère, il avait perdu la tête. Elle s’était abandonnée dans ses bras alors qu’elle était fiancée à son frère quelques jour plus tôt. Elle le répugnait, mais paradoxalement, elle l’attirait aussi.

Il s’essuya les lèvres avec dégoûts, il était fou de rage contre lui-même, pour s’être laissé aller ainsi.

— Tu m’écœures, lança-t-il. Tu crois pouvoir me pigeonner comme tu l’as fait avec mon frère ?

Il eut un rire amer.

— Tu pourrais être la dernière femme au monde que tu ne m’intéresserais pas le moins du monde, je t’ai embrassé, car ça fait un moment que je n’ai pas mis une femme dans mon lit. Rien d’autre.

Kara eut l’impression qu’on lui broyait le cœur, ce qu’elle avait ressentit lorsqu’il l’avait embrassée était juste incroyable, elle sentait encore les marques de ce rapide baiser lui brûler les lèvres. « Tu m’écœures » cette phrase avait été comme une douche froide en plein hiver. Il allait encore plus la haïr, elle c’était laissé aller dans ses bras oubliant tout. « Espèce d’idiote » s’admonesta-t-elle.

* * *

Ils montèrent dans un petit bateau à moteur pour traverser le sentier qui les séparait de la maison de Marco. Le chemin se fit en silence, après ce qui venait de se passer Marco était très en colère contre luimême, il se détestait à cause de l’effet que produisait Kara sur lui, il se maudissait de sa faiblesse.

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent. Kara jeta un coup de d’œil autour d’elle et en eut le souffle coupé. C’était l’endroit rêvé, elle n’avait jamais eu l’occasion d’aller sur une ile. L’océan qui entourait l’ile était d’un bleu ciel époustouflant. Elle leva la tête et aperçue une très grande maison blanche construite sur une colline.

Sans regarder derrière lui pour vérifier si Kara le suivait bien, Marco avança d’un pas décidé vers la maison. Bien sûr qu’elle allait le suivre, elle ne pouvait plus fuir à présent, car à moins de rentrer chez elle à la nage, elle n’avait aucun moyen de s’échapper et curieusement n’en ressentait plus trop le besoin. Elle alla alors rejoindre Marco qui grimpait déjà la colline.

Kara était trempée de sueur de la tête au pied, il faisait extrêmement chaud, elle n’avait qu’une envie se déshabiller et courir se jeter dans la mer, mais elle se doutait que Marco n’apprécierait pas. Elle arriva enfin au sommet de la colline, une magnifique piscine à débordement se confondait avec l’horizon et l’azur de l’océan. Un salon d’extérieur faisait face à l’océan. C’était mirobolant, parfait pour une lune de miel, pensa soudain Kara, et avec un homme comme Marco, c’était le paradis. « Ça suffit ! Petite sot, arrête de rêver, cet homme te déteste » se gronda-t-elle. Elle avança vers la porte d’entrer, Marco avait déjà disparu à l’intérieur. Il ne l’avait pas accordé un seul regard depuis le baiser passionné qu’ils avaient échangé quelques minutes plus tôt.

 

Quelques heures plus tard, Kara n’avait toujours pas vu Marco. Il lui avait indiqué la chambre qu’elle allait occuper et avait disparu dans ses appartements. Elle décida alors d’aller se baigner, Marco n’en sera rien, car il était très occupé.

Kara descendit la colline en courant, elle avait hâte de se jeter dans l’océan pour oublier tout ce qui c’était passé ces dernières heures. Elle se débarrassa précipitamment de la veste de Marco qu’elle portait et courue dans la mer. Elle nagea à vive allure jusqu’à ce que ses bras lui fassent mal, elle ne voulait pas penser à ce qui allait se passer, elle ignorait toujours pourquoi Marco l’avait emmenée dans cet endroit. Il voulait certainement se venger, mais comment ? Elle ne le savait pas et ça l’inquiétait.

* * *

Marco sortit prendre de l’air sur la terrasse, il avait essayé de se plonger dans le travail, mais n’y était pas arrivé. Ses pensées allaient toujours vers la jeune fille dans l’autre pièce. Maintenant qu’il l’avait emmenée ici, il se sentait ridicule et idiot, pourtant, il était sûr de son plan au départ, mais à présent rien n’était plus clair.

A leur arrivée, il lui avait semblé que Kara était émerveillée d’être là. Ce n’était pas la réaction à laquelle il s’attendait. Mais ce n’était qu’une façade, se rassura-t-il, elle n’allait pas pouvoir jouer la comédie encore longtemps. Las de ruminer ses sombres pensées, il décida d’aller nager pour se détendre. Il n’avait pas encore atteint la plage quand il la vit. Kara sortit de l’eau comme une sirène, ses cheveux mouillés étaient plaqués en arrière, elle souriait et était resplendissante. Elle ne l’avait pas vue et s’allongea sur le sable offrant son corps au soleil. Marco baissa les yeux sur son débardeur qui était trempé et collé à sa peau, elle ne portait pas de soutien-gorge et les pointes de ses seins étaient durcies.

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