Prisonnière du désespoir

Chiara Martelli se réveilla en souriant, les rayons du soleil traversant les rideaux de sa chambre. C'était une matinée typique dans la petite ville de Fiesole, nichée dans les collines de la Toscane. Chiara avait toujours aimé sa vie paisible et heureuse entourée de sa famille aimante et de ses amis proches. Elle était une jeune fille de 18 ans, pleine d'énergie et d'optimisme, et elle était sur le point de commencer sa dernière année de lycée.

Chiara vivait avec sa mère, son père et sa petite sœur, Isabella, dans une charmante maison en pierre entourée de vignes et d'oliveraies. Ses parents étaient des gens simples et travailleurs, son père étant charpentier et sa mère s'occupant de la maison et du potager.

Chiara était une élève studieuse, mais elle aimait surtout passer du temps avec ses amis, qu'elle voyait comme une deuxième famille. Elle était particulièrement proche de sa meilleure amie, Sofia, qui vivait à quelques maisons de là. Les deux filles avaient grandi ensemble et partageaient tout, des rires aux larmes, des secrets aux aventures.

Ce matin-là, Chiara s'était levée tôt pour rejoindre Sofia et préparer une surprise pour leur amie commune, Laura, qui fêtait son anniversaire. Elles avaient prévu de lui offrir un joli bouquet de fleurs fraîchement cueillies et un gâteau fait maison qu'elles avaient préparé la veille.

Après s'être rapidement préparée, Chiara sortit de la maison et traversa la petite rue pavée qui menait à la demeure de Sofia. Elle frappa doucement à la porte et fut accueillie par un sourire radieux.

"Buongiorno, Chiara !" lança Sofia en ouvrant la porte. "Es-tu prête pour notre mission secrète du jour ?"

Chiara rit et répondit : "Assolutamente, amica mia ! Allons-y !"

Les deux filles marchèrent jusqu'au champ de fleurs situé à l'orée de la forêt. Elles choisirent soigneusement les plus belles fleurs pour composer un magnifique bouquet. Ensuite, elles retournèrent à la maison de Sofia pour récupérer le gâteau qu'elles avaient préparé.

"Tout est prêt", déclara Chiara avec un sourire satisfait. "J'espère que Laura adorera notre surprise."

"Je suis sûre qu'elle le fera", répondit Sofia. "Maintenant, allons lui souhaiter un joyeux anniversaire !"

Les deux amies se dirigèrent vers la maison de Laura, le bouquet et le gâteau à la main. Elles frappèrent à la porte et, lorsqu'elle s'ouvrit, elles éclatèrent en chœur : "Surprise ! Buon compleanno, Laura !"

Laura, les yeux écarquillés et le sourire aux lèvres, les remercia chaleureusement pour leur attention. Les trois filles passèrent la journée ensemble à célébrer, rire et partager des souvenirs.

Le soir venu, après avoir raccompagné Sofia chez elle, Chiara rentra chez elle, le cœur léger et l'esprit rempli de joie. Sa mère l'attendait à la porte, les bras chargés de linge propre.

"Ah, Chiara, tu es rentrée", dit-elle avec un sourire fatigué. "Ta journée s'est bien passée ?"

"Oui, maman", répondit Chiara, aidant sa mère à porter le linge à l'intérieur. "Nous avons fêté l'anniversaire de Laura, c'était vraiment génial."

"Je suis contente que tu aies passé un bon moment", répondit sa mère. "Maintenant, va te laver et prépare-toi pour le dîner. Ton père rentrera bientôt du travail."

Chiara monta à l'étage pour se rafraîchir et se changer avant de redescendre pour aider sa mère à mettre la table. Peu de temps après, son père rentra, épuisé mais heureux de voir sa famille réunie.

Pendant le dîner, ils parlèrent de leur journée respective, riant et partageant des anecdotes. Chiara se sentait comblée et reconnaissante pour la vie qu'elle menait.

Après le repas, Chiara aida sa mère à débarrasser la table et à laver la vaisselle, tandis que son père et sa sœur jouaient aux cartes dans le salon. Lorsqu'elle eut terminé, elle se joignit à eux pour une partie endiablée de Scopone, un jeu de cartes italien traditionnel.

Finalement, la fatigue commença à gagner Chiara et elle décida qu'il était temps de se coucher. Elle embrassa sa famille et monta se préparer pour la nuit. Les étoiles brillaient dans le ciel nocturne, témoignant d'un autre jour qui se terminait dans la paisible ville de Fiesole.

Cependant, ce qui aurait dû être une nuit comme les autres se révéla être le début d'un cauchemar pour Chiara. Alors qu'elle dormait paisiblement, des hommes masqués pénétrèrent silencieusement dans sa maison. Ils avaient reçu l'ordre de kidnapper la jeune fille pour des raisons qui dépassaient la compréhension de Chiara.

Les intrus s'emparèrent de Chiara sans bruit, la bâillonnèrent et la ligotèrent avant de l'emmener loin de sa maison, de sa famille et de la vie qu'elle connaissait. La vie insouciante de Chiara Martelli était désormais terminée, et un avenir incertain et terrifiant l'attendait.

Dans les jours qui suivirent, elle découvrirait que sa vie avait basculé dans un monde de violence, de peur et de secrets. Mais même dans les ténèbres les plus profondes, elle garderait l'espoir que l'amour et la bonté pourraient encore briller.

...

Le lendemain matin, la famille Martelli se réveilla pour découvrir que Chiara avait disparu. La panique s'installa rapidement, et les parents de Chiara alertèrent la police locale. Les autorités firent de leur mieux pour trouver des indices sur la disparition soudaine de la jeune fille, mais il semblait qu'elle se soit évaporée dans la nuit sans laisser de traces.

Pendant ce temps, loin de Fiesole, Chiara se réveilla, désorientée et effrayée, dans un lieu inconnu. La pièce sombre et froide où elle se trouvait était vide, à l'exception d'un matelas sur le sol et d'une petite fenêtre grillagée en hauteur, laissant à peine filtrer la lumière du jour.

Les larmes aux yeux, elle tenta de se libérer de ses liens, mais ses efforts furent vains. Elle se rappela alors les visages de ses parents, de sa sœur et de ses amis, et elle se promit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour leur échapper et rentrer chez elle.

Alors que les jours passaient, Chiara était nourrie par un homme silencieux et menaçant qui lui jetait un morceau de pain et un verre d'eau sans dire un mot. Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé dans cette pièce, car les jours se confondaient les uns avec les autres et chaque minute semblait durer une éternité.

Pendant ce temps, à Fiesole, la vie de la famille Martelli et de leurs amis était en suspens. Sofia se rendait régulièrement chez la famille Martelli pour soutenir les parents de Chiara et les aider à garder espoir. Des affiches avec la photo de Chiara étaient placardées dans toute la ville, et les habitants se rassemblaient pour prier pour sa sécurité et son retour.

Un jour, alors que Chiara était seule dans sa prison, elle entendit des voix dans le couloir. Elle ne comprenait pas ce qu'ils disaient, mais elle perçut un ton de colère et de nervosité. Peu de temps après, la porte de sa cellule s'ouvrit brusquement, et un homme masqué la saisit par le bras.

"Debout, on y va", ordonna-t-il d'un ton glacial.

Chiara fut conduite hors de la pièce et emmenée à travers un dédale de couloirs sombres et humides. Elle avait peur, mais elle savait qu'elle devait rester forte et chercher un moyen de s'échapper. Ce qu'elle ignorait encore, c'est que son destin était sur le point de prendre un tournant inattendu, l'entraînant dans un monde d'ombres et de secrets.

Chiara fut poussée dans un van noir aux vitres teintées, où elle fut attachée à une chaise et son visage couvert d'un sac en toile. Le véhicule démarra, laissant derrière lui la sinistre prison qui avait été la cellule de Chiara. La jeune fille, terrifiée et incertaine de ce qui l'attendait, se concentra sur sa respiration pour garder son calme.

Le trajet sembla durer des heures, et Chiara avait perdu toute notion du temps. Lorsque le véhicule s'arrêta enfin, les portes s'ouvrirent et elle fut brutalement tirée dehors. Le sac fut enlevé de sa tête, et elle cligna des yeux pour s'habituer à la lumière.

Chiara se trouvait maintenant dans un grand entrepôt mal éclairé, rempli d'hommes et de femmes vêtus de manière luxueuse. Au centre de la pièce, un homme d'âge mûr se tenait sur une estrade, tenant un marteau et une feuille de papier. Chiara réalisa rapidement qu'elle se trouvait dans une vente aux enchères clandestine, et qu'elle était sur le point d'être vendue.

Les enchères commencèrent, et Chiara fut présentée devant la foule d'acheteurs potentiels. Elle était terrifiée et humiliée, mais elle se promit de ne pas montrer sa peur à ces monstres qui la regardaient avec convoitise.

Les offres augmentèrent rapidement, les acheteurs se disputant la possession de la jeune fille. Soudain, une voix forte et autoritaire s'éleva au-dessus des autres, mettant fin aux enchères.

"Un million d'euros", déclara l'homme, dont l'accent trahissait ses origines italiennes.

Un silence de plomb tomba sur la salle, et tous les regards se tournèrent vers l'homme qui venait de faire cette offre exorbitante. Il était grand et élégant, vêtu d'un costume noir impeccable. Son visage affichait une expression impénétrable, et ses yeux sombres semblaient cacher de nombreux secrets.

L'homme qui tenait l'enchère regarda autour de lui, mais il était évident que personne n'allait surenchérir. D'un coup sec du marteau, il annonça : "Adjugé à l'homme en noir pour un million d'euros."

Chiara fut conduite vers son nouvel "propriétaire", le cœur battant à tout rompre. Elle ne savait rien de cet homme mystérieux, mais elle était déterminée à profiter de cette opportunité pour échapper à son terrible destin. Ce qu'elle ignorait encore, c'est que cet homme allait changer sa vie d'une manière qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.

L'homme en noir s'approcha de Chiara sans un mot, ses yeux sombres et pénétrants la scrutant comme s'il essayait de lire ses pensées. Il la saisit fermement par le bras et la tira à travers la foule, ignorant les murmures et les regards curieux des autres acheteurs.

Chiara se sentait étourdie et désemparée, son esprit tourbillonnant de questions et de craintes. Qui était cet homme ? Que voulait-il d'elle ? Et surtout, pourrait-elle trouver un moyen de s'échapper et de rentrer chez elle ?

Tout en marchant à ses côtés, elle essaya de repérer des détails qui pourraient l'aider à comprendre qui il était et pourquoi il l'avait achetée. Il ne portait aucune bague, aucun bijou, rien qui puisse donner un indice sur sa vie ou son statut. Son expression ne révélait aucune émotion, et il gardait les yeux fixés droit devant lui, évitant tout contact visuel avec elle.

Ils quittèrent l'entrepôt et montèrent dans une luxueuse berline noire aux vitres teintées. L'homme poussa Chiara sur la banquette arrière et s'installa à côté d'elle, gardant une main posée fermement sur son genou pour l'empêcher de tenter de s'échapper.

Pendant tout le trajet, l'homme ne prononça pas un mot, se contentant de la fixer du regard, comme s'il attendait qu'elle parle. Chiara était terrifiée, mais elle était également déterminée à ne pas laisser cet homme la briser.

Finalement, le silence devint insupportable, et Chiara rassembla tout son courage pour parler à cet homme mystérieux. "Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.

L'homme tourna lentement la tête vers elle, ses yeux sombres se posant sur elle comme deux lames tranchantes. "Cela n'a pas d'importance", répondit-il froidement. "Tu n'as pas besoin de connaître mon nom."

Chiara baissa les yeux, la peur et la frustration lui nouant l'estomac. Elle se sentait piégée, impuissante face à cet homme qui avait le pouvoir de décider de son sort. Et pourtant, elle refusait de renoncer à l'espoir qu'un jour, elle pourrait reprendre le contrôle de sa vie et retourner auprès de ceux qu'elle aimait.