Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Chapitre 07

Encore une gifle.

Un coup de pied.

Derrick — Tes frères ne me respectent pas à cause de toi.

Je me lève difficilement.

Il me pousse.

Derrick — Qui t’as dit de te relever ?

Un coup de poing.

Derrick — Je suis ton pote moi ?

Hein ?

T’as pas compris ce que tes parents ont dit ?

Ils en ont rien à foutre de toi.

T’es qu’une petite merde sans valeur qui mérite que de souffrir.

Des paroles qui m’empoignaient sans cesse.

C’était la vérité.

Derrick — La prochaine fois que ce type de situation arrive…

Il me relève par le col.

Derrick — Je n’hésiterai pas à te tuer de mes propres mains.

C’est compris ?

Il me relâche et s’en va.

La porte claque.

Je me lève avec beaucoup de peine.

J’avais craché énormément de sang.

La douleur était intenable.

Cet homme est le diable en personne.

Cet homme est la haine et la douleur en personne.

Cet homme est la définition de la terreur.

Et c’est l’homme avec lequel je vais passer le reste de ma vie.

Dans la salle de bain, je me soigne.

Mon corps souffrait le martyre.

Il est 01h59.

Je dois aller aux urgences, quitte à y aller seul.

Je me dirige vers ma chambre avec énormément de difficulté et me dirige vers ma chambre afin de prendre ma veste.

Je n’avais pas la force de mettre mes chaussures, la douleur est beaucoup trop intense, je sors donc pieds nus.

Il faisait si froid mais à ce moment là, cette fraîcheur n’avait aucun effet sur moi.

J’avance, telle une morte vivante dans les rues de notre quartier.

Personne n’est là.

Tout est calme, pourtant je n’ai pas peur.

Je sais où je veux aller, mais je ne sais pas comment.

Un bus ?

Jusqu’à quelle heure roule les bus de nuits ?

Y en a-t-il encore ?

J’avance rapidement vers l’arrêt de bus le plus proche.

Je m’assieds sur ce banc et attends, les bras croisés.

Je fixe le sol.

Si on passait près de moi, on m’aurait clairement pris pour une folle sortie tout droit d’un asile de fou.

Les minutes passent et aucun bus ne fait surface.

Je me mets donc à pleurer.

C’était tout ce que je pouvais faire à ce moment là, me vider de toutes mes larmes.

Il n’y avait personne pour m’aider.

Hors de questions que j’appelle mes frères.

Ils feraient n’importe quoi par la suite.

Mes parents ?

Encore moi, ils s’en foutent complètement.

Ca n’en voudrait pas la peine.

Des amis ?

Je n’en ai pas, enfin… aucun de confiance en tous cas !

Je suis seule.

Seule dans ma souffrance et ma douleur.

Le temps passe.

La fraîcheur se fait encore plus ressentir.

Petit à petit, le crépuscule du matin pointe le bout de son nez.

Je ne savais pas où j’étais.

Je pensais être à l’arrêt proche de la maison… mais non.

Je regarde autour de moi et ne reconnais pas le quartier.

J’ai peur.

Je pleure encore.

Je ne sentais même plus les pointes de mes pieds tellement j’étais frigorifiée.

La douleur, c’est tout ce qui me passait par l’esprit à ce moment là.

Soudain, une voiture de couleur grise s’arrête devant moi.

Je continue à pleurer sans réellement y porter attention.

La fenêtre se baisse et j’aperçois un homme.

… — Vous… vous allez bien madame ?

Je ne réponds pas.

Mon état est assez alarmant pour comprendre que je vais hyper bien ? Non ?

… — Vous avez besoin d’aide ?

S’il savait…

S’il savait à quel point l’aide de quelqu’une me serait tellement favorable.

C’est tout ce dont j’ai besoin à cet instant, de l’aide.

… — T’es muette ou bien ?

Je le fixe.

Il est très beau.

Un homme à la peau ébène et au dégradé magnifiquement coupé.

Il revenait sûrement d’une soirée en vu de sa tenue.

… — Ah tu me fixes maintenant ?

Bon… attends je viens t’aider parce que t’as l’air vraiment mal au point.

Il se gare et descend de sa voiture.

Il s’approche de moi et m’aide à me lever.

Je pleure de plus bel.

Mon dos me faisait affreusement mal.

… — Wesh… t’es pieds nus ?

J’acquiesce.

… — Pourquoi t’as la joue gonflée comme ça ?

Tu t’es fait agresser ?

Je ne réponds pas.

… — Écoute, tu ne veux pas me parler ?

C’est pas un problème, je vais faire avec.

Par contre, je t’emmène à l’hôpital même si je suis à moitié pété.

Je peux pas te laisser là, c’est dangereux ici.

… — Je vous dis que je ne sais pas ce qui lui arrive.

Elle est comme ça depuis que je l’ai croisé !

Médecin — Mademoiselle, j’aurai besoin que vous me parliez.

Que vous es-t-il arrivé ?

Tête baissée, cheveux sur le visage, jouant avec mes doigts, je ne réponds toujours pas.

… — Eh moi je sais pas si elle est muette ou je sais pas quoi mais soignez la !

Médecin — Très bien.

Je vais chercher les résultats de son scanner et je reviens vers vous.

En attendant, essayez de la faire parler.

Il me regarde et sort en marmonnant quelques phrases.

… – Bon… on est tout’s les deux.

Parle.

–…

… — T’as peur de moi ?

Je suis hyper gentil tu sais, en plus je suis beau.

Je tape pas les femmes moi, en plus t’es belle.

—…

… — Je m’appelle Mike et toi ?

—…

Mike — Attends, laisse moi deviner.

Sara ? Beverly ? Ana ? Wendy ?

—…

Mike — Allez là !

Muette.

Je suis complètement muette.

Mike — Bon… je vais te laisser.

Peut être que ma présence te dérange.

Bonne continuation et bon rétablissement.

Il me sourit légèrement avant de se diriger vers la sortie.

Il ouvre la porte.

—Vanessa.

Il s’arrête et ferme la porte.

Mike — Attends… quoi ?

—Je… je m’appelle Vanessa.

Mike — Ah beh, il en a fallu du temps.

Il s’assied en face de moi.

Mike — Vanessa… Vanessa…

Enchanté de faire ta connaissance !

Tu vas me raconter ce que t’as eu alors ?

—C’est rien de grave et de toute façon, c’est pas intéressant.

Et puis je ne pense pas que j’ai réellement le droit de le dire… enfin.. de raconter…

Mike — Beh tu sais quoi ?

J’aime les histoires pas intéressantes.

Raconte moi.

Quel est ton secret Cendrillon ?

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.