Chapitre 2 : La prison dorée

Chiara baissa les yeux, la peur et la frustration lui nouant l'estomac. Elle se sentait piégée, impuissante face à cet homme qui avait le pouvoir de décider de son sort. Et pourtant, elle refusait de renoncer à l'espoir qu'un jour, elle pourrait reprendre le contrôle de sa vie et retourner auprès de ceux qu'elle aimait.

Un matin, après une nuit agitée, l'homme en noir vint la chercher dans sa chambre. Il était entouré d'un groupe de gardes du corps intimidants, tous vêtus de costumes sombres et arborant des expressions impénétrables.

"Tu vas venir avec moi", ordonna-t-il, la saisissant fermement par le bras. "Et tu vas faire exactement ce que je dis, sinon les conséquences seront terribles."

Chiara ne put s'empêcher de frissonner face à la menace dans sa voix, mais elle acquiesça en silence, déterminée à ne pas laisser transparaître sa peur.

L'homme en noir la conduisit à travers les couloirs de la demeure, jusqu'à une grande salle où se trouvaient plusieurs autres personnes, toutes apparemment à son service. Il se tourna vers eux et annonça d'un ton autoritaire : "Voici Chiara. Elle est ma propriété, et vous avez tous pour ordre de la surveiller de près. Elle ne doit pas quitter la maison, et pour le moment, elle doit rester enfermée dans sa chambre."

Les serviteurs acquiescèrent silencieusement, lançant des regards curieux et inquiets à Chiara. L'homme en noir la ramena ensuite dans sa chambre et la poussa à l'intérieur, claquant la porte derrière lui.

"Et n'essaie même pas de t'échapper", gronda-t-il avant de disparaître dans le couloir.

Seule dans sa chambre, Chiara s'effondra sur son lit, les larmes coulant librement sur ses joues. Elle était terrifiée et désemparée, ne sachant comment échapper à cette situation cauchemardesque.

Tandis que les jours passaient, Chiara se résigna à la réalité de sa situation. Les gardes du corps surveillaient ses moindres mouvements, et il lui était impossible de quitter sa chambre sans être immédiatement repérée. Elle passait ses journées à errer sans but dans sa prison dorée, ruminant sur son sort et cherchant désespérément un moyen de s'échapper.

Un soir, alors que la lune brillait à travers les rideaux de sa chambre, Chiara eut une idée. Elle avait remarqué que les gardes changeaient de poste toutes les heures, et qu'il y avait un bref moment pendant lequel elle pourrait tenter de se faufiler dans le couloir sans être vue.

Avec le cœur battant, elle attendit le moment propice, puis ouvrit doucement la porte et s'engagea dans le couloir sombre. Ses pas étaient légers et silencieux, tandis qu'elle se dirigeait vers une sortie qu'elle avait repérée quelques jours auparavant.

Cependant, à quelques mètres de la porte, une main ferme se referma soudainement sur son bras, la faisant sursauter de terreur. Elle se retourna pour faire face à l'un des gardes du corps de l'homme en noir, dont l'expression était glaciale et impitoyable.

"Où crois-tu aller ?" demanda-t-il d'une voix menaçante.

Chiara tenta de masquer sa peur et répondit d'un ton assuré : "Je... J'avais juste besoin de prendre l'air."

Le garde du corps la regarda un moment, puis il serra plus fort son bras, lui arrachant un gémissement de douleur. "Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de quitter ta chambre", dit-il d'un ton sévère. "Retourne-y immédiatement."

Chiara acquiesça en silence et se laissa ramener à sa chambre, le cœur lourd et les larmes aux yeux. Elle avait échoué dans sa tentative d'évasion, et elle était plus prisonnière que jamais.

Les jours qui suivirent furent encore plus difficiles pour Chiara. L'homme en noir avait apparemment été informé de sa tentative d'évasion, et il avait renforcé la sécurité autour d'elle. Les gardes du corps étaient omniprésents, et elle se sentait étouffée par leur présence constante.

Elle passait de longues heures allongée sur son lit, le regard perdu dans le vide, se demandant si elle parviendrait un jour à retrouver sa liberté et sa famille. Les souvenirs de sa vie d'avant lui semblaient de plus en plus lointains, comme s'ils appartenaient à une autre personne.

Un soir, alors qu'elle était seule dans sa chambre, elle entendit un bruit à la porte. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, l'homme en noir fit irruption dans la pièce, une expression furieuse sur le visage.

"Tu as cru que tu pourrais me tromper, n'est-ce pas ?" gronda-t-il, se rapprochant dangereusement d'elle. "Tu as cru que tu pourrais t'échapper de cette maison sans que je m'en aperçoive ?"

Chiara recula instinctivement, la peur l'envahissant à nouveau. "Je... Je suis désolée", balbutia-t-elle, les larmes montant à ses yeux.

L'homme en noir la dévisagea un moment, puis il éclata d'un rire sinistre. "Tu n'as pas encore compris, n'est-ce pas ?" dit-il d'un ton méprisant. "Tu es à moi maintenant, et tu ne pourras jamais t'échapper."

Il se tourna vers la porte et sortit de la chambre, laissant Chiara seule avec ses pensées sombres et désespérées. Elle savait qu'elle devait trouver un moyen de s'échapper, coûte que coûte. Mais comment, face à un ennemi aussi impitoyable et puissant que l'homme en noir ?

Chiara passait des nuits blanches, tourmentée par les questions qui tournaient sans cesse dans sa tête. Pourquoi cet homme l'avait-il achetée ? Que voulait-il d'elle ? Malgré ses efforts pour comprendre les motivations de l'homme en noir, elle ne trouvait aucune réponse.

Un jour, alors qu'elle était assise dans sa chambre, elle entendit du bruit dans le couloir. La porte s'ouvrit lentement, et l'un des gardes du corps, un homme au visage buriné et aux yeux fatigués, entra avec un plateau de nourriture.

Chiara décida de saisir cette occasion pour essayer d'obtenir des réponses. "Excusez-moi", dit-elle d'une voix hésitante. "Pourriez-vous me dire pourquoi cet homme m'a achetée ? Que veut-il de moi ?"

Le garde du corps la regarda un instant, puis secoua la tête. "Je ne peux pas vous répondre, mademoiselle. Je ne fais que suivre les ordres."

Chiara insista, la curiosité et le désespoir l'emportant sur sa peur. "S'il vous plaît, je dois savoir. Vous devez bien savoir quelque chose, n'est-ce pas ?"

Le garde du corps sembla hésiter un moment, puis il soupira et s'approcha un peu plus de Chiara. "Écoutez, je ne devrais pas vous dire ça, mais... cet homme est Lorenzo Ricci. C'est un homme très puissant et dangereux, et je ne sais pas exactement pourquoi il vous a achetée. Mais je vous conseille de ne pas le contrarier."

Chiara sentit son cœur se serrer à l'évocation du nom de Lorenzo Ricci. Elle avait entendu parler de lui auparavant – un homme d'affaires redoutable, à la tête d'un empire criminel tentaculaire. La réalisation qu'elle était désormais sa propriété lui fit monter une boule d'angoisse dans la gorge.

"Merci", murmura-t-elle, les larmes aux yeux. "Je ferai de mon mieux pour ne pas le contrarier."

Le garde du corps hocha la tête et quitta la chambre, laissant Chiara seule avec ses pensées tourmentées. Elle savait maintenant qui était son propriétaire, mais cela ne faisait qu'attiser sa peur et son désespoir.

Alors que les jours passaient et que Chiara s'efforçait d'obéir aux ordres de Lorenzo Ricci, elle ne pouvait s'empêcher de chercher un moyen de s'échapper de cette prison dorée. Mais avec chaque tentative avortée et chaque échec, elle se sentait de plus en plus impuissante et désemparée.

Malgré tout, elle refusait de perdre espoir. Elle était déterminée à reprendre le contrôle de sa vie et à échapper à l'emprise de cet homme dangereux, quel qu'en soit le prix.

Au fil des semaines, Chiara parvint à nouer une sorte d'amitié avec le garde du corps qui lui apportait sa nourriture. Bien qu'ils ne se parlent que rarement et brièvement, ces moments étaient pour Chiara une bouffée d'air frais dans sa prison dorée. Elle apprit que le garde du corps s'appelait Marco, et qu'il était au service de Lorenzo depuis de nombreuses années.

Un jour, alors que Chiara attendait la visite de Marco, la porte de sa chambre s'ouvrit pour révéler une femme qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Grande et élancée, avec des cheveux noirs et des yeux d'un bleu perçant, cette femme avait une aura d'autorité qui ne laissait aucun doute sur sa position au sein de l'organisation de Lorenzo.

"Qui êtes-vous ?" demanda Chiara, surprise et méfiante.

"Je m'appelle Francesca", répondit la femme, un sourire froid aux lèvres. "Je suis ici pour remplacer Marco."

Chiara sentit son cœur se serrer à l'évocation de Marco. "Où est-il ?" demanda-t-elle, inquiète pour son ami.

Francesca haussa les épaules. "Il est en mission. C'est tout ce que je peux vous dire."

Bien qu'elle fût déçue de la disparition soudaine de Marco, Chiara réalisa qu'elle devait s'adapter à cette nouvelle situation. Elle décida de tenter d'établir une relation avec Francesca, espérant ainsi obtenir davantage d'informations sur la mafia et sur Lorenzo.

Au fil de leurs conversations, Francesca révéla peu à peu des détails sur la vie et les activités de la mafia. Elle expliqua que Lorenzo était à la tête d'une organisation criminelle complexe et impitoyable, et que ceux qui s'opposaient à lui rencontraient souvent une fin violente et prématurée.

Chiara écoutait attentivement, cherchant dans les récits de Francesca des indices qui pourraient l'aider à s'échapper. Un jour, elle prit son courage à deux mains et demanda à Francesca de l'aider à s'enfuir.

Francesca fixa Chiara d'un regard dur et froid. "Je ne peux pas vous aider", répondit-elle simplement. "Je suis fidèle à Lorenzo, et je ne trahirai pas sa confiance."

Chiara baissa la tête, déçue et découragée. Elle avait espéré que Francesca pourrait être une alliée, mais il semblait que ses loyautés étaient inébranlables. Chiara comprenait qu'elle devait trouver une autre manière de s'échapper de l'emprise de Lorenzo. Malgré l'apparente impossibilité de la situation, elle gardait espoir et continuait à chercher des opportunités pour regagner sa liberté.

Chaque jour, elle observait attentivement les allées et venues dans la maison, espérant repérer une faille dans la sécurité qui pourrait lui permettre de s'échapper. Elle écoutait également les conversations entre Francesca et les autres membres du personnel, cherchant des informations précieuses sur les activités de Lorenzo et son organisation.

Bien que ses efforts semblaient vains, Chiara refusait d'abandonner. Elle savait qu'elle devait rester forte et patiente, et continuer à chercher une solution à son cauchemar.

Pendant ce temps, Francesca continuait à surveiller Chiara de près, la mettant en garde contre toute tentative de rébellion. Elle lui rappelait sans cesse que Lorenzo était un homme impitoyable et qu'il ne tolérerait pas la désobéissance.

Malgré l'attitude froide et distante de Francesca, Chiara ne pouvait s'empêcher de se demander si elle avait vraiment le cœur de pierre qu'elle affichait. Peut-être y avait-il une part de compassion en elle, que Chiara pourrait un jour réussir à toucher.

Pour l'instant, cependant, Chiara devait se concentrer sur sa survie et sur la recherche d'une issue à sa captivité. Elle priait pour que, un jour, elle puisse retrouver sa famille et ses amis et échapper à l'ombre menaçante de Lorenzo Ricci.