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Chapitre 03

3ème Partie : Bouffée d'air

Quand j’ai demandé l’autre, on me dit qu’elle est dans sa chambre avec son copain. Quand j’suis venu pour leur donner le thé, je les ai trouvé entrer de s’embrasser comme pas possible « c’est quoi ça ? Coumbis tu es folle ou quoi ? » Sa réponse était sans pitié. J’préfère l’appeler Maï

Maï : C’est quoi cette façon d’entrer dans la chambre des autres sans frapper ? Et puis pourquoi tu me cries ? Tu es qui pour me crier de la sorte ? Sors de la chambre avec ton thé. Je n’en veux plus. Incapable.

Sora : J’vais te casser la gueule si tu me reparles de cette manière. Idiote. Tu oses faire ce genre de choses sous ce toit.

Maï : Ce n’est pas à toi de me dire ce que j’dois faire. Tu n’es rien pour donner des conseils.

J’ai levé la main pour la gifler mais je me suis retenu à temps. Son mec s’est excusé de son côté « frère, j’suis désolé, c’est de ma faute. Je n’ai pas le droit de le faire ici. J’comprends ta réaction, parce que si c’était ma sœur, ça n’allait pas me plaire. Mais je te promets que ça ne se reproduira plus. Tu as ma parole ».

Maï : Hey ne t’excuses. Il n’est rien. Sora sort de ma chambre. Tu dégages d’ici, avant que je n’appelle maman.

Avec le bruit et tout, maman est sortie de sa chambre avec mon autre frère Habib, pour savoir ce qui se passait, coïncidant avec le retour de Fatou.

Habib : Qu’est-ce qui se passe ??? Pourquoi ce bruit ???

Sora : Non rien. Ce n’est plus important. C’est bon excusez du dérangement.

Maï : Quoi ? Tu vas parler. Pourquoi tu fuis ?

Maman : Maï lanela ? QU’est-ce qui se passe ?

Maï : Cet incapable s’est caché pour m’espionner pendant que j’étais avec mon mec. Nous étions assis sur le lit, alors que nous rions, nous nous sommes enlacés et Sora est entré dans la chambre avant de me crier. Prétextant que nous étions en train de faire l’amour dans cette maison. Est-ce que tu m’as éduqué de cette manière ?

Maman : Bilahi Sora tu déranges. Même s’ils faisaient l’amour, quel est ton problème la dessous ? louci sa yone ? Au moins, elle s’est trouvée un bon mec respectueux et bien éduqué. Un homme qui subvient à ses besoins et parfois aux miens. Sora tu ne peux pas rester à ta place. Que ça soit la première fois et la dernière fois que tu espionnes ta sœur. Elle est majeure et vaccinée. Elle fera tout ce qu’elle veut. Je ne t’ai jamais demandé de la surveiller, d’ailleurs, si on doit surveiller quelqu’un ici, c’est bien toi. Regardes comment tu as dérangé ton frère. Je te jure la prochaine fois, ce ne sera pas facile pour toi.

J’ai juste lancé un sourire avant de regagner ma chambre. Je ne suis pas sorti le restant de la nuit. Vers les 0h, Fatou est venue dans ma chambre.

Fatou : Je n’étais pas présente mais j’sais qu’elle ment. Mais Sora, tu sais que ta maman ne sera jamais de ton côté. Il ne fallait pas t’augmenter plus de problèmes. J’ne sais pas ce qui s’est passé mais ça doit être grave pour que tu réagisses de la sorte.

Sora : Je te jure que je n’ai pas espionné qui que ce soit. Qu’est-ce que j’aurai à gagner en faisant cela. J’voulais leur servir du thé. D’ailleurs, c’est elle qui m’avait commandé ce thé. Quand j’suis venu pour leur servir, ils étaient entrain de se rouler comme pas possible sur le lit. Je l’ai juste dit qu’elle n’avait pas le droit de le faire dans cette maison, même son mec a reconnu leurs erreurs avant de s’excuser. Mais elle n’a pas pu digérer les excuses de son mec. Elle a commencé à crier jusqu’à alerter les autres. Avant de créer ses mensonges. Mais bon j’ai entendu maman et tu peux croire, je ne me mêlerai plus jamais de leur vie. Elles peuvent coucher même dans la cour, je ne piperai pas mot.

Surement, le mec de Maï est rentré. Maman pensait que j’dormais, alors que j’étais toujours dans la chambre avec Fatou. J’ai entendu leur conversation.

Maman : Hey, on peut tout reprocher à Mansour sauf d’être un voyeur. Je ne sais pas le fond de l’histoire mais tu es fautive. Ton explication de tout à l’heure n’a ni tête, ni queue. Tu étais entrain de faire quelque chose avec ton mec dans la chambre. Je ne chercherai pas à savoir toute la vérité mais que ça ne se reproduise plus dans cette maison.

Maï : Maman j’ne suis plus une gamine. J’sais le bien et le mal. J’veux la paix.

Elles se sont séparées. Fatou a tout entendu tout comme moi. Elle en a profité pour me répéter ses conseils « tu as entendu. Elles sont ensembles. Ta maman ne lui dira rien. Son mec est un avocat d’après les infos. Il couvre parfois ta maman de cadeau. Donc tu ne seras pas au dessus ».

Elle est ressortie de ma chambre vers les 1h du matin. Heureusement que personne ne l’a vu sinon, ils allaient encore créer. Le lendemain de la fête, son mec est venu passer la journée à la maison. Il est venu avec des trucs en guise de "NDEWENEUL". Maman était séduite. Thiey allalou Aduna. J’ai assuré le thé comme d’habitude. Le soir vers les 20h, les copines de mes frères sont venues à la maison. Maman les accueille à bras ouverts. Chacune d’entre elle a rejoins la chambre de son copain. Sous l’œil complice de papa. Je ne sais pas quelle heure, elles sont rentrées. En tout cas, jusqu’à mon sommeil, elles ne sont pas sorties.

5 jours après la fête de la Tabaski, j’ai contacté Ndiaga, l’homme qui m’avait aidé avec les moutons. On s’est salué avant qu’il ne me reconnaisse. Il me met en rapport avec une dame qui gère un cabinet d’architecture. J’contacte la femme et elle me donne une adresse email où j’devais envoyer mon cv. Je n’ai pas tardé, j’ai envoyé directement mon CV. 3 jours après, j’reçois un appel d’un numéro fixe et c’était la femme qui me donne rendez vous le lendemain à 9h pour un entretien. Elle m’explique le cabinet. Je me suis levé à 7h du matin pour ne pas être en retard. Je me suis bien habillé. J’ai croisé Fatou qui balayait la devanture de la maison.

Fatou : Waouh tu es élégant ce matin. Fo dieum ? (Tu pars où ?)

Sora : Prie pour moi. J’ai un entretien dans un cabinet de la place.

Fatou : Tu auras cette place j’en suis sure. Dieu ne dort jamais. Pars en paix. Que le Bon Dieu t’accompagne.

J’ai pris un taxi pour ne pas arriver en retard. J’me suis pointé à 8h45mn. J’ai entendu presque une heure avant qu’on ne me fasse entrer. J’ai vu une femme extraordinaire. Elle était plus que belle. Pour la première fois, j’ai vibré pour une fille. Je n’ai jamais connu ce genre de sentiment mais je ne devais pas confondre les choses. J’suis venu pour un entretien d’embauche. Elle s’est bien comportée, elle se présente comme Mme SENE avant de commencer à me poser des questions. Nous avions échangé un long moment. Elle me promet de me rappeler, si c’est ma chance, parce que nous étions nombreux à postuler. On s’est dit au revoir. J’étais confiant et je ne pensais plus au travail mais plutôt au sourire de cette belle dame. A mon retour à la maison, le soir, à l’heure de la descente, j’ai contacté Ndiaga pour l’expliquer.

Ndiaga : Je te promets de faire de mon mieux pour que t’obtiennes ce travail. Je t’avoue les paroles de Mme SENE. (Cette dernière te trouve beau et séduisant). Si tu restes 2 ou 3 jours sans appel de Mme SENE essaie de l’envoyer un sms de salutation, histoire qu’elle se rappelle de toi. Et pourquoi ne pas tenter ta chance si tu n’as pas de copine.

Sora : Tu es fou NDIAGA. Tu me conseilles de draguer la femme d’un autre.

Ndiaga : Tu me vois capable de te conseiller de draguer la femme d’un autre. J’pense que c’est la Madame qui te fait penser à ça. Elle n’est pas mariée. C’est juste par respect qu’on l’appelle ainsi. Tente ta chance c’est mieux.

Il rit avant de raccrocher son téléphone. Comme prévu, 3 jours après l’entretien, j’suis les conseils de Ndiaga. J’contacte Mme SENE.

Sora : Bonsoir Mme SENE, j’espère que vous allez bien. C’est Mansour, l’envoyé de Ndiaga. C’était juste pour vous remercier de votre accueil lors de mon entretien. Tu es vraiment sympa malgré votre statut. C’est rare de nos jours de voir une fille si simple avec cette responsabilité. Ne change jamais (elle me rappelle automatiquement. Pour dire vrai, j’ai hésité avant de décrocher parce que j’avais peur. J’ai pris mon courage à deux mains avant de décrocher). Hello Mme SENE.

Mme SENE : Bonsoir Mansour. J’ai vu ton message. Merci c’est gentil de ta part mais je ne fais que mon travail. Y’a rien d’extraordinaire. Pour la première fois, depuis que j’exerce ce métier, que j’ai reçu ce genre de message reconnaissant. Merci en tout cas.

Sora : Surement les autres avaient peur de le faire. Parce qu’hormis ton statut, ta beauté n’est pas facile à affronter. Oups pardon, je ne devais pas le dire à une femme d’autrui.

Mme SENE : Rire. Tu es vraiment rigolo toi. Pour ton info, je ne suis pas mariée. Les hommes ont peur de moi. Certainement, c’est mon statut qui les fait fuir. La madame que tu entends c’est juste par respect. Bon sortons de ce sujet, ton profil est intéressant mais pour le moment, nous n’en avons pas besoin. Mais je te promets de te mettre en rapport avec un autre cabinet.

Sora : Merci. Peut-être ce n’était pas ma chance. Je t’en serai éternellement reconnaissant si tu réussissais à me trouver du travail. J’vis des moments difficiles et ce boulot me sera d’une grande utilité.

Mme SENE : Ok. J’ferai de mon mieux. Merci pour cet appel. Je m’ennuie trop à la maison. Je n’ai pas à qui parler mais je ne vais pas abuser de ton temps.

Sora : C’est pareil pour moi. J’passe ma longueur de journée à faire le thé et à lire. Parfois, j’sors m’entrainer ou me promener à part ça, je ne fais rien de spécial.

Mme SENE : Arrête, tu m’as parlé de tout sauf de ta copine. Comment tu peux t’ennuyer alors qu’elle est ta moitié.

Sora : Maybe tu ne me croiras pas mais c’est la pure vérité. Je n’ai jamais eu de copine de ma vie.

Nandité : Mais Sora est-ce que tu fonctionnes ??? Jamais de copine ??? T’es un vrai ange si tu fonctionnes.

Mme SENE : (Elle éclate de rire). Merci pour la blague. Tu penses que tu me feras croire ça. Pourquoi les hommes n’acceptent jamais d’avoir une copine lorsqu’ils parlent à une autre fille ou de dire tout le temps qu’ils sont dans une relation compliquée.

Sora : Je te jure sur ma vie que je n’ai pas de copine. Bon tu n’es pas obligée de me croire mais si tu me fréquentais, tu sauras que j’ai raison.

Mme SENE : Assez ris. Je te laisse bonne fin de soirée.

Elle raccroche son téléphone. J’ai pu comprendre que ce travail n’était pas fait pour moi. Ce qui est sur, c’est que j’garderai le contact avec cette femme si elle le veut bien sur. Les jours passèrent un samedi après midi, en faisant le thé avec Fatou devant la porte de ma chambre. J’reçois l’appel de Mme SENE.

Mme SENE : Comment va mon nouveau comédien ?

Sora : (J’ris d’abord). Salut madame sans mari ou femme incrédule ? Naka sa samedi ?

Mme SENE : J’pref Madame sans mari. Le samedi est trop ennuyeux. On verra aujourd’hui si tu n’as pas de copine. Je t’invite au restau le soir.

Sora : J’suis disponible ce sera un grand plaisir. A quelle heure ???

Mme SENE : Ok marché conclu. Ce soir à 20h30mn. Tu m’expliques chez toi et j’passerai te prendre ce sera beaucoup plus facile.

Sans tarder, je l’explique l’adresse où Ndiaye maçon venait me récupérer. Après ma discussion avec elle, Fatou riait avant de me parler.

Fatou : On dirait que tu t’es trouvée une copine. D’ailleurs, où en est ton entretien ?

Sora : Je ne me suis pas trouvé une copine mais j’aimerai bien que cette fille devienne ma copine. En parlant de l’entretien, c’est cette fille qui le faisait. Malheureusement, mon profil n’était pas sollicité. Nous avons gardé le contact d’ailleurs, c’est elle qui m’invite.

Fatou : C’est bien. J’suis contente pour toi. Cette fille ne t’invite pas juste pour tes beaux yeux. Elle est intéressée. J’suis une fille et j’sais de quoi j’parle.

Sora : Amine. J’donnerai tout pour que ce soit le cas.

Nous rions ensemble avant que je ne termine le travail. J’comptais les heures et j’étais plus que pressé. J’ai sorti l’artillerie lourde. Je ne travaillais pas mais j’ai toujours pris soins de moi. Je me suis habillé à l’italienne mon habillement favori. J’suis sorti chez moi à 20h10mn et j’ai croisé Fatou qui a apprécié comme toujours. J’me suis pointé au lieu de rencontre. Vers les 20h35mn, une belle voiture s’est garée à mes pieds. J’venais de reconnaitre que c’était Mme SENE. Elle déverrouille la porte et j’monte dans la voiture. Elle m’embrasse en guise de salutation. Oh quel parfum agréable, je n’avais jamais senti une si belle odeur. Elle démarre la voiture vers une destination inconnue. Après une heure de route, elle se gare devant un lieu chic. Je n’avais jamais connu ce genre de milieu. Elle est une habituée des lieux, vu la manière dont elle a été accueillie par certains des employés. Une des servantes ne s’est pas gênée de la taquiner « enfin, Mme SENE est accompagnée. Elles rient ensemble. Nous nous installons dans un coin nommé VIP. C’était vraiment calme et le son sortait doucement du lieu. Nous avons fait notre commande avant de commencer à discuter. Elle voulait savoir tout de moi. D’ailleurs, elle était étonnée de me voir toujours chômeur malgré mon riche CV. Parle-moi de toi Mansour. J’ris avant de demander (qu’est-ce que tu veux savoir Mme SENE ?)

Mme SENE : Avant tout, mon vrai nom c’est Anna Maréme SENE mais tu peux m’appeler Choubi comme mes proches. Khana tu es paresseux parce qu’avec ton CV, tu ne devrais pas chômer comme ça. Sur ton CV, je n’ai vu que des stages. Comme ça s’explique.

Sora : Nous sommes au Sénégal. Malgré mes études avancées, mes nombreux diplômes, j’ai chômé plus de 3ans. Mais c’est la vie, mes 2 petits frères ont trouvé du travail, juste après leur formation, une de mes sœurs aussi a su se faire une place dans le milieu de la coiffure. Tu vois le destin est ainsi fait. Mon heure n’a pas encore sonné. Au début, ça me faisait mal mais j’ai compris que chacun aura sa part du gâteau. J’suis loin d’un paresseux. Même si ce sera difficile à croire, je faisais de la maçonnerie y’a 2 mois en arrière. J’étais un manœuvre.

Choubi: (Elle ouvre grand les yeux). Tu es sérieux ???

Sora : Il me fallait faire quelque chose pour subvenir à mes besoins. J’ai réussi d’ailleurs, parce que j’ai pu préparer ma fête de la Tabaski.

Choubi: Tu es vraiment un vrai homme. Mashallah. Beaucoup ne ferait pas la même chose que toi. J’respecte ce geste. Et avec ta famille ça se passe comment ???

Sora : STP, ne parlons pas de ça. J’vis tranquillement avec elle. Avec le temps, tu comprendras. Assez parlé de moi. Qu’est-ce que t’attends pour te trouver un homme ? D’après ce que j’ai pu entendre tu n’es jamais accompagnée d’un homme.

Choubi : Difficile que cela puisse paraître, les hommes me regardent mais ne me disent rien. Contrairement à toi, j’ai eu 2 hommes dans ma vie mais nous avions fini par se séparer parce que je n’avais pas trop le temps de sortir avec eux. J’ai toujours rêvé d’avoir un travail que de me concentrer sur une relation. Je ne voulais pas dépendre des hommes. Et depuis que j’ai commencé à travailler, je ne reçois jamais de déclaration même si j’sens certains regards. Mais bon, je ne me prends pas trop la tête pour ça.

Sora : Je ne vais pas rater cette occasion. Choubi, j’veux découvrir avec toi ce que signifie réellement une relation amoureuse.

Choubi : Est-ce que je peux le considérer comme une demande ???

Sora : Oui. Choubi, j’ai envie de sortir avec toi. Excuse la maladresse de ma déclaration, c’est pour la première fois que j’prononce ce genre de chose. L’essentiel est que tu saches que je te veux comme ma copine et pourquoi pas la future maman de mes enfants si ma situation change bien sur.

Pour sa réponse, on attendra la prochaine fois. On se capte.

NB : Nandté avec le temps, tu sauras si j’fonctionne…

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