chapitre 6
Yann
Moi : shutt
Kate (à voix basse): qu'es-ce qui se passe ?
Moi : viens suis moi, ne fais pas de bruits.
Je prends quelques affaires nécessaire avant de m'enfuir par la fenêtre de derrière Kate me suit sans poser de question et c'est beaucoup mieux je préfère quand elle ferme sa bouche.
Kate: Yann j'arrive plus à courir j'ai mal au pied.
Moi : tu ne devrais pas, on a même pas encore fait la moitié du chemin. Alors si tu n'as pas envie de courir marche.
Je continue à marcher ignorant ses plaintes, je suis sûr qu'elle ment. Si elle avait vraiment mal elle ne serait plus entrain de me suivre. Une dizaine de minutes plus tard elle se plaint à nouveau et cette fois refuse d'avancer. Je me demande jusqu'où ira sa plaisanterie nous avons des tueurs à nos trousses et elle se permet de raconter des histoires.
Kate: Yann je n'en peux vraiment plus on pourrait faire une pause ?
Moi : arrête de raconter des histoires et allons-y plus vite on quittera cet endroit plus vite tu pourras te reposer nous sommes juste à quelques mètres de la grande route.
Kate: je te jure que j'ai les pieds en feu, s'il te plaît arrête toi. Tu ne vas quand même pas me laisser toute seule en pleine forêt.
Moi : je vais voir ça par moi même.
Je la fais assoir sur un tronc d'arbre coupé, Je lui retire ses chaussures pour voir l'état de ses pieds et là encore je suis surpris elle ne ment pas ses pieds sont enflés et plein d'ampoules. Il y a même des ampoules qui saignent. Ça doit vraiment faire un mal de chien je regrette l'avoir traité de menteuse alors qu'elle souffrait pour de vrai.
Moi : c'est ce qui arrive quand on met des chaussures à talons hauts tout le temps. Je vais faire quoi de toi maintenant ?
Kate : Rien, je ne t'ai rien demandé et tu ne me dois rien.
Elle a l'air en colère, je la regarde couper son écharpe en deux pour en faire des bandages de fortune puis se remettre en route malgré la douleur. Kate me fascine de plus en plus elle est égoïste et débrouillarde, en même temps je me fiche de ce qui peut lui arriver ça me fais des vacances au moins je n'aurai pas à la porter.
Kate
J'arrive péniblement à la grande route, je n'ai plus adressé la parole à Yann depuis et puisqu'il est silencieux j'appelle un taxi pour rentrer chez moi mais Yann m'arrête.
Yann : ces hommes de tout à l'heure ils sont très dangereux, si il t'ont suivie c'est qu'ils te connaissent déjà et croient que nous sommes proches.
Moi : mais c'est ton problème c'est toi qu'ils cherchent pas moi.
Yann : Kate tu ne comprends pas. Ces gens sont prêts à te tuer juste parce qu'ils pensent pouvoir m'atteindre comme ça, je ne veux pas avoir la mort d'une innocente sur la conscience.
Le taxi man nous interromp en criant > Yann lui répond en criant à son tour le conducteur se tait aussitôt.
Moi : ils ne me feront rien.
Yann : et s'ils débarquent chez toi tu vas faire quoi ? Les frapper de tes petits bras minuscules ?
Moi : oh alors là c'est une insulte.
Yann : peu importe, je ne peux plus retourner chez moi en gros je n'ai plus de maison, alors que toi tu en as un puisque tu vis seule je vais passer un moment là en attendant de trouver un endroit correcte où vivre, j'en profiterai pour m'assurer qu'ils ne te fasse du mal.
Moi : tu t'inquiètes pour moi ou tu profites de moi.
Yann : un peu des deux. On y va ?
C'est un peu illogique d'accepter héberger un homme inconnu chez moi mais je n'ai pas tellement le choix puisque je me suis retrouvé mêlée à une histoire qui pourrait me coûter la vie. Je ne sais pas qui est réellement Yann je me demande si je dois vraiment accepter sa proposition, j'ai surtout peur de rester seule chez moi je devrais peut-être accuser la solitude c'est la cause de ma décision j'ai juste besoin de présence humaine, de protection. Une fois à la maison je me souviens des dossiers que je dois envoyer au patron ça va chauffer si je ne le fais pas à temps. J'installe Yann dans le salon puisqu'il a plus d'autres pièces à part ma chambre, la douche et la cuisine.
Moi : si le canapé n'est pas confortable dès que j'aurai mon salaire je ferai installer un lit pliable pour toi je dirai... Dans deux jours.
Yann : ça va je vais me contenter du canapé.
Moi : bien alors je te laisse j'ai beaucoup de travail à faire pour le boulot. Dès que je finis nous allons déjeuner dans deux heures.
Yann : Très bien.
Je me dépêche de terminer le travail et par chance au bon moment, je fais livrer un repas express pour deux et ça a l'air de plaire à Yann qui mange assez rapidement. Il finit par se rendre compte que je le regarde.
Yann : tu veux ma photo ?
Moi ( un peu surprise): quoi ?
Yann : je suis aussi facinant ?
Moi : mais qu'es ce que vous racontez ? Je n'y comprends rien.
Comme il peut être hautain c'est incroyable. Je crois qu'il s'est aussi appercu que je faisais semblent de ne pas comprendre ses questions il me fixe énormément j'en ai du mal à manger. Son regard est tellement perçant, je m'en fuis aussitôt que nous finissons je ne supporte plus son regard étrange je ne ressort que le soir à l'heure du dîner. Je ne retrouve pas Yann il est peut-être sorti. Je ne l'ai pas vu jusqu'à l'heure du coucher il a une clé alors je peux m'endormir sans l'attendre. Lundi, le jour que je déteste le plus je vais devoir retourner au boulot, faire l'objet des critiques et surtout entendre le patron crier à longueur de journée. Notre patron Mr Christophe est une terreur dans l'entreprise quand il parle personne ne peut lui tenir tête. Il n'hésite pas à renvoyer les employés têtus et sa rancune l'emmène à se venger d'eux les empêchant de trouver du travail ailleurs. Pour moi la journée commence mal très mal la première chose que je fais c'est écouter monsieur Christophe il me parle de toutes les erreurs que j'ai fait la semaine dernière le pire c'est qu'il m'oblige à ranger son bureau et à la nettoyer alors qu'il y a des employés spécialisés pour le nettoyage. J'avoue que ça me dérange un peu.
