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UNE VIE DOULEUREUSE Tome 3

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Les écrits d'une inconnue
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Résumé

Si on me demandait qui je suis, je dirais que je ne suis rien de plus qu'une fille d'Adam et d'Eve, une créature du Tout-puissant parmi tant d'autres, une chose insignifiante dans cet immense univers. Si on me demandait de me décrire, je dirais que je suis une jeune femme noire, musulmane et voilée. Si on me demandait comment la société me perçoit, je dirais que je suis probablement vu comme une imbécile qui gâche sa jeunesse sous ce voile noir, une femme en noir qui effraie les ignorants, une bombe à retardement issue d'un islam inconnu. Mais qui suis-je ? Que suis-je ? Puis-je me contenter de quelques phrases, de quelques mots et de quelques adjectifs pour me décrire ? J'en doute. Je vous demanderais donc d'être attentif. Aujourd'hui, j'écris, j'écris car je n'aime pas les regards qu'on me porte, je n'aime pas les paroles qu'on a à mon égard. Cette attitude, cette tension que j'ai lu mainte fois dans les livres scolaires, les livres historiques, les biographies. Cette atmosphère qui me rappel un passé que je n'ai pas vécu, mais qui me tire les larmes du cœur. Cette haine, qui provient de l'ouest et de l'est, aussi bien de l'orient que de l'occident. Je m'appelle Ayssa, mon destin s'accompli alors que je n'ai que 17 ans. J'habite en banlieue parisienne avec ma mère et ma petite sœur Alia, de 3 ans ma cadette. Ma mère est malienne et mon père est malien mauritanien. Mes parents ont divorcé quand j'avais 15 ans. Nous avons grandi dans une cité, et on s'y est construit. Petite fille timide, intelligente et dégourdie, j'ai été élevé par une mère jeune et plutôt stricte, mais qui s'est battue pour qu'on ne manque de rien, une maman en or, conjointement à un père présent mais effacé. J'ai rapidement su m'affranchir assez tôt pour soulager ma mère de ses charges, je voulais lui apporter un peu de douceur dans un mariage malheureux. Maman m'a octroyée une éducation basée sur des valeurs solides, pures, tel que le respect, la tolérance, la ténacité, l'intégrité et la foi. Ah, cette foi, précieuse chose que j'aurais à préserver tout au long de ma vie, cette chose qui fait qu'on me pointe du doigt trop souvent, mais c'est malgré tout une des meilleurs choses de ma vie et j'en remercie Dieu. Je suis musulmane, croyante et pratiquante. Une pratiquante dans une société d'intolérants. Cette croyance est ancrée en moi à jamais je l'espère. C'est elle qui me fais avancer, sans crainte de la mort, car oui, « tout âme gouteras à la mort », et aucun de nous n'y échapperas. Toi qui me lis, ne pense-tu pas à cet instant, ce moment où tu rejoindras ceux partis avant toi, ou ce moment où tu perdras un être aimé. Toi qui rêve de cette jouissance absolue, pourquoi l'échangerait tu contre des jouissances éphémères, moyennant l'argument de profiter de la vie. De quelle vie parle-t-on ? Ne pense-tu pas que la seule vraie vie est celle après la mort et que la vie d'ici-bas n'est qu'un songe ? Voilà les raisons qui font que je m'accroche à l'islam. Cette religion est pour moi la seule vérité plausible, apte à d'épaissir les secrets de notre existence. Je pense ne rien perdre en ayant cette conception de la vie, et en vivant selon les principes de l'islam. Pour autant, je n'accable pas les personnes qui n'ont pas la même vision que moi. Chacun suit le chemin qui lui est destinée, et j'aimerais vous faire découvrir le destin qui est mien. A 17 ans, je n'étais pas la femme d'aujourd'hui, j'étais une jeune fille, parmi celles qui profitaient de la vie, j'aimais m'amuser, et je m'amuse toujours d'ailleurs. Entre l'école, la cité, la famille et les amies, j'ai pu trouver un équilibre. J'ai tout fait pour rester bonne élève, pour que ma mère puisse traverser la cité et m'exhiber devant ses copines avec fierté, ça me faisait sourire quoique des fois, ça m'incommodait. Avec mes copines, c'était l'amour fou, on était une petite bande, toute différentes, chacune sa personnalité et c'est sa qui faisait notre force. Bien que j'aie grandit dans une cité « à risque », j'ai réussi pendant très longtemps à éviter les problèmes. Face à ce climat où règne la violence, la drogue, le sexe, la peur, le silence, le tabou, j'ai su prendre mes distances, me protéger contre le danger. Je voyais ce qui se passait autour de moi, mais j'appréhendais tout ça de manière abstraite ; ça ne me regardait pas, c'était un milieu étranger pour moi auquel je ne voulais pas appartenir, donc je l'ignorais simplement. Loin de moi l'idée de fréquenter des « voyous » pour frimer. C'était du moins ce que je voulais, jusqu'à ce que je me rende compte que ce n'était pas ce que je voulais qui importait, mais plutôt ce que le destin me réservait. Ce destin qui m'a mis face à tout ce que j'ai toujours.

Sexevrai amourromantiquematureindépendantBG

01

Comme prévu, une semaine après, les daronnes elles sont partis. J'ai emmené ma petite Soeur et mon petit frère chez mon père (les plus petits), et on a commencé le déménagement. C'était Chris qui gardait les enfants parceque elle pouvait pas trop bouger. On a loué un camion de déménagement et on a tous participer. Yavais Wafa, Hamza, Isam, Sira , Medhi, Sabri, Damien, Ayanna , aicha, Sara, Alia et mon petit frère Ibrahim en plus de moi. On a fait sa vite, wa elle avait déjà terminé la peinture quand je pouvais pas, elle a posé les papiers peints aussi avec des pro qu'elle a embauché. Après une semaine et demi, tout était bon, les anciennes maisons elles étaient vides et la nouvelle magnifique, on avait déjà commencé à emménager. Nos mamans elles rentraient dans 3 jours, ont squattaient la maison avant qu'elles rentrent.

Medhi il a été gentille il a pris une chambre normale et il a laisser la grande pièce du Grenier a Sara et Alia, toute façon il s'en fou il allait bientôt se marier.

C'est pas parfait, il manque beaucoup de choses à la maison mais au moins on a fait le plus dur.

La veille du retour de Mama et Tata zouira, j'étais à la cuisine avec Wafa et Ayanna . Hamza un devait travailler tard donc wa elle reste dormir avec nous et Isam, Medhi et Damien ils étaient au salon, et les petits ils dormaient. Après les autres je sais pas.

-Ayanna : C'est les garçons qui vont les chercher à la gare ?

-moi: ouai, elles arrivent vers 14h

-Ayanna : ah bah tranquille on a le temps de dormir alors

-wa: parle pour toi moi sa fait je sais pas combien de temps que je dors pas.

-moi: ah ouai? Il t'arrive quoi ?

-wa: C'est kais il me rend ouf, rien qu'il pleure la nuit, ou quand il boit le sein sa me dérange je peux pas dormir et puis quand il boit pas j'ai mal

-Ayanna : mdrrrr miskine

-wa: rigolez, vous allez voir quand ce sera votre tour

-moi: perso Ghalia elle ma fait faire beaucoup de nuit blanche.

-wa: ouai mais ta vu que la moitié de la souffrance, ta pas eu à l'allaiter ou à perdre un gros ventre ou à galérer pour pas avoir de vergetures. Non pire, quand tu allaite pour la première fois, sa nique a mort

-moi: t'abuse

-Ayanna : mdrrr, C'est pour quand le bébé Ayssa ?

-moi: t'es ouf toi moi je viens juste de me marier, toi sa fait 1 an, je te renvoi ta question

-Ayanna : ça passe vite

-wa: grave. Mais C'est vrai que faut que vous vous dépêcher de faire des petits camarades de jeu pour kais et Ghalia là

-Ayanna : moi avec le taf C'est chaud, je suis une femme d'affaire maintenant.

-moi: mdrr moi pareil déjà que j'ai du mal à trouver un stage alors rajoute à mon foulard un gros ventre je suis foutu

-wa: mouais, bonne chance Ayssa, je vois comment tu galère là

-moi: pire.

-Ayanna : mais comment ça ce fait que ton pote Gabriel il a déjà son stage ?

-moi: eh, Gabriel C'est un mec de la jet set, genre son père il a un grand cabinet d'avocat, carrément je crois C'est les notaires qui rêves de l'embaucher.

-wa: ouais mais tout son argent sa arrive pas à la cheville de ton intelligence meuf, regarde comment t'es calé

-moi: oooh t'es trop mignonne

-Ayanna : en tout cas Gabriel il sait faire beaucoup de choses, regarde comment la cuisine elle est magnifique.

C'est Gabriel qui avait fait tout le plan de la cuisine, elle était grave design, une pure merveille. Il avait demandé à des potes à lui de l'aider, C'est pour ça que sa a été rapide.

-moi: grave, C'est pour ça j'étais obligé de l'inviter au mariage, C'est un bon gab.

A ce moment là, ya Isam qui se ramène.

-Isam: vous parlez de quoi ?

-wa: on disait quand est ce que vous alliez me donner une neveu ou une nièce

-Isam: même moi je me le demande

-moi: Ghalia sa vous suffit pas ?

-wa: crois pas tu va échapper au gros ventre

-moi: perso je trouve sa magnifique, sa me dérange pas

-Ayanna : bah t'es bien la seule moi si j'ai un ventre comme Wafa, opération direct

-moi: PTDRR non C'est pas bien ce que tu dit

-Isam: mdrrrr miskine

-wa: continuez vous allez voir

-Ayanna : si Damien il entend sa il va me tuer

-moi: si il entend quoi ?

-Ayanna : que je veut pas d'enfants maintenant

-Isam: C'est normale, qui ne veut pas être père, même moi je le prendrais mal

-moi: mais y'a Ghalia déjà toi tu peux attendre encore

-Isam: je veux 13 enfants donc C'est mieux tu commence le travail dès maintenant

-wa: PTDRRRR au bout de 2 enfants vous allez fuir vous verrez

-Isam: non, plus j'aurais d'enfants plus je serais heureux.

-moi: bref, faut que je renvoi des lettres parceque là j'ai que des refus

-Isam: kheir InshaAllah, soit juste patiente.

-moi: oh je suis patiente bébé mais il me reste même pas un mois

-wa: parles en a tes anciens profs

-moi: t'es folle, que des hypocrites. Le seul C'est mon doyen et j'ai vraiment pas envie de le déranger. Ta vu comment il m'a aidé pour Londres ?

-Ayanna : ouai c'est vrai C'est une crème ce monsieur.

-wa: bah va les voir directement.

-moi: oh t'inquiète pas C'est prévu.

-Isam: bon je veux pas casser votre délire mais Ayssa on monte ?

-moi: maintenant?

-Isam : tout de suite.

-wa: vous allez prendre une douche ?

-moi: mdrrrr ta gueule.

-wa: non mais C'est tranquille on est entre adultes

-Isam: mdr moi je monte tu me rejoins après

-moi: vas-y

J'ai fait un doigt à cette connaisse de wafa, elle parle trop

-wa: oh C'est bon

-moi: la honte !

-Ayanna : il se passe quoi là ?

-moi: rien

-wa: C'est Isam, il en a rien à foutre

-moi: mais pas moi, C'est la honte quand même

Bref, j'ai fait le biberon de Ghalia et je suis monté.

Le lendemain on C'est lever tôt, on a fait le ménage et on a préparé à manger. Isam il est allé avec Medhi et mon frère à la gare.

J'avais une boule au ventre, j'appréhendais grave leur réactions.

-Sara: j'ai chaud là

-moi: pareil

-Wafa: C'est pas un petit cadeau là ça va faire un grand changement.

-moi: bon, il mettent du temps faut qu'on aille Taffer nous.

-Sara: ah on commence en même temps aujourd'hui

-moi: normalement non mais y'a Marco (un collègue) qui reste jusqu'à ce qu'on arrive donc on sera que toute les 2 ce soir.

-Alia: votre patron il vient pas ?

-moi: si mais il est pas tout le temps là.

Bref, on étaient entrain de parler Isam il m'envoi un message pour me dire qu'ils sont là

-moi: sa y est ils sont là.

On a tous couru à l'entrée. On aurait dit qu'on étaient tous fou, t'avais Wafa qui avait complètement abandonné kais dans son berceau, moi pareil j'ai mît Ghalia dans son petit parc à jeu et je suis allé à l'entrée avec les autres. Je les voyait, ma mère et zouira, elles comprenais rien

-Mama: on est où là ? Pourquoi tu nous emmène pas à la maison Isam ?

-Medhi: bah on est à la maison

-zouira: arrête tes bêtises, on est chez qui là ?

-Medhi: bref, faites rentrer les valises.

Elles étaient là à poser milles questions, personne arrivait à leur faire comprendre, ou C'est elles qui voulaient tous simplement pas comprendre.

-Wafa: eh vous cassez la tête là on vous dit que la maison elle est à vous. C'est Ayssa qui là acheté pour vous faire un cadeau.