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Chapitre 6 : Premier essai

J'ouvre les yeux, après une nuit étrangement reposante. Thomas est endormi en face de moi, ses bras entourent encore mon corps. Il ne m'a pas lâché de la nuit, quand je bougeais, il bougeait avec moi. Je le regarde un instant: ses traits sont détendus par le sommeil. Vu de l'extérieur, on pourrait croire, que nous sommes un couple... mais c'est loin d'être le cas!

Je me suis laisser faire hier, car je n'avais pas eu le choix. Bien que je sois profondément en colère contre mon corps et moi-même, je ne sais ce que j'aurais dû faire pour que ça se passe autrement. J'ai été étrangement réceptive à ses caresses. Comme-ci, il subsistait en moi, une quelconque attirance pour lui. Car oui, je l'avoue, lorsque je l'ai rencontré, je l'ai trouvé à mon goût, mais c'est parce-que je croyais qu'il était un autre. Il m'a manipulé pour que je le crois, en tout cas.

Il est à la fois doux et violent, gentil et cruel. Il y a tant de facettes qui coexistent en lui, que s'en ai effrayant! Il est dangereux, je le sens au plus profond de moi. Cette nuit, ne change rien, je vais devoir m'enfuir d'ici, et le plus vite possible!

Soudain, alors que je le regarde encore dormir paisiblement, il ouvre ses yeux violemment, me faisant sursauter. Il sourit, à la vue de ma réaction.

Thomas : " Tu es déjà réveillée? " dit-il, d'une voix rauque.

J'avale ma salive, je ne réponds pas, je ne sais pas de quelle humeur il est aujourd'hui. Tout peut basculer tellement rapidement à son contact. Il retire son bras de moi, puis s'étire longuement. Sa peau est halé, on peut voir ses muscles jouer sous sa peau à chaque mouvement. Il se tourne vers la fenêtre, et regarde dehors un instant, me donnant une vue imprenable sur ses fesses. Il se retourne vers moi, puis me sourit.

Thomas : " Ça va mieux? Tu ne souffres plus? "

Je l'observe un instant, ne comprenant pas le sens de sa question.

Théa : " Non... je n'ai plus mal... j'ai juste une sensation étrange... " dis-je, surprise par mes propres constations.

Thomas : " Une sensation étrange? Comme celle que j'ai été en toi, et que tu as aimé cela? " dit-il, sarcastiquement.

Je fronce les sourcils. Je n'ai pas aimé! Je me suis juste résignée!

Théa : " Ce n'est pas parce-que je ne me suis pas débattue, que cela signifie que j'ai aimée! Tu m'as violée, hier. Parce-que tu m'as soumise à ton désire! D'ailleurs, c'est à cause de ça, que je me retrouve ici, n'est-ce-pas? Quand tu désires quelque chose, tu le prends, sans te soucier du mal que fait autour de toi. " dis-je, remplie d'une colère contenue.

Thomas : " Tu aurais dû prendre psychologie à la fac, au lieu d'architecture. Tu es pathétique Théa... J'ai vu hier, comment tu me regardais. Tu me suppliais silencieusement, de te faire jouir. Et je l'ai fait. C'est pour cela que tu es en colère ce matin, n'est-ce-pas? Je te connais bien mieux que toi même. "

Théa : " Tu as l'air si sûr de toi, mais où était donc cette confiance, quand nous nous sommes rencontré? Tu as préféré me kidnapper, plutôt que de me séduire! Tu es incapable de tisser des liens avec les autres! "

Il me regarde droit dans les yeux, je lui tient tête. Il rit froidement, puis il se jette sur moi. Il bloque mes poignets contre le matelas, me surplombant de sa stature.

Thomas : " Crois-moi, Théa... tu ne sais rien... je suis méchant et je n'ai pas de problème avec ça. Par contre toi, tu pourrais en avoir, si tu continues à me parler comme tu le fais. " dit-il, les dents serrer.

J'ose à peine respirer, lorsque j'entends ses menaces. Il me serre tellement fort, que j'ai l'impression, que mes veines vont se déchirer. Il continu de me regarder, tout en accentuant la pression autour de moi. Il sourit, quand il constate que je me tords de douleur sous lui.

Théa : " Tu me fais mal... " articulai-je, maladroitement.

Après un instant, il arrête sa pression. Il quitte le lit et se met debout, sans me lâcher du regard. Je passe mes mains sur mes poignets qui sont à présent rougis de ses doigts, j'ai l'impression d'avoir des bleus.

Thomas : " Sors du lit. Nous allons à la salle de bain. " me dit-il, sans attendre de protestation de ma part.

Je sors doucement des draps. Je me retrouve nue, devant lui, à la lumière du jour. J'ai envie de me cacher, mais je ne peux pas. Il est entièrement nu lui aussi. Avec la lumière en contre jour, sa silhouette paraît plus impressionnante. Il est vraiment grand, ses épaules sont larges, son torse saillant. Il a de longues jambes galbées. Je ne peux m'empêcher de regarder son entre-jambes. Je ne suis pas surprise de constater qu'il a été bien doté par la nature. Il a été en moi hier, je l'ai senti bouger entre mes cuisses... je l'ai laissé me faire toutes ces choses...

Il a en partie raison, j'ai pris du plaisir, mais un plaisir qui m'a surpris moi-même. Je n'avais jamais été touchée ainsi avant, avec autant... d'impudeur, d'avidité...

Lorsqu'il aperçoit mon regard appuyé sur lui, je tourne rapidement ma tête vers le lit, pour dissimuler ma torpeur. Je remarque une tâche rouge, sur les draps blancs, et comprends que c'est le sang de mon hymen déchiré.

Thomas : " Je changerai les draps, plus tard. " dit-il, ayant vu mon embarras. " Prends ta douche. Je te ramène de quoi te changer. "

Je rentre dans la salle de bain, et ferme prestement la porte derrière moi. J'entends le bruit du tissu que l'on retire, derrière la porte. Très vite, je m'engouffre dans la baignoire et ouvre l'eau. Je passe le pommeau de douche sur moi. Je remarque une trace de sang séché à l'intérieur de mes cuisses, je frotte dessus avec mes doigts. Quelque chose en moi à changé. J'ai l''étrange sensation d'avoir conscience de mon corps pour la première fois... J'en avais conscience avant, mais pas autant, pas comme ça! Je me savonne, insistant sur les endroits que Thomas a touché, c'est à dire : partout. Je me sens sale, honteuse, faible... Après de longues minutes, je sors de la douche, puis me sèche. Je passe la brosse rapidement dans mes cheveux, car je n'ai pas envie de me regarder dans le miroir du lavabo.

Je sors de la salle de bain, une serviette autour de moi. Le lit est fait. Les draps ont été changés, ils sont maintenant gris argent. Des sous-vêtements et une robe, ont été posés au bord du lit. Je les passe. Il y a aussi des ballerine noire, je les mets. Je vais pour m'assoir sur le petit fauteuil près de la fenêtre, lorsque je remarque que la porte gondole. Elle n'est pas fermée! Je tire sur la poignée avec le plus de précaution possible. Il n'y a personne sur le pallier. Je pose un pied en dehors de la zone qui m'est assignée, et après avoir regardé autour de moi, je dépose mon deuxième pied. Je n'entends rien, c'est le silence. Il doit prendre sa douche?

Je dévale l'escalier, d'une traite, et cours le plus vite possible jusqu'à la porte d'entrée. Je tire dessus, mais elle ne s'ouvre pas. Soudain, j'entends des pas faire grincer le plancher du haut. Je regarde dans la pièce à côté, il y a un salon, j'y cours. J'essaye de levé la vitre d'une fenêtre, par chance, elle n'est pas verrouillée. Je m'extirpe du petit espace que j'ai réussi à dégager. J'ai à peine le temps, d'entendre les pas de Thomas dévaler les marches, que je suis dehors! Je commence à courir avec toute mon énergie, aussi loin que je peux.

Je traverse les arbres, autour de la maison, au bout de quelques minutes, je me retrouve devant une plage? Je regarde à droite et à gauche... Je ne comprends pas? Je décide d'aller à droite et de contourner la mer, mais je me retrouve, sur une zone similaire. Où suis-je?

Thomas : " C'est une île. "

Mon coeur saute d'un bond, quand j'entends sa voix derrière mon dos.

Thomas : " Tu ne peux pas t'enfuir. Il n'y a que toi et moi, ici. Tu peux courir dans tout les sens, tu ne pourras pas m'échapper. " dit-il, fièrement.

Je me retourne doucement, et je le vois à quelques mètres de moi. Il porte seulement un jean, il n'a vraisemblablement pas eu le temps de mettre un t-shirt, ni ses chaussures. Il est fou de rage. J'essaye de partir vers la gauche, mais il m'attrape par le bras et me tire à lui.

Thomas : " Quand vas-tu comprendre? Hein? Tu m'appartiens! Je ne te laisserai jamais partir! " hurle-t-il, comme possédé.

Il me tire jusqu'à la maison. Quand nous y pénétrons, il lâche finalement mon bras, pour fermer la porte à double tours. Je me précipite dans ma chambre, ne sachant pas où aller. J'entends ses pas dans l'escalier. J'attends qu'il pousse la porte, mais au lieu de ça, il la tire et m'enferme à double tours à l'intérieur.

Je regarde par la fenêtre. Maintenant, je sais que mes chances sont vraiment limités. C'est une île! Comment vais-je pouvoir m'enfuir? Pas à pieds en tout cas. Un bateau? Suis-je au moins toujours aux États-Unis? C'est à n'y rien comprendre! Je m'assoie sur le lit et recommence à pleurer. Perdue à nouveau dans les méandres de ma solitude.

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