03
Au bout de 3 semaines, j'avais eu aucune réponses positive pour le stage. Ah si, une fois on m'a accorder un entretien et à peine j'ai franchit la porte du bureau qu'on m'a renvoyé. C'était la honte de ma vie. Sa me mettait de mauvaise humeur, je passait toute mes journée au téléphone ou à envoyer des lettres et des mails, à la fac on nous a conseillé d'envoyé des lettres plutôt que d'y aller directement, eh bien leur conseil il fonctionne absolument pas pour moi.
Il me restait 2 semaines avant la rentrée et toujours pas de stages, j'ai demandé à certains camarades de classes et j'étais pas la seule dans ce cas, mais c'était quand même chiant.
J'ai fait une liste avec pleins d'études de notaire en île de France, y'en a j'ai cherché vraiment loin.
La veille j'avais préparait une tenue avec laquelle j'allais y aller, j'ai réfléchis je sais pas combien de temps pour savoir si je retirais mon voile ou pas, j'ai même fait la prière de consultation.
J'étais devant mon armoire à réfléchir à ce que je pourrais mettre
-moi: Isam, tu crois que je devrais enlever mon voile ?
-Isam: qu'est ce que t'en pense ?
-moi: si j'en pensais Quelque chose je t'aurais pas demandé
-Isam: bah je sais pas, je vais pas te dire quoi faire ou pas
-moi: oui mais donne moi un avis
-Isam: sa me plait pas mais à ce que je vois ta pas le choix
-moi: putain....
-Isam: Écoute bébé C'est pas une surprise, tu savais avant de commencer que tu pourrais jamais travailler avec ton voile
-moi: l'espoir faire vivre non. Toute façon j'en ai marre, quoi qu'il en soit je vais me faire recaler
-Isam: C'est juste un stage te prend pas la tête comme ça
-moi: C'est pas juste un stage, C'est grâce à ça que je vais avoir si j'ai perdu 7 ans de ma vie ou pas, putain, 7 ans pour rien du tout.
Il m'a pas répondu, il m'énerve lui il sert à rien. Finalement j'ai pris une tenue au milieu, genre pantalon large, Tunique, blazer et des petits talons pour garder le professionnelle et j'ai quand même pris un foulard, je verrais comment je me sentirais.
-moi: sava cette tenue ?
-Isam: bah ouais t'es couverte
-moi: ok.
J'ai pas réussi à dormir, j'ai fait une nuit blanche. Le matin j'me suis quand même levé en forme. Dans la voiture je me motivais toute seule, j'me disais "vasy Ayssa, retire ton voile C'est pas grave, toute façon on est en France, Jamais ils vont t'accepter comme ça, arrête de réver..." Mais quand j'arrivais devant les bâtiments, c'était plus fort que moi, y'en a qui comprenne pas mais disons que C'est comme si on demandait à quelqu'un dans la rue en plein Paris de ce mettre en sous-vêtements, eh bah moi sa me faisais pareil. Sans surprise, t'avais les notaires qui me regardaient en mode "elle est sérieuse celle là ou elle se moque de nous? En vraie elle veut pas valider son diplôme et travailler" j'avais des non de tout les côtés, j'aurais été une clocharde qui débarque chez eux les chaussures pleines de merde et les vêtements déchirés on m'aurait pas regardé plus mal. J'avais le droit à toutes les excuses possibles, mais y'en a pas un qui a été capable de me dire en face pourquoi il voulais pas de moi, parceque s'en prétention, c'était pas à cause de mon dossier, j'avais un parcours scolaire sans faute, rarement il trouverons des dossiers comme le mien. Dans mon cas, tous ce jouait sur l'apparence, à croire mes connaissances elles sont dans mon corps, je postule pas pour un emploi de call girl hein.
Pendant tout le reste des vacances c'était comme ça, tout les jours je sortait chercher un stage, tout les jours la même déceptions. Je profitait même plus de mes proches, 2 semaines ou je m'étais coupé de tout le monde, ou j'étais devenue un fantôme chez moi, impossible de me parlez, j'étais trop stressé et aigrie.
C'était un dimanche, demain je reprend les cours et j'ai pas de stage. J'appelle Gabriel et d'après lui, tout les gens qu'il connais ils ont quelque chose. Je m'en voulais carrément, j'me suis dit C'est ma faute, je m'y suis prise trop tard, fallait que je fasse ça a l'avance mais à cause du mariage et la maison bah j'ai négligé, bref, j'étais pas bien.
Reprise des cours, tout le monde a l'air d'avoir son stage, je suis la seule, sa fait encore plus chier. Je parle même pas beaucoup. A la fin de la journée, je vais voir mon prof, je lui explique la situation.
-lui: je peux être franc avec vous ?
-moi: je demande que ça.
-lui: vous avez postulez avec le voile ?
-moi: oui
-lui: écouté, C'est le notariat, C'est un milieu très fermé encore, sa fait pas assez longtemps que les femmes ont commencé dans cette voie, vous vous arrivez comme une fleur, en plus d'être une femme vous êtes une étrangère et voilé, vous êtes au courant que depuis le 11 septembre y'a une certaine méfiance envers les gens de votre religion de la part de la population et malheureusement les notaires n'y échappe pas. Ce que je vous conseil, C'est de vous fondre dans la masse au niveau vestimentaire.
-moi: en gros je doit abandonné mon identité ?
-lui: absolument pas, vous êtes une bosseuse, y'a pas photos, je vous ai Accepté alors que l'année avait déjà commencé et vous avez réussir à vous en sortir mieux que certains ici. Le truc C'est que vous devez la jouer avec finesse, faites ce qu'on attend de vous trouver une place, travailler dur, faites vous indispensable et ainsi vous pourrez avoir votre propre affaires et donc imposer votre foulard, après que les gens auront vu de quoi vous êtes capables, ils feront abstraction de votre religion.
-moi: vous pensez, parceque outre le foulard, j'ai vu qu'on aimait pas beaucoup les noir aussi et ça je peux pas le changer.
-lui: vous savez, j'ai vu votre ancien doyen de la fac dans laquelle vous étiez, il m'a parlé de vous en bien, et je sais que vous êtes une vrai boule de potentiel, j'ai vu trop d'élèves arrêter pour des choses comme ça alors qu'ils étaient presque à la ligne d'arrivé, et je voudrait pas que ça vous arrive. J'ai donc demandé à un ami un moi de vous prendre en stage.
SubhannaAllah, Al Hamdulillah, Allahou Akbar. Je voulai crier tellement j'étais contente, C'est la deuxième fois que je me fait sauver.
-moi: oui oui j'accepte, vous savez pas comment vous me soulagé
-lui: par contre vous ne serez pas toute seule, il y aura 2 de vos camarades en plus de vous.
-moi: pas de soucis. Mais il va nous accepté tout les 3 ?
-lui: absolument, il a une étude plutôt renommé et il manque de personnel. Et peut-être que si vous arrivez à vous démarquer, il vous embauchera
-moi: oh, je vais me donner à 1000%
-lui: par contre, si vous suivez mon conseil, ne mettez pas de voile.
-moi: d'accord.
J'avais vraiment plus le choix. Je suis sorti de son bureau, Gabriel il m'attendais.
-moi: oh ta attendu, C'est trop gentille
-gab: t'inquiète C'est rien. Alors ?
-moi: alors il m'a trouvé un stage mais je suis pas toute seule, y'a 2 autres personnes de la classe
-gab: il t'a pas dit C'est qui ?
-moi: non même pas, mais t'en mieux au moins je serais pas seule. Et aussi il m'a dit qu'il faut pas que j'y aille avec le voile
-gab: et tu vas l'enlever ?
-moi: je sais pas encore.
Bref, toute la pression de ses dernières semaine était redescendu. J'étais pas totalement satisfaite, mais j'étais soulagé. Il était 18h, je devais aller travailler au restaurant, j'allais arrêté quand je commencerais le stage, donc là je pense que C'est la dernière semaine.
J'ai terminé à 22h, je suis allé chez ma mère, C'est Tata zouira qui m'a ouvert.
-moi: Salam aleykoum Tata tu vas bien ?
-Tata: al Hamdulillah et toi ma fille ?
-moi: sava al Hamdulillah. Je suis passé vous faire un petit coucou
-Tata: ta mère elle dors et les autres ils doivent être dans leur chambre.
-moi: ah bah oui il fait tard.
-Tata: Isam il est passé toute à l'heure il est venue prendre Ghalia, il a dit que t'étais méchante avec lui
-moi: mais non j'étais pas méchante mais je t'avais dit C'est cette histoire de stage sa me prenait la tête
-Tata: oui mais la fille faut pas mettre ton mari a l'écart
-moi: oui je sais mais j'ai pas fait exprès. Sinon, toi sava ta hanche ?
-Tata: al Hamdulillah avec le kiné sa me fait plus mal.
-moi: bah tranquille. Bon vas-y je monte voir les filles et je part
-Tata: vas-y attend j'ai fait des gâteau, je vais t'en donner
-moi: ok Tata j'arrive
Je suis monté à l'étage voir les filles. Sara et Alia elles avaient bien aménagé leur petit Grenier.
-moi: Salam la famille
-Sara: ah C'est toi
-moi: t'es pas contente de me voir ?
-Alia: t'étais une vraie connasse
-moi: vous abusez, pas à ce point
-Sara: t'étais pas une connasse, t'étais un fantôme, tu venait même plus nous voir
-moi: je sais mais la galère que j'avais
-Alia: C'est bon ta trouvé ton stage ?
-moi: oui al Hamdulillah.
-Sara: sa veux dire tu travail au restaurant avec moi ?
-moi: C'est pas grave ils sont gentilles là-bas. Bon ils sont où Medhi et ibra ?
-Alia: ils sont sortis
-moi: à cette heure ?
-Sara: C'est ça les garçons
-moi: bref, j'y go
-elles: salut.
Je suis partis, Tata elle ma blindé de ses gâteaux.
J'arrive chez moi, Isam et Ghalia ils sont tous les deux réveillé devant la télé
-moi: oooh mes bébés
-Isam: tu rentre tard
-moi: désolé je suis passé vite fait voir les daronnes
-Isam: sa C'est bien passé ?
-moi: ouai j'ai eu un stage
-Isam: sa y est t'es tranquille dans ta tête maintenant ?
-moi: mouais. Pourquoi t'a dit à ta mère que j'étais méchante avec toi ?
-Isam: C'est la vérité
-moi: en quoi j'étais méchante ?
-Isam: tu me calculait pas et quand je te parlait tu me répondais sec
-moi: t'es vraiment un bébé toi, trop susceptible
-Isam: bah oui mais je passe en premier normalement
-moi: C'est vrai je m'excuse, je te négligerai plus
-Isam: promis ?
-moi: InshaAllah
-Isam: tu te fou de ma gueule ?
-moi: comment ça ? Je suis pas voyante moi je sais pas ce qui y'aura demain donc InshaAllah. Bref, donne moi mon bébé d'amour.
J'ai fait plein de bisous a ghalia, j'ai pris une douche, rattrapé mes prières, je suis resté un peu avec Isam et je me suis endormie. Le lendemain je suis allé en cour de bonne humeur. Mon prof qui m'a trouvé le stage il m'a dit d'aller le voir dans son bureau après les cours, donc j'y suis allé et j'ai demandé à Gabriel de pas m'attendre parceque Isam il a dit qu'il voulait passer me prendre.