Que faire !
ROSES_ NOIRES
CHAPITRE 3
Christelle : attends un peu, tu nous demandes de tuer nos maris ?
Nadège : oui, si nous voulons avoir une chance d'être de nouveau heureuse, je crois que ça serait la seule solution.
Shiltanne : tu blague là !
Nadège : pas du tout, j'y ai longuement réfléchi. Moi je pourrais refaire ma vie avec mes enfants, toi Christelle tu seras libre et plus jamais tu n'auras à donner ton corps à d'autres hommes contre ton gré. Quant-à toi shiltanne tu auras tes enfants.
Je n'arrivais pas à croire qu'elle soit sérieuse en disant que si nous envisagions être heureuses il fallait se débarrasser de nos maris. Plusieurs fois nous lui avions posé la question de savoir si elle était sérieuse mais à chaque fois elle affirmait l'être, puis elle a changé d'avis.
Nadège : laissez tomber, oubliez ce que j'ai dit et que chacune de vous fasse une proposition à l'autre afin de l'aider à supporter les horreurs de son foyer.
C'était une bonne proposition sauf que je ne savais pas quoi leur conseiller à toutes les deux. Le mari de Nadège la maltraitait parce qu'il voulait divorcer et épouser une autre femme, la seule solution envisageable pour moi était qu'elle accepte le divorce et aille refaire sa vie. Chose qui était impossible car Nadège n'allait jamais accepté laisser son mari, elle m'a rappelé que seule la mort allait les séparer et que s'il ne l'a tuait pas par la bastonnade c'est elle qui le tuerait.
Quand à Christelle je pouvais lui proposer de refuser ces pratiques bizarre que lui imposait son mari, mais elle également nous avait fait comprendre la dernière fois que son mari lui avait dit que si elle ne le faisait pas, il devait lui couper les vivres et étant habitué à une vie de luxe, elle n'était pas prête à abandonner, et même si elle avait son propre commerce qui lui donnait de l'argent, c'était entièrement financé par son mari et au nom de ce dernier. De ce fait si jamais elle décidait de divorcer elle perdrait tout.
Je ne trouvais pas d'autres solutions, car moi également j'étais dans le même panneau. Même si j'avais un travail, je ne gagnais pas assez, et au-delà de l'argent je ne pouvais pas accepter de renoncer à mes enfants en demandant le divorce.
Nadège : j'attends toujours vos propositions.
Shiltanne : Je ne sais pas quoi dire. Mais il y'a toujours une solution à tous les problèmes. Réfléchissons encore bien.
Nadège : et toi Christelle ?
Christelle : Je ne peux pas te donner un conseil que je ne saurais moi-même appliquer donc je n'ai rien à dire. Toutefois je ne suis pas prête à tuer mon mari.
Nadège : ok. Je suis désolée de vous avoir fait une proposition aussi bizarre, je ne sais pas ce qui m'est passée par la tête les filles, parfois moi-même je ne me reconnais pas.
Christelle : Je te comprends parfois quand nous sommes à bout, tout nous viens en tête. Et le plus souvent ce sont des idées très obscures, nous n'allons pas t'en vouloir pour ça.
Shiltanne : parlons d'autres choses s'il vous plaît, bientôt les vacances, ça vous dirait qu'on aille faire quelques semaines en France à Paris ?
Nadège : Non, je préfère qu'on aille en Italie.
Christelle : et moi j'hésite entre les deux.
Nadège : Allons en Italie Christelle, soit de mon côté et ça fera deux contre une.
Nous avions changé complément de sujets et jusqu'à ce qu'on se sépare, plus personne n'y avait plus pensée à cette proposition de Nadège que jusque-là nous trouvions absurde.
Fabrice n'était jamais contre les voyages, au contraire c'est lui qui finançait toujours tout. Je crois qu'il le faisait parce qu'il profitait de mon absence pour multiplier ses conquêtes. Je savais déjà qu'il me trompait alors ne pas voyager n'était pas une bonne idée, car que je sois présente ou pas, ça ne l'empêchait pas d'agir. De ce fait, pourquoi ne pas profiter de la vie à mon niveau ? C'était comme une consolation pour moi.
Chaque fois que je me déplaçais, je faisais des efforts pour tout oublier et me concentrer uniquement sur les merveilleux moments que je passais à l'extérieur.
Ce même soir à son retour du travail, je lui avait dit que les filles et moi hésitions entre aller à Paris en France où en Italie. Je voulais avoir son point de vue.
Fabrice : Tu sais bien que tu peux aller où tu veux!
Shiltanne : oui je sais mais je dois aussi choisir une seule destination, c'est ça le problème !
Fabrice : mais vous pouvez faire deux semaine à Paris et deux en Italie dans la ville de votre choix.
Shiltanne : ça va faire un mois dehors, ce n'est pas beaucoup ?
Fabrice : Je ne trouve pas. Tout le monde a besoin de vacances, si tu penses aux enfants, Rosalie et Caleb sont déjà assez grands ils peuvent rester soit avec la nounou ou alors aller en vacances chez leur grand parents.
Shiltanne : d'accord je vais leur dire.
Fabrice : organise tout et tu me tiens juste informé afin que je mette tout à ta disposition.
C'est ainsi qu'il était allé prendre son bain.
Il avait posé sa veste sur le lit et en la prenant pour la rangée dans le panier de linge sale, j'avais remarqué qu'elle avait une très forte odeur, il s'agissait de l'odeur d'un parfum de femme. En plus ce parfum me disait quelque chose mais je ne m'en rappellais pas.
Seulement après la bonne ambiance qui régnait entre nous ce soir, lui poser des questions allait être une très mauvaise idée, alors j'avais laissé tomber.
Quelques jours après, j'étais en visite chez mes parents, Fabrice m'avait donné une enveloppe pour eux que j'avais compléter avant de leur remettre.
Troisième enfant d'une famille de six, j'étais celle sur qui la famille comptait le plus. Mes parents avaient une santé fragile et il y'avait encore mon frère et ma sœur, les deux derniers de la famille à scolariser. Même si grâce à moi mon grand frère et ma petite sœur avait trouvé du travail, ils ne pouvaient pas se passer de moi.
Ma grande sœur et moi nous ne nous parlions plus. Elle avait quitté la maison familiale et vivait toute seule dans une chambre.
Ce jour, nous nous étions croisés chez les parents, et comme d'habitude on se limitait aux salutations afin de ne pas attirer l'attention de ces derniers.
La raison pour laquelle nous étions en froid était dû au fait qu'elle avait entretenu une relation avec mon mari Fabrice. Malgré toutes les assises familiales pour nous réconcilier, je n'ai pas réussi à la pardonner.
Après ma visite, j'étais rentré chez moi et c'est seulement une fois dans notre chambre conjugale que je me suis rappelée que le parfum que j'avais humé sur la veste de Fabrice il y'a quelques jours, j'avais ressenti la même senteur chez mes parents.
Ce qui m'avait tout de suite troublé, me poussant à me poser des questions. Je me demandais si réellement mon mari avait arrêté sa relation avec ma grande sœur comme il l'avait promis. Cette question allait faire l'objet d'une enquête.
Puis, même si au début j'avais des doutes, j'ai réussi à me convaincre que c'était sûrement des illusions de ma part alors comme d'habitude je n'y pensais plus.
Plusieurs semaines après, nous avions rendez-vous avec les filles. Nos rencontres nous permettaient de nous distraire et honnêtement ça me faisait du bien. Ce jour j'étais arrivée la première, puis ce fut le tour de Nadège.
Christelle était arrivée quinze minutes après, elle portait une très longue robe noire, avait la tête attachée et les lunettes de soleil, tout portait à croire qu'elle n'allait pas bien, mais je n'ai pas voulu lui demander immédiatement, j'attendais voir si sa triste mine allait persister.
Pendant plusieurs minutes, seule Nadège et moi étions en train d'échanger, Christelle était plongée sur son téléphone. Quand nous lui avons fait la remarque, cette dernière a déposé son téléphone sur la table, ensuite elle a retiré ses lunettes de soleil avant de porter son regard sur Nadège pour lui demander :
Christelle : Nadège ! Ta proposition tien toujours ? Car je crois que je vais l'accepter.
Nadège : Oui je veux toujours qu'on aille en Italie.
Christelle : Je ne parle pas de celle-ci. Je parle de… Ce que tu nous avais proposé par rapport à nos maris. Je crois que… je vais le faire.
Nadège et moi avions affiché l'aire surpris.
Christelle : ne me regardez pas ainsi, je suis fatiguée de cette vie, tout ce que je veux c'est être heureuse.
Elle s'était mise à pleurer, et Nadège et moi, l'avions réconforter tout en lui demandant de nous raconter ce qui s'était passé pour qu'elle change finalement d'avis.
Nadège : il y'a eu quoi? C'était encore ton tour?
Christelle : non, ce n'était pas mon tour, mais celui d'une autre femme. Mais figurez-vous que Joseph m'a obligé à y assister. J'ai vu mon mari coucher avec une autre femme pendant des heures sous mes yeux. Avec ses amis ils lui ont complètement défoncé le derrière sous prétexte que l'autre partie intime ne serait plus bien. Cette scène m'a tromatisée, je m'imaginais en train de subir le même sors que cette femme quand moi aussi mon col sera dilaté. C'était horrible les filles.
Nadège et moi étions scandalisées, si bien que nous étions restées la bouche ouverte pendant plusieurs minutes, j'avais même eu la chair de poule. Nadège l'avait pris dans ses bras en lui disant que ça devrait aller et qu'elle avait pris une bonne décision.
Après plusieurs minutes à la consoler, son regard s'était dirigé vers moi et elle m'avait demandé :
Nadège : Shiltanne tu nous rejoint ou pas?
À cette question je ne savais pas quoi répondre, étais-je prête à sacrifier la vie de mon mari pour mon bonheur ? Mais une chose était sûre, il me fallait définitivement prendre une décision…