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Chapitre : 04

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Tout était calme chez les Ado, le départ de Alice avait mis en eux un vide, un vide que personne ne saurait expliquer. Assis sur sa moto, Baba attendait sa fille avec patience. Kunle était debout dans la cour entrain d'attendre la sortie de sa grande sœur pour pouvoir la faire ses derniers au-revoir.

___ Alice, le chauffeur va pas nous attendre, cria Baba.

Alice sortit de la maison avec son sac, kunle s'approcha d'elle, fit son dernier au-revoir.

___ Je passerai vous voir pendant les weekends, dit Alice.

___ Je vais toujours t'espérer grande sœur.

Sur le regard de ce dernier, Alice monta sur la moto et Baba démarra. Ce départ était vraiment douloureux pour Kunle qui ne reverra sa sœur que pendant les weekends.

Sur le parc était dressé une kyrielle de voiture, même en étant de loin, l'on pouvait entendre les chauffeurs qui couraient dans tous les sens dans le seul but de trouver des clients. Lorsque ces derniers virent une moto, ils couraient derrière cette dernière pour pouvoir gagner le client. À peine garé, qu'un chauffeur se présenta.

___ C'est où ? demanda t'il tout en prenant les affaires de Alice.

___ Non c'est bon, repondit Baba, un chauffeur nous attend là-bas.

Il déposa calmement les affaires de Alice et continua avec sa quête de client. Baba prit le sac de sa fille et tous les deux s'approchèrent d'un mini bus qui était garé de l'autre côté du parc.

___ Biola bonjour, salua Baba.

Biola, c'est le nom du dit chauffeur, il acceuillit les deux chaleureusement.

___ Elle est la seule ? demanda Biola.

___ Non elles sont deux. Comme je te l'avais dit au téléphone.

Au même moment, deux motocyclistes s'arrêtèrent sur le parc, l'un prenant Catherine et l'autre quelques affaires remplirent de quoi faire la cuisine. En voyant sa copine, Alice abandonna son père et se dépêcha vers cette dernière.

___ Bonne arrivée, s'empressa t'elle, ton père ne vient pas ?

___ Non, il m'a déjà encouragé ainsi que ma mère, je vous ai retardé ? demanda Catherine.

___ Non pas du tout.

Elle régla les deux zems qui la remercia et partit. Biola avec son apprenti, rangea les bagages dans la voiture.

___ Tout est prêt, nous pouvons partir.

___ Je vais vous suivre, fit Baba, je veux récupérer quelques colis pour ma fille.

___ C'est beaucoup ?

___ Non Biola, un sac de charbon et quelques petits trucs.

___ Les filles installez-vous.

Tous les deux prirent place et Biola quitta la parc. Arriver à kabolé, l'une des localités du centre ville , Baba gara sa moto, fit la main à Biola qui rentra dans une von et s'arrêta.

Baba se précipita vers une maison, appuya sur la sonnerie.

___ C'est qui ? demanda une voix féminine.

___ C'est Baba, je suis venu récupérer les colis.

___ Un instant, je viens.

La bonne dame ouvrit la porte.

___ Voici les colis, lança Baba.

___ C'est tout ?

___ Oui.

Un sac de charbon ainsi que quelques effets étaient posés sur la terrasse, Biola alerta à nouveau son apprenti qui l'aida à installer tout à nouveau. Baba s'approcha de la vitre, et laissa quelques mots à sa fille.

___ Chérie bon voyage, n'oublie pas ce qui t'amène à Cotonou.

___ Je n'oublierai pas Baba.

Sous le regard triste de Baba, Biola démarra la voiture, direction Cotonou.

L'ambiance n'avait pas changé chez les Ado, de retour à la maison, Baba prit place à côté de sa femme qui était toute triste.

___ Elle est déjà partie, lança Baba.

___ As-tu récupéré les colis ?

___ Oui j'ai tout pris, pourquoi es-tu si triste ?

___ Je ne sais pas mais je ne le sens pas du tout dans ma peau Baba, ma fille ira vivre très très loin. Je m'inquiète.

___ Je te comprends mais tu n'as pas à t'inquiéter chérie, ta fille est très très sage.

___ Connais-tu l'adage qui dit que "l'on peut changer à tout moment ? "

___ Ma fille ne changera pas, je la connais très bien. Prions pour elle. Maintenant, nous allons penser à comment faire pour payer le loyer chaque mois et autres.

___ On fera le nécessaire.

___ J'ai confiance. Je vais à l'atelier, j'ai quelques petits trucs à régler.

___ D'accord.

Baba se leva, prit sa moto et se rendit directement dans son atelier.

* * *

Quinze heure, c'était l'heure exacte que montrait le portable des deux jeunes filles lorsque Biola s'arrêta sur le trottoir, il descendit et invita les deux jeunes filles à sortir. Le soleil était tellement ardent qu'il pourrait griller un poulet, les deux copines étaient émerveillées par les endroits, malgré le soleil qui les chauffait le crâne, les deux comptemplaient les coins et recoins de la ville.

___ Que c'est vraiment beau par ici, comptempla Alice, on dirait le paradis.

___ Je ne te fais pas dire Alice, ajouta Catherine, on dirait que nous sommes au paradis.

Un grand sourit s'éclata de l'autre côté du voiture.

___ Université d'Abomey Calavi, lit Alice sur une mur qui était à quelques mètres du trottoir.

___ Voici l'Université, montra le chauffeur. Viens m'aider à enlever leurs bagages.

L'apprenti se précipita, déposa à tour de rôle les bagages reçurent sur le trottoir.

___ As-tu déjà appelé celui qui viendra nous chercher ? demanda Alice.

___ Je le ferai, chauffeur nous sommes où ?

___ Dis-lui que vous êtes dans la von qui quitte le goudron pour le petit portail du campus zogbadjè, il va vite vous retrouver. Encore bonne arrivée à Calavi.

___ Merci beaucoup, répondirent les deux.

Le chauffeur, après avoir pris les sous, déssina un magnifique sourire sur son visage avant d'abandonner les deux sur le trottoir. À tour de rôle, plusieurs motocyclistes s'arrêtèrent une fois à leur niveau mais il reçut les mêmes réponses "nous attendons quelqu'un", ceci dit , il poursuivit leur route.

Les yeux rivés sur son téléphone portable, Catherine était entrain de chercher le numéro de celui qui devrait les chercher lorsque son téléphone portable s'était mis à sonner.

___ On parle du loup et on voit sa queue, dit-elle.

Elle raccrocha, discuta avec son correspondant tout en situant l'endroit. Après avoir fini, elle raccrocha.

___ Et ?

___ Il viendra nous chercher dans quelques minutes.

Les deux copines abondonnèrent leurs affaires et partirent s'installer sous un arbre qui était à quelques mètres du goudron.

___ Ce soleil est de trop, regarde ma peau, j'ai failli cirer, se plaingnit Catherine.

___ Et c'est dans ce soleil que nous marcheront chaque jour. On dirait même que le soleil d'ici est plus dur que le soleil de chez nous.

Catherine éclata de rire.

___ Tu te moques de moi ?

___ Non pas du tout toi aussi.

___ Tant mieux.

Les deux amis étaient la, entrain de se quereller lorsque le téléphone portable de Catherine s'était mis à sonner à nouveau.

___ C'est lui.

Elle décrocha.

___ Allô je suis déjà au niveau du goudron.

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À suivre.

MAMAM, JE SUIS DÉSOLÉE

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