Reste loin de moi je suis une grande dame désormais
Je viens de me rafraîchir, allongée sur mon lit, mais mon cœur est en émoi. Je ressens une profonde culpabilité envers Bruno, cet homme qui m’a aimée sans réserve. Pourtant, Bernard est là, brillant comme une étoile dans la nuit, un homme mille fois mieux. Demain, je vais devenir directrice. Plus qu’une simple femme, je serai celle qui guide, qui décide. La perspective de ce nouveau chapitre m’enivre. Je m’éteins la lumière, plongeant dans l’obscurité. Avant même de fermer les yeux, une notification s’invite dans mon monde silencieux. Qui peut bien m’écrire à une heure si tardive ?
Je saisis mon téléphone et découvre un message de Bruno. Encore lui. Que veut-il cette fois ? Son message est long, trop long. Je décide de ne pas le lire ce soir. Je ne veux pas gâcher ma nuit, pas maintenant. Je glisse un masque sur mon visage, cherchant refuge dans l’oubli du sommeil. Demain, une nouvelle aube se lèvera, et avec elle, mon destin.
Le réveil sonne, impitoyable, me tirant de mes rêves.
Alice, ma compagne de toujours, est là pour me rappeler à la réalité. Elle est ma voix de raison, ma conscience. “Anais, réveille-toi, petite paresseuse. Tu as une longue journée aujourd’hui, je te signale.”
Ah, Alice, toujours aussi matinale.
“Oui, je sais, tu m’énerves,” lui dis-je en souriant. “On dirait ma mère, mais que ferais-je sans toi ?”
“Tu as raison,” réplique-t-elle malicieusement. “Tu serais perdue. Maintenant, debout, paresseuse. Une directrice n’arrive pas en retard pour son premier jour.”
Effectivement, ma belle Alice. Je me lève et me prépare rapidement. Aujourd’hui, c’est le grand jour, entre travail et fiançailles. “À propos, Anais,” murmure Alice, son regard empreint d’inquiétude, “je t’aime et je m’inquiète pour toi.
Fais attention et tâche de prendre la bonne décision. Tu ne connais ce mec que depuis hier. Le fiancer aujourd’hui, n’est-ce pas trop précipité ?” Je la regarde, reconnaissante. “Oui, mais je ne veux pas le décevoir,” avoue-je. “Il peut m’aider à bâtir une belle carrière. Tu sais très bien que j’ai toujours voulu être une grande dame.”
“Je sais,” souffle Alice, “mais tu renonces à Bruno, celui qui a toujours été là. Pour quelqu’un que tu as rencontré il n’y a pas si longtemps. Je suis inquiète, Anais.” Le voile de la nuit se lève, laissant place à l’aube incertaine. Entre Bernard et Bruno, entre ambition et amour, quel chemin choisirai-je ? Je sais, mais lui, Bernard Wertheimer, est un homme super riche, un PDG. Il a besoin d’une épouse, et moi, j’ai besoin d’une carrière. C’est en quelque sorte un contrat entre nous. Si le fiancer me permet de gravir les échelons, je le ferai, pour moi, pour mon avenir.
Et Bruno ? Qu’en est-il de lui ?
Bruno et moi, c’est fini pour toujours. Si tu le veux, toi, vas-y, fonce. Moi, j’ai choisi mon avenir.
Non, ce n’est pas que je suis amoureuse de Bruno. Je trouve que c’est une très bonne personne, avec une belle âme.
Mais il n’a pas d’avenir à me donner. Avant, ça ne me dérangeait pas, car je ne savais pas que je pouvais avoir mieux. Maintenant, ça me sidère de savoir que je peux avoir le PDG. Que faire d’un livreur de pizza ?
Chaque couple a ses soucis, mais Bruno et toi, vous pouviez les régler. Si la séparation est la meilleure solution, alors je vais le laisser tranquille. Mais je te conseille d’aller doucement avec cet homme. Sais-tu ce qu’il a en tête ?
Non, je sais être méfiante. Je vais lui demander ce soir ce qu’il trame, ce que nous devons faire. J’ai des diplômes, et j’ai besoin de contacts pour aller au sommet. Cet homme est très beau, son corps parfait, il est super. Je ne peux pas ne pas aimer un tel homme. Pour dire vrai, j’ai fantasmé toute la nuit sur lui.
“Oki, ma belle. Moi, j’ai fini de me préparer, je m’en vais. Si tu peux trouver un boulot pour moi, n’hésite surtout pas, s’il te plaît.”
Bien sûr, ma belle, tu sais que je le ferai. J’ai également fini de me préparer, mais j’attends le chauffeur.
“Quoi ? Un chauffeur passera te chercher ?” “Oui, oui, c’est ça. Pour mon premier jour, j’ai déjà un chauffeur. Si tout va bien, je vais demander un appartement plus convenable pour nous deux, et on va aménager là-bas.” “Merci, ma belle, je suis trop contente.” On tape à la porte, c’est sûrement le chauffeur. “Attends, laisse-moi ouvrir. Toi, prends ton sac et change de chaussures. Regarde dans mon placard, il y a une paire de talons plus belles, plus chic.” “Merci, ma belle. Alors, vas-y.” “J’arrive.”
J’avance vers la porte, puis je l’ouvre. Au lieu du chauffeur, je vois Bruno. “Toi ? Que fais-tu ici, Bruno ?”
“Alice, je cherche Anais. C’est ta meilleure amie, parle-lui. Je l’aime tellement, et je ne veux pas la perdre. Je veux vraiment qu’on reprenne.”
“Bruno, désolée, mais j’ai tout essayé sans succès. Elle ne veut vraiment plus de toi, malheureusement. Je te conseille de reprendre tes études. Tu es jeune, vas à l’université, gagne tes diplômes, sois un homme, et tu verras qu’elle reviendra.” “C’est la seule solution ?” “Oui, oui, malheureusement, c’est la seule option.”
“Merci. Ne lui dis pas que je suis là. Hier soir, je lui ai envoyé un message sans réponse. Elle m’ignore, et je vais me battre pour qu’elle ne revienne.” “Oki.”
Dès qu’il est parti, le chauffeur d’Anais apparaît.
“Bonjour, mademoiselle.”
“Bonjour, monsieur.
Mademoiselle Anais est-elle prête ?”
“Oui, oui, je suis là. Me voici, nous pouvons partir.”
Avant de partir, je donne une bise à Alice, puis je rentre dans la voiture, et nous partons.
Le voile de l’avenir se lève, et je m’élance vers un destin incertain. Entre Bernard et Bruno, entre ambition et amour, quel chemin choisirai-je ? Je sais que chaque décision que je prends aujourd’hui façonnera mon avenir.
Bernard représente une opportunité, une chance de réaliser mes rêves professionnels, tandis que Bruno incarne un amour sincère, mais peut-être trop limité pour mes aspirations. Je me demande si je suis prête à sacrifier l’un pour l’autre.
Dans la voiture, je regarde par la fenêtre, les lumières de la ville défilant. Chaque lumière semble être un choix, une possibilité. Je pense à ce que Bernard pourrait m’apporter : un réseau, des opportunités, une vie de luxe. Mais je pense aussi à Bruno, à ses rires, à sa gentillesse. Est-ce que je suis vraiment prête à tourner la page sur tout cela ?
Le chauffeur me dépose devant le bâtiment où je vais travailler. Je prends une profonde inspiration, me préparant à entrer dans ce nouveau monde. Je suis déterminée à faire bonne impression, à montrer que je suis prête à relever ce défi. Mais au fond de moi, une petite voix me murmure que je ne devrais pas oublier ce que j’ai laissé derrière moi.
Je monte les escaliers, chaque pas résonnant comme un écho de mes doutes. Je me demande si je vais croiser Bernard aujourd’hui, serait-il là pour mon premier jour, si je vais devoir faire face à cette nouvelle réalité. Je me rappelle de ses yeux brillants, de sa confiance en lui. Il est tout ce que je devrais vouloir, n’est-ce pas ?
Une fois à l’intérieur, je suis accueillie par une atmosphère dynamique. Les gens s’affairent, discutent, échangent des idées. Je me sens un peu perdue au milieu de tout cela, mais je me rappelle pourquoi je suis ici. Je suis ici pour réussir, pour prouver que je peux être plus qu’une simple femme. Je suis ici pour devenir une directrice.
Je prends place à mon bureau, et je commence à organiser mes affaires. Mon téléphone vibre, et je vois une notification. C’est un message de Bernard. “Bonjour Anais, j’espère que tu es prête pour ta première journée. J’ai hâte de te voir et de discuter des projets que tu en auras pour la fondation.” Mon cœur s’emballe. Je me demande ce qu’il a en tête. Est-ce que je vais vraiment pouvoir jongler entre mes sentiments pour lui et mes souvenirs de Bruno ?
La journée passe rapidement, entre réunions et présentations. Je fais de mon mieux pour impressionner mes collègues, pour montrer que je suis à la hauteur.
Mais à chaque instant, je pense à Bruno, à ce qu’il pourrait dire s’il était là. Est-ce que je fais le bon choix ? Je me concentre sur mon travail, mais mes pensées dérivent souvent vers Bruno. Je me rappelle de ses sourires, de sa façon de me faire sentir spéciale. Chaque fois que je reçois un message de Bernard, je ressens une excitation mêlée d'angoisse. Je me demande si je fais le bon choix en m'engageant avec lui, en laissant Bruno derrière moi.
À la pause déjeuner, je sors prendre l'air. Le soleil brille, et je me sens un peu plus légère. Je décide de répondre à Bernard. “Merci, je suis impatiente de te voir aussi. J’espère que nous pourrons discuter des projets.” En appuyant sur “envoyer”, je ressens un mélange d'anticipation et de nervosité. Je sais que cette réponse pourrait changer la dynamique entre nous.
Après le déjeuner, je retourne à mon bureau, et je trouve un message de Bernard. “Parfait, je t’attendrai dans mon bureau à 15 heures. Mon chauffeur te conduira à moi. Nous avons beaucoup à discuter.”
Mon cœur s’emballe à l’idée de le voir. Je me demande ce qu’il a prévu pour moi. Est-ce que cela signifie qu’il a des projets pour notre avenir professionnel ensemble, ou est-ce qu’il veut aborder des sujets plus personnels ?
L’heure approche, et je me sens nerveuse. Je prends quelques respirations profondes pour me calmer. Je me rappelle que je suis ici pour réussir, que je dois me concentrer sur ma carrière. Mais une partie de moi ne peut s’empêcher de penser à ce que cela signifie pour ma relation avec Bruno.
Quand je frappe à la porte du bureau de Bernard, il m’invite à entrer avec un sourire chaleureux. “Anais, je suis ravi de te voir. J’ai beaucoup d’idées pour notre projet, et je pense que tu vas adorer ce que j’ai en tête.” Je m’assois en face de lui, et je sens une connexion immédiate. Sa présence est à la fois rassurante et électrisante.
Nous discutons de nos objectifs, de la direction de la fondation qui est une fondation de son père.
Bernard est passionné, et son enthousiasme est contagieux. Je me sens inspirée par sa vision, et je commence à imaginer un avenir où je pourrais jouer un rôle clé dans cette entreprise. Mais alors que je m’immerge dans notre conversation, une pensée me traverse l’esprit : est-ce que je suis prête à sacrifier mes sentiments pour Bruno pour cette carrière ?
À la fin de notre réunion, Bernard me regarde avec une intensité qui me fait frissonner. “Anais, je crois vraiment en toi. Je pense que tu as un potentiel énorme, et je suis impatient de voir ce que tu vas accomplir.”
Ses mots résonnent en moi, et je me sens à la fois flattée et effrayée. Je sais que je suis attirée par lui, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à Bruno.
En sortant du bureau, je me sens à la fois exaltée et perdue. Je me demande si je fais le bon choix en m’engageant avec Bernard. Je sais que je dois prendre une décision, mais je ne suis pas prête à abandonner tout ce que j’ai construit avec Bruno.
La journée se termine et l’heure de nos fiançailles approche à grand pas. Je tremble mais toute sa fortune me fait frissonner, je ne pourrais jamais refuser