Chapitre 02
Chapitre II
Je me lève avec difficulté et me frotte les yeux pour enlever cette sensation de picotement avant de m’étirer jusqu’à ce que mes muscles se détendent à minima. Mon corps est complètement endolori et je prends conscience que dormir sur ce canapé n’était pas une idée judicieuse. Un peu comme tout ce que j’entreprends ces derniers jours.
« — Bonjour. »
Je tourne mon regard vers Nana, déjà en train de s’activer sur son ordinateur. Au vu de toutes les feuilles qui traînent sur la table, j’en déduis qu’elle doit être debout depuis un moment. Ça lui ressemble bien. Toujours active pour « gagner de l’argent ». Selon elle, l’argent, c’est la vie, y’a pas plus fidèle que les billets. Avec eux, tu sais à quoi t’attendre et jamais ils ne te leurrent. Et ce leit motiv qu’elle me sortait à tout bout de champ lorsque l’on était plus jeune, continue à dicter sa vie et son business.
« — Bonjour.
— Je ne te demande pas si tu as bien dormi. Ce canapé est affreux.
— Pourquoi tu m’as laissé dormir dessus alors ?
— Je suis allée dormir avant toi et je ne pensais pas que tu resterais dessus toute la nuit. »
Je me lève difficilement et tente de m’étirer en étant debout. Un pur moment de torture mais après une dizaine de minutes, je finis par en ressentir les bienfaits. Je récupère quelques vêtements dans mon sac à dos puis m’introduis dans la salle de bains pendant une trentaine de minutes avant de rejoindre Nana.
« — Qu’est-ce que t’es en train de faire ? je lui demande depuis la cuisine ouverte, où je me serre une tasse de café.
— Je réponds à quelques demandes de potentielles clientes et je mets à jour certains dossiers en fonction des rapports des filles.
— Depuis tout à l’heure ?
— Il y en a une bonne trentaine.
— A ce point ? »
Pendant deux secondes, elle lève ses yeux amandes vers moi, accompagnée d’un petit rictus dont elle seule a le secret et que je traduis souvent par « si tu savais ».
Ma curiosité naturelle voudrait que je demande en quoi consiste les demandes de ses clientes et les rapports de ses filles, mais je ne suis pas certaine que sa réponse me plaise. Je trouve son business tellement malsain que je préfère m’abstenir d’en connaitre le fonctionnement. Il y a un dicton qui dit qu’on devient comme notre environnement parce qu’il nous contamine. J’ose espérer qu’en enclavant certaines parties de la vie de ceux qui m’environnent, je m’éloigne autant que faire se peut, de la contamination.
« — J’ai besoin d’une assistante. elle soupire en se massant la nuque. Ça devient compliqué de tout gérer. Rien qu'à mon retour, j’ai cinq rendez-vous de planifier dans la même journée. Je me demande si je dois pas les déplacer. »
Cette dernière phrase semble plus être pour elle-même.
Après l’avoir prononcé, elle se plonge de nouveau dans son ordinateur, sans plus se soucier de ma présence.
Je prends place en face d’elle et porte la tasse à mes lèvres tout en la regardant pianoter sur son clavier à une vitesse folle.
Je trouve ça tellement triste d’en arriver là, à être aussi aigri et amer. L’amour n’a pas qu’un bel impact.
En parlant d’amour, il faudrait peut-être que je me mette à rédiger cet article.
Il devait principalement être une source d’extériorisation, puis j’en ai parlé à Solange, ma lectrice de la première heure qui trouve que je devrais le partager. Je ne suis pas encore certaine de le vouloir, mais je vais m’atteler à le commencer.
Je repère mon ordinateur sur la table basse, et après avoir fini mon café, je le récupère et investis la chambre.
Il y a des endroits où il est plus facile pour moi d’écrire, comme dans la chambre. L’atmosphère intimiste me permet de me retrouver et de me libérer sans aucune restriction. Je laisse aller sur feuille numérique tout ce qui me passe par la tête avant de faire un tri ou arrondir les angles. Si je venais à publier de façon brute tout ce qui me passe par la tête, on pourrait facilement me prendre pour une cinglée en liberté.
Pendant plus d’une heure, je laisse mes doigts parcourir mon clavier et retranscrire ma pensée. De façon assez désordonnée, j’apporte tout ce que je pense savoir sur le sujet, sous tous les angles. Plus tard, je le confondrai avec les recherches que je ferai.
« — ça avance ? »
Je sursaute de peur avant de rabattre l’écran de mon ordinateur.
« — Tu m’as fait peur !
— Qu’est-ce que t’écris ? elle me demande en s’avançant vers moi.
— Je pose mes idées pour un article.
— Le sujet ?
— Il n’est pas important ! je réponds en balayant d’un geste vague mes propos de la main. »
Elle s’assied sur le lit puis me sourit pour me distraire avant de s’emparer de mon ordinateur.
« — Nana ! Rends-le moi !
— Je veux savoir ce que tu caches ! elle ricane en se levant du lit. Ça doit être un truc bien chaud pour que tu n’m’en parles pas !
— Nana !
— Voyons voir ! »
Je me lève à mon tour, mais le temps de contourner le lit et arriver à son niveau, elle a déjà commencé à lire mes notes. Ça m’apprendra à lui donner mes codes d’accès.
« — C’est pas ce que tu crois ! je m’empresse de lui dire. »
Le sourire qui dessinait ses lèvres il y a encore quelques secondes s’estompe à mesure qu’elle avance dans la lecture, et ses épais sourcils se froncent. Je m’assieds sur le lit, le regard dans le vague et patiente jusqu’à la fin de sa lecture. J’ai commencé mes notes en complétant une citation de la Reine :
« [L’amour, c’est se jeter dans le vide. Les hommes ont le vertige]… Nana a sauté et ne s’est jamais relevé. A terre parce qu’elle n’a pas réussi à voler, elle crie à qui veut l’entendre que l’amour est utopique, chimérique. Au contact du sol, son cœur s’est glacé, et aujourd’hui la question est : est-ce qu’elle peut réellement témoigner ? Son discours n’est-il pas biaisé ? … »
« — C’est comme ça que tu me vois ? Comme une femme aigrie qui a décidé d’emmener tout le monde à terre ?
— Non ! Bien sûr que non !
— Pourtant c’est ce qui est écrit !
— Non, ce qui est écrit, c’est simplement des bouts de phrases pour donner une orientation à mon article ! Article qui n’est même pas encore rédigé ! »
De la tristesse passe sur son visage, mais elle le cache bien vite en baissant sa tête. Elle repose mon ordinateur, et s’apprête à sortir de la chambre.
« — Nana, c’est toi qui m’as balancé à la figure que je ne savais pas ce qu’était l’amour et qui m’en dépeint, à chaque fois que tu en as l’occasion, une image négative ! J’ai retranscrit cette image. Reconnais que t’es pas celle qui va plaider l’amour !
— Est-ce que tu sais ce qu’est l’amour ?
— Justement ! C’est la question que je me pose et à laquelle je cherche des éléments de réponse !
— Viens bosser avec moi. elle balance tout de go. Viens bosser avec moi et je vais te montrer ce qu’est l’amour et ses conséquences qui parlent plus que la définition que l’on peut avoir de lui. Tu verras ces femmes qui viennent à l’agence avec l’espoir et leur cœur entre leurs mains. Tu rencontreras ces femmes qui part amour ont tout donné et se sont vues tout retirer sans avoir le temps de crier gare. Tu verras ces femmes qui ont fait aveuglément confiance parce que l’amour est aveugle, et qui ont reçu un acide envoyé par leur cher et tendre époux ont envoyé en pleine figure ! Viens et vois et tu comprendras enfin c’est quoi l’amour !
— Je suis désolée si je t’ai blessée ce…
— Tu m’as pas blessé ! Rentre avec moi sur Brazza. T’as pas de travail, j’t’en propose un et tu seras payée et logé.
— Nana, je sais que t’es vexée…
— J’ai besoin d’une assistante et quand j’y pense, ton hobby pour la photo sera un plus, ça te permettra d’aller sur le terrain et de voir.
— T’es sérieuse là ?
— J’ai l’air de rire ? »
Sur ces mots, elle sort de la chambre et je laisse ma tête retomber sur le lit. On n’était pas supposées se prendre la tête aujourd’hui. J’ai pas besoin de ça, vraiment pas.
Mon téléphone se met à sonner et je fais l’erreur de décrocher sans même prendre le temps de regarder l’identité de l’appelant. Grosse erreur de ma part puisqu’il s’agit de Moses. Nous avons beau être très proches tous les deux, nous ne passons pas énormément de temps ensemble. Principalement parce qu’il est trop protecteur envers moi et qu’une sensation d’étouffement a fini par naître de mon côté. Je comprends qu’il veuille me protéger mais il en fait trop et je n’ai pas le courage de le lui dire, alors je m’éloigne sous le prétexte qu’il a besoin de se retrouver avec Soraya, sa femme. Ce n’est pas si faux que ça. Pendant longtemps, la relation que nous avions Moses et moi, l’a empêché d’en créer une avec elle. Elle avait le sentiment d’être la troisième roue du carrosse, de venir perturber la quiétude qu’il y avait dans nos vies et l’attitude de Moses ne lui a pas fait penser le contraire. Il a failli la perdre et il aurait laissé partir. Pour moi.
« — On se voit tout à l’heure. il me lance sur un ton péremptoire.
— Bonjour ! Tu vas bien ? Moi ça va ? T’es occupé aujourd’hui parce que moi oui et je vais pas pouvoir venir.
— 15heures à la maison. A toute. Il termine avant de raccrocher. »
C’est tout Moses ça. Il dit et il faut se plier. Gare à celui qui voudrait aller contre sa volonté. Il serait capable d’utiliser ses gros muscles et l’expression froide de son visage et les rares fois où l’on peut y avoir un sourire sont lorsque Soraya est dans les parages.
En y réfléchissant, ça m’évitera de me prendre des alizés lorsque je tenterai de meubler la discussion avec Nana. C’est tellement son genre.
Jusqu’à ce que j’estime qu’il soit l’heure pour moi de me préparer, je parcours mon blog et la page de backoffice. Entre les différentes questions posées, les commentaires à approuver, les retours de mail, les profils à contacter, je ne vois pas le temps passer. C’est tout un travail de gérer un blog et lorsqu’on est comme moi et que l’on fait la bêtise de ne pas le monétiser, on donne l’impression aux autres que l’on perd son temps.
Ce que les autres ne savent pas, c’est que je le fais par passion et je suis la première à bénéficier de ses bienfaits.
« — Je vais chez Mo. j’informe Nana qui est plantée devant la télé.
—… Humm.
— Je vais probablement passer la fin de la journée là-bas, donc m’attends pas.
—…
— Nana ?
—… Humm, okay. »
Je n’insiste pas plus que ça et sort de l’appartement.
Trois coups donnés à la porte, et Soraya vient m’ouvrir, la mine radieuse et les mains légèrement humides.
« — Coucou ma belle ! elle s’écrit en m’enlaçant. Ça va ? Tu nous as oublié, on te voit plus !
— J’étais un peu occupée.
— Je croyais que t’étais au chômage. je peux entendre depuis sans aucun doute le salon.
— Encore une fois, bonjour à toi aussi Moses ! Je m’écris depuis le couloir.
— Tu connais ton frère, le tact et lui ça fait mille. soupire Soraya avant de lever les yeux au ciel. »
Sans passer par le salon, j’entre dans la cuisine où je découvre les nombreuses pâtisseries que Soraya est en train de faire.
« — T’as eu des commandes pour tes pâtisseries ?
— Non, c’est pour les cinq ans de Manuel. J’ai dit à ma sœur que je m’occuperai des gâteaux. C’est mon cadeau pour lui et ça lui évite, à elle, de dépenser des sommes pharaoniques.
— Et il a invité une soixantaine d’amis ? je m’interroge en regard la quantité de pâtisseries devant moi.
— Il vaut mieux en avoir trop que pas assez puis les enfants pourront repartir avec. Je pense que Manuel gardera tous les gâteaux avec les IronMan. Ils sont à la framboise, son parfum préféré et l’effigie de Tony Stark en IronMan va totalement le conquérir. Elle m’explique les yeux pétillants de mille étoiles. Il m’a appelé tous les soirs de la semaine pour s’assurer que je n’étais pas trop fatiguée et que je serai en mesure de réaliser ses mini-gâteaux. Je lui ai fait croire tout à l’heure que je ne les avais pas réussi, de cette façon, il aura un semblant de surprise lorsqu’il viendra les récupérer.
— Oh, c’est trop mignon !
— Ils ne devraient pas tarder. elle maronne en avisant l’heure sur son téléphone. »
Avant qu’elle n’ait le temps de ranger son téléphone, la sonnerie de la porte d’entrée retentie et moins d’une minute plus tard, Maude, la sœur de Soraya, et Manuel apparaissent dans l’embrasure de la porte de la cuisine.
« — Y’a réunion de filles et vous m’appelez pas ?! S’écrit Maude. Salut Micka ça va ?
— Si tu répondais à ton téléphone lorsqu’on t’appelle on pourrait t’informer. je lance en lui tendant ma joue.
— Mais c’est votre enfant qui monopolise mon téléphone comme s’il avait cotisé avec moi pour l’acheter ! »
Tous les regards se tournent vers Manuel qui la mine totalement défaite, salue Soraya et moi-même.
« — ça ne va pas Manu ? je lui demande comme si je n’étais au courant de rien. T’as l’air un peu triste.
— Non, ça va tata, je dois être un peu fatigué.
— La grande section de maternelle ça épuise. je soupire sur un ton las.
— Oui, c’est vrai. »
Je place ma main devant ma bouche pour ne pas lui permettre de voir mon sourire.
Il est tellement mignon ce petit !
« — Au fait, tata Soraya.
— Oui mon grand.
— Je voulais te dire merci pour les gâteaux. C’est pas grave si t’as pas pu faire les gâteaux avec IronMan. Au moins t’as essayé et on aura quand même des gâteaux.
— Je te remercie d’être aussi conciliant avec moi. Tu veux quand même regarder à quoi ressemble les gâteaux. »
Il s’avance vers le plan de travail et fais presque ressortir ses yeux globuleux de ses orbites !
« — Oh tata t’es trop génial ! T’es la meilleure tata du monde entier ! il s’écrit en l’enlaçant aussi fort que ses petites mains potelées le lui permettre. »
Y’a pas que Manuel qui est aux anges actuellement. Il suffit de voir Soraya. Le sourire de Manuel, la force de son étreinte et les éclats dans ses yeux d’enfant suffisent à la rendre heureuse. Je crois bien qu’après Moses, il n’y a que Manuel qui arrive, avec un rien à la rendre heureuse. Il suffit qu’il soit là, qu’il lui demande de lui à travers un câlin de lui donner cet apaisement, cette sécurité dont il a besoin pour la rendre heureuse.
Chaque fois que je les vois ensemble, la réflexion selon laquelle elle ferait une bonne mère, ne cesse de me monter à cœur. Elle en a toutes les caractéristiques et au-delà de ça, elle a ce cœur totalement dévoué et prêt à se sacrifier. Oui, elle ferait assurément une bonne mère, mais elle a renoncé dans la théorie à ce statut. Dans la pratique, c’est tout autre chose, son corps, sa gestuelle, ses soupirs eux ni ont pas renoncé.
Moses ne veut pas d’enfant. Avec tout ce qu’il nous ait arrivé, les difficultés que l’on a dû surmonter, Moses a renoncé à avoir des enfants. Ça a été dur pour lui lorsque nous nous sommes retrouvés seuls et qu’il a dû faire face à notre famille. Il n’avait pas les épaules pour mais il n’avait pas le choix. ça c’est ce qu’il dit. Dans les faits, il pouvait me laisser et poursuivre une vie paisible, mais j’étais là, moi l’enfant adultérin que personne ne voulait reconnaître et que tout le monde était prêt à sacrifier. Il a renoncé à lui pour moi et aujourd’hui, il ne voudrait surtout pas qu’un enfant, son enfant, connaisse ce qu’il a connu.
Je me sens fautive.
A cause de moi, il a dû renoncer à tellement de choses. Et aujourd’hui, c’est au tour de Soraya de devoir renoncer.
C’est peut-être ça l’amour.
« — Tonton regarde ! Ils sont trop bien fait ! Regarde ! crie Manuel en montrant les gâteaux à Moses qui vient d’entrer dans la cuisine.
— Ils sont super et tu ferais mieux de les emporter tout de suite avant que je les mange !
— Oh non ! Maman euhhh tata aide-moi s’il te plait ! Tonton pourrait vraiment tous les manger.
— Rangeons ça vite ! parvient à articuler Soraya, sans trop réussir à cacher le trouble que vient de lui procurer le nom qu’a employé Manuel. »
J’ai un pincement au cœur et les larmes aux yeux. Je m’excuse auprès de tous et vais laisser couler mes larmes dans ce qui était autrefois ma chambre. Rien n’a changé depuis que je l’ai quitté il y a de ça cinq ans. Tout est toujours à la même place. De mon lit, aux multiples peluches qui formaient le gros de ma décoration. J’y trouvais quelque chose de rassurant et de réconfortant entre les bras de ces bêtes à poils synthétiques.
Assises sur le sol, comme toujours, je les contemple en me remémorant combien j’ai été apaisée par elles.
Soraya a droit au bonheur et Moses encore plus. Il a tellement fait pour moi que je trouve ça injuste qu’il ne puisse pas pleinement se réjouir. Il est le premier à souffrir de cette décision et le dernier à vouloir changer de position. Et tout ça, est ma faute.
« — Qu’est-ce que tu fais ici ? me demande Moses.
— Je te rappelle que c’est toi qui m’as sommé de venir ici. je souffle pour avoir le temps d’effacer les traces de larmes qui ont longé mes joues.
— Je parle de ce que tu fais ici dans cette chambre alors qu’on est tous dans la cuisine. il me demande s’asseyant sur mon lit.
— Je me sentais pas trop bien. Mais ça va un peu mieux là.
— Et qu’est-ce qui t’a mis dans cet état.
— Je me suis un peu pris la tête avec Nana tout à l’heure. je mens à moitié en détournant le regard.
— Elle est encore là, je pensais qu’elle devait faire un aller-retour.
— Elle part après-demain.
— Okay. »
Un silence s’installe entre nous, qu’il s’empresse de combler en reprenant la parole :
« — T’as trouvé un taff ?
— Moses, si tu ne sais pas quoi dire, vaut mieux laisser le silence parler.
— Pardon ?
—…
— Je m’inquiète pour toi ! T’avais même pas fait cinq mois dans cette boite qu’ils t’ont viré ! Et tes derniers postes, étaient plus que précaires. A un moment il faut se stabiliser et ça commence par vite rebondir !
— Et j’ai déjà rebondi puisque j’ai trouvé un travail figure toi ! je balance tout de go, ce qui le fait taire pendant une dizaine de minutes.
— Et je peux savoir où ?
— A Brazza. J’ai trouvé un travail à Brazza.
— Quoi ça ? Tu peux me répéter ça ? »
Je suis quasiment certaine que de là où je suis, c’est bien des flammes que je suis en train de voir sortir de ses oreilles.
Je voulais simplement qu’il arrête de parler alors j’ai sorti la première chose qui m’est passé en tête et ce n’était pas ma meilleure idée. Mes idées ne sont définitivement pas les plus excellentes.