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Chapitre 7

En six mois de relation avec Boris, je peux dire que j’avais battu un record !!! Nous nous fréquentions toujours sans problèmes, tout fonctionnait bien entre nous, je jouais bien mon jeu, si bien que je m’y habituai à cette relation, tout devint presque normal pour moi, les débuts étaient un peu difficile, surtout lorsque je savais qu’en rentrant du boulot je devais faire la cuisine et tout le tralalala, ça me mettait dans un état pas possible, je pensais que je ne m’en sortirai pas du tout. En six mois, je m’étais assez bien métamorphosée, j’étais plus calme même si des fois je cédai souvent à certaines tentations, surtout lorsque Boris s’absentait, il avait souvent des petites missions de 15 jours en Europe, et lorsqu’il partait, je soufflais vraiment et je me laissai souvent aller à mes vieux démons, je me sentais libre et je respirai une bonne bouffée d’air, je sortais j’allais en boite, je dînais avec des inconnus qui me draguaient par ci par là ! Par moment je me retrouvais encore avec Patrick, il y a longtemps que j’avais rompu avec lui, je lui avais expliqué que j’en avais tout simplement marre de jouer les deuxièmes bureaux et que je m’étais fiancée, il avait été déçu, bien qu’il ne ratait pas souvent une occasion de me relancer, il tâtait toujours le terrain.

- Patrick : Alors ? Comment il va ton fiancé ? C’est qui déjà ?

- Moi : Il s’appelle Boris !

- Patrick : En tout cas content pour toi… Et bienvenue au club !

- Moi : Le club de quoi ?

- Patrick : Des mariés non ?

- Moi : Ah je vois !

Patrick m’avait invitée dans un restaurant, on était en soirée, il voulait juste qu’on se retrouve pour bavarder un tout petit peu, mais je savais très bien où il voulait en venir, je savais qu’il voulait juste profiter un peu de moi, je lisais dans son regard une sorte de petite jalousie. Il n’arrêtait pas de me taquiner à tous les coups parce qu’il me connaissait très bien, il savait quel genre de femme j’étais. Je lui lançais le même regard comme pour le défier.

- Patrick : Entre nous qu’est ce que tu veux prouver… Chérie ?

- Moi : Pardon ?

- Patrick : Ne fais pas l’ignorante, je sais que tu n’es pas de ces femmes qui se donnent à fond comme ça, depuis quand ?

- Moi : Il a … Quelque chose que personne d’autre ne pourra me donner…Voilà

- Patrick : Bonne chance…

Je m’accordais juste ces petits moments, juste pour me détendre, décompresser, sans plus ; je venais de planter Patrick là devant sa voiture, il voulait qu’on prolonge la soirée dans une chambre d’hôtel, mais pour une fois je n’avais pas cédé ! Boris rentrait dans deux jours, alors il fallait que je sois au top pour lui. C’étaient finies les conneries en tout genre…

- Patrick : Comme au bon vieux temps, ça te dis ?

- Moi : Il est révolu mon chéri !!!

- Patrick : Tu as vraiment changée hein ! Il a de la chance ton type !!!

Boris m’était peut être destiné, je m’étais habituée à lui depuis six mois maintenant ; je me convainquis à moi-même qu’avec le temps je pourrai vraiment l’aimer et peut être devenir son épouse, mais je ne me sentais toujours pas prête pour ça ; tout cela n’étaient que des suppositions, je savais au fond de moi qu’avec lui ce n’était que temporaire. J’avais pris soin de rendre une petite visite à ses parents, question de jouer les compagnes dévouées et aimantes, Boris avait apprécié, il venait de rentrer.

- Boris : Merci ma chérie ! j’aime quand tu comportes comme ça !

- Moi : C’est la moindre des choses… Je me devais de le faire non ?

- Boris : Tu m’as trop manqué !

- Moi : c’est pareil !

Malgré le voyage, il voulait qu’on fasse l’amour le même soir de son arrivée ; il n’en pouvait plus m’avait t’il lâché. Sur ce plan, ce n’était pas parfait, mais c’était assez top ! On le faisait régulièrement, c’était bien mais il y avait quelque chose, et ça je me refusais de me l’avouer, pendant qu’on le faisait, mes pensées étaient toujours orientées vers Mathis, je n’arrêtais pas souvent de penser à lui surtout après les rapports avec Boris, je n’avais pas oublié la manière dont Mathis avait usé pour m’attirer dans son lit, je revois son corps si athlétique, la chaleur qui s’y dégageait, je n’avais pas oublié au point où avec Boris j’osais faire la comparaison, Boris ne lui arrivait même pas à la cheville, mais bon je devais faire avec, surtout nous avions l’intention de faire un ou des enfants.

Je ne m’inquiétais pas vraiment même si en six mois je n’avais toujours pas conçu, je me disais qu’il y avait encore assez de temps ; six mois c’était quand même peu, je tentai juste de me rassurer, même Boris ne paraissait pas inquiet, il me disait toujours que ça viendrait au bon moment, surtout au moment où l’on s’y attend le moins. C’était rassurant !

J’avais toujours pensé que certaines choses étaient faciles, les plans que l’on fait, les objectifs qu’on se fixe, j’avais toujours pensé que une fois tout ça établi, les choses fonctionneraient comme sur des roulettes ; ma vie je me fixais toujours certains objectifs, et ça me réussissait bien ; j’avais les hommes que je voulais, je tirais et profitais toujours d’une situation quelconque, c’était facile, trop facile même. Mais ma rencontre avec Boris et tout ce que je m’étais fixé comme objectifs avec lui, tout ne se passa pas comme je l’avais prévu, ni même comme je l’avais imaginé ! En un an, je n’étais toujours pas enceinte, en un an, lui, et surtout sa famille, l’éternelle pression ont finies par avoir gain de cause, je me suis retrouvée entrain de ma devenir sa femme, Madame BONJO Lise ! Je ne m’étais jamais imaginé dans ce rôle, devenir une épouse, il avait fait sa demande finalement, il m’avait dotée et m’avait épousée devant le maire…. Ma famille était bien présente, ma mère, mon oncle Samy sa femme, mes cousines. ; Les rapports avec tonton Samy s’était améliorés lorsqu’il avait appris que je me mariais ; j’avais entendu dire qu’il avait failli tomber à la renverse, c’est sa femme qui avait retenu son bras de justesse, à moins un il se retrouvait au sol. Ils étaient tous revenus aux bons sentiments, tout le monde était fier et content pour moi, tout le monde, sauf moi….

Je me suis retrouvée dans cet engrenage, je ne l’avais jamais souhaité, jamais, mais lorsque Boris sut que je j’avais peut être des difficultés à enfanter, sa présence et sa compréhension me firent un drôle d’effets.

- Boris : Chérie… Ce n’est pas bien grave, on va se battre ça viendra, t’inquiète, ça viendra, je… t’aime toi, pas pour les enfants, mais c’est toi que j’aime….

J’avais craqué, j’avais versé une tornade de larmes sur son épaule. Il était quand même un chic type, je ne pouvais pas le laisser tomber. On avait prévu de faire des examens le moment venu, mais pour l’instant il fallait qu’on savoure nos instants de bonheur ; il me promit des vacances à Venise en Italie, pour oublier tout ce stress. J’étais contente, mais j’avais cette petite lueur de tristesse dans mon cœur, je me rendis compte que au final je n’étais pas amoureuse de lui, j’aimais juste sa compagnie, et ce qu’il faisait pour moi, je m’en contentai. Mais chaque fois qu’on faisait l’amour, je ne comprenais pas pourquoi j’avais toujours ce ressenti, je revoyais toujours l’image de ce Mathis, je rêvais sans cesse de lui, il me manquait beaucoup dans ce sens, j’avais encore envie de le revoir secrètement, j’avais envie de vraiment le sentir en moi, bref je me rendis compte que je n’arrivais pas à l’oublier, il était toujours présent dans ma tête, même comme je savais que c’était une relation impossible, cela ne se pourrait pas, un RENGUILA ? Encore ???? Non !!! Trop de mauvais souvenirs autour de cette famille et ce qui s’était passé. Je tentai de garder et d’enfouir ce secret au plus profond de mon âme tout simplement.

Même Marie – Christine était contente pour moi, elle n’en revenait pas que je sois mariée !!!

- Marie – Christine ; C’est pas vrai !!!! Madame BONJO !!! En tout cas congrats ma belle tu le mérites !

- Moi : Je l’espère…

- Marie – Christine : Je t’ai toujours dit que tu avais cette petite lumière qui brille au fond de toi Lisa…. Tu as beaucoup de chance, les hommes sont toujours fou de toi, ils savent t’aimer, c’est toi qui ne vois pas…

- Moi : Oui ! Boris m’aime… Je le sais !

J’avais baissé les yeux, je n’étais pas très souriante…

- Marie – Christine : Et c’est ça qui te rend si triste ? Tu… Ne l’aime pas ???

Je l’avais regardée et en une fraction de seconde, elle m’avait comprise. Je venais d’éclater en sanglots, heureusement que j’étais chez elle, je pouvais me laisser aller ; j’étais mariée depuis près de huit mois déjà et j’avais l’impression d’étouffer…

- Moi : A vrai dire … Non ! Mais il est quelqu’un de bien tu comprends ? Et ça me rend triste de savoir que je n’arrive pas à l’aimer. Tu sais ce voyage qu’on avait fait à Venise, c’était magique !!!! Je priais de tout mon cœur que je puisse un tant sois peu tomber aussi amoureuse, mais je … Je n’y arrive pas !!!! Et pire…Je n’arrive pas à lui faire un enfant !

- Marie – Christine : Weee !!! ma chérie, je te comprends, tu n’as jamais aimé cette idée de mariage, mais tu es déjà dedans, fais des efforts et laisse cette vie là que nous avons toujours menée, ne regarde plus dehors…Je sais que tu le fais toujours n’est ce pas ?

- Moi : ( je ravalais mes larmes …) Oui !!! je le fais toujours… Tu sais Patrick on se voit toujours… Juste pour…

J’avais encore cédé à ce Patrick, on couchait toujours ensemble mais de manière très discrète, je ne sais pas ce que je voulais, je ne sais pas ce que je recherchais, cette ancienne vie me manquait atrocement. J’avais eu raison que le fait d’être mariée ne m’attirerait encore plus d’ennuis que lorsque j’étais célibataire. Boris ne voyait rien, il se contentait de jouer son rôle d’époux et surtout il était très souvent en mission, et c’est pendant ces moments là que Patrick et moi on pouvait se voir et baiser… Il me procurait autant de plaisir qu’il n’en fallait, ça se passait bien, mais…. Mathis était toujours dans ma tête bien présent, je ne comprenais pas comment je pouvais penser à lui de la sorte alors que il n’était pas un homme avec qui je pouvais tenter encore une aventure, sa situation et même la mienne, c’était impensable…

Il n y avait que Marie – Christine qui connaissait mes petits secrets, même les plus coquins, mais elle ne savait pas ce que je ressentais secrètement pour cet homme… Mathis ; je n’avais plus eu de ses nouvelles, aucunes, il avait disparu de la circulation et de ma vie, surtout après m’avoir envoyé ce dernier message ça faisait bientôt deux ans ! Il n’avait plus insisté, il avait aussi laissé tomber et c’était tant mieux !

Je pouvais juste me contenter que des souvenirs, de ce moment que nous avions passés chez lui, au bord de la piscine, je me rappelle encore de comment il m’avait demandé de me déshabiller toute nue devant lui et de le joindre dans l’eau, je me souviens de ce baiser si tendre et si doux de sa bouche… Sous l’eau je pouvais le sentir si dur !!! J’étais bien trop bête de penser si souvent à lui alors que j’étais une femme mariée, quelle honte pour moi et pour ce mari si aimant. Il fallait vraiment que je me défasse de ces pensées, ce n’était pas digne de moi ; j’avais l’habitude de le faire quand j’avais les rapports avec Boris, ou encore quand ce dernier n’était pas là, et que je me retrouvais sous la couette avec Patrick, c’est à ce moment là que j’étais plongée dans ces souvenirs de mes derniers moments avec Mathis, et du coup, je me sentais très malheureuse par la suite, ma vie n’était pas très normale me disais-je tout le temps.

Quand Boris rentrait de ses missions, je redevenais la femme, l’épouse presque parfaite, je faisais des pieds et des mains pour ça, sachant que ce n’était pas ma vraie nature ; je lui faisais de bons petits plats et tout le reste, mais ce jour là, il m’avait dit de laisser tomber les affaires de cuisine, il voulait qu’on se fasse un restaurant en amoureux, rien que nous deux !

- Moi : Ohh ! Oui !!!! Ca me dit bien, pourquoi pas ?

- Boris : Ca va nous changer les idées !!!

J’avais décidé de me faire belle pour l’occasion, il voulait que je sois assez sexy pour lui car le reste de la soirée s’annonçait très chaude !

- Boris : Huuum ! Mets cette robe et ne mets rien en dessous… Je pourrai te caresser en toute aise…

- Moi : Tu es un vrai malade toi… C’est que tu as appris pendant ton séjour en Finlande ?

- Boris : Eh oui !!!!

On avait rigolé et je fis selon sa volonté, j’avais mis une robe assez courte, rien que pour lui et rien en dessous. On n’avait laissé tomber le restaurant, mais un endroit assez cool avec une bonne ambiance, le genre où l’on déguste tout genre de grillades, poulet, porc ou poisson braisé. C’était un endroit où l’on pouvait croiser toute personne ordinaire qu’on n’avait revu depuis belle lurette. Il était près de 21h, nous étions assis côtes à côte, moi je savourais mon poulet braisé, et Boris se tapait plutôt du poisson braisé. On parlait en même temps de tout et de rien, de temps en temps il me murmurait des mots tendres à l’oreille, je souriais et je lui rendais bien la pareille. On avait déjà fini nos plats, je pouvais sentir sa main se poser délicatement sur ma cuisse et remonter un peu plus, heureusement que le lieu n’était pas très éclairé, nous étions en même temps assis au fin fond de la salle, on avait de fortes chances que personne ne nous voit. Boris, sa main était vraiment au niveau de mon entre jambe, et en même il me fit un petit câlin sur le cou, je souris et émit un petit sourire, mon regard du coup se promena dans la salle afin de voir si une tierce personne pouvait nous voir… C’est alors que je sursautai brusquement !!!

- Boris : C’est quoi ?

- Moi : On… On nous regarde !!!

- Boris : Qui ça ?

J’avais croisé son regard, il nous regardait avec beaucoup d’insistance, du coup je me sentis très mal à l’aise. Je voulais qu’on s’en aille à l’instant.

- Moi : Non ! C’est pas la peine de savoir qui, allons nous en !!!

Contre toute attente Boris ne semblait pas si déçu au contraire il sourit, il se leva et au même instant cet homme fit pareil, ils se levèrent et se donnèrent une chaleureuse accolade. J’étais estomaquée et je restai figée sur place, hypnotisée par ce que je venais de voir…. Cet homme que Boris reconnu n’était autre que… Mathis !!

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