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Chapitre : 05

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De l'autre côté de la rue, non loin des colis, était assis un jeune homme qui portable en main, fit la main à Catherine.

___ C'est vous ? s'empressa t'elle en s'approchant de ce dernier.

___ Oui les filles, répond-t-il, vous êtes ici il y a longtemps ?

___ Oui il y a une demi heure déjà.

___ Toutes mes excuses les filles. Ici c'est Daniel.

Daniel c'était justement le nom du dit monsieur. Il fit la main à deux motocyclistes qui se précipitèrent vers eux. Une fois le prix négocié, les deux acceptèrent d'amener les colis à destination.

La température avait changé, le soleil qui, était ardent il y a quelques heures, avait changé complètement. Soudain, trois motos s'arrêtèrent devant un portail, Daniel descendit, enfonça la clé dans la serrure du portail. Après avoir tourné pendant une bonne seconde, le portail s'ouvrit sur une vaste cour composée : d'une citerne, de quatres chambres et de deux latrines. Il ouvrit la grande porte pour permettre aux deux zems de rentrer.

___ C'est la quatrième chambre, montra t'il avec sa petite main.

En ce moment, Junior, un jeune étudiant qui dormait tranquillement, se réveilla par les petits bruits. Tout énervé, il sortit.

___ Bonjour jeune homme, désolé pour le bruit.

Il fit un signe de main avec une drôle de tête et se retourna dans sa chambre.

___ C'est qui ? demanda Alice.

___ C'est un jeune étudiant comme vous, repondit Daniel, j'espère que vous alliez vous entendre.

___ On fera avec.

___ Tenez la clé de votre chambre.

Catherine prit la clé, se dirigea vers la porte et l'ouvrit.

___ Alice ! appela t'elle.

___ Catherine qu'est ce qui se passe ?

___ Viens voir toi-même.

Elle abandonna sa tâche et se précipita vers sa camarade. Debout de l'autre côté de la cour, Daniel observait les deux jeunes filles.

___ Vos parents m'ont dit de faire le nécessaire, justifia le jeune homme de l'autre côté.

___ C'est incroyable.

Alice rentra dans la maison, toucha la grande table et les chaises, se faufila dans la chambre qui était équipée d'un matelas.

___ Moi qui pensait qu'on allait payer la natte aujourd'hui une fois sur place, s'enquit Catherine.

___ Vos parents ont déjà fait le nécessaire, à vous de les encourager.

___ On fera le nécessaire.

Après avoir fini de décharger les bagages, les deux motocyclistes prirent leur argent et partirent.

___ Si vous avez besoin de quelque chose, vous pouvez m'appeler.

___ D'accord monsieur Daniel.

___ Bonne journée à vous.

Sur ces mots, Daniel prit sa moto et partit. Après avoir passé une très bonne minute à papoter, vint enfin le moment de ranger les affaires à l'intérieur. L'une derrière l'autre, les deux mirent chaque chose à sa place.

___ Oh que je suis fatiguée.

___ Je ne te fais pas dire Catherine.

Couchée sur leur nouveau lit, les deux copines s'étaient à nouveau lancées dans un débat.

___ Que penses-tu faire de tes heures libres Alice ? demanda Catherine.

___ Je ne sais pas encore mais je trouverai quelque chose à faire.

___ Nous sommes maintenant loin des parents, nous sommes libres de faire ce que nous voulions.

___ Dis plutôt que tu es libre, répliqua Alice.

___ Oh calme-toi madame, c'était juste une manière de parler.

___ Tant mieux.

Alice prit son téléphone portable, rentra dans les contacts et lança un numéro.

Pendant ce moment, chez les Ado, l'ambiance n'avait pas changé, assise au salon, les yeux rivés sur son téléphone portable à petit écran, Fifamè attendait avec patience l'appel de sa fille. Soudain, le téléphone portable retentit, sans même vérifier le nom, elle décrocha.

___ Allô maman, cria la jeune fille de l'autre bout du fil.

___ Alice c'est toi ? demanda la jeune fille tout en se redressant.

___ Oui maman, nous sommes déjà à la maison.

___ Tu es au dehors oubien à l'intérieur ? demanda t'elle.

___ Je suis à l'intérieur avec Catherine maman.

___ Bien je suis contente, la maison que vous aviez trouvé c'est comment ?

___ C'est bon maman, nous sommes juste à quelques mètres du campus.

___ Je suis vraiment contente chérie, tu vas beaucoup nous manquer.

___ Vous me manquez déjà maman. Et Kunle.

Au même moment, la porte du séjour s'ouvrit sur kunle.

___ Il est ici, fit la mère.

___ Passe la moi.

Et d'un signe de main, Kunle s'approcha de sa mère qui la tendit le téléphone portable, tout surpris, il demanda :

___ C'est qui ?

___ Ta grande sœur.

Tout agité, elle colla rapidement le téléphone portable à son oreille gauche.

___ Allô grande sœur c'est toi ? demanda t'il.

___ Oui Kunle comment vas-tu ?

___ Tu me manques déjà.

___ Tu vas me rejoindre ici l'année prochaine Kunle, décroche ton brevet et tout ira bien. Tu me fais la promesse ?

___ Oui grande sœur, je te le promets.

___ Donne le téléphone à maman.

Mère et fille passèrent des minutes à discuter, avant de raccrocher, Fifamè donna un tout dernier conseil à sa fille.

___ Chérie, appela t'elle, la faim ne tue pas et ça n'a jamais tué. Reste telle que tu es, ne change pour rien au monde ma très chère fille, ne change pour rien. Ne laisse personne te décourager, ne laisse personne te montrer que tu es différente, ne laisse personne t'influencer, prie au jour le jour. Je prierai pour toi chaque jour que Dieu fait chérie, nous comptons sur toi.

___ Je n'oublierai pas maman et passe mes chaleureuses salutations à papa et dis-lui que j'aie vu l'aménagement et les petits efforts et je ferai le nécessaire pour ne jamais le décourager.

___ Je lui rapporterai chérie, je lui rapporterai.

Le téléphone portable donna un son, Fifamè décolla tout doucement l'appareil, jetta un coup d'œil à l'écran, sa correspondante avait mis fin à l'appel. Heureuse d'avoir discuté avec sa fille, la jeune femme s'allongea tout doucement sur le canapé.

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À suivre.

MAMAN, JE SUIS DÉSOLÉE

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