Chapitre : 02

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La nuit avait enveloppé toute la ville avec son drap. De loin, on pouvait entendre le bruit des motocyclistes. Comme chaque soir, la famille Ado s'était réunie pour savourer à nouveau un délicieux repas, une glacière et une petite bolle étaient posées sur la table. Alice se leva et servit la nourriture.

___ Alice, appela Baba, as-tu pensé à ce que tu aimerais faire ?

Cette question coupa l'appétit à Alice, elle déposa calmement sa culière.

___ Je n'irai pas à l'université, répondit la jeune fille à voix basse.

___ Pourquoi as-tu pris une telle décision ?

___ Baba, vu l'état dans lequel nous sommes actuellement, je préfère rester ici pour m'occuper de vous. Ma place n'est pas à l'université mais ici.

___ Alice, il est question de ton avenir.

___ Je le sais maman, je le sais.

___ Écoute-moi demain j'irai voir la mère de Catherine, ensemble nous trouverons une solution. Tu iras à l'université.

L'air abattu, Alice abandonna son plat et se rendit directement dans sa chambre. De l'autre côté du salon, les deux parents continuèrent de discuter.

___ Elle est vraiment triste, fit la mère d'Alice, je ne veux pas que ma fille subisse le même sort que moi sa mère.

___ Je le sais, nous trouverons une solution. Elle ira à l'université, rassura Baba.

À la fin du repas, Baba se rendit dans la chambre d'Alice.

___ Je peux rentrer ? demanda ce dernier.

___ Oui Baba entre.

Il rentra et ferma la porte derrière lui.

___ Chérie, tu n'as pas à t'en soucier.

___ Baba je sais que vous feriez le nécessaire pour moi mais ma place est ici à vos côtés.

___ Ma fille, si tu veux réellement nous sortir de cette misère comme tu le dis chaque jour, alors laisse-nous faire le nécessaire.

___ Baba, kunle est la

___ Nous allons prendre soin de lui chérie, c'est l'une des raisons pour lesquelles tu devrais partir à l'université pour faciliter la tâche à ton frère.

___ J'ai compris Baba.

___ Maintenant repose-toi.

Baba se leva et laissa sa fille se reposer calmement.

* * *

Soudain, une moto s'arrêta devant une très grande maison, la nouvelle venue, donna un pièce au motocycliste qui le remercia et partit. Sur la véranda, était assis un jeune monsieur qui journal en main, dégustait l'actualité du jour.

___ Bonjour papa Catherine, lança une voix de l'autre côté de la cour.

___ Oui bonjour maman Alice, répondit le jeune monsieur, comment va ta fille ?

___ Elle va très bien papa, félicitation à vous.

___ Félicitation à vous aussi, je devrais passer hier mais j'avais une urgence.

___ Ce n'est pas un problème papa Catherine. J'espère que les boissons sont la ?

___ C'est justement la raison pour laquelle je voulais passer hier.

Les deux éclatèrent de rire. Au même moment, la porte s'ouvrit sur la mère de Catherine.

___ Ah c'est toi, félicitation pour ta fille.

___ Merci et félicitation à vous aussi.

___ Catherine, cria Sonia.

___ Oui maman, repondit Catherine de l'autre côté de la pièce.

___ Apporte de l'eau à la mère de ta meilleure amie.

Catherine attrapa rapidement un gobelet sur la table à manger, le remplit d'eau et l'apporta à Fifamè.

___ Merci ma fille, remercia t'elle.

Après avoir bu à sa soif, elle redonna le gobelet à Catherine.

___ Je suis venue vous voir ce matin, fit Fifamè.

___ J'espère que ce n'est pas grave ? demanda le maître de la maison.

___ Non papa rien de grave au contraire.

___ Tu veux qu'on aille discuter à l'intérieur ou tu préfères que nous restions ici ?

___ Oui restons ici.

Sonia appela à nouveau sa fille qui apporta deux chaises pour que la nouvelle venue puisse s'installer confortablement.

___ Si je suis venue vous voir, poursuivit la mère de Alice c'est pour vous demander si ma fille pourrait rester avec folle fille à l'université ?

Face à cette question, les deux parents se jettèrent un coup d'œil tout comme ci la question de Fifamè était remplie d'une balle.

___ Maman Catherine qu'en penses-tu ? demanda l'homme de la maison, âpres tout c'est ta fille.

___ Je ne saurais le dire papa Catherine.

Un lourd s'installa entre eux, le maître de la maison, déposa le journal sur sa chaise, se redressa et reprit la parole.

___ Pour dire vrai, je ne vois aucun inconvénient. D'ailleurs c'est une très bonne idée, je me disais que je dirai à ma tante d'accueillit ma fille chez elle mais c'était une mauvaise idée. Moi je suis d'accord.

___ Je ne dirai rien en ce qui me concerne, ta fille avec ma fille sont des meilleurs amies depuis le collège. Si les deux acceptent, alors c'est fini.

___ Je suis vraiment émue par vos réponses, ma fille est entièrement d'accord.

___ Si votre fille est d'accord alors commençons par chercher une maison. Mais fallait pas te déranger pour venir jusqu'ici.

___ Je devrais venir moi-même pour avoir la certitude et savoir comment faire.

___ Je contacterai un agent immobilier le temps que ce dernier puisse nous trouver une chambre salon aux alentours de l'université. Maintenant entant que parents, nous devons veiller à ce que nos filles n'aillent pas se lancer dans une nouvelle vie là-bas.

___ Oui c'est vrai mais ma fille est bien éduquée pour créer du tort.

Discussion en discussion, les deux parents conclurent un accord. Très heureuse, Fifamè rentra chez elle avec le coeur remplit de joie.

___ Alors ça été comment ? demanda Baba, je t'attendais depuis.

___ Ils ont acceptés, je suis vraiment contente. Maintenant nous devons faire le nécessaire pour que tout soit prêt afin que notre fille soit bien installée.

___ Je veillerai à ça, je demanderai au chef tontinier de me donner une avance.

___ C'est une très bonne idée. Où est Alice ?

___ Elle est sortie avec kunle ce matin. Ils vont plus tarder à rentrer. Maintenant je te laisse.

___ Bonne journée Baba.

Baba se leva, prit sa moto et quitta la maison tout en pensant à comment convaincre le chef tontinier.

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À suivre.

MAMAN, JE SUIS DÉSOLÉE

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