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On se lance

ROSES NOIRES

CHAPITRE 4

Shiltanne : Non, non, je ne suis pas une meurtrière, mon mari n'est pas le plus parfait mais je ne peux pas en arriver là.

Nadège avait essayé de me convaincre, mais je ne l'avais pas écouté, j'avais pris mes effets avant de m'en aller de là. Si Christelle et elle voulaient passer à l'acte, c'était leur problème.

Je n'avais pas voulu rentrer directement à la maison, alors je me suis rendue chez mes parents. Une fois sur place, j'apprenais que ma petite sœur, celle qui me suivait directement et à qui j'avais trouvé le travail grâce aux relations de mon mari avait quitter la maison pour aller en location.

La benjamine m'avait montré les photos et à ma grande surprise c'était un appartement.

Shiltanne : pourquoi Cathie a pris cette décision ?

J'avais demandé à ma mère qui devait sûrement en savoir plus.

__ Elle m'a dit qu'elle travaillait déjà et avait besoin  d'avoir son espace à elle. C'est quoi le problème ? Tu ne voulais pas qu'elle aille en location ?

Shiltanne : là n'est pas le souci maman. Je n'ai aucun problème avec le fait qu'elle aille en location du moment où elle se prenait une chambre où un studio, mais là il s'agit d'un appartement, en plus il est très luxueux. Quand on a un travail on apporte aussi un coup de main à la famille, on ne fait pas les dépenses inutiles. Hormis de ça elle peut aussi économiser.

__ Mais c'est son argent non, je pense qu'elle est libre de le dépenser comme elle veut.

Je n'en revenais pas que ma mère la defende, celle-là même qui aimait nous prôner le sens de l'économie plus jeune.

Shiltanne : mais maman, à un moment donné il faut aussi qu'elle donne un coup de mains, je ne vais pas continuer à supporter toutes les charges alors que tu as d'autres enfants qui travaillent. 

__ Tu es toujours en train de chercher les problèmes où il y'en pas shiltanne. Dis-moi tu manque de quoi ? De rien apparemment. Alors du moment que ton argent ou l'argent de ton mari te permet de nous mettre à l'aide, fais-le sans toutefois regarder ce que les autres font de leur argent, tu en as bien plus qu'eux.

J'étais choquée fasse au raisonnement de ma mère. Et moi qui voulait lui faire comprendre indirectement qu'il pourrait arriver un jour où je ne sois plus en mesure de continuer à supporter toutes ces charges.

Je n'avais plus voulu rester avec eux, alors j'étais rentré chez moi.

Quelques jours après, nous avions planifié notre voyage avec les filles, nous avions finalement décidé de faire une semaine en Italie et une en France à Paris.

Étant donné que c'était les vacances,les enfants allaient partir chez les parents de Fabrice qui les aimaient beaucoup, ils étaient leurs seuls  petits enfants même si Fabrice n'était pas le seul enfant à ses parents. Son frère aîné était marié mais sa femme ne parvenait pas à faire des enfants et le couple ne voulait pas en adopter, ils avaient préféré vivre ainsi entouré parfois de cousins et de neveux.

Quelques jours après nous avions pris l'avion pour nous rendre en premier à Paris, sur place nous allions décidé où aller en Italie, et comme d'habitude je m'attendais à passer de super moments avec mes amies et c'est ce qui s'était passé. Car mon séjour s'était très bien passé entre tourisme, shopping, restaurant et cabaret, nous ne nous étions pas du tout ennuyés.

Pour le retour, j'étais rentrée toute seule car les filles voulaient prolonger leur séjour tandis que même si moi j'aimais voyager, je ne supportais pas d'être loin des enfants pendant longtemps, je trouvais que deux semaines étaient assez.

À mon retour ce jour, le taxi dépôt m'avait déposé devant la barrière et le gardien m'avait immédiatement ouvert.  Je ne m'attendais pas à trouver Fabrice à la maison car il n'était que dix neuf heures mais toutes ses voitures étaient dans le parking, et jamais il ne sortait sans voiture. Néanmoins,  pour moi ça tombait bien car il m'avait manqué.

Au salon il n'y était pas, donc j'ai supposé qu'il était forcément dans la chambre, alors j'ai pris les escaliers pour m'y rendre. 

Je m'attendais à tout sauf à cette scène que j'avais trouvé dans ma chambre après avoir ouvert la porte qui n'était pas fermé à clé.

Fabrice et Cathie étaient en train d'entretenir des rapports sexuels sur notre lit conjugal, je n'en revenais oas. Cathie, ma petite sœur à qui j'avais payé les études et entretenu durant plusieurs années, cette même Cathie à qui j'avais trouvé du travail.

Je voulais être en train de rêver mais ce n'était pas le cas.

Cathie étaient là première à me voir.

__ Shiltanne !

Elle l'avait dit étant toute surprise, Fabrice qui était sur elle avait sursauté avant de se retirer.

Fabrice : Chérie ! Je ne t'attendais pas avant deux semaines.

C'est tout ce qu'il avait trouvé à me dire.

En quelques secondes j'avais perdu l'équilibre et essayais de m'asseoir sur le canapé qui était dans la chambre, et c'est à ce moment qu'il s'est approché de moi pour me soutenir.

Shiltanne : ne me touche pas!

Je le lui ai dit en criant de toutes mes forces.

Après avoir pris place sur le canapé, ma tête entre mes mains, j'essayais de comprendre ce qui était en train de se passer, tandis que Cathie était toujours posé dans mon lit et s'était juste couverte du draps, quand à Fabrice il était tout nu devant moi et ne savait pas quoi faire.

La douleur que je ressentais ce jour était tellement immense, j'avais senti quelque chose se briser en moi, même si on parle généralement de briser le cœur au sens figuré, moi j'avais réellement senti le mien se briser.

Après plusieurs minutes, Cathie est sortie de notre chambre en courant et Fabrice s'est assis sur le lit et a continué de me regarder.

Comment ne pas pleurer, je ne sais pas depuis combien de temps mais j'avais juste remarqué que je pleurais déjà. Comme si ça ne suffisait pas monsieur mon mari, Monsieur MECHAK avait voulu se justifier.

Fabrice : Maintenant tu pleures alors que tu es en partie responsable de ce qui arrive.

J'avais soulevé la tête pour le regarder, et il avait continué.

Fabrice :  Une femme ne rentre pas de voyage sans prévenir son mari, ça ne se fait pas. Hier nous avons discuté au téléphone et tu ne m'as jamais dit que tu rentrais aujourd'hui, je t'attendais dans deux semaines.

Shiltanne : Et si je t'avais dit ?

Il ne m'avait pas répondu à l'instant alors j'avais insisté.

Shiltanne : réponds-moi ! Et si je t'avais dit ?

Fabrice : Eh Bah! J'allais à m'arranger à ce que tu n'assiste pas à cette scène, nous pourrions même aller à l'hôtel par exemple.

Mon Dieu, je regardais cet homme placé tout nu devant moi comme un asticots et je me demandais qui est-ce que j'avais épousé ! Comment avais-je fait pour lui dire oui! 

Plusieurs sentiments m'envahissaient à la fois, de la rage, de la colère et même du dégoût, je voulais le voir disparaître de ma vue.

Il m'avait laissé dans la chambre pour se rendre à la douche afin de prendre un bain. 

La Shiltanne d'avant serait parti de la maison pour faire quelques jours dans un hôtel avant de revenir à la maison après qu'il se soit une fois de plus excusé pour les mêmes bêtises qu'il n'arrêtait pas de répéter.

Mais la Shiltanne de ce jour n'allait aller nulle part, je n'allais pas quitter ma maison, ce n'étais pas à moi de partir mais à lui.

 Je me suis promis ce jour de ne plus jamais versé une seule goutte de larme à cause de lui, puis  j'ai essuyé celles qui restaient sur mes joues et dans mes yeux. 

Ensuite, j'ai changé les draps sur le lit. À sa sortie de la salle de bain, il a trouvé que non seulement j'étais toujours là, mais en plus j'avais fait le lit et ranger le bazar que Cathie et lui avaient mis.

Ma réaction ne l'avait pas laissé indifférent car il ne s'attendait pas à une chose pareille,il s'attendait forcément à trouver que je suis partie afin de s'apprêter à venir me demander des excuses les jours suivants.

Placé devant la porte de la salle de bain, il était ébahi et ne savait pas quoi dire. Je me suis rapproché de lui et il a cru que je venais lui faire des reproches une fois de plus.

Fabrice : Ma chérie je suis vraiment désolée pour ce que je t'ai dit tout à l'heure…

Je ne lui avait pas laissé terminer sa phrase que je l'avais traversée avant de me rendre à la salle de bains car j'avais également besoin d'un bain.

J'ai pris mon bain et je me suis changée. 

Ensuite je suis descendue allumer la télévision. J'ai demandé au gardien qui m'a dit que Cathie était déjà partie, donc nous étions juste deux Fabrice et moi à la maison pour le moment.

J'étais assise devant la télévision, tandis qu'il buvait son whisky sur la terrasse dehors.

Environ trente minutes après, je recevais la commande des deux repas à domicile que j'ai commandés.

Après avoir mis la table, j'ai appelé Fabrice pour qu'il vienne manger avec moi, surtout que j'avais commandé son plat préféré.

Il avait hésité plusieurs minutes, mais finalement il m'a rejoint dans la salle à manger. Il a trouvé une table bien dressée, avec son plat préféré, et un des vins rouges dont il raffolait.

Fabrice : Tu es sûre que tout va bien ?

Shiltanne : pourquoi ça n'irait pas, je suis sûre que tu n'as rien mangé depuis le matin et c'est pareil pour moi.

J'ai ouvert le vin et je lui ai servir un verre avant de servir le mien, ensuite je lui ai dit :

Shiltanne : Bon appétit mon mari.

Il me regardait comme une revenante car au lieu d'être triste, j'étais très souriante et mangeait avec beaucoup d'appétit.

Après s'être assis,il a voulu me parler une fois de plus.

Fabrice : chérie…

Mais je l'avais interrompu.

Shiltanne : mangeons s'il te plaît, je ne veux pas de problème pour ce soir, essayons juste de passer un bon moment ensemble, en plus le repas est très bon.

Malgré lui,il s'était mis à manger.

Fabrice: Tu as raison il est bien fait, mais pas aussi bien que ce que tu me prépares d'habitude.

Je n'avais pas répondu.

Nous avons fini de manger  et après quelques minutes devant la télévision, nous sommes montés nous coucher.

Une fois sur le lit, je le croyais déjà endormi quand il s'est mis à me caresser comme si durant toute mon absence il n'avait pas touché de femme.

Fabrice : tu m' as beaucoup manqué.

Je lui avais juste souri tout en me demandant de qui est-ce qu'il se moquait et ce soir nous avions fait l'amour avant de nous endormir.

Le lendemain était un autre jour et je refusais toujours qu'on parle de ce qui s'était passé la veille. Je lui avait dit que c'était oublié.

Mais c'était faux, je lui en voulait toujours autant, il me dégoûtait, je ne supportais plus le regarder et encore moins qu'il me touche.

 Seulement, j'avais décidé de faire semblant en attendant le retour de mes amies de leur voyage.  Ma décision était prise et  j'avais décidé de me ralier à elles, Fabrice ne perdait rien pour attendre...

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