Chapitre 8
Jane acquiesça doucement. « Peut-être avons-nous jugé trop hâtivement. Il est évident qu’il a beaucoup de respect et d’affection pour Mr. Bingley, et cela parle en sa faveur. »
Elizabeth se tourna vers le paysage qui défilait autour d’elles, plongée dans ses pensées. « Je suppose que le temps nous dira si nos premières impressions étaient justes ou non. »
En arrivant à Longbourn, elles furent accueillies par Mrs. Bennet, dont l’inquiétude pour Jane s’était transformée en une excitation débordante. « Jane, ma chère ! Comment te sens-tu ? As-tu bien été soignée à Netherfield ? Mr. Bingley a-t-il été bon avec toi ? »
« Oui, maman, tout le monde a été très gentil, » répondit Jane en souriant. « Je me sens beaucoup mieux maintenant. »
Mrs. Bennet ne put cacher sa satisfaction. « C’est merveilleux ! Mr. Bingley est un jeune homme si charmant. J’espère qu’il continuera à venir nous voir souvent. »
Les jours suivants, Jane se rétablit complètement, et la routine reprit son cours à Longbourn. Cependant, les souvenirs de leur séjour à Netherfield et les conversations qu’elles y avaient eues restaient présents dans l’esprit d’Elizabeth. Elle se surprenait souvent à penser à Mr. Darcy, se demandant quelle était la vraie nature de cet homme si énigmatique.
Un après-midi, alors qu’elle se promenait seule dans le parc de Longbourn, Elizabeth aperçut au loin une silhouette familière. C’était Mr. Darcy, marchant d’un pas décidé vers elle. Sur le moment, son cœur s’emballa, une vague de curiosité et d’anticipation l’envahissant.
« Miss Elizabeth, » dit-il en arrivant à sa hauteur, légèrement essoufflé. « Je suis désolé de vous surprendre ainsi, mais je voulais vous parler. »
« Mr. Darcy, » répondit Elizabeth, surprise mais curieuse. « Que puis-je faire pour vous ? »
Il prit un moment pour reprendre son souffle, puis parla d’une voix calme mais déterminée. « J’ai réfléchi à nos conversations à Netherfield, et je tenais à vous remercier pour votre franchise et votre ouverture d’esprit. Vous m’avez fait voir les choses sous un autre angle. »
Elizabeth fut touchée par cette déclaration. « Je suis heureuse de l’entendre, Mr. Darcy. Il est rare que l’on ait l’occasion de revoir ses jugements initiaux. »
Mr. Darcy la regarda intensément, comme s’il cherchait les mots justes. « Je sais que j’ai souvent donné une impression de froideur et d’arrogance, mais ce n’était jamais mon intention. Je suis conscient que mes manières peuvent être mal interprétées. »
Elizabeth sentit une vague de sympathie pour lui. « Nous avons tous nos défauts, Mr. Darcy. L’important est de reconnaître nos erreurs et de tenter de les corriger. »
Il hocha la tête, visiblement soulagé par ses paroles. « Je voulais aussi vous dire combien j’ai été impressionné par votre dévouement envers votre sœur. Votre affection et votre loyauté sont admirables. »
Elizabeth sentit ses joues rosir légèrement. « Jane est tout pour moi. Je ferais n’importe quoi pour elle. »
« Et c’est là une qualité que je respecte profondément, » dit-il avec sincérité. « Votre famille a beaucoup de chance de vous avoir. »
Ils continuèrent à marcher côte à côte, un silence confortable s’installant entre eux. Elizabeth se rendit compte que, malgré ses préjugés initiaux, elle commençait à apprécier la compagnie de Mr. Darcy. Il y avait en lui une profondeur et une honnêteté qu’elle n’avait pas soupçonnées.
Le temps passa, et les visites de Mr. Bingley à Longbourn devinrent de plus en plus fréquentes, au grand plaisir de Mrs. Bennet. Jane et Mr. Bingley semblaient de plus en plus proches, leur affection mutuelle devenant évidente pour tous. Elizabeth observait cette évolution avec joie, heureuse de voir sa sœur trouver le bonheur.
Un jour, alors qu’elle était seule dans le jardin, Elizabeth reçut une visite inattendue. Mr. Darcy se présenta de nouveau, son visage grave mais résolu.
« Miss Elizabeth, » commença-t-il, visiblement nerveux. « Il y a quelque chose d’important que je dois vous dire. »
Elizabeth le regarda avec curiosité. « Qu’y a-t-il, Mr. Darcy ? »
Il prit une profonde inspiration, puis parla d’une voix ferme. « Depuis que je vous ai rencontrée, vous n’avez cessé de m’intriguer et de me fasciner. Votre intelligence, votre esprit et votre caractère m’ont profondément impressionné. Je sais que cela peut sembler soudain, mais je vous apprécie beaucoup, et je tenais à vous le dire. »
Elizabeth resta muette de surprise, son cœur battant la chamade. « Mr. Darcy, je… je ne sais quoi dire. »
« Vous n’avez pas à répondre tout de suite, » dit-il rapidement, notant son trouble. « Je voulais simplement que vous sachiez ce que je ressens. Vous êtes une personne remarquable, Elizabeth, et j’ai un immense respect pour vous. »
Elle le regarda, les émotions tourbillonnant en elle. « Merci, Mr. Darcy. Vos paroles me touchent profondément. »
Il hocha la tête, semblant soulagé d’avoir exprimé ses sentiments. « Je vous laisse réfléchir à tout cela. Je ne veux en aucun cas vous mettre mal à l’aise. Sachez simplement que mes sentiments pour vous sont sincères. »
Avec ces mots, il s’inclina légèrement et s’éloigna, laissant Elizabeth seule avec ses pensées. Elle resta un moment immobile, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Mr. Darcy, cet homme qu’elle avait d’abord jugé avec tant de sévérité, venait de lui avouer ses sentiments. C’était une révélation bouleversante, et elle ne savait pas encore comment y réagir.
Les jours suivants furent emplis de réflexions et de doutes. Elizabeth se remémorait chaque moment passé avec Mr. Darcy, chaque conversation, chaque regard échangé. Elle commençait à voir les choses sous un autre angle, à comprendre les complexités de son caractère. Peut-être, se dit-elle, avait-elle été trop prompte à juger.
Un après-midi, alors qu’elle se promenait de nouveau dans le parc, elle croisa Mr. Darcy. Cette fois, elle se sentit plus sereine, prête à parler.
« Mr. Darcy, » dit-elle en s’approchant de lui. « J’ai beaucoup réfléchi à ce que vous m’avez dit l’autre jour. »
Il la regarda avec une intensité qui fit battre son cœur plus vite. « Et quelle est votre conclusion, Miss Elizabeth ? »
Elle prit une profonde inspiration. « Je pense que nous avons tous les deux beaucoup appris sur nous-mêmes et sur l’autre ces derniers temps. Vous êtes un homme complexe et admirable, Mr. Darcy, et je suis touchée par vos sentiments. Je ne sais pas encore où tout cela nous mènera, mais je suis prête à explorer cette possibilité. »
Un sourire rare mais sincère illumina le visage de Mr. Darcy. « Je suis heureux de l’entendre, Elizabeth. Prenons le temps de mieux nous connaître, sans précipitation. »
Elizabeth acquiesça, un sourire se dessinant sur ses lèvres. « Oui, prenons notre temps. »
Ils continuèrent leur promenade, discutant de tout et de rien, mais avec un sentiment nouveau de complicité et de compréhension mutuelle. Le chemin qui s’ouvrait devant eux était encore incertain, mais ils étaient prêts à le parcourir ensemble, avec patience et espoir.
Les mois qui suivirent virent une évolution naturelle de leur relation. Elizabeth et Mr. Darcy apprirent à se connaître plus profondément, à apprécier les qualités et les faiblesses de chacun. Leur respect mutuel grandit, se transformant peu à peu en une affection sincère et durable.
Pendant ce temps, Jane et Mr. Bingley officialisèrent leur engagement, apportant une immense joie à la famille Bennet. Le bonheur de Jane rayonnait sur tous, et Elizabeth sentit une satisfaction profonde en voyant sa sœur si heureuse.
Quant à Elizabeth et Mr. Darcy, leur relation continua de se développer, chaque jour apportant une nouvelle découverte et une nouvelle compréhension. Elizabeth se rendit compte que ses premiers jugements avaient été injustes, et elle appréciait de plus en plus les qualités de Mr. Darcy, sa loyauté, sa générosité et son profond respect pour elle.
Un soir
Alors que le crépuscule teintait le ciel de teintes dorées, Mr. Darcy demanda à Elizabeth de le rejoindre dans le jardin de Longbourn. Le cœur battant, Elizabeth accepta, sentant qu’un moment important était sur le point de se produire.
Ils marchèrent en silence pendant un moment, appréciant la beauté tranquille du soir. Puis, Mr. Darcy s’arrêta et se tourna vers elle, une expression sérieuse mais tendre sur le visage.
« Elizabeth, » commença-t-il doucement, « ces derniers mois ont été une période de croissance et de réflexion pour moi. Vous m’avez montré ce que signifie être vraiment compris et accepté. Votre intelligence, votre esprit et votre cœur m’ont conquis, et je ne peux plus imaginer ma vie sans vous. »