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Chapitre 4

Mathis voulait tout simplement s’entourer de trop de mystère, il voulait juste que je m’intéresse davantage à lui ; et en plus il se prenait pour un de ces romantiques !!!! Une boîte de chocolats et pourquoi pas des fleurs pendant qu’on y est ? J n’étais pas si naïve que ça, je savais qu’il fantasmait tout juste sur moi et qu’il voulait coucher avec moi rien de plus ; mais il était bien loin de me connaître, je ne me laissais pas aller de cette façon, j’avais appris à tirer d’abord profit d’une relation avant de me donner à un homme, c’était ça ou rien, les histoires à l’eau de rose n’étaient pas ma tasse de thé ! Si il se prétendait être amoureux de moi il se trompait sur toute la ligne ; je n’étais pas une femme qui tombait amoureuse bêtement et rien qu’au premier regard…

Ca n’existait que dans les romans d’amour !

J’étais déjà fin prête, il m’avait appelée pour me dire qu’il serait là à 15h tapantes ! J’étais prête, et j’avais une très forte détermination au fond de moi, je voulais lui prouver que je pouvais accepter son invitation tout en affichant un désintérêt total envers lui, je ne me laisserai pas faire comme ça, pas comme cette fois en boite de nuit où j’étais complètement saoule ; j’allais lui prouver que j’avais bien la tête sur les épaules. Il était déjà là, il avait cogné à ma porte, c’était lui-même, il connaissait le numéro de ma chambre d’hôtel puisque la veille il m’avait envoyé sa fameuse boîte de chocolats…

- Mathis : Bonsoir Lisa… Tu es ravissante !!!

- Moi : Merci sans façon !

J’avais juste mis une robe longue, elle épousait bien les formes de mon corps sans être trop moulante, j’avais opté pour des pieds nus! Il me dévisagea comme si il était en face d’un joli tableau, ce qui m’agaça encore plus !

- Mathis : Non ! Sérieux… Tu es vraiment…

- Moi : Oh arrêtes ça, ça va comme ca !

- Mathis : Ok ma belle… Tiens c’est pour toi !

- Moi : Qu’est ce que c’est ?

C’était un joli petit paquet, bien ficelé je n’avais pas envie de l’ouvrir, je comptais le faire plus tard, je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait bien être, mais je ne voulais pas lui montrer une émotion particulière, je n’avais aucunement l’intention de lui donner une chance. Bien qu’il fût assez mignon comme mec, je ne voyais pas d’intérêt à m’attarder sur ce genre de choses que je considérais comme simples, banales et sans intérêt à mon goût ! Moi j’aimais les hommes qui me montraient qu’ils étaient vraiment capables de grosses choses, les hommes pleins aux as !!! Les boîtes de chocolat et petits cadeaux comme ce que Mathis me fit je trouvai ça minable ! Je n’agissais ni ne réagissais avec le cœur, jamais !

- Mathis : Mais… Ouvres-le !

- Moi : Plus tard !!!!

- Mathis : Ok !!!

- Moi : Alors ? Où allons – nous ?

- Mathis : Laisse-toi conduire tout court !

Le coin était assez retiré, il s’agissait d’une maison, elle était belle et assez spacieuse, c’était une petite villa cossue nouvellement construite avec piscine, un petit jardin, et une allée avec des pavés qui reliaient le portail à la villa. Les volets étaient tout simplement des battants en bois peints et qui laissaient découvrir des baies vitrées ; j’étais un peu émerveillée par tant de beauté, et d’originalité ! La maison ressemblait tout simplement aux maisons provençales du sud de la France, avec leurs toits en tuiles ! J’avais l’habitude de voir ce genre de baraque dans les films ou alors dans certains magazines ; ce qui me frappa c’était vraiment son originalité, elle semblait unique en son genre elle était bien cachée derrière ce grand portail et sa clôture recouverte de fleurs et d’arbustes.

Cette maison avait quelque chose de chaleureux et de douillet en même temps ; à l’intérieur il y avait un parfum suave qui se dégageait de je ne sais où, on avait vraiment envie d’y rester et de se terrer là ! La décoration était tout simplement magnifique, c’était coquet et tout était propre bien rangé, chaque choses étaient à leur place. On pouvait apercevoir à partir du salon la terrasse qui donnait sur la piscine, du coup j’eu une envie folle de me mettre en maillot de bains, d’y plonger et de faire quelques brasses, ensuite, de m’allonger juste au bord…

- Mathis : Eh ! ça va ? A quoi tu penses ? Tu m’as l’air un peu…

- Moi : Oh non rien…Je …C’est vraiment très beau chez toi ! Tu… Tu vis seul ici ?

- Mathis : Merci…Oui… Je vis seul! Mais fais comme chez toi … Tu peux t’asseoir où tu veux, faire comme tu veux, tiens tu peux aller à la terrasse aussi et te mettre à l’aise, je reviens !

Du coup, je compris pourquoi il voulait que je passe du temps avec lui ici, il vivait tout seul et voulait juste de la compagnie, et ce, sans arrières pensées m’avait il dit. Je décidai de m’assoir au salon, il y avait un canapé en cuir véritable et deux chaises toutes différentes, il avait opté pour un style assez relax, simple et beau ! Je m’assis et je croisai mes jambes, tout en contemplant ce décor qui sortait un peu de l’ordinaire. Lorsqu’il revint, il s’était changé, il avait juste changé de chemise, et avait mis un polo à longues manches, il les avait tout juste relevées. Il vint s’asseoir sur le canapé à côté de moi mais à l’autre bout du canapé, il s’affala et étendis ses jambes ; je pouvais encore l’observer de manière assez discrète pendant qu’il me parlait, il souriait aussi en même temps. J’étais en même temps intriguée par lui ! Comment faisait-il tout seul dans cette maison et comment vivait il ici tout seul ? Qui lui faisait à manger et tout le reste ?

- Moi : Tu… Vis vraiment tout seul ici ? Je veux dire comment tu fais ?

- Mathis : Oui… Je vis seul ici, t’en fais pas j’ai quelqu’un qui s’occupe de tout…

- Moi : Une femme de ménage alors !

- Mathis : Non ! Ma … Maman !

- Moi : Quoi ??? C’est elle qui fait tout ?

- Mathis : Oui ! Tout !

- Moi : Mais … Un vieux garçon comme toi ! Tu devrais avoir honte ! Tu es encore sous les jupes de ta maman ? Tu pouvais te dégoter une bonne ou…

- Mathis : Je…Suis son seul fils, elle n’a personne à part moi, je n’ai pas une grande famille en fait !

Il m’expliqua en fait qu’il avait perdu son papa alors qu’il n’était qu’un adolescent, sa mère n’avait jamais travaillé, ils avaient tout perdu car leur père était leur seul pilier ; il apprit à ses dépends à se battre tout seul et à se forger une carapace, à se bâtir une nouvelle vie…Lui et sa mère furent lésés par tous les membres de la famille de leur père, ils n’avaient plus grand-chose ; elle-même sa mère n’avait ni frères et sœurs, elle était aussi fille unique à ses parents qui étaient déjà très âgés à l’époque…

- Mathis : Nous avons connu des années très très sombres dans notre vie, j’ai connu la misère Lisa ! Dans toutes ses formes !!! Mais c’est grâce à elle que je m’en suis aussi sorti tu vois ? Ce que je suis devenu aujourd’hui elle en est en partie responsable ! On l’a accusée, vilipendée, traitée de meurtrière de son mari, mais je la connais, elle n’est pas comme ça, c’est une femme solide et forte ! Bref je t’en dirai d’avantage le moment venu… Mais ne t’inquiète pas, elle n’est pas envahissante, mes copines elle ne les gère pas, je gère ma vie comme je l’entends, elle me donne juste un coup de main, elle aime s’occuper de la maison, c’est tout !

- Moi : Je comprends ! Et elle vit ici avec toi ?

- Mathis : Non ! Elle habite juste à côté, je lui loue un studio et il s’y plait et ne s’en plaint pas !

A l’entendre, je compris un peu ce qu’il avait vécu, car moi aussi j’avais appris à me battre toute seule, avec une mère qui était en prison, à la seule différence que moi je m’en suis sortie grâce à ma façon de jouer avec les hommes. Mathis s’était ouvert à moi à l’immédiat, certes il avait tout qui semblait lui réussir, il semblait mener une vie de rêve, il avait l’air de bien s’en sortir. Mais il semblait avoir quelque chose d’assez profond en lui, que je n’arrivais pas à déceler, ce qui me toucha vraiment.

- Mathis : Ecoute, je sais que c’est assez tôt ce que je vais te demander, mais j’aimerai sincèrement que tu me donnes juste l’occasion de vivre quelque chose avec toi je…

- Moi : Mathis… Je … Suis très touchée par tout ce que tu viens de me dire… Mais, je … Ne suis pas une femme qu’on aime !

- Mathis : Si…Tu es une femme que je peux aimer, peut être pas les autres, mais moi je peux t’aimer… Je t’ai juste lancé ce regard la première fois et je l’ai senti !

- Moi : Tu m’étonnes… On s’est vus dans une boite de nuit, j’étais ivre et je faisais la folle comment est ce possible que tu me prennes au sérieux ?

- Mathis : Parce qu’il ne suffit pas de juger un être humain par les apparences.

- Moi : Je ne comprends pas … Moi je ne ressens rien vraiment rien crois moi, je ne veux pas te donner de faux espoirs !

- Mathis : Je sais que tu ne ressens rien pour moi…

- Moi : Voila ! Tu as tout compris !

- Mathis : Mais … Si tu essayais juste une seule fois avec moi…

- Moi : C’est trop facile Mathis, ça ne me coûte rien de coucher avec toi sincèrement mais loin de moi cette idée !

- Mathis : Qui te parle de sexe ?

- Moi : Je…

- Mathis : Tu penses peut être que je suis comme tous ces mecs qui veulent uniquement coucher ? Si je voulais faire ou continuer à faire ce genre de choses tu penses qu’il n y a pas de filles, de femmes là dehors qui n’attendent que ça ? que je les ramène dans mon lit ! Je l’ai fait et je peux continuer à le faire… Mais je veux plus de cette vie, j’ai 35 ans et je veux me marier !!!

- Moi : Je ne suis pas ce genre de femme… Qu’on épouse !

- Mathis : Pourquoi tu dis ca ? Qu’est ce qui te fait dire ça ? Moi tu me plais sincèrement, je t’ai vue ce soir là rien qu’une fois et je l’ai ressenti ! voilà ! je veux tenter quelque chose avec toi, je te demande d’essayer rien qu’une fois, pas de coucher uniquement avec moi, mais essaye juste une fois de sortir avec moi !

- Moi : Pourquoi tu insistes tant ? Tu l’as dit toi-même, tu peux te faire n’importe qu’elle fille !!!

- Mathis : Je sais qui tu es Lisa ELIMBI ! Je sais que tu as ce mal profond en toi, tout comme moi ! Nous sommes pareils en fait dans un certain sens !

J’avais sursauté, il connaissait mon nom comment ça ? Il me connaissait !

- Moi : Co…Comment tu me connais ? Qu’est ce qui…

- Mathis : Viens on va manger un pti bout, on a tout le temps !

- Moi : comment ça tout le temps ? Je ne comprends pas !

Mathis savait ce qu’il faisait, ou du moins il avait bien des idées derrière la tête, il voulait absolument vivre quelque chose avec moi, une histoire d’amour, mais loin de moi cette idée j’aimais ma liberté plus que tout le reste, je ne pouvais pas l’aimer ni même tomber amoureuse de lui, je n’en voulais pas ; si il voulait du sexe je pouvais lui en donner juste parce qu’il me plaisait à la fin, mais ce n’était que physique, il m’attirait sexuellement, je le trouvais trop viril, très masculin, il avait quelque chose de très séduisant, même dans sa façon de parler, ses manières et tout le reste, mais je ne voulais pas entendre parler de relation amoureuse, de relation sérieuse, d’amourette ! Jamais, si il voulait du sexe pour le fun et tout je me sentais prête, mais sans engagement.

Sa maman venait d’arriver, elle nous trouva au salon, elle était ravie de faire ma connaissance, elle était d’une gentillesse extrême, elle mit le couvert et nous passâmes à table, j’étais plus qu’émerveillée par tant de douceur, tant de gentillesse autour de moi, du regard tendre de Mathis à mon égard, je ne comprenais vraiment pas pourquoi ; j’avais finis par me détendre, nous avions fini de manger le bon plat de ndole concocté par sa mère, c’était divin. Il voulait que je reste encore un peu, nous étions assis à la terrasse, la nuit était entrain de tomber, il fallait vraiment que je rentre, plus je m’attardais, plus je me sentais fondre comme de la glace face à cet homme.

- Mathis : Reste encore ! Tu n’as rien à craindre, je vais te raccompagner de toutes les façons !

- Moi : Ok ! Mais dis-moi comment tu as su mon nom ?

- Mathis : Tu me l’as dit !

- Moi : Moi ???? A quel moment ?

- Mathis : Lorsque tu étais ivre !

- Moi : Je vois ! j’ai du dire pas mal de choses ce soir là !

- Mathis : Je ne te le fais pas dire !

- Moi : Stp dis-moi que je n’ai pas dit de bêtises !

- Mathis : Tu m’as parlé de toi, ta mère, que tu n’as qu’elle ! Tu m’as parlé de son absence…

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, je n’aimais pas évoquer cet épisode de ma vie quand j’étais lucide ; l’alcool a vraiment de drôles d’effets dans l’organisme, je me mis à regretter à l’instant pourquoi j’avais accepté de venir, j’eu subitement honte de moi, honte d’en avoir trop dit sur ma vie.

- Moi : Je… Je dois m’en aller… Je…

- Mathis : Non, reste encore stp ! Je sais ce que tu ressens, surtout lorsqu’on a vécu l’absence prolongée d’un parent, crois moi je sais ce que c’est …

- Moi : Non ! Tu n’en sais rien !!!

- Mathis : Lisa, ta mère… Je sais pour ta mère…Tu me l’as dit ce soir là, elle a fait la prison n’est ce pas ?

J’avais enfoui ma tête dans le creux de mes deux mains, j’eus envie de pleurer tout d’un coup, je me sentis très mal, car c’est une facette de ma vie qui me faisait très mal, c’est un épisode très sombre pour moi, alors rien que le fait de l’évoquer me mis vraiment mal à l’aise.

- Moi : C’est une partie de ma vie dont je n’aime pas parler, tu vois, alors je préfère en rester là !

- Mathis : Ok ! Ne t’en fais pas ! Nous avons tous des périodes noires dans notre existence, et ce que je voulais te dire c’est que tu pourras les partager avec moi si tu veux !

- Moi : C’est gentil de ta part… Mais ce n’est pas la peine !

- Mathis : Ca en vaut la peine crois moi !

- Moi : Pourquoi ?

- Mathis : Quand tu m’as dit qui tu étais et tout le reste j’ai su…

- Moi : Je ne te suis pas !

Mathis m’expliqua comment je m’étais défoulée cette nuit là, j’avais aussi pleuré, beaucoup pleuré, je me sentais très malheureuse au fond de moi, d’après ce que je lui avais dit et que j’avais beaucoup souffert de l’absence de ma mère, parce que celle – ci était en prison et à cause de tout ça j’étais devenue une fille légère et qui ne s’attachait pas facilement à quelqu’un.

- Mathis : Alors j’ai compris que toi et moi nous sommes presque pareils, j’ai donc voulu tenter quelque chose avec toi, du coup ça ma fait tout bizarre, je me suis dit que au fond de toi il y avait une âme si tendre, et en plus tu es vraiment très très belle…Alors pourquoi ne pas essayer ?

Cette phrase me fendit le cœur, Mathis était tout simplement quelqu’un d’humain, il voulait m’aimer, tenter quelque chose, je me radoucis, je souris, je cédai ! Même si au fond de moi je n’étais pas sûre de ce que j’allais lui apporter, et ce n’était que notre tout premier rdv, je n’étais pas sûre de pouvoir l’aimer ! Le temps passait sans que je ne m’en rende compte, 22h, nous étions toujours là assis à cette terrasse, nous prîmes chacun des glaces, vanille pour moi et chocolat pour lui ! Je l’accompagnai à la cuisine pour l’aider à nous servir, sa maman était repartie. La terrasse était bien illuminée, bien éclairée, la piscine, on aurait dit qu’elle avait changée de couleur, elle scintillait, s’étaient les reflets de l’éclairage….

- Mathis : Tu veux nager ? Déshabille-toi….

- Moi : Tu…Es fou ? Jamais !

- Mathis : Ne t’inquiète pas je t’ai déjà vue toute nue…

PARFOIS ON NE SAIT PAS LIRE ENTRE LES LIGNES LORSQU'ON RENCONTRE LE BON ON SE DIT NON IL EST COMME TOUT LE MONDE. L'amour n'est pas facile mais il est unique....Trouver l’âme sœur n'est pas aussi facile mais on fini toujours par le trouver es ce qu'on sait alors le garder???bisou vivez pleinement votre NDOLO.

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