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Chapitre 7 : Punition

Je suis encore allongée, sous les draps, quand le soleil se lève. Depuis ma vaine tentative de fuite, Thomas n'est pas monté dans ma chambre. J'y suis enfermée depuis 24h à présent. Il ne m'a ramené aucuns plateaux, aucuns vêtements pour me changer... rien! Bien que je n'ai aucun appétit, son silence m'inquiète. Car je sais, qu'il va vouloir me punir ou se venger, je ne sais pas comment il voit cela de son point de vue! Je me suis endormie toute habillée. De toute façon, peut importe mon apparence, puisqu'il n'y a personne à ds kilomètre à la ronde...

Alors que mes yeux commencent à s'acclimater aux lueurs du jour, j'entends la clef cognée contre la porte. En quelques secondes, Thomas est dans la chambre, devant mon lit. Il me regarde, impassible.

Thomas : " Lève-toi! " dit-il, froidement.

Je pousse les draps sur moi, puis me mets debout.

Thomas : " Viens! " dit-il, me tendant la main.

Je la regarde un instant, méfiante, puis me résigne à la prendre. Il me tire brutalement, m'accompagnant en dehors de la chambre. Nous traversons le pallier, puis nous rentrons dans une pièce au fond du couloir. Lorsque j'y pénètre, je suis pétrifiée à la vue de ce qui se joue devant moi. Il y a un pan de mur, pleins d'écrans plats. Une dizaines, je dirais. Sur chaque écrans, des lieux ou pièces différentes. Il y a toutes les pièces de la maison de Thomas: ma chambre, la cuisine, le salon... Les extérieurs : la plage, la forêt, et un héliport? Mais ce qui me choque au plus haut point, c'est d'y voir le domicile de mes parents!

Thomas : " Tu vois Théa, il n'y a rien que tu puisses faire, rien que tu puisses inventer, qui m'empêchera de te garder au près de moi. " dit-il, calmement.

Théa : " Pourquoi as-tu des caméras chez mes parents?! Comment as-tu fais ? Ne t'approches pas d'eux! Ne leur fait pas de mal! " dis-je, me jetant sur lui, essayant de lui asséné des coups sur la poitrine.

Il attrape mes bras et me retourne contre lui.

Thomas : " Calme-toi... Tu ne fais pas le poids, alors n'essaye pas. " dit-il, menaçant. " J'ai pensé que ça te plairait, de voir qu'ils vont bien, mais si tu veux je peux te ramener... "

Théa " Non! Je veux les voir! " dis-je, dans un élan de désespoir.

Ils me manquent plus que jamais, et si je suis en train de vivre mes dernières instants, je préfères les voir... un peu...

Je m'approche de l'écran qui les concerne, puis les cherche du regard. Je les vois dans la cuisine, ils déjeunent. Sans attendre, des larmes coulent le long de mes joues. Si je ne les avaient pas quitter pour New York, je serai peut-être avec eux en ce moment, et je n'aurais jamais croisée le chemin de ce malade! J'ai l'impression de voir un film, comme-ci tout cela n'était pas réel. Ils sont là, en train de discuter tranquillement, sans savoir que je vis un enfer depuis plusieurs jours, c'est d'une cruauté...

Thomas : " Si tu es gentille, je te laisserai les voir un peu, tous les jours? " dit-il, soudainement charmant.

Théa : " Comment ça? " répondis-je, essuyant mes sanglots.

Thomas : " Si tu te comportes bien, et que tu ne me contrarie pas... tu pourras venir ici et les regarder... "

Théa : " Que veux-tu en échange? Qu'est-ce-que ça veut dire, ne pas te contrarier? " dis-je, sur mes gardes.

Il me regarde longuement, puis se décide à parler.

Thomas : " Approche! "

Je sens que quelque chose va m'arriver, mais je ne sais pas comment m'en sortir. Je m'avance prudemment, laissant une distance de sécurité.

Thomas : " Plus près. "

Je marche jusqu'à sa hauteur. Nous sommes à présent face à face. Il me dévisage, de haut en bas, esquisse un petit sourire, puis prend une grande inspiration.

Thomas : " Embrasse-moi. " dit-il, doucement.

Il parle si bas, que je me dis que ce n'est pas ce que j'ai entendue, mais il ne m'a pas lâché du regard, attendant que j'agisse. Dois-je continuer à suivre mon plan ou tout exploser autour de moi, l'affrontant frontalement? Il reste silencieux, assistant à la confrontation intérieur qu'il a fait naître en moi.

Au bout d'une minute, j'approche ma tête de la sienne, puis colle mes lèvres contre les siennes. Je me recule vite après ce contact, mais il m'attrape par les hanches et me colle à lui.

Thomas : " Un vrai baiser... " dit-il, contre ma bouche.

Je colle à nouveau mes lèvres contre les siennes, puis de ma langue, force le passage entre ses dents. Il passe une de ses mains sur ma joue, remontant pour jouer dans mes cheveux. Honteuse de cette situation, je mets fin à cette mascarade, en posant mes mains contre son torse pour le repousser.

Il arbore à présent un sourire pervers de satisfaction. Il m'a soumise encore une fois.

Thomas : " Tu vois. C'est facile. Il n'y a rien de bien compliqué... "

Théa : " Tu en est donc là? Me faire du chantage pour avoir ce que tu veux? Pourquoi, tu ne me bats pas comme n'importe quel ravisseur? " dis-je avec une lueur de défit.

Thomas : " Parce-qu'il n'y a aucune jouissance à en retirer. J'aime forcer les gens à faire des choses, dont il se pensait incapable. " dit-il, avec satisfaction.

Théa : " Pourquoi es-tu comme ça? Pourquoi me fais-tu ça? Je ne t'ai rien fait qui justifierai une telle cruauté? " dis-je, en sanglot.

Thomas : " Pourquoi nous sommes, ce que nous sommes et pourquoi faisons-nous, ce que nous faisons? Vastes questions. Tu es la première personne qui lorsque je l'ai croisée, s'est adressé à moi, comme à un égal. J'ai aimé et détesté ça! "

Théa : " Je ne comprends rien à ce que raconte... " dis-je, perdue par ses explications.

Thomas : " Je suis riche Théa. Très riche. Et les gens qui me fréquente, attendent toujours quelque chose de moi, du pouvoir ou de l'argent, parfois même les deux. Alors que toi, tu ne t'attendais à rien, tu voulais seulement me connaître. C'était assez rare, pour que j'ai envie de le posséder. "

Théa : " Qu'attends-tu de moi? Il y a-t-il une chance pour que tu me laisse partir? Si je fais tout ce que tu veux, tu me libérera? " dis-je désespérée.

Thomas : " Je veux que tu te donnes à moi, entièrement. Je veux savoir ce que ça fait, d'être avec quelqu'un qui n'attend rien de vous... "

Théa : " ... si ce n'est la liberté! " dis-je, en le coupant.

Thomas : " Soit. Si tu fais ce que je te dis, et que tu te comportes comme je le souhaite, je te laisserai partir."

Théa : " Dans combien de temps? "

Thomas : " Tu resteras avec moi, aussi longtemps que possible. Je t'ai dit que le plan que j'ai mis en place, s'il est exécuté convenablement, nous laisse quelques mois... Après tu retrouveras ta vie. "

Théa : " Quelques mois? Et si, je ne suis pas d'accord? "

Thomas : " Et bien, je te garderai plus longtemps, et crois-moi, là, tu seras vraiment en captivité. Tes parents ou tes proches pourront user de toutes leurs économies, ils ne te trouveront jamais. Tu es une adulte, qui a décidé de vivre dans un autre état, et la police ne recherche que très peu ce type de profil. "

Je suis fatiguée, je ne comprends pas, ou plutôt, je n'ai pas envie de comprendre. Il veux que je reste avec lui, quelques mois, que je fasse semblant d'être avec lui sans contrainte, et quand il aura assez apprécié ma prestation, il me libérera? Je ne peux pas croire qu'il soit aussi désespéré!

Théa : " Qu'est-ce-qui me prouve, que je peux te faire confiance? Que tu me libérera vraiment, au bout de ces quelques mois? " dis-je, prudemment.

Thomas : " J'ai beaucoup de défaut, mais je ne mens jamais. Jusqu'à présent, tout ce que je t'ai dit, s'est avéré vrai. "

Théa : " Tu m'as fait croire au début que tu étais quelqu'un d'autre! " dis-je, outrée.

Thomas : " Tu as cru, ce que tu as voulu. Tu ne savais rien sur moi, nous n'avons échangé que des banalités. " dit-il pour se dédouaner.

Il a raison, nous ne nous sommes rencontrés que près du campus universitaire, et j'ai toute suite conclu qu'il était étudiant. Nous nous sommes parlés naturellement, comme je le ferais avec n'importe quel personne, que je croiserai dans un couloir.

Théa : " Quelques mois, hein? " dis-je à moi-même.

Il acquiesce d'un mouvement de tête. Je ne dis rien, et il comprend que je consens silencieusement. Après quelques secondes, il tend une main vers moi.

Thomas : " Viens avec moi, je vais te faire visiter. "

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