Fiançailles
Le grand soir est enfin arrivé. Le chauffeur conduit Anais dans une chambre où une styliste de renommée l’attendait. La styliste passa des heures à la préparer.
Anaïs Truth, avec son cœur battant la chamade, se tenait devant le miroir, ajustant sa robe de soirée. C’était une création élégante, une robe qui épousait parfaitement ses courbes, mais ce n’était pas seulement l’apparence qui la préoccupait.
C’était le poids de la décision qu’elle avait prise, celle de se fiancer avec Bernard, le milliardaire qui avait captivé son attention et son ambition.
Elle se remémorait les moments passés avec Bruno, l’homme qui l’avait aimée sans réserve. Mais ces souvenirs semblaient s’évanouir face à la promesse d’un avenir brillant aux côtés de Bernard.
Ce dernier avait tout ce qu’elle avait toujours désiré : le pouvoir, l’argent, et une position enviable dans la société.
Pourtant, une petite voix au fond d’elle-même lui murmurait qu’elle était en train de faire une erreur.
La cérémonie de fiançailles se déroulait dans un somptueux hôtel, décoré avec des fleurs exotiques et des lumières scintillantes.
Les invités, des personnalités influentes du monde des affaires et de la haute société, étaient tous là pour célébrer l’union de Bernard et Anaïs.
Elle se sentait comme une princesse, mais une partie d’elle se sentait également comme une marionnette, manipulée par les fils de l’ambition.
Bernard, vêtu d’un costume sur mesure, était le centre d’attention. Son charisme et sa confiance en lui attiraient les regards admiratifs.
Anaïs ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine fierté à ses côtés, mais cette fierté était teintée d’une inquiétude sourde.
Elle savait qu’elle devait faire bonne figure, mais elle ne pouvait pas ignorer le malaise qui grandissait en elle.
La cérémonie débuta, et Bernard prit la parole. “Mesdames et messieurs, je suis honoré de vous avoir ici pour célébrer cet engagement avec la femme qui va transformer ma vie. Anaïs est non seulement belle, mais elle est aussi brillante et ambitieuse. Ensemble, nous allons conquérir le monde.”
Les applaudissements retentirent, et Anaïs se força à sourire, mais au fond, elle se sentait de plus en plus mal à l’aise.
Lorsque vint le moment d’échanger les bagues, Bernard se tourna vers elle avec un sourire qui ne la rassurait pas. “Anaïs, je te choisis pour être ma femme, mais je veux que tu comprennes une chose : notre relation sera basée sur des résultats. Je ne tolérerai pas l’échec. Jamais tu ne devrais me désobéir, je serai toujours ton supérieur en plus tu ne fréquenteras plus des personnes que je ne t’aurais pas conseillé. Tu me dois bien cela, je t’es fiancé malgré ton infériorité”
Ses mots résonnèrent dans la salle, et un silence pesant s’installa. Anaïs sentit son cœur se serrer.
Était-ce vraiment cela, l’amour ?
Elle se força à hocher la tête, acceptant la bague qu’il lui tendait.
Mais à cet instant, elle se sentit comme une moins que rien, une simple pièce sur l’échiquier de Bernard.
Les murmures des invités lui parvinrent, et elle se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à avoir ressenti cette tension.
Les regards échangés entre les convives étaient chargés de jugement, et elle se demanda si elle avait vraiment fait le bon choix.
La soirée se poursuivit, mais Anaïs avait du mal à se concentrer sur les festivités.
Elle se sentait piégée dans un monde qui ne lui appartenait pas.
Bernard, quant à lui, semblait s’amuser, entouré de ses amis et partenaires d’affaires. Il riait, plaisantait, et Anaïs se tenait à ses côtés, comme une ombre, se demandant si elle avait vraiment sa place ici.
Au fil de la soirée, Bernard commença à faire des commentaires désobligeants sur elle, des remarques qui la faisaient se sentir petite.
“Anaïs, tu devrais vraiment travailler sur ton image. Les gens doivent te voir comme une femme de pouvoir, pas comme une simple assistante.”
Ses mots étaient comme des flèches, et chaque tir était un coup de plus à son estime de soi.
Elle se força à sourire, mais à l’intérieur, elle se sentait de plus en plus dévastée.
Les invités, bien que charmés par le couple, ne manquèrent pas de remarquer le comportement de Bernard.
Anaïs pouvait voir les sourires se figer et les murmures se propager. Elle se sentait exposée, comme si chaque regard était une évaluation de sa valeur.
Elle se demanda si elle était vraiment prête à vivre une vie où elle serait constamment jugée, où son bonheur dépendrait des caprices d’un homme qui ne voyait en elle qu’un atout.
Alors que la soirée avançait, Anaïs se retrouva à l’écart, observant Bernard discuter avec d’autres invités.
Elle se sentait comme une étrangère dans sa propre vie. Les rires et les conversations l’entouraient, mais elle se sentait isolée, piégée dans une bulle de désillusion.
Elle se remémora les moments passés avec Bruno, l’homme qui l’avait aimée sans réserve, et qui avait toujours cru en elle. Bruno avait été son soutien, son ami, et maintenant, elle se retrouvait à renoncer à tout cela pour un homme qui ne voyait en elle qu'un moyen d'atteindre ses propres objectifs.
Les souvenirs de Bruno lui revinrent en mémoire, ses sourires, ses encouragements, et la façon dont il la faisait se sentir précieuse.
Anaïs se demanda si elle avait vraiment fait le bon choix en acceptant la proposition de Bernard.
L’argent et le statut social étaient séduisants, mais à quel prix ? Elle se sentait tiraillée entre la sécurité matérielle que Bernard offrait et l’amour authentique qu’elle avait connu avec Bruno.
Alors qu'elle se perdait dans ses pensées, Bernard s'approcha d'elle, un verre de champagne à la main.
“Qu’est-ce qui ne va pas, ma chérie ? Tu sembles préoccupée,” dit-il d’un ton qui manquait de sincérité.
Anaïs leva les yeux vers lui, tentant de masquer son trouble. “Je pense juste à tout ce qui se passe,” répondit-elle, sa voix tremblante.
Bernard haussait les épaules, comme si ses préoccupations étaient insignifiantes. “Ne t’inquiète pas, tout ira bien. Tu dois juste te concentrer sur notre avenir. Les gens comme nous ne peuvent pas se permettre d’être faibles.”
Ses mots résonnèrent dans son esprit, et elle se sentit encore plus piégée. Elle avait l’impression d’être en train de perdre une partie d’elle-même, de devenir une ombre de ce qu’elle avait été.
La soirée continua, mais chaque minute qui passait lui semblait une éternité. Anaïs se força à sourire et à participer aux conversations, mais son esprit était ailleurs. Elle se demandait si elle pouvait vraiment vivre avec un homme qui la traitait avec si peu de respect.
Les rires autour d’elle résonnaient comme des échos lointains, et elle se sentait de plus en plus déconnectée de cette réalité.
Finalement, la soirée toucha à sa fin, et les invités commencèrent à partir.
Anaïs se retrouva seule avec Bernard, qui semblait satisfait de la façon dont la soirée s’était déroulée. “Nous avons fait forte impression, Anaïs. Les gens parlent déjà de nous,” dit-il avec un sourire satisfait. Mais pour Anaïs, ce sourire ne faisait qu’accentuer son malaise.
Elle se tourna vers lui, le cœur lourd. “Bernard, je… je ne suis pas sûre de ce que je ressens. Je veux dire, je suis heureuse d’être ici, mais…” Elle hésita, cherchant les mots justes. “Mais je ne veux pas être traitée comme une moins que rien.”
Bernard la regarda, son expression se durcissant. “Écoute, Anaïs. Je ne suis pas là pour te dorloter. Si tu veux être à mes côtés, tu dois comprendre que la vie est un jeu. Et dans ce jeu, il n’y a pas de place pour la faiblesse.”
Ses mots étaient tranchants, et Anaïs sentit une douleur sourde dans sa poitrine. Elle savait qu’elle devait prendre une décision.